Chapitre 10 : L'amant aux ailes brûlées
Avec habilité, Dabi agrippe les reins offerts et laisse glisser son excitation dans ce trou plissé, se délectant de cet étau bouillant. Il sent les griffes de son amant fondre dans sa chaire et déchirer ses omoplates. Il aime sentir son sang couler dans son dos en même temps qu'il fond en lui avec aisance. Leur respiration se mélangent, ils s'échangent un baiser enflammé avant que le blond ne morde l'épaule violacé du noiraud, sentant son sexe palpiter, lui signifiant que la jouissance approche. Dabi sent alors l'antre humide se resserrer alors qu'il se délecte de la vision que son amant lui offre. Le dos arqué, le visage crispé et la bouche entre-ouverte, il jouit sur son ventre lisse en de petit jet blanc, m'acculant sa peau bronzé. Appréciant cette vision plus que de raison, le noiraud s'enfonce en lui en de longue poussée et jouit au plus profond de ses reins, remplissant ses intestins, le marquant comme sien. Le blond sent alors le liquide chaud le remplir par vague et il se sent si bien qu'il en sourit béatement.
Toujours en lui, son sexe ayant perdu de sa vigueur, il s'approche du mur carrelé pour y reposer le dos de son amant sans pour autant le lâcher. Sentant ses jambes toujours serrées contre ses reins avec puissance, il comprend que lui aussi ne veut pas partir aussi vite. La nuit est déjà bien entamée, et la douche silencieuse laisse à penser qu'ils peuvent très bien repartir pour un troisième round.
- Je ne t'avais jamais connu aussi dévoué. Est-ce qu'il t'est arrivé quelque chose de bien ? Lui demande Dabi en bécotant sa nuque, mordillant sa chaire là où il est le plus sensible.
- Oui, tu m'as invité à te rejoindre, voilà ce qui fait mon bonheur. Dabi peut penser qu'il ment mais ses yeux bleus sincères lui démontrent tout le contraire.
- Tu essaie de m'amadouer pour que je sois plus doux avec toi ? Le blond glisse ses mains dans les cheveux noirs et agrippe des mèches pour retirer la bouche tentatrice de sa nuque.
- Loin de moi cette idée, continue de me prendre avec hargne, j'adore te voir avec le visage féroce.
Ils s'embrassent encore, gémissant tandis que la verge de Dabi reprend vie dans l'antre du bronzé. Il n'en faut pas plus pour que le blond ne se touche, son propre sexe répondant à ses doigts habiles.
- Dabi... Gémit-il dans son oreille, son souffle chaud chatouillant son cou délicatement.
Les deux amants repartent pour un ballet de langues bruyant alors qu'un bruit de fracas se fait entendre de l'autre côté, là où les casiers semblent se faire ouvrir un à un.
- C'est quoi ce bordel ? Grogne Dabi en regardant derrière lui, sans pour autant s'écarter du blond. Me dis pas que tu as prévenu quelqu'un ? Marmonne t-il en foudroyant le blond du regard.
- Je ne suis pas fan des plans à plusieurs alors arrête de me regarder comme ça. Ils se jaugent de longue seconde durant lesquels les bruits redoublent et les voix se multiplient. La tension sexuelle fane et les deux amants ne font plus aucun bruit, ne voulant pas être prit dans un moment pareil. Qu'est-ce que tu attends ? Chuchote le blond en continuant de se tenir aux larges épaules.
- À ton avis ? Je ne vais pas aller voir ce qu'il se passe le sexe à l'air. Le bronzé ricane, ce qui ne plait absolument pas à Dabi. Ne rigole pas, je ne sais pas qui c'est et je ne veux pas le savoir.
Mais le duo n'a pas le temps de s'échanger plus que le groupe pénètre les douches, les surprenant sans qu'ils n'aient le temps de s'enfuir.
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- Tu es sûr de ce que tu avances ? Grogne Katsuki en suivant Eijiro, Hanta les ayant rejoint en cours de route.
- Je suis arrivé alors qu'ils venaient de le cerner dans les douches. Seul je ne pouvais rien faire. S'énerve Eijiro contre lui-même.
- Tu foutais quoi là-bas ? Le rouge échange un regard avec son chef et il n'en faut pas plus pour qu'il comprenne. Ouais, je vois le genre. Tu faisais le guet pour lui ?
- Je me suis absenté quelques minutes pour rejoindre Hanta, et la minute d'après j'ai entendu le bruit et les voix.
- Putain, dans quoi il s'est foutu encore ce connard ? Demande le blond tandis qu'ils empruntent le couloir menant aux douches.
- Je ne pense pas que ce soit sa faute. Dit Hanta après un long silence. Mais dépêchons nous avant que les gardes ne soient alertés et que l'on terminent tous en isolement.
Izuku suit le trio au pas de course, les trois hommes remontés au plus au point. Ils dégagent tous une aura sombre et pourtant, Izuku se sent obligé de les suivre. Depuis le temps qu'il est avec eux et qu'il entretient cette relation avec Katsuki, savoir que l'un d'eux est en danger lui retourne le ventre. Il sait depuis longtemps que ce genre d'événement peut se produire mais il espérait au fond de lui que cela n'arriverait pas à une personne devenu aussi proche. Malgré tout, et même si il ne le montre pas, Dabi est gentil et amical à sa manière envers le vert.
Enfin arrivé dans la première pièce menant aux douches, ils regardent les lieux entièrement mis sens dessus dessous. Les casiers sont au sol, certains ayant étés ouvert, alors que du sang est présent sur le sol en une traînée épaisse.
- Merde. Jure Katsuki en passant devant, prêt à en découdre. Izuku reste à l'arrière, Hanta à ses côtés.
Quand ils pénètrent dans les douches, une scène sanglante attend les quatre hommes. Le mur sur la droite est couvert de giclé de sang, le sol est baigné d'eau et de liquide pourpre alors que deux hommes sont au sol, inertes. Dans le fond de la pièce, Dabi est amoché et tenu par deux gros bras tatoués. Près de lui son amant tremble de peur, toute assurance ayant quitté son corps. Izuku reconnaît alors le blond, et se jette sur ses pieds pour venir vers lui mais Hanta l'en empêche, regardant droit devant lui.
- Keigo ! Le blond se retourne, des traces de sang sur son visage, et blêmit en voyant Izuku.
Croisant les bras, toisant Katsuki du regard, un puissant chef tape du pied en dévisageant les nouveaux venus.
- Vous n'avez rien à foutre là, retournez dans vos cellules.
Katsuki marmonne tout en venant vers lui, pas le moins du monde impressionné.
- Et puis quoi encore, connard ? C'est mon homme que tu tiens, alors relâche le où je vais te faire bouffer le sol.
Ils se font face sans prononcer un mot, la tension étant à son comble. L'odeur du sang devient insupportable pour certain tandis que pour d'autre, c'est la douleur.
- Sekijiro, Taishiro, lâchez le. Le grand tatoué et celui aux cheveux blancs s'écartent de Dabi qui retombe au sol mais Keigo se jette à genoux pour l'aider, le retenant dans ses bras. Viens avec moi. Dit-il au bronzé avec un regard assassin.
- Non. Dit-il catégorique. Tu n'avais pas à lui faire ça. Cela fait longtemps que notre arrangement est terminé, c'est toi même qui ne voulait plus de moi, alors laisse moi, Enji.
L'homme à la cicatrice et aux cheveux rouges s'approche du duo au sol pour emmener Keigo de force mais se ravise devant les yeux larmoyants qu'il fait.
- Dégage. Menace t-il en gardant Dabi contre lui, leur deux corps toujours nus. Maintenant.
Enji les regarde avec dédain puis après un temps assez long pour tous ils rappellent ses hommes, emmenant avec lui les deux autres amorphes. Katsuki s'approche du noiraud pour l'épauler, Eijiro remplaçant Keigo dans la manœuvre. Izuku donne au blond une serviette pour qu'il puisse s'éponger et se couvrir. En déposant le bout de tissu sur ses épaules il le sent tout tremblant alors que ses yeux humides regardent son amant avec inquiétude.
- Comment va-t-il ? Demande t-il à Hanta qui s'approche des deux plus jeunes.
- Il va bien, il est un peu dans les vapes et il a perdu du sang mais comparé à d'habitude, il a connu pire. On va l'amener à l'infirmerie en espérant qu'ils ne posent pas trop de question. Izuku, ramène Keigo dans la cellule de Dabi s'il te plaît. Le vert hoche la tête, passant son fin bras autour des épaules du bronzé toujours ailleurs.
Sans s'échanger un mot, toujours choqués par la scène, Keigo et Izuku marchent dans un silence accompagné par les ronflements des autres détenus et les bruits de craquement des murs. Quand ils arrivent dans la cellule, cette dernière n'est pas fermée. Keigo s'empresse de se mettre sous les couvertures pour cacher sa nudité et se protéger de ce qu'il vient d'arriver. Izuku prend place sur la cuvette des toilettes, déposant la serviette sur ses jambes. Il voit quelques vêtements appartenant à Dabi par terre mais remarque que d'autres appartiennent également à Keigo.
- Tu veux bien rester un peu ? Lui demande le blond dans un faible murmure, faisant dos au vert.
- Oui, bien sûr. Il regarde Keigo remuer, remettant la couette jusqu'à ses épaules.
- Tu te poses des question, n'est-ce-pas ? Le vert sent ses joues rougir tandis qu'il arrête de regarder le dos de Keigo pour s'intéresser au mur.
- Ce n'est peut-être pas le bon moment pour en discuter. Dit-il en reposant sa tête contre sa main, son bras en appuie sur le mur craquelé.
- Dans tous les cas, tu aurais fini par le savoir tôt ou tard. Keigo se met alors sur le dos, regardant le plafond, un bras sous sa tête.
- C'est inattendu. Vous ne donniez pas l'impression d'être proche tous les deux. Relève le vert en fronçant les sourcils.
- Tout simplement parce que nous appartenons à la nuit, comme Katsuki et toi. Le jour nous sommes de simple prisonnier et le soir, Dabi et moi sommes deux amants. Il ferme les yeux, souriant discrètement. Tu sais ce que c'est. L'excitation du lieu, le souffle chaud, le corps humide, la tension palpable. Il n'y a rien de plus délicieux.
- Tu n'as pas tord. Confesse Izuku. Mais tout de même, tu semblais vraiment attaché à lui.
- Parce que je le suis. C'est risqué et bête, je le sais, mais c'est comme ça. Peu importe la carapace que tu te forges autour du cœur, les sentiments sont bien plus fourbes et vicieux.
Izuku penche la tête sur le côté, dévisageant Keigo avec un tendre regard.
- Tu l'aimes ?
Le bronzé sourit lui aussi, ses yeux voilés par l'apparition de larme discrète.
- Il est la plus belle chose qui m'est arrivé en vingt deux ans d'existence alors oui Izuku, je l'aime.
Et c'est là que le vert voit dans son regard bleu une sincérité à en couper le souffle et un amour à en faire jalouser plus d'un. De l'amour pur et sincère, comme jamais il n'en a eu l'occasion de voir. Un couple qui se cache, non pas par peur du regard des autres, mais par habitude. Ils aiment se cacher pour s'aimer, car c'est ainsi qu'ils sont. Des amants d'une nuit, s'aimant à la folie.
- C'est beau. Dit-il simplement après que le blond ai séché ses larmes.
- Tu trouves ?
- Bien sûr, je ne connais pas votre histoire dans les détails, et encore moins votre passé, mais c'est vraiment une belle histoire Keigo. Le blond offre alors à Izuku un immense sourire, les larmes sur ses joues ayant enfin disparues.
- Tu es tellement innocent, je comprend mieux ce que Katsuki te trouve. Il se couche sur son flan gauche, regardant Izuku avec beaucoup de respect. Je te souhaite d'avoir la même chose toi aussi. Peut-être que ce ne sera pas avec Katsuki, et encore moins entre ces murs, mais tu l'auras aussi ta belle histoire d'amour.
Le vert se met à rougir doucement, détournant le regard.
- Je ne pense pas que Katsuki soit ce genre d'homme, tu sais. Il est plus le genre à aimer le contrôle, les femmes et à vivre sa vie comme bon lui semble, tout le contraire de moi.
- Alors tu commences aussi à ressentir ça ? Ton cœur s'étouffe quand il s'éloigne, tes poumons reprennent vie quand il t'embrasse et il embrase ton cœur comme personne ne l'a jamais fait ?
Pour toute réponse, Izuku regarde ses pieds, son corps brûlant de gêne. Keigo a vu juste sur tous les points.
- Ne sois pas si intimidé, c'est pour ça que tu es une cible facile. Il se redresse, le drap toujours sur lui. Tu n'as pas à avoir honte de ce que tu ressens pour lui. Ça peut très bien être un syndrome dû à cet endroit. Il te prend sous son aile, te protège et te fait découvrir des plaisirs nouveaux, donc tu as l'impression qu'il devient ton centre du monde. Tu dois apprendre à faire la part des choses et à dissocier les sentiments que tu ressens. Ne fais pas comme moi.
- Tu veux dire que... Ce Enji ? Demande le vert en rongeant son ongle sans s'en rendre compte.
- Et oui. Keigo hoche la tête. Il m'a proposé la même chose que Katsuki a fait avec toi. Une protection en échange de bien des services. Au début, il n'y avait presque rien. Des baisers, des accolades, des attouchements, mais bien vite il a demandé plus. Aveugle, j'ai accepté. J'acceptais tout ce qu'il me demandait tout en sachant qu'il allait voir ailleurs. C'était de l'affection que j'avais pour cet homme et peut être même de l'admiration, alors il en a profité à mes dépends.
- C'est Dabi qui t'a sortie de là ?
- Il ne m'a pas sortie de ce cercle vicieux, il m'en a arraché. Un soir, Enji m'a demandé de le suivre dans les douches. Elles sont connues pour être utile à beaucoup la nuit tombée, mais j'avais confiance en lui. J'ai vite compris quand j'ai remarqué qu'il n'était pas seul. J'ai passé la pire nuit de toute ma vie. Je ne me souviens plus tellement de ce qui s'est passé cette nuit là, sûrement parce que mon esprit tente de me faire oublier, mais ce qui est sûr, c'est qu'il avait dépassé la limite. J'ai terminé ma nuit à l'infirmerie, et à ce moment là Dabi y travaillait. Je l'avais déjà croisé de loin sans jamais m'approcher. Son physique, son aura, il était fascinant. Il s'est occupé de moi pendant mon mois de convalescence et une chose en entraînant une autre, j'ai compris que la personne que je cherchais était devant mes yeux depuis tout ce temps.
- Et après que tu sois retourné en cellule, que s'est-il passé ?
- Oh et bien, je me suis fait discret comme jamais. Je passais mon temps avec Denki et Yuga, je faisais en sorte de ne pas le croiser et mon chemin continuait de me conduire vers Dabi. Nous sommes tombés l'un sur l'autre quelques minutes avant le couvre-feu et... Tu te doutes bien de la suite. Cela fait cinq mois que nous sommes ensemble lui et moi.
- Comme un couple ? Demande le vert, captivé.
- Nous pouvons dire ça comme ça, oui. Enji est venu me trouver pour mettre fin à notre arrangement, ayant trouvé quelqu'un d'autre. Je ne me suis pas opposé puisque j'avais moi-même trouvé réconfort dans les bras de Dabi. Nous nous faisons tout de même discret car Enji semble avoir une dent constante contre moi.
- Tu sais pourquoi il s'en est prit à vous ?
- Par jalousie, je suppose. Son dernier mignon est partie il y a un mois déjà, alors il n'a pas dû être content en apprenant que moi aussi j'avais trouvé un autre homme. Il m'a sans doute fait suivre et il aura fallut d'une minute d'inattention pour nous faire surprendre. Dabi s'est battu avec panache, alors que je n'ai fais que hurler dans mon coin. J'ai eu si peur pour lui. Dit-il en posant ses mains sur ses yeux. Je veux juste le retrouver et le serrer dans mes bras.
Izuku se lève, s'asseyant sur le rebord du lit et caresse gentiment l'épaule du blond.
- Je suis sûr que ce n'est que superflus. Il va s'en sortir.
Ils restent l'un contre l'autre, s'épaulant du mieux qu'ils le peuvent. Les larmes reviennent sur le visage de Keigo tandis que Izuku frotte son dos pour lui offrir le réconfort dont il a besoin. Le bruit de ses sanglots se répercutent contre les murs de la cellule, tous deux restant silencieux.
- Izuku ? Keigo ? Hanta apparaît devant les barreaux, les mains pleines de sang.
- Comment va-t-il ? Demande aussitôt Izuku pour Keigo.
- L'infirmier s'occupe de lui, rien d'alarmant ce n'est que du superflus. Je suis allé nettoyer les douches avec Eijiro mais cela va se savoir. Je vais te raccompagner dans ta cellule, Izuku. Ce dernier adresse un dernier regard à Keigo qui lui fait un petit signe de tête avant de suivre Hanta à grande enjambée.
- Où est Katsuki ?
- Avec Dabi, il n'est pas question de l'approcher pour l'instant. Il est très remonté contre Enji et il y a de quoi. Je pense que les prochains jours vont être tendus.
Arrivé dans le bloc du vert, Hanta utilise la clé pour ouvrir la cellule de Izuku qui s'y engouffre rapidement avant que le noiraud la referme.
- Attend. Dit-il en agrippant son poignet. Vous me tenez au courant, d'accord ?
Hanta se contente de lui adresser un sourire crispé avant de partir, le pas toujours aussi pressé. Il sait très bien qu'on ne lui dit pas tout, et cela a le don de l'inquiéter autant que cela l'énerve. Il n'aime pas être mis sur le banc de touche encore plus quand cela concerne des personnes proches de lui. Il compte bien mener son enquête et voir comment vont évoluer les prochains jours car ceci n'est que le commencement. Il n'y a pas que Keigo qui risque d'en payer le prix, beaucoup de détenus vont être touchés par les prochains événements.
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Keigo change un peu de personnalité et révèle une partie de son passé, ça change ! ^^
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