Chapitre 15: Le bal.

Lily

Ivan, m'a invitée au bal, et moi comme une idiote j'ai acceptée... Donc actuellement j'ai seulement 4 heures pour me préparer.

Je part dans ma salle de bain, en allumant l'eau je me sens bien, la chaleur relax mes muscles.

En ce moment je pense à Arina, est ce que elle vas bien ? Est ce que c'est moi qui suis en tord ? Devrais-je m'excuser ?

Rien que d'y penser j'ai un énorme mal de tête.

Je sort de la douche, et je m'habille du belle robe noire, elle cache mais jambes, mais une fente et sur la jambe gauche, elle est bordée de diamants blancs. je me coiffe et enfile des talons aiguilles noire qui font un rappel de couleur avec la robe. Je me maquille assez légèrement, puis je rejoins Ivan qui m'attend dehors.

-Tu es magnifique, Lily. Dit- il en me détaillant, sans aucune gène.

-Merci. Je suis assez gêner, je n'ai pas l'habitude que l'on e fasse des compliments, encore moins sur mon physique.

Après 1 heure 30 de route nous arrivons enfin au lieux de réception, et pour l'avouer, ces très chic.

Ivan part prendre à boire, pendant ce temps je l'attend.

Les rires résonnent autour de moi comme une mélodie désaccordée. Chaque éclat de voix, chaque éclat de lumière semble accentuer la sensation familière qui brûle dans ma poitrine. Ils sont là, à danser, à sourire, à exister avec une légèreté qui m'est étrangère. J'observe, les bras croisés, le dos contre le mur, incapable de détacher mon regard de leur insouciance.

Je devrais être heureuse pour eux. Pour elle. Mais tout ce que je ressens, c'est une colère sourde, une jalousie corrosive qui s'insinue sous ma peau. Elle brille, elle. Comme si le monde avait été façonné pour qu'elle puisse le conquérir sans le moindre effort. Sa grâce est un poison pour mon âme, son rire un rappel cruel de ce que je ne serai jamais.

Je serre les poings. Ce n'est pas de sa faute, je le sais. Pourtant, chaque sourire qu'elle décroche me semble être un défi, une provocation silencieuse. Je la hais. Je l'admire. J'envie la facilité avec laquelle elle est aimée. Est-ce que je suis si différente ? Est-ce que je ne mérite pas, moi aussi, cette lumière ?

Un bruit de pas derrière moi me sort de mes pensées. Une voix, trop douce, trop compatissante. "Lily, ça va ?"

Je lève les yeux, masque en place. "Bien sûr. Pourquoi ça n'irait pas ?"

Un mensonge, encore un. Mais c'est plus facile ainsi. Plus facile que d'admettre que je me noie dans l'amertume, que chaque reflet d'elle me renvoie ma propre insuffisance. Plus facile que de crier que je veux être elle, ou peut-être juste que je veux être vue comme elle.

Alors je souris. Et je me perds un peu plus dans mon rôle.

Je détourne le regard et m'éloigne lentement, laissant derrière moi les éclats de voix joyeux qui semblent appartenir à un autre monde. Mon cœur tambourine contre ma poitrine, mais je garde le contrôle. Je traverse la pièce bondée sans adresser un mot à qui que ce soit, mon regard fuyant chaque tentative d'interaction.

Dans un coin, devant une large baie vitrée qui donne sur la ville, je m'arrête. Dehors, les lumières scintillent dans l'obscurité, froides et lointaines, tout comme je me sens. Ma main glisse contre la surface vitrée, dessinant du bout des doigts des lignes invisibles, des rêves inachevés. J'inspire profondément, mais cela ne calme pas la tempête en moi.

Elle rit encore, et ce son me transperce. Je me retourne lentement et l'observe à nouveau. Tout semble si facile pour elle. Comme si la vie lui offrait tout sans qu'elle n'ait à lutter. Et moi ? Moi, je suis condamnée à rester dans l'ombre, à être l'éternelle spectatrice d'un spectacle auquel je n'ai pas le droit de participer.

Un goût amer envahit ma bouche. Peut-être que je ne suis pas faite pour ce monde. Peut-être que peu importe ce que je fais, je ne brillerai jamais autant qu'elle. Peut-être que je devrais arrêter d'essayer. Mais au fond, je sais que je ne peux pas. Je suis piégée dans ce jeu cruel, enfermée dans une cage dorée dont la clé m'échappe toujours.

Je serre les dents et ferme les yeux un instant. Quand je les rouvre, mon regard est plus dur. Si je ne peux pas être comme elle, alors je trouverai un autre moyen d'exister. Un moyen qui ne dépend de personne d'autre que de moi.

Le bal est somptueux. Les lustres en cristal projettent des éclats dorés sur la foule élégante qui se presse sur la piste de danse. Ivan m'a invitée, et j'ai accepté sans trop réfléchir. J'aurais peut-être dû.

Parce qu'elle est là.

Arina.

L'ancienne meilleure amie. Celle qui connaît chaque fissure en moi, chaque blessure que je cache derrière mes sourires de façade. Elle est magnifique, bien sûr. Elle l'a toujours été. Une robe rouge qui épouse ses formes, un regard perçant qui semble lire dans mon âme. Je voudrais fuir, mais Ivan est à mes côtés, sa main effleurant doucement la mienne.

"Tu veux danser ?" demande-t-il, ignorant l'orage qui gronde en moi.

Je hoche la tête, incapable de parler. Je le suis sur la piste, laissant ses gestes guider les miens. Tout est parfait. Ou du moins, ça devrait l'être.

Mais mon regard croise celui d'Arina, et tout mon être vacille. Son sourire est doux, teinté d'une pointe d'ironie. Comme si elle savait exactement ce que je ressens. Comme si elle s'amusait à voir à quel point je me débats avec mes émotions.

Je serre un peu plus la main d'Ivan. C'est lui qui m'a invitée. Pas elle. Alors pourquoi ai-je l'impression qu'elle a déjà gagné ?

Je tente de me concentrer sur la danse, sur la chaleur de la main d'Ivan contre la mienne, sur la musique qui s'élève autour de nous. Mais chaque mouvement d'Arina dans mon champ de vision me ramène à une époque révolue. Une époque où nous étions inséparables. Où son sourire m'était destiné, et non une arme contre moi.

Les souvenirs affluent brutalement. Nos fous rires, nos confidences, nos rêves partagés. Puis, la rupture. Les non-dits, les trahisons silencieuses, le moment exact où nous sommes passées d'âmes sœurs à étrangères. Je n'ai jamais su si elle m'avait réellement trahie ou si tout cela n'était qu'un immense malentendu. Peut-être que je n'avais jamais voulu savoir.

Je sens la pression de la main d'Ivan sur ma taille, son regard posé sur moi. "Tu es ailleurs."

Je secoue légèrement la tête. "Non, ça va."

Un autre mensonge. Je suis fatiguée de mentir.

La musique ralentit, et la danse se termine. Ivan m'attire doucement vers lui, son souffle effleurant mon oreille. "Tu veux qu'on sorte un peu ? Prendre l'air ?"

J'hésite. J'en ai envie. Mais je sais qu'Arina nous observe. Je refuse de lui montrer une quelconque faiblesse. Alors je me redresse et force un sourire. "Non, restons encore un peu."

Ivan me regarde un instant, puis acquiesce. "D'accord."

Et c'est à ce moment-là qu'Arina s'approche.

Elle marche avec cette même élégance naturelle, ce même air confiant qui me donne envie de grincer des dents. "Lily." Son ton est doux, presque amical, mais je ne suis pas dupe.

"Arina." Ma voix est froide, tranchante comme une lame affûtée.

Elle jette un regard à Ivan, puis reporte son attention sur moi. "Tu es splendide ce soir."

Je veux répondre quelque chose d'aussi poli que cinglant, mais je me retiens. Je me contente d'un bref hochement de tête.

"Cela fait longtemps," continue-t-elle, un sourire indéchiffrable sur les lèvres. "On devrait parler."

Je sens le regard d'Ivan passer de l'une à l'autre, incertain. Il perçoit la tension, mais ne comprend pas toute l'histoire. "Je vais chercher à boire," dit-il finalement, me laissant seule face à mon passé.

Arina attend qu'il soit parti avant de murmurer : "Tu m'en veux encore, n'est-ce pas ?"

Mon cœur tambourine dans ma poitrine. "Qu'est-ce que tu veux, Arina ?"

Elle esquisse un sourire triste. "Peut-être juste une chance de réparer les choses."

Un rire sans joie m'échappe. "Certains dommages sont irréparables."

Elle ne répond pas tout de suite. Puis, d'une voix presque inaudible : "Et si je te disais que tout ce que tu crois savoir est faux ?"

Le sol semble vaciller sous mes pieds.

Je n'ai jamais voulu savoir la vérité. Mais à cet instant précis, je suis prête à écouter.

Arina prend une profonde inspiration, comme si les mots qu'elle s'apprêtait à dire étaient lourds à porter. "Je ne t'ai jamais trahie, Lily. Ce que tu crois être une trahison... c'était une erreur, mais pas de mon fait."

Je la fixe, les bras croisés, refusant de laisser mon cœur se ramollir. "Alors éclaire-moi. Parce que tout ce que j'ai vu et entendu dit le contraire."

Arina baisse légèrement les yeux avant de murmurer : "Ce n'est pas moi qui ai tourné le dos à notre amitié. C'est lui."

Je fronce les sourcils. "Lui ?"

Elle relève son regard vers moi, une lueur douloureuse dans les yeux. "Tu sais très bien de qui je parle."

"je ne voit pas le rapport entre lui, et c'est putain de paroles que tu m'a dit l'autre soir dans cette putain de voiture !"

Je retourne vers Ivan, il est au bar en train de discuter avec quelques hommes qui paraissent plus âgée, je dirai qu'ils ont environs 35-40 ans minimum.

Ivan tourne le regard vers moi, et m'adresse un petit sourire.

"Tu veux boire un truc ?" Il me détaille, encore une fois.

j'acquise, il est vrai que la boire un bon verre de vodka ne me ferai aucun mal. J'ai besoin d'oublier.



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