Chapitre 2

☝ Dorian!☝ 😘 (joué par Lucky Blue Smith parce que Lucky Blue Smith)

N/: Petite précision. Ici, "Dorian" se lit "Doriane" et non "Doriant" parce que, "Doriant" pour moi c'est juste... Non, je peux vraiment pas. Désolée à tous les "Doriant" de ce monde, je n'ai rien contre vous. Par contre je déteste la façon dont on prononce votre prénom. Voilà, c'est tout pour moi.
Yours sincerely, Lilii.

Dorian savait qu'il avait probablement l'air bête, à fixer le collier qu'il tenait devant ses yeux avec autant d'intensité, mais il ne pouvait vraiment pas s'en empêcher. C'était quand même celui de Trace Munro, s'il vous plait. Ce détail seul faisait de cet objet un objet de précieux.

Il soupira brièvement, n'arrivant toujours pas à croire que quelque chose appartenant à Trace Munro, son CRUSH mais aussi le premier donc le seul garçon pour qui il eut un faible de ce genre, était en sa possession. Il aurait bien fait des trucs perverts avec, si ce n'était pas aussi fin. ...Ha ha, je plaisante. Il ne ferait jamais ça. Mais ce n'est pas pour autant que mon esprit saturé de perversion ne va pas l'imaginer en train de le faire.

*Se racle la gorge* Enfin bref.

Jamais il n'aurait pensé avoir quelque chose de Trace un jour. Mais s'il l'avait fait, il aurait plutôt pensé à du papier à jeter à la poubelle, ou quelque chose du genre. Mais non. A la place, le premier truc à Trace qu'il ait avec lui était un collier magnifique, tout comme Trace lui-même. Bien évidemment, il ne pouvait pas le garder avec lui pour toujours comme il l'aurait fait avec une boulette de papier, mais c'était déjà ça de l'avoir avec lui quelques heures, voire quelques jours étant donné que les chances qu'il réussisse à prendre son courage à deux mains et à aller le rendre à Trace dans les temps qui viennent étaient pratiquement nulles.

Alors en attendant de pouvoir faire sa première tentative à l'école demain matin, il se contenta de regarder le collier tel un idiot, allongé en pyjama sur son lit à 23 heures du soir, trop obnubilé par l'objet pour penser à dormir. Le pendentif en forme de cœur était tellement joli et adorable (pas plus adorable que le mini Trace qui se trouvait à l'intérieur, selon l'avis de Dorian). Il swinguait doucement et scintillait à la lumière de sa lampe de chevet. C'était joli mais, curieusement, Dorian n'arrivait pas à imaginer Trace le porter (d'ailleurs, il n'avait jamais vu Trace le porter). Ça semblait un peu trop féminin pour quelqu'un comme lui. Sans parler du fait que ça avait plutôt l'air d'être quelque chose qu'on offrirait à la personne qu'on aime ou vice versa.

Dorian hm-a longuement.

Qui sait si ce n'est pas le cas...

Oui, après tout, c'était très plausible. Trace changeait de copine comme il changeait de sous-vêtements, et à ce que Dorian sache, jamais les dites copines n'avaient été des personnes... Hm... Disons "limité financièrement". Une d'entre elles lui a sûrement offert ce bijou, en signe de son amour.

...Hm. Non. Cette théorie ne tenait pas la route. Pourquoi? Parce que, honnêtement, les copines de Trace, bien que riches comme Crésus, avaient en temps normal plus l'air de bimbos que d'aimantes petites amies qui feraient des choses romantiques de ce genre. Et puis, à voir la gravure au dos du pendentif, c'est probablement une amie qui lui a offert ce collier. Une amie qui devait tenir à lui, et à qui il devait également tenir.

Peut-être qu'ils s'aimaient... Je me demande s'ils se voient toujours...

Un bâillement s'échappa de la bouche de Dorian après cette pensée, lui indiquant qu'il était temps d'enfin arrêter son "investigation" et d'aller dormir. Ses lourdes paupières commençant déjà à se fermer, il rit doucement, n'arrivant pas à croire qu'il soit resté éveillé aussi longtemps juste pour penser à Trace et à son collier, puis posa le dit collier sur sa table de chevet et tira sa couette sur lui, laissant finalement le sommeil l'emporter au pays des rêves.

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On ne sait combien de temps plus tard, des cris aigus, perturbant le silence et le calme de la nuit, retentirent brusquement, réveillant Dorian au passage. Pas le moins du monde n'a-t-il alors pensé à paniquer. Ce n'était malheureusement pas la première fois que ça arrivait ; il savait donc exactement ce qui était en train de se passer et comment gérer la situation.

Très vite, les cris firent place à des pleurs et Dorian se dépêcha de se lever, grimaçant brièvement lorsque de petites douleurs se firent ressentir dans son dos et ses côtes - tous les remerciements allant à son bon vieux, très vieux matelas - puis, presque automatiquement, il prit la direction de la chambre de sa mère.

En en ouvrant la porte, il ne fut tristement plus surpris de découvrir sa mère en larmes, assise sur son lit, serrant ses draps dans ses poings comme si sa vie en dépendait. Mais ce fut avec autant de peine que le premier jour où ces cauchemars ont commencé qu'il alla la rejoindre et l'enlaça fort, serrant sa petite maman dans ses petits bras, caressant sa petite tête brune et lui murmurant en boucle dans l'oreille que ce n'était pas de sa faute.

Parce que ce n'était pas de sa faute.

Ce n'est qu'un long moment plus tard, après qu'il se soit assuré que sa mère se soit complètement calmé, qu'il la relâcha et la laissa se rallonger sur son lit. Elle lui offrit un petit sourire triste qu'il lui rendit, puis ferma les yeux et replongea dans le sommeil comme si rien ne venait de se passer. Comme si elle avait hâte de retourner au cauchemar qu'elle faisait pratiquement tous les soirs. Comme si elle pensait que le cauchemar était la réalité, et que la réalité était le rêve.

Soupirant intérieurement, Dorian se leva et sortit silencieusement de la chambre. Rassurer sa mère faisait pratiquement partie de sa routine matinale maintenant, bien qu'au réveil, ils faisaient tous comme si ce n'était pas du tout arrivé. Il savait que sa mère était dans une espèce... D'étape post-traumatique angoissante. Et il savait qu'il devrait la forcer à aller voir un psy. Il y a longtemps déjà qu'il aurait dû le faire. Mais ce n'était plus trop ça, financièrement, depuis la mort de son de père et ils ne pouvaient pas se permettre ce genre de dépense "inutile". Ils n'étaient pas pauvres, mais... Disons qu'ils étaient proche de l'être.

Oui, son père était décédé, depuis deux années maintenant. Sa mère se blâmait d'ailleurs injustement pour sa mort, d'où les fréquents cauchemars. Apparemment, elle l'aimait sincèrement et n'a jamais cessé de le faire, ça depuis ses 17 ans, même après toutes les horribles choses qu'il leur avait faites.

Il était alcoolique, et tout le monde sait ce qui arrive aux gens qui ont des pères/maris alcooliques.

Il les battait continuellement, souvent pour rien, et ne manquait pas une seule occasion pour leur rappeler à quel point ils étaient inutiles et avaient gâché sa vie. Sa mère prenait les coups et les insultes sans rien dire, n'intervenant que lorsqu'il s'en prenait à Dorian, ce qui lui valait encore plus de coups et d'insultes. Dorian n'avait pas connu l'époque où, comme le racontait sa mère, son père était l'homme honorable et gentil dont elle est tombé follement amoureuse, et n'avait donc de lui que le souvenir d'un homme cruel et sans vergogne, qui le détestait plus que tout au monde.

Pas une seule fois son père ne lui avait dit qu'il l'aimait, ou montré qu'il était fière de lui pour quelque chose.

Voilà pourquoi - aussi triste que ça puisse paraître - Dorian n'a pas ressentit une seule once de tristesse lorsqu'il est mort. Il n'a pas versé une seule larme et n'a pas été pris une seule fois de remord pour ça. Vous vous dites sûrement qu'il aurait quand même dû être un peu triste pour sa mère, qui elle perdait l'homme qu'elle aimait... Mais non. Rien du tout.

Il est vrai que le fait que son paternel ait essayé de le poignarder cette nuit-là parce qu'il lui avait avoué qu'il était gay ne l'aidait pas trop.

Une fois sorti de la chambre, Dorian referma doucement la porte derrière lui, se demandant quelle heure il était. S'il était plus de cinq heures du matin, alors il préférait ne plus retourner au lit. Autant se préparer pour aller à l'école et attendre l'heure propice pour descendre petit-déjeuner. Mais lorsqu'il vit, en retournant dans sa chambre, qu'il n'était que deux heures et demie du matin, il sauta avec joie dans son lit et se rendormit presque instantanément.

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L'œil gauche de Trace se plissa brièvement - signe direct de son énervement - lorsqu'il finit de vider son casier et qu'il n'y trouva pas l'objet qu'il cherchait. Après avoir mis sa chambre sens dessus dessous et fouillé sa maison de fond en comble la veille, ce casier et celui des vestiaires de la piscine étaient les derniers espoirs qu'il avait de le retrouver, parce qu'il savait que s'il l'avait perdu autre part, surtout à l'école, alors il n'y avait d'ores et déjà plus de chance qu'il réussisse remettre la main dessus.

Exaspéré, il remit ses affaires dans son casier puis, comme tous les matins, prit la direction de la piscine de l'école.

- Où est-ce que j'ai bien pu laisser ce collier... Grommela-t-il tout en marchant.

Ce n'était pas qu'il tenait chèrement à ce collier, non. C'était plus que ça faisait tellement longtemps qu'il l'avait avec lui que ne plus l'avoir avec lui lui était... Désagréable.

Allez savoir pourquoi. Ce n'est pas comme si je ne pouvais pas m'en acheter un autre. Et... Ce n'est pas non plus comme si Nina allait être au courant que je l'avais perdu...

Nina était la petite fille qui lui avait offert ce collier. Bon, elle ne devait plus être très petite maintenant, mais dans sa tête, Nina sera toujours la petite fille aux longues couettes qui lui a fait passé le plus bel été de sa vie lorsqu'il était gamin. C'était il y a tellement longtemps déjà qu'à son grand regret, il ne se souvenait pratiquement plus de ce qui avait rendu cet été si spécial. Mais il savait que quelque chose l'avait rendu spécial. Il le sentait. C'était là, quelque part dans son cœur. Quelque chose qu'il avait oublié, mais qui ne le quittait pas.

Tout ce dont Trace se souvenait, c'était d'avoir promis à Nina de ne jamais perdre ce collier, après qu'elle l'ait supplié mainte fois de le faire. Elle avait l'air de beaucoup y tenir, alors il s'était toujours dit qu'il n'allait jamais briser sa promesse. Mais, finalement...

Il l'avait perdu.

- Tant pis, soupira-t-il, arrivé devant la salle de la piscine, en sortant les clés de la porte de sa poche.

Il l'inséra dans la porte et une fois celle-ci ouverte, il entra à l'intérieur et prit une grosse bouffée d'air, la vue de l'eau miroitante de la piscine et le calme de l'endroit l'apaisant instantanément.

Là, il était clairement dans son élément. Il se sentait comme un poisson dans l'eau - bien qu'il ne soit pas encore dans l'eau - et s'il avait pu vivre dans cette salle pour toujours, il l'aurait probablement fait.

...Ou pas. Il avait beaucoup trop de chose à faire dans le monde extérieur (parce que, oui, pour lui cette salle était pratiquement un autre monde). Les gens avaient besoin de lui, dehors. Et il avait de l'argent à dépenser, des amis à éblouir et des filles à satisfaire.

Bref, tout un programme.

N'étant pas d'humeur à interagir avec son "fan club" aujourd'hui, Trace ferma la porte à clé derrière lui puis prit la direction des vestiaires pour se changer, les souvenirs d'une petite fille et de l'été pratiquement oublié qu'il avait passé avec elle n'étant plus qu'un lointain souvenir dans son esprit.

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Après de longues minutes de sprint, Dorian arriva enfin à l'école, le souffle pratiquement coupé et un fin filet de sueur sur le front. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait failli arriver retard! Pour une raison qu'il ignorait, son réveil n'avait pas émis un seul son ce matin, ce qui fait qu'il ne s'était pas réveillé aussi tôt que d'habitude et qu'il avait dû se grouiller pour arriver rapidement au lycée. Et étant donné qu'il avait manqué son bus, il n'a pas eu d'autres choix que de courir jusque là, en dépit de sa répulsion pour toute activité nécessitant ce genre d'efforts physiques.

Il se dépêcha d'entrer à l'intérieur de l'établissement et s'aperçut avec horreur que les couloirs étaient déjà bondés, d'adolescents qui parlaient bien plus fort que nécessaire à des gens qui se situaient à seulement quelques centimètres d'eux, ce qui le fit immédiatement baisser la tête. Les yeux écarquillés de terreur, il abattit alors - pas très discrètement - la capuche de son sweat sur sa tête et se sentit instantanément mieux, ainsi caché du regard des autres, ce qui le fit soupirer de soulagement. Puis il prit la direction du casier de Rio, où il savait qu'il allait trouver ce dernier, en rapprochant le plus possible ses bras de son corps pour éviter de frôler qui que ce soit.

Effectivement, il trouva Rio en train de sortir des livres de son casier lorsqu'il y arriva.

- Salut, lui lança-t-il lorsqu'il fut assez proche de lui.
- Hey, lui répondit Rio en se tournant vers lui, refermant son casier. Quoi de n- Pourquoi diable est-ce que tu portes le collier de Trace Munro?!
- Shhhhhhh! Fit Dorian, rouge de honte, sa main allant automatiquement à son cou pour cacher le collier. P-parles moins fort!
- Mais qu'est-ce que tu fais avec ça au cou?! Répéta Rio.
- J-j'étais super pressé ce matin e-et j-je n'avais pas le temps de le mettre dans mon sac! Barbouilla Dorian.
- Hun, fit Rio en croisant ses bras, l'air pas très convaincu. Parce que tout le monde sait que mettre un collier dans un sac prend BEAUCOUP plus de temps que le mettre à son cou, n'est-ce pas.
- J-j'avais p-peur de le perdre... Essaya à nouveau Dorian.
- Pourquoi tu n'avoues pas juste que tu avais envie de le porter? Soupira Rio.
- ...Okay, marmonna Dorian. J'avais envie de le porter...
- Eh ben voilà, fit Rio.
- Est-ce qu'on le voit beaucoup?! Paniqua Dorian. Je l'avais mis sous mon T-shirt exprès pour qu'on ne le voit pas! Oh non, je ferai mieux d'aller l'enlever avant que Trace ne le voit et me-
- Du calme! Le coupa Rio. On n'en voit qu'un petit bout. C'est à peine visible, alors tu peux le garder. Mais, rassure-moi, tu comptes bien le lui rendre, n'est-ce pas?
- Bien sûr! S'offusqua Dorian.
- Quand? Insista Rio.
- B... Bientôt... Répondit Dorian, ce qui fit soupirer Rio.
- Dorian, fais-le maintenant, soupira-t-il. Je te connais. Tu vas procrastiner pour toujours et tu ne le feras jamais. Ou alors tu vas te faire attraper et tu vas faire une attaque de panique, et je ne serai peut-être pas là pour te rassurer. Tu ne préfères pas le faire maintenant et en finir pour de bon?
- M-mais-
- Tiens, quand on parle du loup, le coupa à nouveau Rio.

Dorian se tourna dans la direction pointée par Rio et vit Trace passer avec sa clique habituelle et d'autres gens qui semblaient être des membres de l'équipe de natation.

- Son sac n'est pas bien fermé, commenta Rio. Suis-le et glisse le collier dans l'ouverture! Voilà, solution trouvé.
- C... Comment est-ce que tu as pu voir que son sac était mal fermé à cette distance?! S'ébahit Dorian. Est-ce que tu as une vue surhumaine?!
- J'étais un aigle dans une autre vie, répondit vaguement Rio. Maintenant suis-le!
- M-mais je-!
- T'inquiètes, je viendrai avec toi! Le coupa encore Rio. Vite, avant qu'il soit trop loin!
- Okay, okay! S'exaspéra Dorian.

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Alors que Trace était en train d'écouter Jonah - la personne qui pour lui méritait le plus le titre de "meilleur ami" - lui parler de son dernier coup d'un soir quand soudain, une drôle de sensation lui parcourut le dos. Comme si quelqu'un était en train de le regarder. Il est vrai qu'il avait l'habitude de se faire regarder à longueur de journée, aussi bien à l'école que partout ailleurs. Mais le regard qui était fixé sur lui en ce moment semblait... Différent.

Il se retourna, mais rien ne lui semblait particulièrement étrange. Les élèves discutaient entre eux et certains le regardaient, mais rien d'anormal.

- Qu'est-ce qu'il y a? Lui demanda Jonah, stoppant son récit un instant.
- Hm... Fit Trace en balayant brièvement les lieux du regard, avant de hausser les épaules et de reporter son attention sur Jonah. Continue.
- Ouais, donc...

Jonah recommença à raconter et Trace l'écouta à nouveau attentivement, se disant que cette étrange sensation venait probablement juste de son imagination.

Mais au bout d'un instant, elle revint. Il eut à nouveau l'impression que quelqu'un le regardait. Il se retourna brusquement et, cette fois, son regard croisa celui d'une magnifique paire d'yeux bleus, qui disparurent aussi rapidement qu'ils apparurent. Cela attira pleinement l'attention de Jonah, qui arrêta de marcher pour tenter de retrouver cette paire d'yeux perçant, en vain.

Qu'est-ce que... Qui est-ce qui s'amuse à m'espionner...?

Pendant ce temps, Dorian, qui était plaqué au mur, frôlait la crise cardiaque.

- Il m'a vu! Murmura/cria-t-il à Rio, qui était à côté de lui, en plaçant une main sur son cœur battant.
- Retraite, retraite, vite! Lança alors Rio, qui se croyait apparemment à l'armée, avant de prendre Dorian par la main et de l'entraîner au loin en courant.

Ce n'est que plusieurs dizaines de mètres plus loin qu'ils s'arrêtèrent enfin, reprenant leur souffle pendant un instant, avant de se regarder dans les yeux... Et d'éclater de rire.

- C'était marrant, commenta Dorian entre deux rires.
- Ouais, répondit Rio.
- Mais on n'a pas réussi à mettre le collier dans le sac, commenta Dorian.
- Pas grave, répondit Rio. On réessaiera plus tard.

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C'était la fin de la journée pour Trace, qui marchait en direction de la piscine (oui, encore) pour s'entraîner, mais cette fois avec tout le reste de l'équipe. Une compétition importante approchait et leur entraîneur n'arrêterait jamais d'en parler si jamais ils ne la gagnait pas et ils le savaient. Il y avait encore pleins de monde à l'école étant donné que l'entraînement commençait à quatre heures et pourtant quand Trace, qui portait paresseusement son sac à dos sur son épaule, s'engagea d'un pas lent dans le couloir qui menait à la piscine, il n'y trouva pratiquement personne.

C'est alors que la sensation lui revint. Encore.

Irité, Trace accéléra alors le pas, tourna dans un quelconque couloir et attendit. Il attendit que la personne qui l'avait suivi toute la sainte journée apparaisse devant lui.

Effectivement, même pas quelques secondes plus tard, un garçon, qui faisait au moins 20 centimètres de moins que lui et qui semblait choqué de le voir là, apparut et il reconnu instantanément la paire d'yeux qu'il avait vu ce matin. Ils étaient encore plus beau vu de près. Trace ne pensait pas avoir déjà vu de plus beaux yeux, avant. Dommage qu'ils n'appartenaient pas à une fille, se dit-il. Bien qu'il trouvait que ça allait aussi très bien à ce garçon. C'était mignon, sur lui.

Mais! ça ne changeait rien au fait qu'il était énervé par ce garçon qu'il ne connaissait certainement pas et qui le stalkait.

Dorian déglutit bruyamment lorsque Trace croisa ses bras musclés et plissa les yeux avant de poser un regard froid sur lui.

- Serais-tu, par hasard, en train de me suivre? Articula-t-il d'un ton agacé.

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