CHAPITRE 3

NOA

Boston, manoir principal, 23h00.

Je suis assise à nouveau sur mon lit, toujours la musique à mes oreilles, à débattre avec mon démon de ne pas faire des siennes lorsque Goodman débarquera. Bien sûr, je m'attends à ce que le vieux rapplique. D'ailleurs, je guette la porte de ma prison avec un peu d'impatiente pour qu'il vienne récupérer sa babiole et me laisse tranquille.

Je fais mine d'être « naturelle » lorsque le mafieux apparait en ouvrant la porte dans un coup de vent. Lorsque ses yeux marrons se posent sur tout mon corps sauf mon faciès, je fronce les sourcils. Il me fixe de son regard des plus pervers. Je le dévisage pour ensuite me lever et me diriger vers la fenêtre, car plus les secondes passent, plus l'envie meurtrière de mon démon me donne raison de passer à l'acte.

James s'adosse, une fois de plus, près de ma porte à me fixer et attendant que je retire mes écouteurs. Je fixe son reflet, l'épaule posé contre le cadre de ma fenêtre, les bras croisés, comme s'il n'est pas vraiment là. Je veux qu'il disparaisse. Mes retours de « mission » sont toujours improbables. Sera-t-il en colère ou satisfait ? Me fera-t-il subir sa torture ou j'aurai droit à une nuit de répit ? Je sens mon regard se remplir de haine aux pensées négatives qui passent dans mon esprit. J'attends que la chanson se termine afin de rester sereine. Je repousse le moment de subir ses sauts d'humeur.

J'ordonne alors au démon d'obtempérer en restant silencieux afin de ne pas se faire repérer, car Dieu sait ce que je vais subir si le vieux grisonnant découvre que je n'ai pas avalé ces cachets. Puis, quelques secondes plus tard, je me résigne à retirer le plaisir de mes oreilles, pour entendre une fois de plus sa voix.

— Tu n'as pas tardé, dit-il d'un ton neutre.

— Tu croyais que j'allais y passer des heures ? rétorqué-je.

— Tu as récupéré ce que je t'ai demandé ?

— Sur mon bureau.

Lorsque je vois son reflet approcher de moi, je me retourne pour y faire fasse. Il est hors de question qu'il essaie de me toucher, mais à ma grande surprise, il s'arrête près de la table en acajou. La petite fiole argentée est beaucoup plus importante que moi ce soir.

Enfin un répit ...

Il observe son butin attentivement comme si il était devenu le bijoux le plus précieux de la terre. Je me racle alors la gorge pour lui signifier que s'il n'a pas autre chose à me dire, qu'il peut déguerpir de ma chambre et aller zieuter ailleurs. Il reste toutefois immobile, toujours obnubilé par l'étrange objet qu'il m'a fait récupérer. Je soupire et lève les yeux au ciel. Voyant qu'il ignore mes avertissements, et sentant ma rage monter, je décide de le sortir de son monde de rêve.

— Je peux savoir ce que c'est ?

— En temps et lieu, Noa ... Pour l'instant, tout ce que tu dois savoir, c'est que tu viens de me rendre très riche, dit-il les yeux pétillants en regardant l'objet.

Je fronce les sourcils d'interrogation. Ce n'est jamais un bon présage quand le quinquagénaire devant moi a ce genre d'attitude. Soit il est vraiment enchanté par le gain, soit il cache son plaisir pervers de me torturer un peu plus tard cette nuit.

Puis d'un coup, comme s'il atterrissait enfin dans notre espace temps, il reprend ses esprits et met l'objet étrange dans la poche de son veston. Il reporte son attention sur moi. J'étouffe ce frisson d'effroi que me passe sur le corps au moment où il pose ses yeux pour me détailler à nouveau. Je ne vais peut-être pas échapper à la torture finalement ... mais au dernier instant, un sourire s'affiche sur son visage. Un simple sourire.

— Comme je suis d'humeur généreuse, je t'accorde ta sortie, reprend-il sur un ton détendu qu'il n'emprunte que rarement.

— D'accord ! Alors j'aimerais ...

— Pas la peine de proposer, me coupe-t-il. J'ai décidé que tu m'accompagnerais à la Soirée des Anges dans deux jours à Miami.

Wow ! Quelle sortie ...

De toutes les soirées, il faut qu'il me force à assister à celle-ci. Je ne veux pour rien au monde y être présente. Depuis la première fois, qui fût la seule d'ailleurs, j'avais toujours refusé son invitation, prétextant une maladie quelconque. Oui, j'ai ce petit talent d'actrice. Au plus grand désespoir de mon propriétaire.

Ces soirées ont lieu à l'occasion et l'endroit n'est jamais fixé trop à l'avance, mais le concept reste toujours le même et ça me dégoûte, au plus haut point. La Soirée des Anges est une des représentations du trafic d'humain dans ce monde obscur. Les femmes habillées en petites tenues sont forcées à danser dans des cages ... de vraies cages, pour le plus grand plaisir de leur auditoire. Les hommes. Ils sont pour la plupart des chefs de gangs ou hauts placés dans leur hiérarchie. Ils se promènent dans la pièce où elles sont disposées, se rincent l'oeil et, parfois même, incapable de se contenir, vont passer leurs paluches crasseuses au travers des barreaux pour toucher.

Lors de ma première visite, James m'avait assuré que ces événements étaient simplement pour renforcer les alliances entre gangs. J'avais très bien compris son petit jeu. Ce vieux gribou utilisait la méthode la plus perverse pour le faire. À la fin de cette soirée remplie de mépris et d'hypocrisie, il avait autorisé quelques hommes à choisir un ange pour se satisfaire le temps d'une nuit. J'entends encore les cris des femmes qui ne voulaient pas suivre leurs futurs agresseurs. Elles suppliaient le mafieux. J'imagine que c'était parce qu'elles devaient connaitre les personnages. Il n'avait rien fait, ordonnant même à ses soldats de faire entrer les filles terrorisées de force dans les chambres vides. J'étais retournée à la hâte dans ma chambre afin de me réfugier la tête sous les oreillers pour étouffer les bruits résiduels de ce spectacle macabre.

Je n'ai jamais été dans l'une de ces cages, à mon plus grand soulagement. Pourtant, j'en conserve une image comme si j'y avais été enfermée. L'être fané m'a assuré, dans mes débuts, que je n'y serai jamais convié, car il honorera notre accord. Toutefois, en m'obligeant à assister à ce cirque, je ne suis pas, pour autant, à l'abris de tout, et j'imagine que cette fois-ci se passera comme la dernière. James est un être assez prévisible parfois, surtout lorsqu'il y prend plaisir.

Lors de cette réception, je serai la seule femme libre entourée d'hommes. Ceux-ci m'exprimeront leurs plus grands désirs à travers leur regard rempli de luxure. Préférant que je sois dans une de ces prisons pour pouvoir abuser de moi à la fin de la soirée. J'ai expérimenté cette sensation sous toutes ses coutures la première fois. Des mains baladeuses, des chuchotement pervers à mes oreilles, des caresses non-désirées à certains endroits de mon anatomies. Et je serai seule. Il endormira mon compagnon afin d'éviter les vagues de rébellion. Tandis que lui préférera m'exposer comme un trophée, me faire déambuler au travers de ces mafieux pour les faire espérer sur mon acquisition.

Je ne veux aucunement participer à cette dénigration. Il en est hors de question.

Je le fusille du regard. Mon sang bouillonne à l'intérieur.

— C'est non !, craché-je.

Il me fusille du regard à son tour. Il m'aurait arracher la tête s'il avait pu. Il s'approche de moi et m'attrape avec une poigne ferme à la gorge. Voilà les sauts d'humeurs que j'espérais éviter ce soir.

— Tu m'accompagneras, un point c'est tout ... Même si tu ne veux pas, je te mettrai de force dans l'avion et te ferai habiller sans que tu n'aies pu toucher aux vêtements, menace-t-il d'une voix glaciale en me plaquant contre le mur.

Il resserre sa poigne, tandis que ma rage monte à une vitesse fulgurante. Le manque d'air commence à se faire sentir. J'ai de plus en plus de difficulté à contenir le démon qui nourrit ses pulsions meurtrières. Les yeux de Goodman n'aident en rien à la situation. Ceux-ci se sont noircis et ont plongés dans ses émotions les plus sombres. Sans crié gare, je sens mes yeux changés de teinte pour scintiller de la couleur de celle du démon. Dévoilant ainsi la présence de mon spectre maléfique et m'accusant de ne pas avoir pris le Requiem. Bien que l'esprit tente de me protéger, il vient de m'acheter un aller pour la cave ... ou bien pire.

— GARDES !, hurle le vieux pervers.

J'étouffe. À la force qu'il emploie, je sais qu'il va y laisser des marques. Tout se bouscule dans ma tête. Le démon essaie de prendre le contrôle de mon corps afin de m'extirper de cette poigne, tandis que j'argumente avec lui. Mes yeux ne dévient pas du regard assassin de James.

Cette fois-ci, je crois bien qu'il en finira avec moi.

— Tu n'aurais pas pu te retenir, m'écrié-je dans ma tête.

— C'est ton corps qui est dans cette situation, je te signale, me fait-il remarquer dans l'urgence.

— Mais tire-moi de là bon sang !

— C'est ce que j'essaie de faire, mais tu étouffes. Tu ne respires presque plus.

— J'aurais dû prendre ces foutus cachets.

— Trop tard pour les regrets.

— Tu m'as mise dans la merde.

— C'est toi qui l'a foutu en rogne.

Nous sommes interrompus dans notre chamaillerie lorsque la porte s'ouvre violemment à nouveau. Dans l'embrasure, j'aperçois deux gardes, bâton électrique dans une main et seringue dans l'autre. Je sais ce que tout ça veut dire ... je vais souffrir. Je dois déjà me conditionner à ne rien démontrer, aucune douleur, aucune peur ... rien. Mais au fond de moi, je suis terrorisée.

Ça va être ma fête ...

— Oh non pas ça, dit le démon d'une voix suppliante.

— Tu croyais que je n'allait pas le remarquer, déclare James d'un ton menaçant.

En effet, je croyais m'en sortir pour une fois.

— Les gars saisissez-vous d'elle ! crie-t-il en me lâchant la gorge. Ce soir elle aura un deuxième cadeau pour son anniversaire.

Je tombe à genou, une main frottant avec délicatesse mon cou très endolori et toussant afin de reprendre mon souffle. Mon répit n'est que de courte durée, puisque je sens une violente décharge traversée mon corps. Je m'écrase au sol paralysé. L'un des gardes empoigne ma tignasse pour relever ma tête et enfonce une aiguille, qui n'est pas sans douleur, dans mon cou. Il libère le Requiem liquide dans mes veines, l'effet est plus rapide. J'entends la voix de mon camarade qui se confond en excuse s'estomper peu à peu. Jusqu'à ne plus rien entendre de lui, mais je sais que le calvaire n'est pas terminé. Au contraire, il ne fait que commencer. J'ai écorché l'égo de James en essayant de dissimuler mon acte, il va donc me le faire payer une fois de plus.

Je déglutis d'effroi en essayant que rien ne paraisse. Mon corps se met légèrement à trembler. J'essaie de le faire stopper. Les deux hommes de main me saisissent un bras chacun. Ils me portent jusqu'au sous-sol sans que je ne touche une seule marche. Ils m'attachent les poignets à une chaîne qui descend du plafond et on me bâillonne la bouche. Attachée, je touche à peine le sol de la pointe de mes orteils. L'adrénaline s'est emparée de moi, malgré les premiers sévices, mettant mon cerveau en alerte. Le silence règne dans la pièce lugubre, on entend seulement des bruits de pas lent descendant l'escalier. Enfin la porte menant au sous-sol claque, indiquant que le bourreau est arrivé.

Le mafieux s'approche de moi avec une démarche nonchalante. Il semble avoir retrouvé ses esprits, mais, dans cette pièce, son calme signifie jouissance pour la torture.

— Enlevez-lui son haut, ordonne-t-il d'une voix à glacer le sang.

D'une main chacun, les deux gardes déchirent mon haut, ce qui me fait sursauter comme chaque fois qu'ils le font. La peur m'envahit, mais je ne laisse rien transparaître. Je fixe un point dans le fond de la salle, mais James empoigne ma mâchoire et m'oblige à dévier mon regard pour plonger dans ses yeux empreints de perversité et de sadisme.

— Tu sais, tu devrais être reconnaissante de cette opportunité que je t'offre, déclare-t-il de sa voix grave.

Il pose alors l'un de ses doigts sur ma clavicule le faisant glisser à la naissance de ma poitrine.

— Je croyais qu'après toutes ces fois, tu aurais appris ... mais on dirait que non. Tu ne peux t'empêcher de l'ouvrir ou de faire des conneries. Comme ne pas faire taire ton démon, tel que je te l'ai demandé. Pourtant je sais que tu es intelligente, tu devrais avoir saisis mon plan pour Miami.

Je repasse dans mon esprit ses mots et ses menaces afin de comprendre ce qu'il vennait de me dire. Sa réaction a été excessive suite à mon refus, c'est ce qui me met d'abord la puce à l'oreille. Il n'a pas accepté cette réponse négative, alors qu'à l'habitude, il se fout royalement que je refuse de me présenter à cette mascarade de luxe. Pourquoi veut-il à ce point que je sois présente à cette soirée ? La seule raison pour laquelle je vois que ma présence serait requise, est qu'il aurait l'opportunité de faire cette fameuse transaction dont il rêve. Il n'a donc plus besoin de mes services ? Je le connais assez bien, maintenant, pour savoir qu'il mettra ces manigances à exécution si je n'obtempère pas. Je devrai donc assister à ce putain de cirque, de gré ou de force. Pour le bien de ses millions.

Je vois un éclat de jouissance apparaître soudainement dans son regard. Ce qui m'indique que j'ai probablement vu juste.

— Je vois que tu as compris maintenant. C'est une occasion en or de te débarrasser de moi, n'est-ce pas ? Tu n'auras qu'à faire les yeux doux et mettre en valeur cette jolie poitrine que tu as et le tour sera joué.

Il descend son doigt pour tracer des formes sinueuses sur mes seins. Je fronce les sourcils, je sens ma rage montée. Il reste impassible.

— Ils vont me manquer, reprend-il en regardant mes seins. Et pour ça, je tenais à te faire faire un dernier tour de piste dans cette pièce.

Il dépose un petit baiser sur le bout d'un de mes seins. Mon faciès se déforme à la fureur qui bouille en-dedans de mon corps qui tremble. Je veux lui écraser la tête contre ces murs de béton pour s'être permis de me toucher de cette façon.

— Tiens donc ... Est-ce que ce serait du désir que je vois là ?, s'interroge-t-il d'une voix qui me dégoutait au point de vouloir me retenir de vomir. Il faudrait peut-être vérifier...

Il descend alors son doigt le long de mon ventre jusqu'à atteinte le début de mon pantalon. Il n'a jamais été jusque-là auparavant, voulant préserver mon état d'esprit sain pour les autres missions. Il préfère nettement la torture à ce genre de pratique. La panique commence alors à émerger, mais je dois garder mon sang-froid. Puis, il saisit mon pantalon afin de le déboutonner. Je ne dois pas céder à la panique. Je ferme un instant les yeux pour inspirer profondément. Lorsque je sens ses doigts descendre ma braguette, mon réflexe est automatique avec l'adrénaline qui parcoure mon corps. Mes pieds le saisissent à la gorge. Je remercie les années passées à me battre avec le démon qui m'ont permises d'acquérir certaines tactiques d'auto-défense. Toutefois, je sens aussitôt une décharge électrique puissante qui me fait lâcher ma prise. Je suis à présent affaiblie. À la merci de mon bourreau.

— On dirait bien que je me suis trompé, se moque-t-il tout en levant les mains et reculant d'une foulée. N'empêche que tu n'échapperas pas à ta torture.

Il passe derrière moi et je l'entends prendre son objet de torture fétiche ... le fouet. Il le fait claquer une fois prêt de moi, dans le vide. C'est sa façon d'augmenter mon appréhension et de me faire peur. Je connais très bien cette douleur, nul besoin de la redouter. Je l'ai subi déjà plusieurs fois et je sais que ça fera très mal.

— Bon commençons ! Je n'ai pas que ça à faire ... J'espère que tu es prête, Noa. Cette fois-ci, je ne me retiendrai pas. Je veux que tu te rappelles de moi.

Ma respiration commence à s'accélérer à cette crainte de ce qui va se passer ensuite. Combien de coups aujourd'hui ? Je serre les dents et les poings, pour pouvoir contenir les cris et la douleur que je vais subir. Je ne veux pas lui montrer que j'ai mal et je ne dois surtout pas crier.

Un premier coup de fouet dans mon dos.

— J'ai besoin de m'étirer un peu plus, s'exclame-t-il.

Il y a mis toute sa force. J'essaie de me contenir, mes poings tremblent à cause de la douleur.

Un deuxième coup de fouet sur ma peau.

— Ah ... Il était meilleur celui là ! se réjouit-il.

Je regarde devant moi. Je ne dois pas céder. Ne penser à rien pour le moment.

Un troisième coup de fouet.

Je ferme les yeux sur ce coup, il était plus violent que les autres. Mes ongles s'incrustent de plus en plus dans mes paumes de main. J'espère qu'il en a fini, mais j'appréhende le prochain. Toutefois, à ma grande surprise, il s'arrêta.

— Voilà ! Je crois qu'on en a assez pour ce soir ! Nettoyez-moi ce fouet et ce sang sur le plancher. Et foutez-moi cette petite conne dans sa chambre. J'ai son départ à préparer... Aaah, je crois que je me suis froissé un muscle avec tout ça ... J'ai définitivement besoin d'un verre, ronchonne-t-il en quittant le sous-sol.

Les deux gardes me détachent et me ramènent de la même façon qu'ils m'ont emmenée. Ils ne prennent même pas la peine de me retirer le bout de tissus qui couvre ma bouche. Arrivés à ma chambre, ils violentent une fois de plus la porte de ma prison, me lancent sur mon lit et prennent bien soin de claquer celle-ci pour me signifier qu'ils ont quitté. J'entends le son du verrou et je soupire de soulagement. Cependant, je me sens brisée.

J'ai encore subi l'une de ses tortures atroces et si je ne m'étais pas défendue, il aurait été encore plus loin. Je ressens plus que jamais un profond dégoût envers lui, mais aussi envers moi-même. Le sentiment d'être souillée me fait l'effet d'une gifle en pleine figure. Ce même sentiment que j'essaie d'enfouir au plus profond de mon être, mais qui revient au galop avec une animosité plus accrue. À chaque fois, les regrets et les remords s'emparent de moi. Ils me font violence, parce que, oui, j'ai mes propres démons, malgré le spectre maléfique, qui m'habitent. La culpabilité d'avoir pris la mauvaise décision m'envahie, et, à ce moment-là, je regrette la présence de mon acolyte, puisqu'il est le seul à me la faire oublier.

Je cache ma poitrine de mes bras puisque je n'ai même pas le coeur de me lever pour m'habiller. Je descends le bâillon à mon cou, n'ayant pas de volonté à le retirer complètement. Les larmes coulent, malgré moi, sur mes joues. J'attrape un oreiller et le met sur mon visage pour hurler ma douleur, mais je n'ai même plus l'énergie de m'effondrer. Mon corps n'a plus aucune force pour se battre ou exprimer quoique ce soit cette nuit. Épuisée et recroquevillée sur les draps, je sombre dans le sommeil en souffrance.

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Salut !

Ouff. Fin de soirée difficile pour Noa...

James aura-t-il changé d'avis, finalement ?

N'hésitez pas à laisser vos commentaires !

À bientôt, pour le prochain chapitre !

Raven 💛

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