Madness
Point de vue omniscient
6 Jours plus tard, Manhattan, 05h45
C'est un jour sombre. New York est plongé dans une obscure clarté. C'est un phénomène de rareté pour cette ville éveillée, lumineuse de jour comme de nuit. Cette nuit-là, rien. Aucunes lumières n'étaient allumées. La ville qui ne dort jamais s'était assoupie suite à une panne d'électricité.
Profitant de ce calme, quelqu'un sorti de chez soi pour aller courir. En passant par le World Trade Center puis par le taureau de Wall Street, pour finir au pont de Brooklyn. La personne continue de courir quand soudain une jeune fille la percute. Ces deux étrangers tombent au sol. La jeune fille, très essoufflée, respirant fortement, se relève rapidement sans lever la tête. Elle s'excuse deux ou trois fois. Son interlocuteur lui répond de ne pas s'inquiéter. Au son de sa voix, elle incline légèrement la tête et découvre son visage. C'était trop tard, il l'avait reconnu. « Pourquoi fallait-il que le monde soit si petit ?! »se dit-elle. Embarrassée et en colère, elle baisse sa tête et fit mine de ne rien comprendre.
-« Lisa ? C'est toi ?
- Désolé, vous devez vous trompez de personne. »
L'adolescente repart alors au pas de course. Or ce dernier la suit de près. Elle accélère le pas de façon anormale. Elle suit son instinct. Son côté animal prend le dessus. Elle le sème. Elle souhaitait seulement se changer les idées, vider son esprit. Mais voilà que ses plans se chamboulent, tout comme les pensées dans sa tête.
En arrivant, elle rentre en furie dans sa chambre, claque la porte et pousse un rugissement. Son colocataire se réveille en sursaut et comprend rapidement ce qu'il est entrain de se passer. A toute vitesse, il rejoint la chambre de son amie. Quand il rentre, il ne l'aperçoit pas. Un sentiment d'angoisse prend possession de son corps. Il scrute. Il observe. Elle n'a pas pu sauter par la fenêtre, elle n'a pas perdu la raison à ce point là. Il détaille la pièce quand il remarque une porte. Celle de la salle de bain, elle est très légèrement ouverte. L'homme avance doucement. Il voit cette fille dans la baignoire sous le jet d'eau. Cette fillette apeurée, fragile qui donne aux gens l'image d'une personne forte, avec très peu de sentiment. Sauf que cette petite fille aux allures de grande, est tout le contraire.
En ce moment même, elle n'est plus sous forme humaine. Elle crie de douleur. Elle a mal, très mal. Son ami essaie de la calmer en la prenant délicatement dans ses bras, en vain. Elle le repousse en hurlant. Bien qu'elle le repousse, il garde en sa possession un de ses bras et découvre avec effroi quelque chose qu'il n'avait jamais vu. Il n'avait jamais pu voir ses marques de douleurs sur elle, sur un loup-garou. Il réfléchit afin de trouver une raison pour qu'elle ne guérisse pas. Puis il comprend. Elle a combattu sa douleur sentimentale avec une douleur physique.
Beacon Hills, 02h45
Le quartier qui avait retrouvé la vie est mort. Depuis plus d'une semaine il est redevenu le même qu'avant. Mais avant quoi ? Avant qui ? Avant elle.
Dans ce quartier mort, une maison prend vie au moment où il se réveille en sursaut. Des perles de sueur coulent de son front. Sa respiration lourde et saccadée commence à se faire entendre. Il essaie de se calmer, il s'assoie au bord de son lit, prend sa tête dans les mains. Il passe sa main dans ses cheveux en bataille et ferme les yeux en essayant de faire partir ce cauchemar de son esprit. Il se recouche mais au bout de cinq minutes, il sort de son lit pour aller boire.
Il ne trouve pas la brique de lait. Il part à la recherche d'une autre dans toute la pièce. Il ouvre les placards, en-dessous ou au-dessus du plan de travail, sous l'îlot central. Il n'y en a vraiment plus. Il prend place sur une chaise de la cuisine et pose sa tête en ses bras sur la table. Il s'assoupit, après une dizaine de minutes, il entend du bruit. Il lève la tête et aperçoit son père.
-« Désolé de t'avoir réveillé. Je voulais pas.
- C'est pas grave fiston.
- Papa je peux te confier quelque chose ?
- Bien sûr que tu peux. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je suis pas bien papa. Elle me manque. Terriblement. Avoue-t-il en regardant son père dans les yeux et en faisant tomber une larme sur le sol de la cuisine.
- Je sais. Toi aussi tu lui manques. Dit-il en prenant son enfant dans les bras.
- Je suis pas si sûr, elle a changé de nom. Elle veut oublier Beacon Hill, la bande, m'oublier moi.
- Ce n'est pas vrai. Je refuse que tu penses ça.
- Comment le sais-tu ? Tu ne sais pas ce qu'elle pensait quand elle est partie ! Intervient l'adolescent en se séparant de son père.
- Justement si. Elle est venue ici juste avant de partir.
- Et je peux savoir pourquoi tu ne me l'as pas dit ? A ton fils !! S'énerve-t-il en se levant
- Tu vas d'abord t'asseoir sur cette chaise et me laisser t'expliquer. Ordonne son père. Aujourd'hui est le jour où ses parents sont morts. Elle ne voulait pas que tu apprennes ses raisons de partir avant ce jour-là. Pour commencer... »
C'est alors qu'il appris toute l'histoire. Il eut une idée qu'il proposa à son père qui ne pu refuser car il s'agissait du bonheur de son fils et si il pouvait aussi peut-être faire celui de sa « fille ». Il monta à toute vitesse dans sa jeep et se dirigea chez Lydia. Le temps pressait.
En arrivant là-bas, il sonne. Personne n'ouvre. Deux, trois, cinq minutes plus tard, il sonne à nouveau. Personne. Il attend et recommence. Toujours personne. Il décide de s'assoir sur le banc sous le porche en attendant. Il s'endort une bonne vingtaine de minutes jusqu'à ce que quelqu'un s'installe à côté de lui. Cette personne l'entoure d'un plaid rouge. Il reconnaît Lydia.
-« Tu en as mis du temps. Dit-il à moitié endormi.
- Qu'il y a-t-il ? Pourquoi est-ce que tu viens au beau milieu de là nuit ?
- Il faut aller à New York. Déclare-t-il sûr de lui.
- Comment ça ? Enfin... je veux dire... pourquoi... je ne comprends pas. Avoue Lydia entre trois ou quatre bâillements.
- Il faut qu'on aille à New York, il n'y a pas plus simple.
- Oui non mais ça j'ai compris. Mais je veux surtout savoir le pourquoi du comment ? Lui demande son amie.
- Pour rejoindre Lisa. Pour qu'on puisse l'aider à traverser cette journée ou période. J'ai tout calculé. Si tu te dépêches pour faire tes valises, on peut arriver rapidement à l'aéroport et choper un billet comme on peut. Et pour finalement arriver dans la matinée à New York.
- Tu te rends compte que l'on a encore cours ?
- Je te présente mon plan et toi tout ce que tu trouves c'est le fait que l'on a encore cours. En plus j'allais y venir ! Je pense que Mlle.Martin n'a pas écouté la dernière intervention de Mr.le directeur. Ce dernier disant que les cours étaient annulés pendant une semaine ou deux afin de réparer certaines structures de l'établissement endommagées par les intempéries et des animaux sauvages.
- Oui bon ça va. Mais je fais comment pour ma mère ? Elle n'est pas là et si elle ne me voit pas à son retour elle va peter un câble ?
- Ta mère ? Péter un câble ? Non mais tu te moques de moi. Tu crois que je n'ai pas prévu ça aussi. Mon père va téléphoner à ta mère pour la prévenir. Dit-il d'un air offensé.
- Ok je te suis mais tu es au courant qu'un billet de dernière minute coûte un peu cher ?
- Oui je suis au courant, mon père m'a dit que c'est lui qui payé et j'ai pris des économies pour là-bas.
- Je me dépêche de faire ma valise et de prendre de l'argent. Toi tu m'attends dans la voiture. J'arrive. Annonce la blonde vénitienne en rentrant dans sa maison. »
Il se décide donc de retourner dans sa voiture. Il essaye de contacter Derek mais celui-ci ne répondant pas, il se demande s'il n'est pas endormi. Il lui laisse un message vocal et lui envoie un sms pour le prévenir de leur venue. Lydia le rejoint et ils partent en direction de l'aéroport.
En arrivant là-bas, ils arrivent à avoir des places pour le prochain vol. Ils doivent maintenant attendre. Stiles est assis aux côtés de son amie en se tournant les pouces et en remuant légèrement une de ses jambes. La jeune fille fait des aller-retours entre la piste de décollage légèrement éclairée et le brun assis à sa droite. Elle s'impatiente. Elle essaye de rester calme. Elle craque.
-« Stiles ! Arrête de bouger ! Lui ordonne-t-elle et ce dernier se retourne surpris.
- Ah euh... désolé. J'avais même pas remarqué que je faisais ça. Dit-il tout en regardant dans le vide comme s'il était perdu.
- Non c'est moi. Écoute on est tous les deux stressé. Tu es anxieux du fait de revoir Lisa, ta meilleure amie, celle que tu aimes profondément mais que tu ne veux pas l'avouer.
- Mais...
- Shut ! Laisse moi finir. Mais je suis stressée moi aussi de vous savoir dans des états pas possibles au point qu'il faut que vous vous retrouviez pour que tout aille mieux. C'est à toi maintenant.
- Alors déjà Lisa c'est juste ma meilleure amie comme toi tu l'es. Donc ma petit Martin tu... tu... enfin... tu...
- Tu... tu... rien du tout parce que tu sais très bien que j'ai raison. Sinon comment ce ferait-il que juste après son départ tu aies rompu avec Malia et que tu te sois précipiter pour la rejoindre à l'aéroport pour la prendre dans ses bras pour une dernière fois avant qu'elle parte...
- Euh... attends je te coupe, Martin. Comment tu sais ça ?
- J'ai mes sources Stilinski.
- Mes sources, mon cul oui.
- Hey oh ! Tu vas te calmer. Tu sais que j'ai raison depuis le début parce que sinon tu ne te serais pas levé à 2h du matin pour me réveiller pour partir à New York la rejoindre. Alors si je suis vraiment ta meilleure amie, dis moi la vérité une bonne fois pour toute.
- C'est bon tu as raison, ce n'est pas seulement ma meilleure amie. Je l'... je l'apprécie différemment. Avoue-t-il tout en se crachant nerveusement la nuque.
- Développe. Dit-elle en prenant un regard perçant.
- Sérieusement, c'est déjà beaucoup.
- Non mais tu vas pas faire ta Lisa ! Vous êtes vraiment les mêmes.
- Non mais je fais pas ma Lisa c'est juste que je l'ai jamais vraiment dit ou sinon je le faisais comprendre.
- À qui ?
- A mon père et Scott.
- A Scott et pas à moi ! Espèce d'ordures. Râle-t-elle en lui tapant sur le bras.
- C'est bon , c'est bon ! Tu as gagné je l'aime ! Elle me manque et quand j'ai appris la vérité soit ce matin de pourquoi elle a décidé de partir mais aussi quel jour nous étions, c'est la première idée qui me soit venue. C'est une idée folle mais j'étais obligé, je ne pouvais pas passer la journée tout en pensant qu'elle est en train de souffrir alors que je peux lui venir en aide. Je veux la réconforter, l'avoir dans mes bras, la savoir heureuse. Parce que je l'aime et je crois même que je tombe amoureux d'elle un peu plus chaque jour. Sauf que maintenant elle est partie là-bas.»
Sur ces mots, Lydia ne dit rien et pris son ami dans ses bras. Puis ils se dirigèrent vers la porte d'embarquement.
Manhattan, 9h13
Dans cette chambre, des coussins au sol. Déchirés ou plutôt déchiquetés. Des plumes sont éparpillées dans toute la pièce. Les rideaux sont tombés avec la tringle. Ils sont tombés en fracas. Tout comme quelques-uns des cadres sur le bureau. Certains ont leurs vitre brisée. Des vêtements en mille pièces. Un bouteille de parfum cassée sur le sol de la salle de bain. Du rouge à lèvres étalé sur le miroir.
Le miroir au-dessus du lavabo, vandalisé, reflète l'image brisée. Un squelette, de la chaire, un animal maigre, tigré. Des rayures. Des cicatrices. Une crinière aplatie. Une tignasse sous la pression de l'eau. Des cheveux au-dessus de son bassin. Une gueule noire. Des yeux noircis dégoulinants. Du mascara coulant sur ses joues. Des cris. Des cris de douleur. Des cris de peine. Un regard. Un regard apeuré. Un regard triste. Cet animal, ou plutôt cette femme, avait peur et était triste mais surtout mal. Elle avait peur de sa personne. Elle était triste d'avoir perdu autant de personnes autour d'elle. Elle avait mal d'avoir causé tout ça. Elle était devenue folle.
-« Trois choses ne peuvent pas longtemps être cachées: le soleil, la lune, la vérité. »
Elle ne prononce seulement que ça depuis le moment où elle avait ouvert ses yeux dans la nuit. Dans la baignoire, elle pleure toutes les larmes de son corps en se tirant les cheveux. Quand soudain elle réouvre ses yeux, se lève, ferme le robinet. Elle laisse les vêtements qu'elle avait enlevé juste après avoir demandé à son colocataire de partir. Elle repart dans sa chambre. La folie est retombée. Mais pour combien de temps ?
Elle met un soutien-gorge noir puis un short de la même couleur. Elle prend une serviette et essaye d'enlever le rouge à lèvre sur le miroir tant qu'elle le peut. Quand elle parvient à en enlever un maximum, elle ouvre tous les tiroirs de la pièce. Elle cherche, elle le trouve, brosse ses cheveux mouillés. Et elle coupe. Elle découpe ses cheveux. Ils lui arrivent juste au niveau des épaules. Quand elle réalise ce qu'elle a fait. Elle se remet à pleurer et ramasse ce qu'elle a coupé. Après seulement deux heures seule dans sa chambre, elle sort.
Quand la porte s'ouvre, Derek se lève. Il la voit, anéantie. Ses yeux sont rouges, son mascara noir a recouvert son visage et ses longs cheveux ont disparu. Une lueur apparaît dans les yeux de Lisa qu'il n'avait jamais vu dans ses yeux. De la détresse.
-« J'ai... je... crois que... enfin... que j'ai besoin... d'aide. Avoue-t-elle entre deux sanglots.
- Viens par là. Lui dit-il en la faisant s'assoir sur un fauteuil.
- Je crois que je ne vais pas tenir la journée, aussi loin de la maison.
- Bien sûr, tu vas voir. Tu vas y arriver. Tu vas commencer par me donner ça. Et ensuite tu vas mettre un sweat-shirt et me suivre. Lui demande-t-il en lui prenant les cheveux fraîchement coupés. »
Il l'accompagne mettre un pull. En mettant le pull, elle entoure ses propres bras autour d'elle et fond en larmes. Ensuite il décide de l'amener sur la terrasse pour qu'elle puisse respirer un peu et s'exprimer. Mais rien. Elle regardait dans le vide avec la tête qui penche sur le côté. Les yeux ronds.
Seulement c'était avant son intervention.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Voilà !! Vous l'attendiez celui-là.
J'espère qu'il vous aura plu.
Je suis grave inspirée pour la suite.
Dites-moi ce que vous en avez pensé ? N'oubliez pas de voter, de commenter...
Qu'avez-vous pensé de l'idée de Stiles de venir à New York?
Sa déclaration à Lydia au sujet de son amour pour Lisa ?
Le comportement de Lisa ?
Derek perdu ?
J'attends vos réactions.
Je vous remercie pour vos 15k de vues et surtout les personnes qui ont compris que je n'étais pas un robot parce que je ne pouvais pas poster la suite rapidement.
Kiss kiss 💋
Lisa😊
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top