🫀 Explosion - LUCIAN
Ce matin, très tôt, lorsque la maison dormait encore, je me suis rendu en ville pour acheter une bouteille de bon whisky. Mon intention est claire : la donner à Tessa pour qu'elle l'offre à Alek en guise d'excuse, afin d'apaiser les esprits après son comportement lamentable au diner. Ses agissements ont été une offense pour son clan, mais aussi pour moi et c'est la dernière fois que je laisse passer ça. Tessa croit qu'elle tire les ficelles, mais elle se fourvoie. Si je mets la main sur elle, elle risque de découvrir mon vrai visage et je doute que cela corresponde à ce qu'elle souhaite voir.
Besoin de me détendre, je me dirige vers la salle de sport où Alek est en plein entraînement. D'un signe de tête, je lui adresse un salut avant de m'avancer vers la zone de cardio. J'enlève mon costume pour enfiler un simple short noir. J'insère mes écouteurs et la musique démarre, créant une atmosphère électrique. Sous mes pieds, chaque foulée sur le tapis dévoile une affirmation de puissance retrouvée. L'effort me saisit, une étreinte familière qui m'a manqué plus que je ne l'aurais admis.
Après plus d'une heure intense, mon corps qui dégouline de sueur, je décide enfin de m'arrêter. J'attrape la serviette placée à proximité et m'essuie rapidement.
— Détendu ?
— Si je pouvais éclater quelques têtes, ça irait beaucoup mieux, ris-je.
— Faudra te contenter de cibles au stand, s'amuse-t-il.
J'esquisse un léger sourire, puis sors de la salle de sport, les muscles en feu à cause de l'entraînement. La sueur dégouline de mon front alors que je me dirige vers ma chambre, l'énergie débridée de la séance encore dans mes veines.
Je pousse la porte et m'avance vers mon sac pour prendre quelques affaires, toutefois, mes yeux rencontrent ceux de Tessa, simplement vêtue de lingerie. Ses cheveux en pagaille encadrent son visage, les courbes de son corps soulignées suscitent en moi une tension extrême que j'ai du mal à contenir.
— Tu iras donner la bouteille à Alek ! lui ordonné-je.
— Dans quel contexte ? soupire-t-elle.
— C'est pour réparer le bordel d'hier, tu vois, ton comportement de connasse.
— Va au diable, Lucian. Je n'ai rien effectué de désobligeant, il me semble.
Sans hésiter, je m'approche d'elle, la plaque contre le mur et pose mes doigts sur son cou. Cette nana a le don de m'exaspérer, de faire ressurgir mes démons.
— Comptes-tu me frapper, ou tu vas faire appel à tes hommes pour le faire ?
— Le mal que j'ai envie de te procurer n'est pas celui que tu penses, m'énervé-je.
— Alors, qu'attends-tu ? Parce que depuis que je te connais, tu as beaucoup de paroles, mais peu d'actes.
Ma main qui entoure son cou commence à descendre jusqu'à sa poitrine renfermée dans un tissu que je rêve d'arracher. Cette fille me fait bander comme personne n'a été capable de le faire. J'ai envie de la prendre, là, tout de suite, mais je dois réaliser les choses bien avec elle. Mes doigts glissent sur sa peau nue et s'arrêtent soudainement sur quelque chose qui m'intrigue. Une cicatrice semble se dissimuler sous son tatouage. Je m'apprête à lui poser la question, mais elle ne m'en laisse pas le temps. Elle plaque ses lèvres brûlantes sur les miennes. Je réponds à son baiser en l'attirant contre moi.
Mes mains agrippent ses fesses, tandis qu'elle passe ses bras derrière ma nuque. Je la soulève pour qu'elle enroule ses jambes autour de ma taille. Je l'allonge sur le matelas, tout en me déshabillant de chaque vêtement que je porte. Je prends ensuite place entre ses cuisses, puis m'empresse de poser mes lèvres sur son cou. Des gémissements s'échappent de sa gorge, ce qui fait gonfler un peu plus mon membre qui ne réclame qu'une chose : s'enfoncer en elle. Je dévore chaque partie de son corps, puis m'arrête sur sa poitrine dont les tétons pointent à travers la dentelle.
D'un simple regard, je lui demande l'autorisation de les ôter afin de la libérer. Elle n'a pas besoin d'ouvrir la bouche pour que je sache qu'un oui silencieux m'est donné. Dès que je les lui retire, ma langue aspire l'un, avant de mordiller l'autre. Ses ongles s'enfoncent dans mes épaules, ses membres se tortillent sous l'excitation. Putain, qu'elle me rend fou ! Je descends le long de son ventre, jusqu'à atteindre mon péché mignon qui me tente depuis bien trop longtemps.
— Tu n'as qu'à me dire stop, petite brebis, et j'arrête.
Ses iris me sondent, son teint rougi montre le plaisir que je lui procure, les lèvres entrouvertes peinent à trouver leurs mots. Elle se rapproche de mon visage afin de caresser ma joue. La lueur qui traverse son regard est remplie de désir ardent. Sans perdre une seule seconde, je goûte sa féminité, comme si c'était la meilleure chose qui m'ait été donnée. Ses cris étouffés par sa main m'excitent encore plus. Mes doigts s'enfoncent dans la chair de ses jambes, tandis que ma langue lance des assauts entre ses cuisses. Son corps se cambre, ses paumes agrippent mes cheveux pour m'inciter à ne pas m'arrêter.
— Lucian, souffle-t-elle.
Je me redresse, puis extirpe un préservatif de la table de chevet, dans laquelle j'en avais caché un au cas où, puis commence à l'ouvrir.
— Tu peux faire marche arrière, Tessa. Je ne t'en voudrais pas si tu n'es pas prête. Jamais je ne te forcerais à coucher avec moi.
Elle se relève légèrement pour m'embrasser, démontrant un désir équivalent au mien. J'enfile la capote et l'observe une dernière fois pour m'assurer qu'elle est avec moi. Lorsque ses jambes entourent ma taille, je commence délicatement à m'enfoncer en elle. Cependant, ses doigts s'accrochent avec férocité à mes bras.
— Tu veux qu'on arrête ? lui demandé-je.
Pendant quelques secondes, Tessa ne répond pas, mais je comprends rapidement qu'il y a quelque chose qui la tracasse, car une larme vient de sillonner sa joue.
— Si tu as mal, ce n'est pas grave, je peux attendre, clarifié-je. Tu n'as pas à avoir honte.
— Je stresse, avoue-t-elle. J'ai l'angoisse de ne pas être à la hauteur, j'ai peur de ne pas pouvoir aller jusqu'au bout parce que je n'aurais pas le courage nécessaire.
— Fixe-moi du regard, petite brebis. Accorde-moi ta confiance, je ne franchirai aucune limite, je ne te causerai aucun tort. C'est à toi de m'indiquer tes désirs. Si tu hésites, ça n'a aucune importance. Si ça peut te rassurer, je ne vendrais pas ton cœur au plus offrant.
Je l'entends rire, et immédiatement, elle caresse ma joue de ses doigts.
— Promets-moi de ne jamais me faire souffrir, Lucian. Jure-moi de tout arrêter si je te le demande.
Je la regarde quelques instants, incertain de ses pensées. J'aimerais pouvoir lire en elle comme dans un livre, mais malheureusement, je ne le peux pas. Il est évident qu'elle hésite à franchir ce pas, peut-être à cause de quelque chose qui s'est passé. Toutefois, je ne souhaite pas la bloquer, je ne désire pas être celui qui la détruira. Je me décale légèrement pour me relever, mais Tessa m'attrape le bras et me ramène à elle.
— Je suis prête, sourit-elle.
— Es-tu certaine ?
Elle incline plusieurs fois la tête. J'y vais doucement, lui donnant l'opportunité de s'habituer à ma présence et ne voulant pas lui faire mal. Son visage se déforme dans une grimace, puis se détend peu à peu. Quand je suis complètement en elle, je débute mes vas-et-viens qui sont — dans un premier temps — lents, puis accélèrent la cadence. Elle gémit de plus en plus, tout en agrippant mon dos, tandis que ma respiration est plus précipitée ; au même rythme que les battements de mon cœur.
C'est tellement bon de lui faire l'amour, j'en avais rêvé depuis qu'elle avait foulé le sol de la villa. Je ne peux m'empêcher de la contempler. Nos corps transpirants ne font qu'un à cet instant présent. Je désirerais la prendre, lui extérioriser toute ma pulsion sexuelle refoulée, mais je ne le peux pas. Je veux qu'elle n'oublie jamais sa première fois, surtout avec moi. L'orgasme qui la submerge finit par arriver et dès lors qu'elle jouit, je me laisse aller, la suivant dans l'extase du moment. Il me faut plusieurs secondes pour revenir à mes esprits, tandis que je me trouve toujours en elle.
— Tu te sens bien ? demandé-je.
— Oui, sourit-elle. Merci... Merci de m'avoir respecté.
Je dépose un dernier baiser sur ses lèvres, avant de me retirer et de m'écrouler sur le matelas.
— Mais sache que ce n'est pas parce qu'on l'a fait que tu es pardonné, Lucian.
— Pas de souci, tu as quand même craqué, ça me donne un peu d'espoir pour la suite.
Je me redresse et l'observe se lever. Je passe ma langue sur ma bouche tandis que mes yeux dévorent chaque courbe de son corps.
— Mais si tu le souhaites, tu peux toujours venir te doucher avec moi, confesse-t-elle.
Sans hésitation, j'exécute. Pendant qu'elle laisse couler l'eau, mes doigts parcourent ses formes sans franchir les limites de son intimité. Je remonte jusqu'à ses épaules afin de la tourner pour qu'elle soit face à moi. D'un geste, je dégage une légère mèche de cheveux qui lui obstrue la vision, puis je l'embrasse tendrement sur le cou. Apparemment, Tessa semble apprécier, car elle reste silencieuse. Elle place ensuite ses mains sur mes joues, puis ancre son regard dans le mien. Elle me rend fou et c'est la première fois que je ressens une telle intensité, même comparée à ma relation passée avec Franzeska.
— As-tu déjà fait des choix regrettables dans ta vie ?
— Beaucoup, mais pourquoi cette question ? demandé-je, étonné.
— Oh, juste comme ça. Je souhaite tout bonnement que ce moment reste gravé dans ton esprit, c'est tout.
Rapidement, je remarque des larmes coulées sur ses joues. Surpris, je fronce les sourcils et, d'un doigt, je les essuie. La voir ainsi me déplaît et je refuse d'être un simple spectateur de ses peines.
— Si tu parles de ce que je t'ai fait endurer, sache que je le regrette, Tessa. Je n'aurais jamais dû ordonner à mes hommes d'opérer ça, et chaque jour depuis, ça me rend dingue.
Tessa esquisse un sourire timide tandis qu'elle se rapproche de moi. Elle place ses mains derrière ma nuque et pose ses douces lèvres sur les miennes.
Après avoir fini, je m'enveloppe dans une serviette, pendant que la belle blonde se dirige vers la chambre pour se vêtir. Je secoue la tête, complètement paumé dans mes pensées et enfile mon costard. Alors que j'allume une cigarette, venant empoisonner une fois de plus mes poumons, je la regarde endosser une superbe robe noire qui moule à la perfection ses courbes. Je me mords la lèvre inférieure, puis tire sur ma clope tout en laissant échapper la fumée.
— Maintenant que tu es habillée, va lui donner la bouteille, exigé-je.
Tessa soupire, à la manière habituelle, puis attrape le whisky sur la commode avant de quitter la pièce. J'écrase mon mégot et la suis. Connaissant son tempérament impulsif, je m'attends à tout avec elle. Pendant que nous traversons les couloirs en direction de la salle de sport où Alek traîne probablement encore, Leonard s'arrête, me salue, puis se tourne légèrement vers Tessa.
— Tu es remise de ta soirée, ou quoi ? ricane-t-il.
Elle éclate de rire, lui tapotant l'épaule. Je serre les dents et soupire discrètement. Si je ne le connaissais pas, je lui aurais déjà arraché la tête et vendu son cœur au plus offrant. On continue jusqu'à atteindre la pièce. Alek discute avec Daniel, puis tous deux se retournent vers nous.
— Je vais rejoindre Ana, annonce son frère avant de partir.
Je repère rapidement le stress de Tessa alors qu'elle se met à se triturer les ongles. Je réprime un sourire en m'écartant légèrement d'elle. Ça pourra lui servir de leçon et l'empêcher de se bourrer la gueule comme elle l'a fait hier.
— Je t'apporte ça, s'exprime-t-elle. C'est pour m'excuser de l'attitude que j'ai eue envers tout le monde lors du diner.
— Merci, ce n'est pas grave, répond-il. Je te demande juste une faveur, Tessa, évite de boire à nouveau ainsi lors de la mission. C'est très important pour Irina et elle te fait confiance.
— Tu sais, si j'avais voulu la trahir, cela aurait été accompli depuis bien longtemps. Mais rassure-toi, elle est la seule personne dont les secrets demeureront les miens.
Surpris, je fronce les sourcils et fixe Alek qui semble aussi déconcerté. Qu'est-ce qu'elle insinue là, quel sous-entendu ? Je grimace légèrement puis la prends par la taille afin que nous sortions. Pas question de la confronter à nouveau maintenant. J'ai déjà eu assez de galères à l'avoir pour tout foutre en l'air. Je dois calmer mes nerfs, clarifier mes pensées.
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