5 ▪ Become the Beast


Oberyn fut le premier à se réveiller. Il cru d'abord avoir Ellaria dans les bras et déposa, pas habitude, un baiser.
Non.
Ce n'était pas l'odeur de sa maîtresse. C'était celle de Gaïa. Il ouvrit les yeux et effectivement, il n'avait pas la bonne femme dans les bras. Leur soirée lui revint en mémoire, et ce souvenir le fit sourire bêtement. Sa protégée lui avait livré ses secrets. Il saurait se montrer digne de sa confiance. N'osant pas bouger de peur de réveiller la brune il attendit qu'elle se réveille d'elle même.

Elle ne se fit pas attendre trop longtemps et ouvra les yeux quelques minutes après Oberyn. Elle releva la tête et fixa le Prince dans les yeux sans comprendre ce qu'elle foutait là. C'était une blague ? Elle l'espèrait. Elle dévisageait maintenant la vipère et tenta de bouger. Le tissu de sa robe frola le corps nu de la vipère qui ne bougea pas et ne dit rien. Si elle ne s'en été pas alertée en s'endormant près du Dornien, cette fois-ci elle l'avait bien remarqué.

Pour bien remuer le couteau dans la plaie, sa tête la faisait horriblement souffrir et son estomac était totalement retourné. Elle avait bu. Non ! Il l'avait fait boire ! Ça ne pouvait être que ça. Oberyn la lâcha sans pour autant bouger du matelas. Elle s'assit sur le bord du lit sans cesser de regarder le brun.

Est-ce que.. Il la coupa

- Oui, j'ai bien dormi. Il sourit, moqueur et elle fronça les sourcils.

- Oberyn.. gronda-t-elle

Tiens. C'était la première fois qu'elle l'appelait par son prénom. Le Dornien en fut très heureux, bien qu'il n'en montra rien, l'entendre de sa bouche lui fouetta le sang.

- Gaïa, il répéta sur le même ton, amusé.

Il voyait bien qu'elle ne se souvenait de rien et s'était décidé à la faire attendre encore un peu.
Il vit le ton de son petit trésor devenir suppliant.

- Que t'ai-je dit hier ? Je t'en supplie, dis le moi.

Tiens, il remarqua qu'elle avait abandonné le vouvoiment pour cette fois.

Il n'arrêta pas son petit jeu pour si peu.

- Que serais-tu prête à m'offrir en échange ?

Mince.
Il ne l'avait pas effrayé comme il l'attendait. Sa peur s'était muée en colère.
Il se redressa et releva le menton de sa petite beauté du bout des doigts.

- Tu es magnifique lorsque tu es furieuse.

Non mais.. Il OSAIT ? Depuis quand lui faisait-il des compliments pareil ? Depuis quand la complimentait-elle tout court ? Est-ce que.. elle s'était comportée de manière à ce qu'ils se rapprochent ? Elle eut du mal à se souvenir et Oberyb soupira, son petit jeu prenait fin maintenant. Il lâcha la brune.

- Tu m'as tout raconté Gaïa.. Ta soif de vengeance est..

Il s'arrêta en voyant la fille blêmir. La brune n'allait pas bien, se leva et faillit tomber avant de se rattraper au mur. Elle lui avait.. tout raconté ? Ça ne l'étonna même pas. Ivre, elle ne savait plus mentir. Sans même avoir le temps de se redresser elle vomit tout le contenu de son estomac. Elle pleurait tout en se purgeant. Faible, elle était faible.

Il se leva, enfila rapidement un bas et interpella des serviteurs qui passaient devant ses appartements. L'un pour s'occuper de Gaïa, la baigner et la coucher, l'autre pour nettoyer. Il était frustré. Il aurait voulu passer plus de temps à parler avec elle.

Il voulait.. Il la voulait. Tout simplement. Il voulait sentir son corps, la posséder, la prendre, l'embrasser, respirer l'odeur de sa peau, l'entendre gémir et jouir sous ses assauts.. c'est ça qu'il désirait vraiment.

Son désir ne s'en accru que plus. Il avait vraiment besoin de se changer les idées. Maintenant. Il faut croire qu'Ellaria l'avait senti car elle arriva à temps. Ils se jetèrent l'un sur l'autre sans faire attention au domestique occupé à nettoyer.

Sous le regard joueur de son amante il s'occupa de la dêvetir, embrassant sa gorge et ses seins, mordant sa peau, il finit par la jeter sur le lit. Elle se prit au jeu et prit son rôle très au sérieux, laissant Oberyn prendre le total contrôle de la situation. Tout en s'occupant de sa maîtresse, il se mit à penser à Gaïa. La façon dont sa robe tombait sur son corps.. ses délicates chevilles et son visage. Par les Sept, c'était une véritable obsession. Si son coeur appartenait à Ellaria, qu'il aimait sincérement et plus que tout, l'attirance qu'il ressentait pour sa petite beauté de Braavos était bien au dessus. Elle n'était pas la plus belle femme qu'il ait vu, loin de là, très jolie mais pas fatale.. mais quelque chose la rendait irrésistible à ses yeux. Il ne pouvait pas tenir une seconde de plus.

La matinée fut mouvementé pour les deux amants.. et Ellaria savait déjà qui remercier pour l'ardeur de son compagnon.

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Deux jours passèrent sans que Gaïa ne sorte de sa chambre. Elle avait honte. Non mais sérieusement.. elle avair vraiment VOMI dans sa chambre ? C'était vraiment gênant comme situation.

La jeune femme avait commencé à parler au mestre. Il fut ravie de l'entendre parler et la sermonna pour avoir bu autant. Il lui arrivait de parler avec les servantes. Sa méfiance étant en fin passée, il devenait de plus en plus facile à l'approcher. Et ce contact lui fit du bien.

Elle prenait un bain losqu'une servante lui fit savoir qu'Oberyn et Ellaria l'attendaient. La domestique attendit patiemment que la brune sorte de l'eau et se prépare. Elle enfila une robe rouge, identique en tout point à la différente.

Elle se laissa guider par la jeune servante qui l'abandonna devant une porte.

Elle entra sans même toquer. Par habitude probablement. Ils l'attendaient après tout, non ? Eh bien elle aurait dû toquer à cette foutue porte. Elle aurait dû ! Les amants étaient en train de.. De baiser. Oui. Tout simplement. Oberyn avait les mollets de sa maîtresse sur les épaules, tout en déposant moult baisers à l'intérieur de ses cuisses, leurs corps frottant l'un contre l'autre.

L'odeur de sexe n'échappa pas à Gaïa.

Elle pensa à faire demi-tour. Mais le couple l'avait vu. Ils échangèrent un regard complice. Est-ce que... ils l'avaient fait exprès ? Les deux amants passèrent aussitôt un peignoir. Peu utile tellement le tissu était fin. Bah. Elle s'y ferait bien.

Ellaria l'invita à s'asseoir à ses côtes et baisa son front. Ce qui ne manqua pas de faire sursauter la brune.

Comment vas-tu, douce Aelys ?

- Bien mieux que la dernière fois. Et vo-.. Vous savez, si je dérange je peux repasser plus tard. Ellaria secoua la tête.

- Pourrais-tu rester ? Ça me ferait plaisir.

Gaîa se contenta d'hocher la tête bien sagement.
Oberyn vint s'asseoir en face des deux femmes et leur tendit chacune une coupe de vin. La plus jeune la prit uniquement par politesse mais n'y toucha pas. Pas même une goutte. La dernière fois lui avait suffit.

Ils parlèrent de tour et de rien, mais bientôtles oeillades et les baisers que s'envoyèrent le couple commencèrent à gêner Gaïa qui se sentit vite de trop. Impossible de s'éclipser pour elle malheureusement.

Oberyn fut appelé pour une affaire urgente. Après s'être habillé de façon plus décente il partit, non sans embrasser langoureusement sa maîtresse et envoyer un regard doux à sa petite protégée.

Les deux femmes restèrent alors ensemble. Bruquement, Ellaria lui annonça :

J'aimerai donner un fils à Oberyn. Nous n'avons que des filles. Et toi ma douce Aelys ? Tu aimerais avoir des enfants ? Ou peut-être en as-tu déjà eu ?

Gaïa serra les dents, ce n'était pas une question à laquelle elle avait envie de répondre.. La Dornienne la mettait en confiance malgré tout. Elle savait qu'elle pouvait avoir confiance en elle. Elle avoua, sur un ton peiné.

- Gaïa. C'est mon vrai nom. Désolée de vous avoir caché la vérité. Ellaria sembla surprise mais se contenta de sourire. J'ai.. J'en ai eu oui.

Gaïa posa une main protectrice sur son ventre.
Si elle pouvait oublier, elle le ferait.

La Dornienne vit bien à la tête de Gaïa qu'elle aurait mieux fait de se taire. Elle changea de sujet jusqu'au retour d'Oberyn. Son petit trésor se retira quasi instantanément dans ses appartements et Ellaria passa sous silence la conversation qu'elles avaient eu.

Le couple, pour finir la journée partit voir le marché.

Et Gaïa pleurait. Pleurait toutes les larmes de son corps. Elle pleurait trop souvent ces derniers temps, et ça ne lui plaisait pas. Il fallait qu'elle parte au plus vite d'ici. Elle ne pouvait pas profiter éternellement de leur hospitalité.

Vite.

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Voilou, je voulais absolument poster ce chapitre avant d'aller dormir.. alors bonne lecture. ♡

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