Chapitre 24 : Fais moi mal

Travailler de nuit pour Takafumi, c'est quelque chose de très rare. Au début de sa carrière il avait pour habitude de quitter la prison assez tôt, au coucher du soleil, quand ce dernier atteignait la cime des arbres. Avec le temps il a fini par rester plus longtemps, et c'est presque devenu une habitude pour lui de rester une nuit entière. Pas de nuit blanche à son âge, au contraire, il se penche sur des dossiers, vérifie les rapports des gardes, se met au courant de ce qu'il se passe au sein des murs, en bref il n'arrête jamais. Il a même fini par réaménager son bureau, transformant la pièce jointe en une chambre d'appoint. Il préfère cent fois plus dormir ici que dans sa maison, affreusement grande et silencieuse.

Retirant ses lunettes pour les déposer sur le dossier, il essaie d'arrêter d'en mâchonner le bout, fichu réflexe. Il se masse les yeux, sentant la fatigue tirailler ses muscles et jouer avec ses nerfs. Rares sont les fois où il prend autant de temps avec une affaire, mais celle de Izuku le tourmente énormément. Au fur et à mesure qu'il s'est mit à éplucher les registres et les papiers, il a mit le doigt sur un élément fichtrement intéressant. Izuku ne semble pas être le premier victime de ce type "d'accident" car apparemment, beaucoup se sont retrouvés derrière les barreaux pour des raisons... Discutables. Manque de preuve, jury corrompu, policier forçant les aveux, ça ne manque pas. Aux premiers abords, aucun lien avec le vert, mais en y regardant de plus près, il y en a bien un. Tous ont contractés des dettes. Prêt étudiant, frais médicaux, accros aux jeux. Et qui a fini par y mettre son grain de sel ? Overhaul entreprise ! Là où il y a de l'argent, les vautours ne sont jamais loin. Il reste néanmoins des ombres au tableau. Cette entreprise est connu pour le recouvrement, mais quel est le lien avec Izuku et les autres ? Les mettre en prison leur rapporte beaucoup moins que de leur prendre leur bien... Il manque un élément, un petit quelque chose pour que tout s'emboite et rende le verdict plus net.

Izuku contracte des dettes, Overhaul entreprise lui réclame l'argent, il n'a pas de quoi remboursé, et ces derniers manigancent un sale coup pour l'envoyer en prison. Qui peut profiter de cette situation ? Chisaki lui-même ? L'homme à qui Izuku doit de l'argent ?

Sincèrement, Takafumi est perdu. Et bien évidemment, quand il est en pleine conversation avec lui-même, il faut qu'on le dérange.

- Hishimoto-san ? Après deux coups discrets, Shoto pénètre dans la pièce, une petite silhouette dans son dos. Je l'ai trouvé dans les couloirs. Je pense qu'il cherchait après vous. Ne restant pas plus longtemps il laisse le bagage devant un directeur perplexe avant de s'enfuir aussi vite que possible.

- Yuga ? Le plus jeune relève les yeux, et il semble ne pas avoir dormi. Son beau visage est creusé, fatigué, et ses yeux larmoyants. Viens-là. Tendant ses bras avec un immense sourire, le blond accepte volontiers l'étreinte, enfonçant son visage dans l'épaule du plus vieux qui sourit tendrement, caressant le fin dos sous ses doigts. Tu veux en parler ? Hochant immédiatement la tête négativement, Takafumi n'en demande pas plus, compréhensif. À la place il préfère se lever sans un mot, portant sans mal Yuga d'un seul bras, et se dirige d'un pas décidé vers sa chambre, refermant la porte derrière lui.

Il s'installe sur le lit, reprenant le câlin qu'il a stoppé plus tôt. Il sent alors que cela fonctionne puisque la boule d'amour fini par se détendre contre lui, lui rendant enfin son étreinte. Il décale alors sa tête pour encrer ses yeux dans ceux de son amant.

- Tu vas mieux ? Yuga frotte ses yeux, lui offrant enfin un sourire, même si ce dernier reste mélancolique.

- Oui, merci. Il l'embrasse doucement, encore groggy de son état second, mais l'ardeur de la réponse le remet d'aplomb.

- Pardon, s'excuse immédiatement le plus vieux en posant son front contre le sien, cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus, tes baisers m'ont manqués.

Rougissant jusqu'aux oreilles, Yuga cache son visage dans le torse de Takafumi qui, au grand damne du blond, ne porte qu'une chemise blanche. Le contact de sa joue contre cette fine barrière le rend tout chose. Il imagine sans mal la forme de son torse, la douceur de sa peau, la dureté de ses muscles. Malgré son cauchemar encore présent dans son esprit, il se met soudainement à imaginer son amant nu, le surplombant de tout son être. Un énorme frisson le parcours, l'obligeant à enfoncer son nez dans le cou de Takafumi pour qu'il ne puisse pas voir sa gêne.

- Tu veux que je te laisse, peut-être ? Ce dernier frotte l'arrière de sa nuque, regrettant son geste. Il tente alors de s'éloigner avec délicatesse, mais la poigne de Yuga est si forte qu'il ne peut se défaire de son étreinte, ce dernier possédant plus de force qu'il ne laisse paraître. Yuga ? Takafumi est toujours en alerte quand son amant est dans cet état, ne sachant jamais comment agir ni lui parler. Mais ce soir, le blond lui donne un coup de pouce quant à la démarche à suivre, puisqu'il tire sur la chemise à porté de main, plaquant fortement ses lèvres sur celles du plus vieux.

Takafumi voit alors les flammes danser dans les yeux de Yuga qui arbore un visage affamé, oubliant presque pourquoi il s'est aventuré dans les couloirs à une heure aussi tardive. Répondant à l'appel de la chaire, le plus vieux se jette sur sa proie, recouvrant son corps du sien avec hâte. Les vêtements deviennent encombrant, alors Takafumi quitte le corps lubrique de son amant pour se dévêtir, se retrouvant ainsi dans le plus simple appareil, offrant à Yuga une vue magnifique. Les deux amants rigolent quand Takafumi vient déshabiller Yuga, lui retirant ces vêtements peu reluisant pour dévoiler un corps à en damner un saint, qu'il ne cesse de redécouvrir à chaque fois. Ne se retenant plus il va à la rencontre d'un téton délaissé, légèrement rosé. Yuga plaque immédiatement ses mains sur sa bouche, ses yeux se révulsant de plaisir. Takafumi le regarde et mordille ce bout de chair délicieux, encrant ses yeux dans ceux de son amant qui continue de gémir dans ses paumes. Se voulant taquin, il se relève d'un bon, attrape les poignets de Yuga et les fixe sur le matelas, au dessus de sa tête. Ce dernier se débat, mordillant sa lèvre. C'est alors qu'il plaque son sexe gonflé contre celui de Yuga, et ce dernier gémit si bruyamment que les deux amants restent couac devant un tel son.

- Tu as une si belle voix quand tu gémis pour moi. Il lui dérobe un baiser, enfouissant sa langue dans sa chaude bouche. Il bécote par la suite son cou, laissant des marques de suçons et de morsures, même si ce n'est plus de son âge, il aime savoir que Yuga porte des marques que lui seul peut voir.

- Takafumi... Couine le blond en enroulant ses jambes contre les hanches du plus vieux, attendant plus.

- Déjà ? Tu ne souhaites pas profiter du moment ? Il continue son manège, bougeant lentement ses reins, faisant grimper le désir et la chaleur dans la chambre.

- Non, pas ce soir... Prends-moi. Il embrasse doucement sa lèvre inférieur, puis lève son buste pour en lécher sa jugulaire. Takafumi rejette la tête en arrière, aimant beaucoup quand Yuga prend les devants.

- Très bien, viens-là. Il rabat ses cheveux en arrière, et se positionne à genoux sur le lit. Yuga avance vers lui, et se retrouve nez à nez avec une verge imposante. J'ai besoin que tu la mouille pour moi, tu peux faire ça ? Il attrape son menton pour le caresser, alignant les lèvres délicates de Yuga contre son gland.

Ce dernier déglutit, puisque cela fait un moment que Takafumi n'a pas été aussi autoritaire au lit. Cela l'excite autant que cela l'effraie. Pour autant, il sait que son amant reste doux et prévoyant, alors il lui fait entièrement confiance et rentre dans son jeu. À quatre patte sur le lit il se met à lécher goulument le gland devant ses yeux, descendant doucement jusqu'à la base de son sexe. Les deux amants se regardent droit dans les yeux ce qui les rend plus excités que jamais. Rejetant la tête en arrière, Takafumi ferme les yeux et soupire de bien être. Tendrement il passe sa main dans la chevelure délicate de Yuga, suivant son mouvement de va-et-vient alors que le blond l'a englouti sans prévenir. Sa bouche chaude et humide l'a terriblement manqué, et il se retient de s'enfoncer dans sa gorge. Il fait de léger mouvement pour suivre la cadence de son amant, s'invitant entre ses lèvres avec exaltation. Yuga agrippe alors les fesses ferme qu'il a à porté de main, et ses yeux se révulse tant la sensation de ce sexe lourd sur sa langue lui a manqué.

- Je pense que ça devrait suffire. Caressant l'épaule du blond il lui intime gentiment de reculer, frottant de son pouce sa mâchoire endoloris.

- Embrasse moi. Se jetant l'un sur l'autre, ils s'échangent un énième baiser passionné, Takafumi se couchant de tout son long sur le fin corps de Yuga. Il le surplombe entièrement, profitant de ce moment pour guider sa main entre les cuisses de son amant qui s'écartent naturellement.

Les fines mains de Yuga trouvent place sur les larges épaules de son amant tandis que trois doigts viennent se frayer un chemin dans son antre. Il se crispe légèrement puisque cela fait longtemps, mais étant habitué, l'inconfort passe assez vite avec le temps. Après plusieurs baiser, quelques mots doux et quelques mouvements, Takafumi sent sous ses doigts qu'il est prêt pour lui.

Se plaçant à genoux sur le lit il dépose le bassin de Yuga sur ses cuisses, son trou parfaitement aligné avec sa verge qui ne demande qu'à entrer en lui. S'échangeant un regard complice, Takafumi pénètre le corps porcelaine d'une seule poussée puissante, l'ouvrant encore plus pour lui. Il attend quelques minutes pour que tous deux se remettent de leurs émotions, et sans attendre davantage il commence les coups de butoirs. Yuga s'agrippe au coussin sous sa tête, tendant son corps au maximum, tandis que Takafumi encre ses mains puissantes sur le bassin de Yuga, ses yeux admirant son propre sexe. Il le voit disparaître à chaque poussée, et cela a le don de l'exciter encore plus. Il remarque alors la verge de Yuga se faire balloter à chacun de ses mouvements et cela le fait sourire. Il se sent alors pousser des ailes, et sans prévenir se met à pilonner fortement son trou, faisant résonner dans la pièce ce bruit de peau obscène et délicieux. Il le fait que quelques secondes mais c'est assez pour épuiser son amant qui accuse les coups, sentant sa prostate se faire assiéger, lui procurant d'incroyable frisson. Quand il se met à ralentir Yuga respire de nouveau mais sait que la fin est bientôt proche pour eux.

De son côté, Takafumi se met à admirer ce magnifique corps qu'il détient dans le creux de ses mains. Ce sexe fin, ces bourses délicates, ce visage d'ange, ce ventre doux, ces jambes élancés. Aux yeux du directeur, il n'y a pas en ce monde plus belle créature que celle qu'il regarde en ce moment même. À la fois douce et redoutable, Takafumi n'a de cesse de l'admirer et de lui faire l'amour, comme ce soir. Tantôt durement, tantôt passionnément, les deux amants chérissent ces moments de bonheurs et d'amour comme si c'était le dernier car après tout, qui sait de quoi est fait l'avenir ? Pour l'instant ils s'aiment et se désirent, alors pas besoin de penser au lendemain.

- Si tu savais à quel point je t'aime. S'enfouissant en lui jusqu'à en faire claquer ses bourses contre ses fesses pleines, il regarde longuement la réaction de Yuga quant à ses poussées qui vont de plus en plus loin en lui.

- Takafumi ! Gémissant son prénom dans tous les sens, fermant les yeux, les ouvrant quand il le sent bouger, pinçant ses lèvres, le blond ne sait plus quelle attitude adopter tant le plaisir en lui grimpe de plus en plus. Son sexe coule, collant sur son bas ventre, et il sait pertinemment qu'il ne tiendra pas aussi longtemps avec un amant aussi affamé.

Acceptant le baiser que lui offre Takafumi il en profite pour passer ses bras dans sa nuque et ainsi le garder auprès de lui. De cette façon le plus âgé comprend qu'il doit lui faire l'amour plus langoureusement, chose qu'il adhère sans poser de question puisque lui aussi, commence à fatiguer dans cette position. Il doit parfois se prendre la réalité en pleine face quand les deux amants arrivent à ce stade, son corps ne tient pas la cadence de certaine position trop épuisante. Heureusement pour lui, Yuga aime les choses simples : l'amour lent et doux.

Positionnant ses cuisses autour de son bassin, il se met à bouger plus doucement mais toujours aussi profondément en lui. Il sent avec délice l'antre de Yuga se resserrer autour de lui, signe qu'il va bientôt jouir.

- Yuga... Je ne tiens plus. Son visage se crispe, et malgré toute la volonté du monde, il sait qu'il ne peut tenir plus longtemps. Yuga, compréhensif, sourit tendrement, embrassant la joue de Takafumi tandis qu'il se met à se masturber.

- Jouissons ensemble. Susurre t-il à l'oreille de son amant qui frisonne en sentant la langue vicieuse de Yuga passer sur son lobe.

C'est finalement à coup de bassin langoureux que Takafumi se sent partir. En voyant Yuga jouir bruyamment, maculant son bas ventre, il se sent venir à son tour. Il pousse alors une dernière fois en lui, aussi loin que son corps le permet, et se laisse entièrement aller. Il jouit fortement, remplissant à n'en plus pouvoir l'antre de Yuga. En se retirant il voit son sperme épais s'écouler d'un trou foutrement élargi et rougit. S'il n'était pas si vieux il serait déjà reparti pour un second round. Prit de frénésie il caresse l'entrée avec son gland, regardant sa semence couler sur sa propre verge. C'est excitant cette vision, très excitant. Il ne remarque même pas le sourire béat de Yuga, comblé, dont les yeux s'attendrissent en regardant Takafumi.

- Je t'aime. Dit-il tout bas, brisant le silence dans la pièce. Takafumi le regarde enfin, et penche la tête sur le côté, amoureux comme jamais il ne l'a été. Il repense soudainement à sa première rencontre avec Yuga, et se sent rougir tel un adolescent. En y repensant, il se demande qui est tombé dans les bras de l'autre en premier.

Secouant la tête pour ne penser qu'à l'homme qu'il aime, il se met à le câliner, oubliant cette substance collante sur leur peau. Finalement, il a peut-être encore de l'énergie pour un autre round.

Comme on dit, l'amour donne des ailes, mais attention à la chute.

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Un chapitre assez dur, notamment pour Yuga qui risque d'avoir du mal à s'en remettre X)
Enfin bon, c'était le dernier chapitre que j'avais écris d'avance, je ne sais pas quand je publierai de nouveau alors je vous demande d'être patient et aimable ^^
Merci

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