« Lemeilleur soutien dans les heures difficiles est la main d'un ami » Louis-Philippe de Ségur

PDV Louis Tomlinson

Ce week-end à Doncaster nous a fait le plus grand bien à Freddie et à moi. Les parents de Jenny m'ont énormément rassurés et nous avons longuement discutés. Ils m'ont conseillés d'avoir une discussion avec Liam à propos de Freddie et je suis complètement d'accord avec eux. Il faut qu'il comprenne et que je retrouve mon rôle auprès de mon fils.

Freddie a d'ailleurs été très gâté par ses grands parents pour son anniversaire, si bien qu'on se retrouve avec un sac rempli en plus de nos deux valises.

J'ai promis à Denise que nous passerions plus souvent les voir et qu'ils sont les bienvenus à Londres, ça leur a fait plaisir que je leur propose.

Il est 20h quand nous rentrons enfin à la maison. A peine nous pénétrons dans le salon que je trouve Liam qui avait l'air de nous attendre de pied ferme, ses sourcils froncés lui donnent un air sévère et ne présagent rien qui vaille.

Je m'apprête à prendre la parole quand il me coupe en me pointant violemment du doigt.

Tu te rends compte de l'heure qu'il est Louis ? Dit-il froidement. Fred a école demain, des devoirs sûrement pas faits et tu te permet d'arriver à cette heure là !

Alors déjà ses devoirs sont faits, je dis m'emportant légèrement, et puis en quoi ça te regarde ? Freddie n'est pas ton fils et tu n'es pas mon père non plus !

Ça me regarde parce que tu vis sous mon toit Louis et sous mon toit ce sont mes règles ! Répond-il rouge de colère. Et si tu tiens tant à être un bon père pour lui commence déjà par lui montrer le bon exemple au lieu de rentrer si tard. Je suis un meilleur modèle pour lui que toi, tu ne sais pas t'occuper de lui !

Je t'interdit de dire ça ! Je m'énerve vraiment cette fois. Je suis un bon père pour lui. Je ne te laisserai plus prendre ma place c'est mon rôle pas le tiens. T'as juste honte que j'ai eu un enfant si jeune !

La gifle que je reçoit suite à mes paroles est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je porte Freddie qui s'est mis à pleurer, attrape non sans mal nos deux valises et sors en claquant la porte.

J'attache Freddie dans son siège et démarre la voiture. Je roule alors que des larmes dévalent le long de mes joues. Je ne sais même pas où je vais. Je prends rapidement mon téléphone et fait défiler les contact tout en surveillant la route. Lorsque je vois le contact d'Harry apparaître, je ne réfléchis pas et roule jusqu'à chez lui.

Une pluie battante tombe lorsque j'arrive devant chez lui et Freddie et moi sommes vite trempés quand je sonne à la porte. La porte s'ouvre alors sur Anne, la mère d'Harry.

Louis ? Mais qu'est-ce que tu fais là à cette heure ? Et t'es trempé ! Entre vite ! Dit-elle en se poussant pour nous laisser entrer. Harry amène des serviettes s'il te plait !

J'entre avec Freddie qui pleure et tremble toujours contre moi. Anne nous emmène près du chauffage tandis que je croise le regard inquiet d'Harry qui monte chercher des serviettes.

Il reviens rapidement et je m'empêche de sécher mon fils tout en le berçant afin de calmer ses pleurs.

Qu'est ce qui t'arrive Louis ? T'avais vraiment pas l'air bien en arrivant, dit Anne en posant une main réconfortante sur mon épaule.

Je me suis disputé avec mon frère, je dis alors que mon cœur se serre en repensant à ce qui s'est passé plus tôt. Il m'a frappé et ça a effrayé Freddie alors je suis parti et je suis venu ici sans réfléchir. Je suis désolé de vous déranger si tard, je baisse la tête.

Ne t'excuse pas Louis, tu as bien fait de venir ici, sourit Anne. Restes autant que tu veux et pour ton frère, même si j'ignore la raison de votre dispute, je suis certaine qu'il doit regretter à l'heure qu'il est. Vous discuterez plus tard et tout s'arrangera.

J'espère vraiment... Je murmure.

Le ventre de Freddie se met à gargouiller nous faisant sursauter.

Vous n'avez pas manger ? Demande Anne.

Pas vraiment, on reviens d'un week-end à Doncaster et la disputer à eu lieu alors qu'on rentrait.

Montez vous changer rapidement je vais vous réchauffer à manger, dit-elle. Harry va te prêter des vêtements et je dois encore avoir des affaires d'Harry petit dans le grenier pour ton petit frère.

En faite c'est mon fils et ne t'inquiètes pas nos valises sont dans ma voiture.

Va les chercher rapidement alors, sourit-elle. Harry va s'occuper de ton fils.

Tu vas où papa ? Signe Freddie inquiet en me voyant partir.

Je reviens mon ange je vais chercher nos affaires, je lui sourit tendrement. Tu restes avec Harry ?

Oui, il se tourne vers Harry timidement et lui tend sa main.

Je sourit rassuré et vais vite chercher nos valises avant de les rejoindre à l'étage.

Une fois changés et secs on redescend tous les trois dans la cuisine où une bonne odeur se fait sentir. On s'installe et Freddie s'adresse à Harry, ce qui me surprend parce qu'il est timide en général.

Mon papa il m'a dit que tu parlais comme moi c'est vrai ?

Oui c'est vrai, sourit Harry.

Je suis content de connaître quelqu'un qui parle comme moi parce que y en a pas beaucoup.

Je suis content de te connaître aussi.

Ton fils est muet ? Demande Anne.

Oui depuis sa naissance. On a rapidement appris la langue des signes pour pouvoir communiquer avec lui et pour qu'il se fasse comprendre.

C'est vraiment courageux Louis tu peux être fier de toi.

Je la remercie, pas encore habitué à recevoir ce genre de compliments. Le repas se passe tranquillement alors que Freddie tombe de fatigue épuisé de cette longue journée chargée en émotions.

Harry nous guide rapidement vers sa chambre et installe un matelas deux places pour Freddie et moi. Mon fils s'endort rapidement. Je pense ne pas le mettre à l'école demain, je demanderai à Anne de le garder pour qu'il puisse se reposer pendant que j'irai voir Liam. On doit avoir une sérieuse discussion tous les deux.

Le lendemain comme je m'en doutais, Freddie est fatigué alors je le laisse se reposer chez Anne. Harry voulait rester avec moi pour me soutenir mais sa mère a insisté pour qu'il aille encours. Je lui ai demandé de prévenir les autres de la raison de mon absence, de toute façon il faudra que je leur dise un jour ou l'autre. J'ai suffisamment confiance en eux et la discussion avec Denise m'a confortée dans mon choix.

La matinée se déroule rapidement. Anne est adorable avec Freddie et le fait qu'elle parle la langue des signes le rassure beaucoup. J'ai énormément discuté avec elle. Je lui ai tout raconté à propos de Jenny dans les moindres détails et sa réaction restera à jamais gravée dans mon cœur. Elle a dit que j'étais quelqu'un de très courageux et que ma mère et Jenny seraient fiers de moi en me voyant me battre chaque jours pour que Freddie soit heureux. Elle m'a aussi conseillée de discuter rapidement avec Liam,qu'il regrette sûrement ses paroles et son geste, que c'est mon frère et qu'il m'aime. C'est la seule famille qu'il me reste avec Freddie. Elle a totalement raison.

C'est pourquoi, pendant qu'elle garde Freddie, je pars vers la boutique de mon frère. C'est bientôt l'heure de sa pause et je compte bien en profiter pour lui parler.

Zayn m'a écrit hier soir pour me demander où j'étais parce qu'il était inquiet. Je l'ai vite rassuré et il m'a promis qu'il parlerai avec Liam. J'espère vraiment qu'il l'a fait, au moins je serai rassuré.

Nous avons besoin de cette discussion pour avancer ensemble vers un avenir meilleur.