Chapitre 3


- Serais-tu, par hasard, en train de me suivre ? Articula Trace d'un ton agacé.



Les yeux de Dorian s'écarquillèrent de terreur.

Oh non.

Et si. Il venait, comme qui dirait, de se faire choper.

Sous le regard glacier de Trace, Dorian ouvrit la bouche dans la vaine tentative de commencer une explication mais ne réussit qu'à faire trembler ses lèvres, ce qui, selon lui, avait inévitablement dû le rendre plus pathétique encore aux yeux de Trace qu'il ne l'était déjà.

Comprenez-le. Comment expliquer qu'il essayait juste de glisser discrètement – pas assez, visiblement – le collier qu'il avait trouvé plus tôt dans un sac qui, au passage, n'était pas bien fermé... Alors que c'était parfois difficile pour lui de dire bonjour aux gens le matin ?

Il n'allait pas s'en sortir.

Dorian pouvait déjà sentir la crise de panique venir à lui. C'était un sentiment qu'il connaissait bien. Un sentiment qu'il détestait mais qui, apparemment, l'aimait trop pour le laisser tranquille. Ça semblait toujours venir du plus profond de lui-même... Nouant ses entrailles... Piétinant son cœur... Et étranglant sa gorge... De l'intérieur. C'était comme se noyer, comme... Ce moment où tu cauchemardes et que tu essaies de fuir, de crier, mais que tu es incapable de bouger. C'était avoir l'impression d'être sur le point de perdre conscience, ou de mourir, et l'angoisse était insupportable.

C'était l'Enfer.

Trace, sensiblement irrité, soupira d'agacement.

Qu'est-ce qu'il me veut ?

Il faut savoir que Trace n'était pas ce qu'il y avait de plus patient, indulgent ou "chill". Et il détestait les imprévus. Très organisé, il avait un programme strict pour chacune de ses journées, programme qu'il se faisait un devoir de toujours suivre à la lettre.

Pour prendre un exemple comme il vient, au moment où nous parlons, il devrait se trouver dans l'eau, à s'entraîner avec son équipé, et non pas à attendre qu'un type qui semblait aussi terrifié qu'une biche devant un chasseur se mette à parler.

Alors qu'est-ce qu'il faisait encore là ?

Il ne savait pas. En tout cas, quelque chose le retenait là. Quelque chose d'inconnu, de perplexe.

Quoi qu'il en soit, ce quelque chose n'allait pas pouvoir le retenir plus longtemps, parce que devant tout ce silence, il commençait réellement à perdre patiente.



- Hey ! S'écria-t-il brusquement, faisant sursauter Dorian. C'est quoi ton problème, exactement ?!



Le sursaut fut suffisant pour déclencher complètement l'attaque de panique de Dorian.

En moins de deux, sa respiration se bloqua, sa vision s'assombrit et des propos à son égard, plus méprisantes les unes que les autres, défilèrent dans sa propre tête. Tournant le dos à Trace, il s'apprêtait à fuir le plus vite possible, avant qu'il ne soit trop tard et qu'il soit complètement incapable de se retenir...

Mais Trace le retint par le bras, ne savant absolument pas pourquoi il avait fait ça. Cependant, ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se rendit compte que le garçon – dont il ne connaissait toujours pas le nom – tremblait. Beaucoup.

Pensant automatiquement qu'il lui faisait mal, son premier réflexe fut de lâcher son bras... Mais quand il le vit s'écrouler par terre en se tenant la tête, et commencer à pleurer avec force, il comprit que c'était autre chose.

Et il savait ce que c'était.

Ce n'était fort heureusement pas la première fois qu'il voyait quelqu'un avoir une attaque de panique. Une cousine proche en avait fréquemment et, une ou deux fois, il l'avait aidé à se rétablir, donc il savait quoi faire.

Sauf que là, ce n'est pas ma cousine et j'ai d'autres chats à fouetter... *Soupir* Pourquoi moi ?!?

Pendant ce temps, Dorian essayait tant bien que mal de survivre, comme d'habitude.

Trop effrayé par ses symptômes, il n'arrivait pas à retenir ses larmes et tentait de stopper l'attaque en répétant « ça va aller, ça va aller » un millier de fois dans sa tête, comme faisait sa maman, mais ça ne marchait pas. Il ne se calmait pas.

Néanmoins, il continua de répéter ces mots, encore et encore... Jusqu'à ce qu'il les entende en vrai. Et ce n'était clairement pas lui qui venait de les prononcer.

Subitement, il sentit des bras l'enlacer et l'accoler à un torse dont émanait une chaleur et une odeur aussi apaisantes qu'agréables.



- Ça va aller... Murmura Trace. Je suis là... Tout va bien... Ça va aller.



Tout en répétant ces mots, Trace caressa gentiment le dos du garçon, ne pouvant s'empêcher de remarquer à quel point il semblait petit et fragile dans ses bras. Il lui rappelait Mr Bernard, le lapin qu'il possédait quand il était petit. Trace aimait beaucoup ce lapin.

Avec cette idée en tête, il continua de consoler le garçon du mieux qu'il put.

Le visage de Dorian se transforma instantanément en lave. Était-ce réellement Trace Munro qui était en train de le cajoler et de le consoler ?

En tout cas, ça marchait drôlement bien. Dorian pouvait déjà sentir sa peur le quitter peu à peu. Lentement mais sûrement, ses tremblements s'amoindrirent, ses larmes cessèrent de couler et il laissa son esprit se perdre dans le parfum enivrant de Trace. Celui-ci sentait si bon que Dorian ne put s'empêcher de vouloir le renifler et c'est exactement ce qu'il fit (inconsciemment, bien sûr). Il alla loger sa tête dans le creux du cou de Trace et inspira profondément, laissant sa divine odeur remplir ses poumons.



- Ahem, fit Trace en l'écartant légèrement de lui. Ça y est, tu te sens mieux ? Ou est-ce que je dois encore t'accompagner à l'infirmerie ?



Doria ouvrit précipitamment les yeux lorsqu'il se rendit enfin compte de ce qui se passait.

Sa crise étant passée, il se leva rapidement, Trace faisant de même, et se remit à regarder Trace avec des yeux globuleux. Trace, croisant les bras, le toisa tant soit peu du regard, se demandant s'il n'allait pas à nouveau se mettre à trembler lorsqu'il le vit rougir à vue d'œil.



- Donc... Finit par demander Trace après un long silence. Qui es-tu ?



Le garçon ouvrit la bouche, comme pour s'exprimer... Mais, la seconde d'après, il prit ses jambes à son cou et se mit à fuir comme si sa vie en dépendait, prenant Trace de court.

Trace se massa brièvement la tempe, en serrant les poings pour essayer de faire passer sa colère, puis reprit enfin le chemin vers le club de natation, où il dut alors passer dix minutes au moins à se faire sermonner par son entraîneur pour son retard. Il écouta ses engueulades sans rien dire, non sans penser que c'était bien la dernière fois qu'un prince comme lui s'arrêterait pour aider de vulgaires paysans comme cet inconnu.

*

**

*

Toute le reste de la journée, Dorian a plané sur un petit nuage. Il était distrait – du moins, plus que d'habitude – tout le temps, rougissait aléatoirement en repensant à ce qui c'était passé et poussait des petits cris de joie, ce qui lui valut plusieurs regards étranges de Rio, mais peu importait ! Rio lui avait pourtant répété de ne pas s'emporter lorsqu'il lui avait raconté sa petite aventure, pour éviter qu'il ne se fasse des illusions, mais il ne pouvait vraiment pas s'en empêcher.



- Tu m'as l'air de bonne humeur, commenta sa mère ce soir-là, alors qu'il la regardait préparer le dîner. Quelque chose de bien est arrivé, à l'école ?

- Hum, pas vraiment... Mentit Dorian, qui ne put pourtant pas retenir un sourire.

- Hm, tu en es sûr ? Le taquina sa mère avant de lui pincer la joue. Est-ce que quelqu'un aurait finalement volé le cœur de mon petit garçon ?

- Maman, arrête ! Ria Dorian en cachant son visage dans ses mains.



Sa mère lui lança un sourire puis se remit à découper ses légumes en fredonnant. Il la regarda faire avec une évidente tendresse dans le regard.

La vérité était qu'il admirait beaucoup sa maman. Elle l'a élevée seule, même à l'époque où son père était encore dans les parages, et même si elle ne s'en sort pas très bien financièrement, elle a toujours fait en sorte qu'il ne manque de rien. Elle ne l'a pas jugé quand il a avoué être attiré par les gens du même sexe et a continué à le soutenir et à le couvrir d'amour. Pour Dorian, c'était la meilleure maman du monde. Elle méritait que la vie lui sourie beaucoup plus, et il avait bien l'intention de tout faire pour que ça soit le cas.



- Tu es sûre que tu n'as pas besoin d'aide ? Demanda-t-il au bout d'un moment. Je peux t'aider à cuisiner, tu sais !

- Tu as déjà mis la table ! Rétorqua sa mère. C'est suffisant. Va faire ce que tu veux dans ta chambre.



Dorian hésita grandement. En fait, il se sentait mal de ne pas l'aider, parce qu'elle avait l'air très fatiguée. À tous les coups, elle avait dû faire une autre nuit blanche pour son travail...

Au final, Dorian se leva à contrecœur de sa chaise et se dirigea dans sa chambre. Sa mère ne l'aurait rien laissé faire, de toute façon. Elle était têtue comme une mule.

Une fois arrivé dans son havre de paix, Dorian se jeta sur son lit, en soupirant lourdement.



- Quelle journée... Marmonna-t-il dans son oreiller.



À croire que des tas d'évènements excitants étaient arrivés. Mis à part le fait qu'il ait piqué une crise devant le seul, l'unique Trace Munro, il ne s'est rien passé d'anomal.

Dorian grogna à ce souvenir.

Il avait littéralement craqué devant son "crush". Existait-il de situations plus embarrassantes ?! Dorian se demandait ce que Trace pouvait bien penser de lui, à présent.

Il doit sûrement me prendre pour un taré... *soupir* maintenant, je n'oserai même plus le regarder de loin ! Tout ça, c'est de la faute de ce sale collier !

Dorian sortit ledit collier de sa poche et le fusilla du regard. Puis il se souvint que la photo d'un jeune Trace se trouvait à l'intérieur du pendentif et son regard s'attendrit instantanément. Il étudia longuement la pendeloque. Elle avait l'air assez ancienne, comme tout droit sortir d'une histoire d'amour du moyen âge. Dorian gloussa en imaginant Trace, habillé en chevalier, arriver sur son cheval blanc et lui offrir ce collier comme signe de son affection.

Il ouvrit le pendentif et passa tendrement un doigt sur la photo de Trace, soupirant comme un mordu d'amour.



- Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, dit-il, mais en vrai, Trace est quelqu'un de très tendre. Il m'a sauvé, aujourd'hui.



Puis, gloussant à nouveau, il rajouta :



- Mon chevalier.



Enfin, rougissant comme une tomate et excité comme une puce, il referma le pendentif, l'embrassa brièvement puis lâcha un cri de fangirl – ou, devrai-je dire, fanboy ? – en roulant de gauche à droite sur son lit.



- Demain, déclara-t-il en se relevant, sa motivation sortant d'on ne sait où. Je lui rendrai son collier en main propre demain matin.



Hochant la tête, Dorian rangea le collier dans le tiroir de sa commode et décida de lire un peu, en attendant le dîner.

Demain promettait d'être une journée très mouvementée.

*

**

*

- Trace...



Serena, la petite amie de Trace, s'installa sans prévenir sur ses genoux et se mit à lui mordiller l'oreille, clairement en train de lui demander, ahem... Quelque chose. Soupirant intérieurement, il la laissa faire pendant un instant, puis la repoussa sèchement lorsqu'elle commença à glisser ses mains sous son sweat. Il la posa à côté de lui et reporta toute son attention sur l'écran incurvé de 105 pouces qui se trouvait face à lui. C'était le meilleure partie du film, bon sang.



- Tu ne veux plus rien faire, ces derniers temps ! S'énerva-t-elle, sa voix pincée faisant grimacer Trace. Je ne te plais plus, c'est ça ?!

- Je suis fatigué, répondit-il simplement en haussant les épaules, son attention ne quittant pas le film d'action qu'ils étaient censés regarder.

- Évidemment, rétorqua-t-elle en ricanant ironiquement. Tu ne fais que nager à longueur de journée ! c'est presque plus important que moi !



Trace fut tenté de lui avouer que ce n'était pas presque mais carrément plus important qu'elle. Fort heureusement, il s'est retenu.

Sentant la dispute arriver, Trace se rassit sur son lit en se massant la tempe puis se tourna vers elle, affichant son plus beau sourire.



- Il se fait tard, annonça-t-il. Je pense que tu devrais y aller.



Elle lui jeta un regard mauvais puis prit son sac à main et se leva du lit sans rien dire. Comme à son habitude, elle fit une sortie fracassante, le menton levé, balayant ses cheveux teintés et tapant bien fort sur le sol sa paire de talons.

Trace la laissa partir, ne prenant pas la peine de lui souhaiter bonne nuit comme il avait mécaniquement pris l'habitude de faire. Parfois – soit 99,99% du temps – elle pouvait vraiment l'agacer. Elle avait de la chance d'être belle, ou il l'aurait déjà jeté depuis longtemps.

Trace continua à regarder le film pendant quelques minutes puis se décida à aller grignoter quelque chose, une fois que son ventre se mit à protester bruyamment. Il descendit les escaliers, ignorant le toboggan de bois accolé à la paillasse (alors qu'il adorait pourtant, à un moment), et pénétra dans la cuisine, où de délicieux arômes vinrent lui taquiner les narines.



- Le dîner est bientôt prêt ? Demanda-t-il à Martine, sa cuisinière, en s'appuyant sur l'îlot de cuisine.

- Pratiquement fini, répondit Martine en retirant une marmite du feu. Va attendre dans la salle à manger, je te sers dans un instant.



Il obéit sans se plaindre et passa par une porte pour se retrouver dans une salle à manger immense. Beaucoup trop immense. La table qui se trouvait au milieu de la pièce, faite de bois et de verre, était allongée et encerclée de plusieurs chaises. Trace se demandait pourquoi, alors qu'il était le seul à y manger.

Au lieu d'aller s'asseoir, Trace se dirigea d'un pas lent vers une des grandes fenêtres qui décoraient les murs blancs de la pièce et s'accouda sur le cadre avant de se mettre à observer silencieusement le ciel nocturne, ainsi que la ville qui s'étendait devant lui. La journée, il était toujours entouré de gens et avait à peine quelques minutes pour lui-même. Mais le soir... Il sentait le poids de la solitude peser sur tout son être. Après, ce n'était pas comme s'il n'était pas habitué, depuis. N'empêche que, de temps en temps, c'était toujours insupportable.

Comme à chaque fois qu'il se sentait seule, sa main alla à son cou pour chercher le soutien de son collier, qui était l'une des seules choses à le garder sain d'esprit. Cependant, sa main ne rencontra cette fois que le vide.

Trace paniqua légèrement puis se rassura en se disant qu'il avait dû le laisser dans son sac, vu qu'il le retirait parfois, avant d'aller nager. Il ira le chercher après le dîner.

*

**

*

Pas là.

Son collier n'était pas là.

Il avait fouillé son sac de fond en comble, mit sa chambre sens dessus dessous... Rien. Et il était sûr de ne pas l'avoir laissé à l'école ou quelque part dans la maison. Il l'avait perdu.

Trace, debout sur son lit, se tira les cheveux à cette conclusion. Il ne pouvait pas le perdre. C'était un bijou inestimable, irremplaçable, et c'était beaucoup dire, étant donné qu'il avait assez d'argent pour remplacer tout et n'importe quoi de matériel. Mais pas ce collier. Il comptait garder toute sa vie ! Et c'était le seul souvenir qu'il avait d'une personne qui lui était très chère...

Trace se tint la tête, retenant un cri.



- Du calme... Se dit-il en inspirant et expirant longuement. Pas de panique. Je vais le retrouver...



Puis il se remit à ses recherches, n'ayant pas eu l'air aussi désespéré depuis très longtemps. Les gens seraient choqués de voir le grand Trace Munro perdre son sang-froid de la sorte...

*

**

*

Trace avait décidé de ne pas aller nager aujourd'hui, n'ayant juste pas envie de faire grand-chose. Il avait à peine écouté en cours, a décidé d'éviter tous les gens qui le collaient d'habitude et a même failli crier sur un professeur.

Il était d'une humeur massacrante.

Aujourd'hui était son anniversaire et, comme il l'avait prédit en masquant sa date de naissance sur les réseaux sociaux, aucun de ses "amis" ne s'en était souvenu, pas même Serena, qui s'est pourtant pendu à son bras dès son arrivé au lycée ce matin (la soirée d'hier avait apparemment vite été oubliée).

Après, ce n'était pas comme si ça avait d'importance qu'ils s'en souviennent ou pas. Même sa mère ne lui souhait pas de joyeux anniversaire. Elle se contentait de gonfler son compte en banque et d'envoyer un petit message, sans jamais prendre la peine de l'appeler ou de passer le voir parce que son temps valait de l'or. Jamais.

Mais ça aussi, Trace s'en foutait pas mal.

Ce qui le mettait en rogne, c'était d'avoir perdu la seule chose qui comptait vraiment pour lui dans ce monde, la seule chose qui possédait de la valeur à ses yeux et qui lui offrait un semblant d'humanité. Et il n'allait jamais se le pardonner, parce elle non plus ne le lui aurait jamais pardonné.

Où est-ce qu'il a bien pu le perdre ? Quand ? Comment ?

Trace n'en avait pas la moindre idée. En temps normal, ce collier ne quittait jamais son cou, et quand il le faisait, il se faisait placer en sécurité dans des poches que seul Trace pouvait accéder. L'idée que quelqu'un avait pu le voler a bien traversé l'esprit de Trace à un moment, mais il l'a vite écarté, l'ayant jugé insensé.

Après tout, qui de mentalement sain oserait le voler ? Personne.

En tout cas, personne qu'il n'oserait pas écorcher vif.

Trace soupira lourdement.

C'était vraiment une mauvaise journée. Rien ne pourrait l'égayer.

Les couloirs qu'il était en train de traverser étaient vides, le laissant seul avec ses maintes pensées. Les cours de l'après-midi étaient presque terminés mais comme il n'en pouvait plus d'attendre il feignit un mal quelconque et, au lieu d'aller à l'infirmerie, se dirigea vers son casier pour prendre ses affaires et se casser.

Finalement, il arriva devant son casier. Il l'ouvrit, dans le seul but de prendre ses bouquins et de le refermer aussi vite, mais se figea sur place lorsqu'il aperçut un objet scintiller au fond de son casier, à côté d'une petite carte qu'il n'avait très certainement pas mis là.

Il saisit l'objet en vitesse et l'examina, ébahit par ce qu'il était en train de voir.

Son collier. C'était son collier. Quelqu'un avait dû le glisser à l'intérieur, parce que Trace avait vidé son casier ce matin et qu'il n'avait rien trouvé.

Il ne savait pas s'il devait sauter de joie ou se mettre en colère. De toute façon, il était trop choqué pour choisir. Il sortit la carte et la lut rapidement. Ça disait :

"Je l'ai trouvé par terre, dans le couloir. Désolé de ne pas avoir osé te le rendre plus tôt ou en personne, j'ai essayé... Et joyeux anniversaire :) ! J'espère que tu passeras une bonne journée !"

Pour une certaine raison... Ce "joyeux anniversaire" a fait bondir son cœur pendant un instant, ce qui n'a pas manqué de le faire grimacer de dégoût. Il n'avait que faire des vœux offerts par les paysans.

Mais qui avait bien pu lui ramener son collier ?

Je ne sais pas pourquoi, mais le petit blond de la dernière fois est mon suspect numéro 1... Et probablement le bon. Du moins, si on en croit ce « PS : Ne cherche pas à savoir qui je suis !! Mais merci pour hier :) » à la fin. Quel crétin.

Enfin. Le principal, c'était qu'il avait retrouvé son collier.

Le spectre d'un sourire sur les lèvres, Trace caressa le pendentif du doigt et, ne pouvant résister, le porta à sa bouche pour l'embrasser brièvement. C'était à quel point ce collier était important pour lui. Cela ne l'empêcha pas de regarder autour de lui après, n'ayant pas envie que les gens se mettent à le traiter de sentimental. Il sortit de l'école plus content qu'il n'y était entré (ne le sommes-nous pas tous...). Sa journée s'était égayée, finalement.

Seulement, il ne s'était pas rendu compte que ce « joyeux anniversaire » y était également pour quelque chose.

Note : je relirais demain, trop fatiguée. Bisous !

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