15 • Spellbound
Ton regard fuyant.
Tes lèvres tremblantes.
Ton corps frémissant.
Tout de toi semblait le craindre, ou le vouloir.
Tes désirs.. n'étaient-ils que chimères et oiseux?
C'est du courage dont Gaïa avait besoin dans l'immédiat. Beaucoup de courage. Elle en trouva, un peu, juste assez pour soutenir les iris flamboyantes du Dornien. Que devait-elle faire? Répondre à ses attentes? Bien sûr, elle l'aimait. Mais après ça? Pourrait-elle encore? Tout aura changé, tout.
La brune savait qu'il ne l'abandonnerait pas, qu'il ne se détournerait pas d'elle quoiqu'il arrive.. mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur.
Une poigne, invisible mais réelle, se mit à serrer son coeur, menaçant de le faire exploser. Sa respiration était devenue saccadée, elle avait vaguement l'impression de s'étouffer.
Ne pouvait-il pas s'éloigner d'elle, la laisser se refroidir? La laisser réfléchir?
Avant son départ pour le Nord.. elle aurait sûrement apprécié et profité d'une telle situation.
Pas maintenant.
Pas depuis que ses sentiments avaient grandis, mûris au plus profond d'elle.
Pas depuis que son simple désir s'était mué en un souhait, une demande, une attente pour cette vie.
Oberyn vit sa petite beauté se crisper, littéralement, sous la pression de sa main posée sur sa cuisse.
Pourquoi ne réagissait-elle pas? Il l'avait vu bien plus.. entreprenante avec la rousse.
Le prince ne se doutait pas un seul instant qu'elle aussi ait pu développer des sentiments à son égards.
Non. Il ne savait pas.
Il ne savait pas qu'en ce moment-même le coeur de sa belle battait pour lui.
Uniquement pour lui.
La Bravienne, impuissante face à cette vague de désir que lui envoyait la vipère, laissa échapper un soupir résigné. Tant pis.
Elle se laisserait aller.
Sous les yeux envieux du brun elle rapprocha son visage du sien. Ses lèvres frolèrent les siennes dans une silencieuse promesse qu'elle lui faisait : celle de l'aimer. Au moins pour cette fois.
Les yeux irrésistiblement attirés par le magnétisme de ce regard troublant, la respiration du Dornien s'accéléra doucement tandis que le souffle aviné la brune arrivait à ses narines
Elle avait bu, et l'odeur de l'alcool se mélangeant au parfum de sa peau lui plaisait, plus que ça, lui faisait tourner la tête.
Le regard de l'homme descendit d'un léger cran et s'attarda sur les lèvres pleines, légèrement entrouvertes, qui lui promettaient de belles choses dans un mutisme loin d'être agaçant.
Gaïa revint à la charge, une deuxième fois, dans un baiser animé de férocité. Oberyn prit son geste comme un signal de départ. Sa peau contre sa peau, sa bouche contre la sienne et cette femme qu'il aimait si proche de lui.. et si prête, totalement encline à partager son affection.
Il avait rêvé de ce moment.
La voix de la brune s'éleva dans l'air, lui donnant l'impression qu'elle allait se retrancher maintenant, l'abandonnant. Il n'en fut rien, elle lui posa une simple question :
《 Qu'attends-tu de moi?
Il soupira, soulagée qu'elle ne désire pas s'arracher plus tôt que prévu à leur étreinte.
Le Prince de Dorne planta un regard langoureux dans les iris si déstabilisantes de la douce.
- Toi.
Elle ravala sa salive et ses lèvres se refermèrent, puis s'ouvrirent, comme pour lui dire quelque chose. Il ne lui laissa pas le temps de s'exprimer.
- Je te souhaite mienne.. te faire glisser dans mon monde, le voir t'atteindre, t'observer y adhérer consciemment ou non, t'y perdre et aimer cela.. Voilà ce que je veux Gaïa.
Sans attendre de réponse, la vipère plongea son visage dans son cou. Ses dents mordillaient sa peau et sa langue traça un sillon de salive sur sa gorge. Elle ne put réprimer un gémissement de surprise teintée d'une.. Certaine satisfaction. Oh bon sang! Gaïa un peu de retenue!
Mais on ne peut pas lutter contre soi, même quand on essaie, même en le voulant ardemment, même quand on prend l'habitude de fuir devant ses propres désirs tellement ça fait peur. Alors on ferme sa grande gueule pour une fois, et on laisse faire.
Pour une fois.
En priant pour que ça se termine vite.
Et la brune avait une bonne raison de vouloir que ça se termine ; une boule de chaleur s'était créée et s'était installée dans son bas-ventre, lui donnant l'impression d'avoir un serpent recroquevillé au plus profond d'elle : il attendait, patient, de pouvoir se détendre et bondir.
C'est une sensation insoutenable que de désirer quelqu'un, quelqu'un que l'on se refuse depuis toujours.
L'impression d'être une petite fille, celle a qui l'on offre des jouets trop longtemps convoités.
Mais que faire de ces objets, une fois en notre possession?
Un peu décontenancée mais rapidement remise d'aplomb, un sourire lui barra le visage, puis elle lui lança un regard beaucoup plus mûr, contenant ce qu'il faut de langueur pour directement s'adresser à son bas-ventre.
Le Prince, déjà bien tendu par cette proximité n'en attendait pas plus pour pouvoir lui retirer cette robe gênante. Il la fit glisser le long de ses épaules, et passant sa main sous son cul pour la soulever, finissant de faire glisser l'habit le long de son corps, il jeta le tissu à l'autre bout de la pièce et se mit à contempler ce qu'elle lui offrait.
Tout.
Tout d'elle était à lui aujourd'hui.
Il ne voulait rien d'autre que ça.
Et il l'avait enfin.
Elle. Il l'avait déjà observée la nuit dernière. Mais ce n'était pas dans ses bras qu'elle était. Maintenant si. Ses mains se baladèrent sur ses hanches, d'une façon délicate mais appuyée. Sa beauté sursauta, elle se tortilla sur elle-même, les chatouillements et la sensation de brûlure en elle s'accentuant considérablement.
- Jamais personne ne m'aura fait attendre ainsi.. personne, sauf toi. Grogna le brun contre les lèvres douces, et bien trop appétissantes de la Bravienne.
Sa voix à lui avait prit des accents rauques, évocateurs du désir. Il laissa courir une main entre ses cuisses, et -lentement- glissa son pouce entre les lèvres intimes déjà humides de sa douce, tandis que de l'autre main il attirait le visage de la jeune femme à lui pour l'embrasser doucement, puis de plus en plus avidement, forçant ses lèvres pour mêler leurs langues. Elles dansèrent un ballet enragé, passionné, féroce.
Entre deux baisers enflammés, terribles par le désir, il pouvait sentir son parfum devenir plus prononcé. Elle se languissait de lui. Son excitation grimpa encore d'un cran alors que son pantalon continua à se tendre.
Rompant leur échange, il se recula et porta son pouce à sa bouche, se déléctant de ce plaisir qu'il avait fait naître en elle.
Il la voyait enfin. Elle se montrait à lui, sous ce jour, ce jour qu'il n'avait jamais vu. Sa petit protégée avait la respiration débauchée et les yeux brillants, et pourtant elle ne disait rien, ne demandait rien, non mieux que ça, elle suppliait. Silencieuse, mais ses suppliques lui parvinrent nettement.
Il était trop tard, pour lui comme pour elle, de revenir en arrière. Alors elle se lèva, abandonnant l'idée de résister et totalement consentante à la simple pensée de ce qui allait suivre. Ses mains tremblaient encore, mais ni de peur ni d'hésitation. Elle le voulait, maintenant, le plus vite possible et sans aucun autre préliminaire que ce qu'il avait déjà pu lui faire.
Son regard semblable à de la braise suffisait à allumer un feu en elle, dans tout son corps. Son sang ne se glaça pas dans ses veines, au contraire, il devint si chaud que des picotements la parcourent dans tous les sens. D'haut en bas, de bas en haut, de droite a gauche et de gauche à droite.
Elle se mit en tête de le débarasser de son haut, c'est ce qu'elle fit sous les prunelles intéressées et amusées du Dornien. Puis ses mains s'invitèrent entre le bas de son tissu et sa peau, là encore, elle ne le lui laissa pas longtemps.
Leurs corps nus n'attendirent pas plus pour se coller l'un à l'autre. Râlant de bonheur, le Prince la poussa sur l'immense lit, et parcourant son corps de baisers il arriva entre ses cuisses.
Sans qu'elle ne puisse protester, l'intérieur de ces délicates jambes que l'homme avait depuis trop longtemps demandé l'accés se trouva couvert de suçons.
Elle couinait, gémissait, et tous les sons sortant de sa gorge étaient pour lui une mélodie incroyablement douce et stimulante. Son membre pulsant contre son propre bas-ventre lui quémandait un brin d'attention.
Il joua un moment avec elle, caressant, massant et titillant chaque partie de son corps. Il la sentait se tendre au fur et à mesure, même s'impatienter.
Elle ne l'aidait pas beaucoup.. lui qui voulait se retenir encore.. rien qu'un peu plus.. se retrouvait maintenant poussé à bout.
Après tout.. si elle le désirait maintenant, pourquoi lui refuser? La voir dans un tel état lui donna une brêve sensation de tournis, d'ivresse, la perspective de son souhait le plus cher allongée ainsi sous son corps lui arracha un soupir plaisant.
C'est dans cette optique qu'il s'enfonça en elle pour la première fois. Le franchissement des lèvres et l'entrée de son gland dans cette intimité trempée -positivement trempée- lui arrachèrent un sentiment presque euphorique, le brun poussa alors un grognement sourd, témoin de son plaisir.
Il se pencha pour l'embrasser, dévorant ses lippes avec voracité tout comme il la prenait avec une ardeur née d'un désir trop intense pour être assouvi autrement que dans une certaine forme d'amour bestial.
La gorge de la brune lui était offerte ainsi rejetée en arrière et il s'y plongea, humant le parfum ennivrant de cette peau bien trop douce.
La mélodie de leurs gémissements entremêlés et de leurs corps claquant l'un contre l'autre sonnait comme une réussite : l'accomplissement d'une chose retardée, désirée et trop réfléchie.
Ce fut une surprise pour la vipère lorsqu'il sentit les muscles de son amante se bander un long moment alors qu'elle hurlait son plaisir, griffant son épaule et se cambrant de manière significative sous ses assauts.
Elle explosait littéralement de plaisir, sa jouissance prenant un contrôle total avant de la libérer, quelques longues secondes après.
Un long tremblement l'agita contre lui. Gaïa s'était sentit l'enserrer. Son propre esprit avait convulsé sous le choc.
Le brun se sentit monter d'une seule traite, comme une flèche et il vint peu de temps après -en elle-, se crispant dans un premier temps, et n'étouffant en aucun cas son plaisir.
Dans les affres de son orgasme, il continua tout de même ses coups de butoirs, s'arrêtant peu de temps après il roula à sa droite.
Sans attendre une quelconque réaction de sa part Oberyn l'attira contre son buste et caressa sa longue chevelure pareille à des ailes de corbeaux. Il leur fallut quelques minutes pour reprendre leurs souffles.
[...]Folle. D'un. Plaisir. Inavouable
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VOILA C'EST ENFIN ARRIVÉ.
J'ai galéré pour écrire ce chapitre, mais finalement je suis plus ou moins contente de moi. Laissez des coms, vouivoui.
Kisouilles. ❤❤
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