13 ▪ Without trust there is no love


Leur dernier jour à Castral Roc.
Enfin. Gaïa ne savait plus où se mettre avec Oberyn et Tywin qui s'envoyaient constamment des piques. Du coup elle passait la majorité de son temps avec Tyrion.
Le petit homme. Qui LUI au moins la faisait rire.
Ils s'étaient même saoulés ensemble un soir. Et le Dornien n'avait pas apprécié. Le Seigneur du chateau non plus.

À défaut d'avoir des maisons opposées, le brun et le petit blond trouvèrent un terrain d'entente : l'alcool. D'ailleurs ils buvaient ensemble. La vipère avait bien du admettre que Tyrion ne ressemblait en rien à son père. Ils étaient devenus de grands amis de boisson.

La petite protégée du Prince en avait été agacée et avait passé la soirée a fixer sa coupe, tout en se demandant sur qui elle pourrait le balancer.
Les rires des hommes parvenaient à son oreille et ça l'énervait encore plus.
En parlant d'eux ils tombèrent de fatigue au bout de quatre heures de buverie intensive.. sur la table. Dans la chambre du Lannister.

Sur la table..
Tanr mieux, elle dormirait seule. Gaïa se préparait tout juste à rejoindre leurs appartements qu'on toqua à la porte. La brune alla ouvrir, les paupières lourdes.

Tywin.
Le Lion était là et la fixait du haut de sa grande taille. L'air de dire "Qu'est-ce que tu fous là?" Il jeta un coup d'oeil par dessus l'épaule de l'étrangère et constata que les deux hommes étaient ivres. Et surtout endormis. Il laissa ensuite passer la jeune femme qui ferma la porte derrière elle.

Laissez-moi vous raccompagner, Gaïa.

Elle hocha simplement la tête, observant un point invisible. Ils se mirent en marche, lentement, côte à côte.

Elle ne parlait pas.
En fait elle ne comptait pas lui parler.
Pourquoi ? Pas envie.
Ce con de Lion lui fichait la trouille.
Salaud.

- Pourquoi Oberyn est-il parti de Dorne?

- Certaines choses. Elle était sèche. Et fatiguée.

- Vous êtes énervée? Il était tout aussi froid.

- Oui.

- Pourquoi?

- Je cours après quelque chose que je ne pourrais jamais avoir. Ça vous va ou je développe? Elle ricanait.

- Vous pourriez faire moins vague, effectivement. Maintenant dîtes moi pourquoi ce départ innatendu du Prince?

- Vous le savez très bien Lord Tywin. Je ne vous apprend rien n'est-ce-pas?

- Oui. Mais j'aimerai l'entendre de votre bouche.

- Venger sa soeur, tuer votre chien, en tirer une certaine satisfaction et repartir pour le beau temps et les beaux gens de Dorne. Elle ne pouvait pas prendre un ton plus insolent.

- Oui, probablement. Mais il est aussi venu pour vous.

- Oui.

- Pourquoi?

Beaucoup trop de question pour la brune.

- J'en sais rien. Demandez-le lui, j'aimerai bien savoir. Un jour il est gentil, l'autre il-..

- Croyez vous sincérement que vos histoires de coeur m'intéressent? Il l'avait coupé.

- Non.

- Alors ne trainez pas et venez en au but.

- Je ne suis pas dans sa tête.

- Non, mais dans son coeur peut-être.

- Je m'en fiche, il n'est pas dans le mien.

Elle mentait. Gaïa le savait au fond d'elle qu'elle ne disait pas la vérité.

- Vous mentez mal.

- Et vous, vous êtes bien trop perspicace. Je n'ai pas envie d'en parler. Et je vous remercie de m'avoir raccompagné, mais je suis fatiguée et je crains ne plus pouvoir tenir une conversation. Bonne nuit Lord Tywin.

Le Lannister accepta son congé avec un simple mouvement de tête et tourna les talons.
Elle rentra dans la chambre et ferma derrière elle.
Quelle poisse! La pauvre brune avait vraiment besoin de dormir et de se changer les idées. Elle se déshabilla entièrement et se glissa sous les draps.
Elle était seule. Autant en profiter.

__________________________

Elle fut réveillée par des martellements contre la porte.
Au beau milieu de la nuit.
Quel crétin avait perdu assez de neurones pour ça? Elle se leva, grognant et enfila une simple chemise avant d'ouvrir la porte. Elle l'avait fermé à clé avant de se coucher.
Sa vue avait encore du mal à se faire à l'obscurité mais elle distingua nettement Oberyn. Qui la poussa violemment en arrière sans lui laisser le temps de parler.
Qui.. quoi? Il venait de la pousser? Elle avait du mal à comprendre. Aussitôt l'ombre du Dornien se fondit sur la sienne. Et elle qui s'attendait à recevoir un coup se fit enlacer tendrement.

Il puait l'alcool mais elle ne dit rien, préférant attendre une réaction. Le Brun posa ses mains sur ses épaules et plongea son regard dans le sien.

- Pourquoi tu m'as laissé? Chiala la vipère.

Oh non.. il était encore complètement saoul. Il continuait à se plaindre. Et Gaïa devait faire un grand effort pour ne pas le planter là et aller se coucher.

- Embrasse-moi.

Ah.
Voilà un autre problème.
La vipére sentit son petit trésor se tendre sous ses mains. Avait-il dit quelque chose de mal?

- Non Oberyn, vas te coucher, s'il te plaît.

- D'accord.

Il se traina jusqu'au lit et s'y écroula. Gaïa le couvrit comme elle put et se recoucha.

__________________________

Le soleil s'était levé, et malgré sa gueule de bois Oberyn s'était levé et s'était préparé pour le départ sans lâcher du regard le brune qui souriait. Bien plus qu'hier en tout cas. Et c'était agréable.
Quand le soleil fut un plus haut et le temps bon ils se mirent en route. Les adieux furent rapides. Tyrion leur souhaita une bonne route. Et ils étaient partis.
Partis de cet endroit de malheur qui filait la gerbe au Prince. Ils se dirigeraient maintenant vers Port-Réal.

Oberyn n'y trouverait pas son compte malheureusement. Le Clegane étant ailleurs. Par contre.. Gaïa pourrait y trouver le sien. À Port-Lannis on l'y avait vu quelques mois auparavant.. La brune en avait un peu marre d'attendre..
Ce à quoi Oberyn avait répliqué :

- Regarde-moi, depuis combien de temps penses-tu que j'attend?

Gaïa, agacée lui avait répondu du tac au tac :

- Trop longtemps.

Le Prince avait poussé un soupir ennuyé et ils avaient changé de sujet.
De plus, depuis sa découverte, à propos des sentiments qui étaient en lui à son égard, il essayait de lui faire comprendre. Sans résultat, elle était bien trop focalisée sur son désir de vengeance.
Bien. Il serait direct.
Pas aujourd'hui. Pas demain. Pas encore. Il attendrait le bon moment pour le lui dire.

Ils apprirent sur la route que le roi et toute sa suite iraient dans le Nord. À Winterfell. Apparement la main du Roi était morte.
La vipère rouge en fut agréablement surpris, pas de Lannister à Port-Réal voulait dire "bon séjour".
Ils arrivèrent le jour même où le convoi royal partait pour le Nord.
Oberyn et Gaïa se séparèrent du groupe, voulant profiter de ces quelques jours de repos.

Et le Dornien l'emmena.. dans un bordel.
Un putain de bordel.
Avec des seins et des culs partout.
Quelle connerie il lui avait sortit déjà?

- C'est plus chaleureux.

Chaleureux. D'accord.
Ce n'était pas le premier mot qui lui était venu à l'esprit. Leur chambre avait une porte. C'était déjà ça.
Dès qu'elle fut installée deux femmes, une rouquine -pulpeuse- et une blonde -plate mais avec un joli visage- s'invitèrent.
Le Dornien les acceuilli à bras ouverts sous le regard consterné de Gaïa.
Il se foutait d'elle? Elle ne dit rien et continua de faire mine de ranger ses affaires de son côté.
Après tout.. ils n'étaient pas ensemble.

Elle se retourna deux minutes après, dérangées pas les rires coquins des deux femmes. Oberyn était déjà torse nu, ses lèvres plantés sur la poitrine nue de la rouquine.
La pauvre Gaïa vira au rouge. Confuse. Elle n'osait pas se prononcer.

Le brun le remarqua et lui fit un clin d'oeil. Il sortit de la pièce allant chercher je ne sais quoi. Sûrement de l'alcool.
Les deux putains la fixait avec un air joueur. La brune n'avait jamais connu de femmes. En fait.. À part Mero, elle n'avait connu personne.
Qu'est ce qui l'empêchait d'essayer maintenant? Oberyn? Il s'en fichait d'elle, non? Enfin.. Sexuellement parlant.

Bien.
Un sourire éclatant de la part de Gaïa et c'était parti.. sans avoir besoin de parler, la rouquine partageait déjà un doux baiser avec elle, les mains de la rousse glissant sur la taille de la jeune femme.
La blonde regardait la scène d'un air intéressé, un petit sourire en coin.
Elle décida de s'inviter, passant derrière la brune, elle poussa la longue chevelure noire de cette dernière et déposa ses lèvres humides dans sa nuque.

Ce geste innatendu lui arracha un frisson et un soupir délicieux.
Délicieux oui. C'est ce qu'Oberyn pensa en l'entendant. Il était revenu au même moment, deux pichets de vin dans la main. Et la vision de ces trois corps de femmes enlacés lui fouetta le sang. Ouh.. Il déposa les carafes. Gaïa ne faisait pas attention à lui, mais qu'importe, il regardait la scène avec grand intérêt.
Celle aux cheveux platine eut rapidement fait de le rejoindre.

La rousse et sa petite beauté s'embrassaient à présent avec passion. La prostituée débarassa habilement son amante de ses vêtements.
Oberyn en eut le souffle coupé. Son coeur saurait littéralement à sa gorge.
Non, non! Son coeur explosa.
C'était la première fois qu'il la voyait nue. Tout son corps fut parcouru de tremblements alors qu'il se redressait pour mieux la voir.

Quelle déesse! Ses seins avaient une forme parfaite, qu'il s'imagina immédiatement baiser. Son ventre, plat, et ses abdominaux peu visibles mais bien présents donnait une impression de creux totalement affolante. Il décica que là aussi ses lèvres passeraient. Deux cicatrices, vers son bas-ventre l'interpellèrent et il fit vite le lien avec son ancien compagnon.
Et ses jambes.. alors non, elles n'étaient pas interminables, mais le galbe de ses mollets et de ses cuisses le rendait fou.

Redressé sur ses coudes, le Prince ne pouvait pas la lâcher du regard. Et ses lèvres.. ses lèvres qu'il voulait posséder..
Le pire restait ses magnifiques yeux acier qui ne lui jetaient pas même un regard.. quelle torture. Il grogna de satisfaction en sentant la putain caresser son corps. Mais toute son attention était reportée sur sa protégée.

Son attention était grande. Dure. Et gonflée. En parlant de ça il commençait sérieusement à se sentir à l'étroit.
La rousse, nommée Elayne poussa Gaïa sur la couche, aux côtés de la vipère. Et même là elle ne fit pas gaffe à lui. Pourtant, elle le savait présent, tout proche d'elle. Mais la belle rouquine avait allumé un feu en elle qui était trop longtemps resté éteint ou insatisfait.

Les lèvres et les doigts curieux de la belle Elayne s'invitèrent entre ses cuisses. La brune, les paupières fermées et le souffle court cherchait quelque chose à quoi se rattraper.
Cette chose fut la main d'Oberyn qui ressentit alors tout son plaisir seulement avec la pression qu'elle lui infligeait.

La blonde -Anabes- se sentit à l'écart et s'écarta en faisant mine d'aller remplir les coupes.
Les ébats des deux femmes furent longs et passionné, donnant au brun le loisir de les regarder sous tous les angles.

À un moment il voulut participer. Toucher. Goûter. Il se fit repousser farouchement alors que les doux couinements et gémissements de sa douce sonnaient comme une torture à ses oreilles.
Ça semblait être une mauvaise blague pour lui.. si proche de la femme qu'il voulait et pourtant si loin. On lui interdisait de prendre ce qui lui revenait! Un cauchemar! Bah.. au moins il pouvait se consoler en les fixant. Mais si tout son corps était tendue de désir, le fait de ne pas pouvoir toucher sa beauté lui laissait un arrière goût amer sur la langue. Et ce même après plusieurs coupes de vin..

La soirée fut très, très, très longue pour le Dornien, et ponctuée par les soupirs de deux femmes pleines de plaisir.

Il avait voulu jouer?
Il venait de comprendre. Elle aussi savait jouer.
Et elle se débrouillait bien.
Mais sans lui.
Sans. Lui.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top