Chapitre 16: Touché.


Saint- Pétersbourg, Russie, 3 heures du matin.

Lily

La musique du bal résonne encore dans mes oreilles alors que je déambule dans les rues froides de Saint-Pétersbourg. L'air glacé s'infiltre sous ma robe, me rappelant brutalement que je suis dehors, seule, et que la nuit est bien plus silencieuse que la salle de bal illuminée d'où je viens de m'échapper.

Je marche vite, mes talons claquant sur les pavés, mon souffle formant de petits nuages devant moi. Le bal aurait dû être un moment de triomphe. Une preuve que je pouvais me fondre dans ce monde d'élégance et de faux-semblants, que je pouvais jouer leur jeu. Mais quelque chose en moi s'est brisé ce soir. Ce n'est pas la première fois, et ce ne sera sûrement pas la dernière.

Les souvenirs tourbillonnent dans mon esprit. Le regard que j'ai surpris entre eux. Les mots murmurés que je n'étais pas censée entendre. La main qui s'est posée sur mon bras, lourde d'un avertissement silencieux. Je serre les poings, sentant mes ongles s'enfoncer dans ma paume. La colère brûle sous ma peau, une rage sourde, incontrôlable. Je n'aurais jamais dû venir.

Mais je suis Lily Poliyakova, et fuir n'a jamais fait partie de mes options.

Un rire amer m'échappe alors que j'atteins un petit pont surplombant la Neva. L'eau noire reflète à peine les lumières de la ville. C'est ici que tout a commencé, et c'est ici que tout pourrait finir. Si seulement j'avais encore le choix.

Le vent fait voler mes cheveux, mais je ne bouge pas. J'entends des pas derrière moi, légers, hésitants. Je ne me retourne pas. Je sais déjà qui c'est.

"Lily," dit une voix basse et grave.

Je ferme les yeux un instant avant de me retourner lentement. Il est là, les épaules tendues sous son manteau, son regard scrutant le mien avec cette inquiétude qu'il essaie toujours de masquer derrière une façade d'indifférence. Il sait. Ou du moins, il devine. Mais il ne dira rien. Pas tant que je ne lui donnerai pas une raison de parler.

Je croise les bras. "Pourquoi tu me suis ?"

Il ne répond pas tout de suite. Son regard se perd un instant sur la rivière en contrebas avant de revenir vers moi. "Tu ne devrais pas être seule."

Un rire sans joie m'échappe. "Et toi, tu devrais peut-être arrêter de croire que tu peux me protéger."

Un silence s'installe. Il sait que j'ai raison. Mais cela ne l'empêchera pas d'essayer.

Je détourne les yeux, fixant un point invisible au loin. "Tout ça... c'était une erreur."

Il ne répond toujours pas. Il attend. Parce qu'il sait que je vais continuer. Il sait que je dois vider mon sac, que la tempête en moi ne se calmera que lorsque j'aurai craché toute ma rancœur, toute ma douleur.

"Ils savaient," je murmure. "Depuis le début. Ils ont joué avec moi, comme si je n'étais qu'un pion sur leur échiquier. Comme si mon existence même leur appartenait."

Ma voix tremble légèrement, mais je refuse de montrer plus de faiblesse. Pas devant lui. Pas devant qui que ce soit.

Il s'approche d'un pas. "Tu as encore une carte à jouer."

Je le fixe, cherchant dans son regard une réponse que je ne suis pas certaine de vouloir entendre.

"Et laquelle, d'après toi ?" Ma voix est presque un murmure, un défi lancé du bout des lèvres.

Il esquisse un sourire triste. "Toi-même."

Je le fixe encore un instant, puis détourne les yeux. Le vent souffle plus fort, soulevant ma robe et me rappelant que cette nuit ne fait que commencer. Que la partie, aussi truquée soit-elle, n'est pas encore terminée.

Alors je prends une décision.

Si je ne peux pas gagner selon leurs règles, alors je les briserai toutes.

Un bruit sec résonne derrière moi. Un coup de feu. Mon cœur rate un battement. Je me retourne brusquement, et dans l'ombre, une silhouette chute au sol. Mon souffle se bloque dans ma gorge.

"Cours, Lily," murmure la voix familière, tremblante de douleur.

Mon sang se glace. L'adrénaline explose dans mes veines. Je ne peux pas fuir. Pas cette fois.

Je me précipite vers lui, mais une autre silhouette émerge des ténèbres, une arme pointée sur moi. Mon cœur tambourine.

"Trop tard," chuchote l'inconnu avec un sourire froid.

Alors, sans réfléchir, je me jette sur lui.

Il lutte, mais je suis plus rapide. Mon genou frappe son abdomen et, d'un mouvement précis, je lui arrache son arme. Son regard s'agrandit de surprise juste avant que je n'appuie sur la détente. Un éclair illumine l'obscurité, suivi d'un cri étouffé.

Je me redresse, haletante, le pistolet encore chaud dans ma main tremblante. La silhouette au sol gémit, mais ne bouge plus.

Puis, un nouveau bruit de pas résonne. Pas un, mais plusieurs.

Je relève les yeux. D'autres arrivent. Trop nombreux.

Je n'ai plus le choix. Je dois courir. Maintenant.

Je prends une inspiration, l'arme toujours serrée dans ma main, et je me mets à courir. Mes talons claquent contre les pavés, ma robe entrave mes mouvements, mais je ne ralentis pas. L'écho des pas derrière moi se rapproche. Une détonation retentit. Une balle frôle mon épaule. La douleur est vive, mais je l'ignore.

Je tourne brusquement dans une ruelle étroite, mes doigts effleurant les murs humides. Mon souffle est court, mon cœur bat à un rythme affolé. Je dois trouver une issue, une cachette. Je dois survivre.

Derrière moi, une voix hurle mon nom. Ils me traquent.

Un éclair de lucidité me traverse. Je ne peux pas fuir indéfiniment. Je dois riposter.

Je me plaque contre un mur, reprenant mon souffle. Mon regard balaye la ruelle sombre. Il y a une porte légèrement entrouverte. Sans hésiter, je m'y engouffre.

À l'intérieur, une odeur de renfermé m'agresse les narines. Un vieil entrepôt abandonné. Parfait.

J'attends, le pistolet levé, prête à tirer. Les bruits de pas résonnent tout près. Mon doigt se crispe sur la détente.

Puis, le silence.

Une ombre se découpe dans l'encadrement de la porte.

Je retiens mon souffle.

"Lily," murmure une voix que je reconnaîtrais entre mille.

Et mon monde bascule une fois de plus.

Viktor, Il se tient la, dans l'entrée de ce vielle entrepôt, armé.

Pour la première fois de ma vie je suis paralysée, je n'ose pas allez le voir, Viktor compte énormément pour moi, mais visiblement je ne compte pas pour lui.

Je pensais que nous étions ami...ami ? sérieusement, je suis pathétique à ce point pour penser que pour une fois dans ma vie, je comptais pour quelqu'un.

Arina avait raison, "Enfaite le problème dans l'histoire c'est toi." Les paroles qu'elle m'a dit ce soir la résonne encore en moi.

Suis-je toujours aussi naïve ?

Mais je comprend pas pourquoi Viktor a t'il était aussi hypocrite avec moi ?

Aurai t'il aussi proche de moi pour mieux me détruire, c'est la réponse la plus plausible.

"Lily, vient me voir." Il dit ça toute en continuant de me chercher.

Je fouille mes poches, j'ai mon arme, mon plus fidèle allié. Mon couteau papillon.

Oserai-je l'utiliser ? Oui. Aurai-je des regrets ? Absolument.

"Лили вылезает из твоего гребаного дерьмового укрытия !" Viktor a prit la paroles, dans une langue que je reconnais automatiquement car c'est du russe.

c'est paroles me glacent le sang "Lily sort de ta putain de cachette de merde !"

On dirait qu'il perd patience. C'est drôle car dans se genre de situation je me rend compte que mes propres amies peuvent me poignarder dans le dos sans aucun regrets ni remords, et après ils osent te regardaient en face et se sourire ? Mais c'est quelle genre de race ? C'est des chiens. Je pense que c'est le mot qui se rapproche le plus d'eux.

Je sort de ma cachette, et je me met face à Viktor.

"Tient, le chat décide enfin de sortir de sa cachette en sachant pertinemment quelle va mourir, on ne peut pas te l'enlever Lily tu es courageuse."

J'ai une envie folle de le frapper mais pour le moment j'écoute ce qu'il me dit pour attaquer au moment ou il s'y attendra le moins.

"Ta fini de faire le salop ? Sérieusement Viktor ? Tu me déçoit. Tu m'a habituer à mieux, mais finalement je comprend pour tes parents ton abandonné, ils avait honte, et pour le coup je l'ai comprends."

Mes mots doivent résonner comme un coup de poignard, mai comme on m'a toujours dit yeux pour yeux dents pour dents. Et crois Viktor Ignatov, je n'abbandonne pas aussi facilement, encore moins pour les fils de putes dans ton genre.

"Ferme ta gueule Poliyakova, tu n'as pas le droit de parler à leurs place ! Puis moi au moins je n'ai pas tué mon père, et je n'ai pas pousser ma mère au suicide"

Suicide. Mère. C'est deux mots dans la même phrase je n'accepte pas.

"Je n'ai pas pousser ma mère au suicide. Elle est morte à cause d'un cancer." Je prend un ton extrêmement froid, signe qu'il a touché un sujet sensible, il le comprend et sourie de manière sadique

"Touché."

"Tu sais se que l'on fait au traitre Viktor ? D'abbord on les tortures, j'adore l'idée d'entendre tes gémissement, me suppliant de t'achevé car tu souffres trop. Mais crois moi je prendrai bien mon temps, car te voir souffrir me comblerai, Viktor."





Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top