XVI.
Catch me if you can, working on my tan, Salvatore
Dying by the hand of a foreign man, happily
Calling out my name in the summer rain, ciao, amore
Salvatore can wait, now it's time to eat soft ice cream
Salvatore – Lana Del Rey
XVI
La grossesse de Shiori avançait assez rapidement. Elle et Gaara avaient décidés de garder le secret jusqu'à ce que cela se voit réellement sur le corps de Shiori. Mais dès le matin, Gaara avait été incapable de tenir en place. Et finalement, Yoshino avait fini par leur tirer les vers du nez. Alors, Shiori avait expliqué à sa mère qu'elle pensait être enceinte. Yoshino, surexcité par la nouvelle, avait demandé à l'une des médecins du clan Nara de l'examiner et avait confirmé le début de grossesse.
Le secret n'avait pas été gardé très longtemps chez les Nara. Dès le retour de Temari à la maison, Gaara et Shiori avait été forcé par Yoshino et Kankuro. Les deux jeunes parents étaient heureux, se disant que c'était un bonne idée. Shikadai et l'enfant de Gaara et Shiori pourraient être proche l'un de l'autre.
Après cela, plus personne n'apprit la grossesse de Shiori. A Suna, elle et Gaara firent profils bas, attendant que cela se voit. Et cela fut plus rapide que Shiori ne le crut. Au bout de quelques semaines, beaucoup avait remarqué que son ventre s'arrondissait. Le conseil n'avait pas osé lui dire directement sous peine de représailles venant de Shiori. De ce fait, c'était Gaara qui avait annoncé la grossesse de sa femme. Ainsi, le monde ninja apprit que le Kazekage et sa femme attendaient un heureux évènement.
A la demande de Gaara, Shiori avait un rendez chaque semaine avec le meilleur médecin de Suna pour s'assurer que sa grossesse se déroulait bien. Shiori savait que Gaara était particulièrement perturbé par cet évènement. Il était partagé entre la fascination et la peur.
« Tu n'as mal nulle part ? »
Les deux jeunes époux étaient allongés dans leur lit. Shiori était sur le dos, et Gaara était allongé sur le côté, observant le ventre nu de sa femme.
« Un peu au dos, mais ça va. »
« Tu devrais rester coucher la journée, non ? »
« Je suis enceinte, pas mourante... »
Gaara, ne dit rien. Il posa délicatement sa main sur le ventre de Shiori, le caressant lentement.
« Tu penses que le bébé sait que je suis son papa ? »
« Tu lui parle chaque jour, s'il ne l'a pas compris, c'est qu'il n'a pas hérité de mon intelligence. »
Le Kazekage releva la tête.
« Tu insinues que je ne suis pas intelligent. »
« Je dis simplement que je suis plus intelligente. Mais c'est de famille. »
Gaara leva les yeux au ciel avant de reporter son attention sur l'endroit où grandissait le bébé. Il ne le montrait pas, mais Shiori savait qu'il était terrifié par la grossesse. Il craignait qu'il y ait un problème venant de Shiori ou du bébé, et même des deux. Shiori comprenait parfaitement, c'est pourquoi elle ne lui mentait jamais sur son état. Si elle allait bien, elle lui disait. Si elle n'allait vraiment pas bien, elle lui disait. Mais en général, tout allait bien.
Shiori était bien suivit. Mais ce jour-ci, elle apprit quelque chose dont elle ne s'attendait pas du tout.
Lorsqu'elle s'installa dans son lit lorsque le médecin vint l'examiner, elle le vit froncer les sourcils. Shiori s'inquiéta, jusqu'à ce que le médecin fasse un léger sourire.
« Je crois bien qu'il n'y a pas qu'un seul bébé, Dame Shiori. »
Shiori fronça davantage les sourcils, dans l'incompréhension la plus totale.
« J'avais déjà quelques doutes, mais j'ai la certification, aujourd'hui. Vous n'attendez pas un seul bébé, mais des jumeaux. »
Shiori avait l'impression de tomber d'un étage. Deux bébés dans ce si petit endroit ? Cela semblait surréaliste pour elle. Lorsqu'elle l'apprit à Gaara le soir même, celui-ci était devenu blanc comme un mort et avait du même s'asseoir pour digérer la nouvelle.
« Apparemment, c'est pour ça que j'ai un grand ventre. Parce qu'ils sont deux. »
« Tu dois encore plus te reposer... »
« Ce n'est que le début. Lorsque je serais à six mois de grossesse, je me reposerais. »
« Comment tu vas faire pour en sortir deux de ton ventre ? Est-ce que c'est physiquement possible, même ? Ça ne va pas... Tu sais... »
Shiori savait de quoi Gaara voulait parler.
Plus la grossesse avançait, plus Gaara était inquiet. Et Shiori savait qu'une partie de son esprit ne pouvait s'empêcher de penser à sa propre naissance.
« Nos bébés ne me tueront pas. Si c'est trop compliqué pour moi, nous ferons une césarienne. »
« Mais si c'est trop tard... »
« Il ne m'arrivera rien. »
« Je suis désolé... Mais je ne peux pas m'empêcher de penser à ça. C'est plus fort que moi. »
« Et si je demande à maitre Tsunade de m'assister lors de mon accouchement, tu serais rassuré ? Elles est la meilleure médecin que l'on connaisse – sans manqué de respect aux médecins de Suna qui prennent bien soin de moi -. »
Gaara sembla hésiter quelques instants, avant de hocher la tête. Elle espérait que celui puisse le rassurer un minimum.
***
Les semaines passaient vite, si vite que Shiori craignait de ne pas avoir assez de temps pour préparer l'arrivée de ses bébés. Son ventre grossissait, encore et encore. Elle avait l'impression qu'il n'allait jamais s'arrêter de grossir.
Gaara avait fait des tonnes de recherches sur la grossesse pendant ses nombreuses insomnies. De ce fait, à chaque nouvelle semaine, il lui apprenait ce qu'il se passait dans son ventre. Cela l'amusait.
Même s'il pouvait paraitre serein, Shiori savait que Gaara était de plus en plus angoissé. Et cela se voyait dans son comportement. Il était au petit soin pour Shiori, même un peu trop au gout de la jeune femme. Mais il rejeté toute sa frustration sur les membres du conseil. Cependant, celui sur qu'il s'énervait le plus, c'est surtout Kankuro. Et celui-ci le laissait faire. Shiori s'excusait pour Gaara, mais Kankuro ne lui en voulait pas.
« Il est stressé, ce n'est pas la première fois. Je préfère qu'il m'énerve sur moi plutôt qu'il s'énerve sur toi. Tu es enceinte et tu dois gérer l'arrivée des bébés, tu as déjà assez de chose à faire et à penser. »
Kankuro était d'une aide précieuse pour Shiori. C'était lui qui l'aidait lorsque Gaara n'était pas disponible. Il s'occupait d'elle comme un grand-frère. Et, à force de passer du temps ensemble, ils étaient devenus comme des frères et sœurs. C'était comme si Kankuro cherchait une part de Temari en elle, et elle, une part de Shikamaru en lui.
Après leur mariage, Kankuro avait décidé qu'il quitterait les appartements du Kazekage pour trouver un studio dans Suna. Mais Gaara lui avait dit qu'il était ici chez lui, et qu'il n'avait aucune raison de partir, sauf s'il en avait envie. Shiori savait qu'il ne voulait pas s'imposer maintenant qu'ils étaient mariés, mais Shiori l'avait rassuré. Cela ne lui dérangeait pas que Kankuro vive avec eux. Ils étaient une famille.
« Tu savais que leurs poumons continuent à se développer et que la tête de celui le plus en bas se met en position d'accouchement ? » Demanda Gaara avant de poser délicatement sa tête contre le ventre de Shiori.
L'oreille contre sa peau, Shiori pouvait observer Gaara tenter de percevoir le moindre. Elle ricana légèrement.
« C'est quoi la prochaine étape, après ça ? »
« L'accouchement. Mais pas pour maintenant... Tu n'es qu'à 27 semaines de grossesse. A partir de 37 semaines, ce sera le bon moment pour accoucher. Mais si on tient en rigueur ce que j'ai lu ce matin, les mamans portant des jumeaux accouche en moyenne à 36 semaines. »
« Ça nous laisse 9 semaines pour terminer la chambre des enfants et... »
« On s'en occupe avec Kankuro. Toi, tu restes au lit jusqu'à l'accouchement. »
« Gaara... »
« Tu es enceinte de jumeaux. Tu crois que je vais te laisser faire tout ça ? Tu dois te reposer. Et ce n'est pas négociable. »
Shiori capitula. Elle était beaucoup trop épuisée pour aller à l'encontre de Gaara. Ce dernier se redressa légèrement avant de déposer quelques baisers sur le ventre arrondi de Shiori.
« Arrête de t'énerver sur Kankuro. Ce n'est pas gentil... » Fit-elle en sentant le visage de Gaara se mettre dans son cou.
Elle sentit un premier puis un deuxième baiser. Ses lèvres s'étirèrent en un léger sourire avant de fermer les yeux.
« Je suis stressé... »
Il était rare que Gaara dise simplement ses sentiments. Généralement, lorsqu'il essayait de les dire, il tournait autour du pot. Mais là, c'était dit simplement.
« Ce n'est pas une raison pour t'en prendre à lui. Il fait beaucoup pour nous deux, et tu le remercies en déversant ta colère sur lui. »
Gaara se recula et ne dit rien, comme un enfant que l'on venait de gronder.
« Tu n'as aucune raison de t'inquiéter pour moi. Je vais bien, les enfants vont bien, tout va bien. Ils ne seront pas prématurés et ne causeront pas ma mort, crois-moi. Je te paris qu'à peine deux heures après l'accouchement, je pourrais marcher. »
« Ne dis pas de bêtises... Tu n'en sais rien de tout ça. »
« J'ai survécu sans aucune séquelle à une chute de plusieurs mètres qui auraient dû me tuer ou me paralyser à vie. L'accouchement ne me fais pas peur, ce ne sera que quelques mauvaises heures à passer. »
Gaara se réinstalla confortablement sur le lit.
« D'accord. »
Shiori sourit. Elle sentit la main du jeune homme se poser sur son ventre et, rapidement après, elle s'endormit, comme chaque soir.
***
A partir de cet instant, Shiori resta alité le plus possible, comme Gaara l'avait souhaité. Enfin, c'était devant lui qu'elle jouait les bonnes petits filles. Lorsqu'il était loin d'elle, elle faisait toute sorte de chose que Gaara lui avait interdit de faire. Kankuro était chargé de la surveillait, et n'avait aucun scrupule à mentir sur son petit frère pour le rassurer.
Seulement, ce petit manège ne dura que jusqu'à la 33ème semaine.
Shiori passait beaucoup de temps dans la chambre de ses futurs enfants. Elle s'y sentait bien. Elle changeait sans cesse d'avis sur l'agencement des meubles, pour le plus grand désespoir de Kankuro qui devait exécuter chacun de ses ordres au doigt et à l'œil.
Alors qu'elle s'était décidée à ranger pour la deuxième fois de la semaine l'armoire de vêtements remplis d'habits pour nourrisson, Shiori sentit un mal de ventre arriver. Ça lui était déjà arrivé les jours précédents. Elle ne savait pas si c'était normal, mais cette fois-ci, elle avait l'impression qu'on lui tordait l'estomac. Elle fit une petite grimace et serrant l'un des petits pyjamas dans ses mains. Shiori ferma les yeux et tenta de respirer lentement, espérant que cela aller calmer la situation.
« Shiori, ça va ? » Fit la voit de Kankuro à côté d'elle.
Elle ouvrit les yeux et vit le regard inquiet de Kankuro.
« Aide moi à m'assoir quelque part... » Répondit-elle en se laissant guider vers le canapé.
Kankuro l'aida à s'allonger et, avant qu'elle ne puisse lui dire quoique ce soit, le jeune homme était déjà en train de téléphoner au médecin. Cinq minutes plus tard, le médecin qui s'occupait d'elle depuis le début de sa grossesse arrivait.
« Je vais aller chercher Gaara. » Fit Kankuro.
« Surtout pas ! Ne le fais pas paniquer pour rien... »
« Et si tu étais en train d'accoucher ? »
Le médecin fit un léger rire.
« Lorsque les contractions se feront sentir, vous le sentirait, Dame Shiori. »
Shiori souffla légèrement. Ce n'était qu'une fausse alerte, alors. C'était rassurant.
« Est-ce que c'était une douleur semblable à des douleurs qui vous pouviez avoir durant vos règles ? »
La jeune femme fit mine de réfléchir avant d'hocher la tête. Oui, c'était exactement ça ! C'était un peu comme une crampe en bas du ventre.
« Votre corps se prépare à l'accouchement. L'utérus est un muscle, il se contracte, et c'est ce qu'il se passe actuellement. Faites-vous des efforts, en ce moment ? »
« Je... Je range la chambre des petits... »
« Vous devriez rester coucher un moment. Les fausses contractions arrivent justement lorsque vous faites de l'activité. »
« Mais ce n'est pas une activité, plier des vêtements. »
« Vous êtes debout depuis longtemps ? »
Shiori soupira. Elle capitulait.
« C'est vous le médecin... » Finit par dire.
« Restez un maximum assise, ce sera déjà une bonne chose. »
Lorsque Shiori voulut se redresser pour rester assise, la porte d'entrée s'ouvrit et vit Gaara. Ce dernier eut un léger moment où il observa les trois personnes dans la pièce avant de comprendre la situation.
« Shiori... ? » Dit-il simplement en fermant la porte avec son pied, ne la quittant pas du regard.
Alors qu'elle s'apprêtait à lui expliquer la situation, le médecin alla plus vite qu'elle. Il lui expliqua dans les détails ce qu'il se passait, car, avec le temps, il avait compris que le Kazekage avait besoin de détails et de comprendre pour accepter.
« Mais elle ne va pas en avoir d'autres ? » Demanda-t-il alors qu'il s'était approché d'eux.
« Si Dame Shiori arrête de rester debout pendant des heures, elle ne devrait plus en avoir. »
Gaara lança un regard assassin à Shiori qui baissa légèrement le regard.
« Je t'avais dis de... »
« J'en ai marre de rester allonger à ne rien faire. Je m'ennuis. Et ce n'est pas comme si je faisais des choses dangereuses ! Je rangeai les vêtements des petits ! »
« Tu les a rangés avant-hier ! »
« Oui et bien ce n'était pas assez bien plié à mon gout ! » Cria Shiori.
« S'énerver provoque des fausses contractions... j'ai oublié de le préciser. »
« C'est ma faute Gaara. Je n'ai pas fait attention. J'aurais dû lui dire de se reposer. » Fit Kankuro en se grattant la nuque.
Gaara regarda son frère quelque instant avant de reposer son regard vers Shiori.
« Si tu ne te reposes pas pour toi, fais-le pour moi. C'est égoïste mais... Mais je serais tellement rassuré... »
« D'accord... Je vais essayer d'être moins debout. Mais si je suis énervé et que je te crie dessus, il ne faudra pas te plaindre. Tu es responsable de ça, Gaara. » Lâcha-t-elle en pointant du doigt son ventre bien arrondi. « C'est ta faute si je suis aussi énorme qu'un ballon. »
Le Kazekage sourit avant de poser sa main dans le dos de la jeune femme.
« Les principaux symptômes du début du travail, ce sont des contractions régulières et douloureuses, la perte des eaux et des saignements. »
« Des saignements ? Comment ça des saignements ? » Demanda Gaara en jetant un regard accusateurs au médecin.
Ce dernier semblait légèrement déstabilisé, mais finit par répondre.
« Il est possible d'avoir des petits saignements... rien de grave, c'est assez habituel. »
« J'ai l'impression que c'est un mensonge pour rassurer mon petit frère ça... »
« Nan... nan c'est un vrai symptôme ! Et c'est tout à fait normal lorsque ça s'accompagne des autres signes que j'ai évoqué... »
« Parce que si les saignements sont seuls ça signifie quoi ? »
Shiori mit sa main devant sa bouche pour éviter de rire. Le médecin continuait de s'enfoncer encore plus dans ses bêtises. Finalement, Kankuro finit par rattraper le tire en aidant le médecin à sortir pendant que Shiori occupait l'attention de Gaara.
***
Après cette incident, Shiori ne ressentit plus aucune douleur. Mais les jours passaient, si bien qu'elle parvient jusqu'à la 37éme semaine de grossesse. Depuis la 36ème semaine, Gaara avait décidé de travailler chez lui et non plus dans son bureau qui se trouvait à a peine cinq minutes de l'appartement. Il voulait être auprès de Shiori et pouvoir être présent s'il se passait quelque chose.
Shiori était particulièrement terrifié par l'accouchement. Elle avait jusqu'à le repousser l'échéance, mais maintenant qu'elle allait bientôt se déroulait... Elle avait peur. Elle avait déjà entendu quelques récits d'accouchement, notamment celui de Temari. Elle lui avait raconter pas mal de détail, comme le fait qu'elle avait mis plus de quinze heures à donner naissance à Shikadai. Temari lui avait expliqué que la douleur était indescriptible, mais que tout finissait par être oublié lorsqu'on avait notre bébé dans les bras. Shiori n'était pas certaine d'être comme Temari.
Devant le miroir, Shiori observa son ventre. Il était bien rond, bien gros. Ses hanches s'étaient élargies et sa poitrine avait gonfler. Étrangement, elle vivait assez bien le fait d'avoir un nouveau corps. Elle avait pris du poids, elle le savait. Mais elle trouvait que cela ne se voyait pas tant que ça, et se disait que cela était nécessaire pour le bien-être de ses futurs bébés.
Elle avait cependant du mal à se projeter avec ses bébés hors de son ventre. Elle s'était habituée à cohabiter avec eux dans son corps, mais elle ne savait pas ce que cela allait donner à l'extérieur. Est-ce qu'elle ferait partie de ces mamans qui allait directement avoir un lien avec leur bébé ? Ou serait-elle le genre de maman ayant du mal à nouer un lien avec ? Des tonnes de questions occupaient ses pensées depuis des jours et des jours. Elle espérait que tout allait bien se passer.
Avant d'aller rejoindre Gaara dans la chambre, elle fit un dernier tour au toilette. Elle avait du mal à baisser son short et à s'essuyer. Son ventre semblait trop gros pour elle, et cela la handicapait pour certaines choses.
Alors qu'elle tentait de s'essuyait comme elle le pouvait, elle releva l'essuie tout pour regarder s'il n'y avait pas de sang. Et elle n'avait pas de sang, en revanche, une chose totalement inhabituelle était présente. Elle fronça les sourcils et appela directement Gaara qui arriva en à peine dix secondes.
« Ça ne va pas ? Tu as mal quelque part ? » Demanda-t-il en entrant dans les toilettes.
Shiori, toujours assise sur le toilette, lui montra le papier dans ses mains. Gaara fit une grimace avant de regarder Shiori.
« C'est dégoutant... »
« Tu n'as rien lu sur un truc visqueux marrons par hasard ? » Demanda-t-elle, ignorant la remarque du jeune homme.
Gaara fit mine de réfléchir, avant que son expression change.
« Si ! Si j'ai lu quelque chose. Mais je ne sais pas si c'est vraiment ça. »
« Tu as lu quoi, accouche Gaara. »
« C'est super marrant le jeu de mot. »
Shiori se contenta de regarder son mari qui la taquinait.
« Plus sérieusement. » Reprit-il. « Je crois que ça ressemble à... c'est quoi le nom déjà... Je crois que c'est pour éviter que des bactéries ne rentre dans ton corps et infectent les bébés. »
« Mais pourquoi ça part maintenant si c'est censé les protéger ? »
Gaara réfléchit quelques secondes, mais Shiori avait déjà compris. Elle se redressa comme elle le pu avant de jeter le papier dans les toilette et de tirer la chasse d'eau. Le jeune homme ne laissa pas le temps à Shiori de tenter de se baisser pour se rhabiller.
« Est-ce que ça veut dire que... »
« Pas de perte des eaux, pas d'accouchement. » Fit la jeune femme pour rassurer Gaara – et se rassurer elle-même –.
Après cela, les futurs parents allèrent se coucher, dans le silence. Ils restèrent éveillés une bonne partie de la nuit, incapable de trouver le sommeil. Gaara était trop perturbé par l'état de Shiori, et cette dernière était trop préoccupé à penser encore et encore à l'accouchement.
Néanmoins, la plus grande crainte de Shiori finit par se réaliser quelques heures plus tard. Tout ne commença pas une contraction lorsqu'elle avait voulu se servir un tasse de thé. Elle avait senti une vive douleur arriver dans son dos et venir se prolonger dans son abdomen. Jamais encore elle n'avait eu cette sensation. Ce n'était pas comme les fausses contractions qu'elle avait déjà peu avoir. C'était désagréable, cette fois-ci. Et bien plus douloureux. La douleur était venue d'un seul coup, si bien qu'elle avait du mal à respirer.
S'agrippant à la table face à elle, elle chercha un maximum d'air. Elle sentit une main se poser dans son dos. Elle ne regarda pas la personne à côté d'elle, mais imaginait que c'était Gaara. S'il parla, elle ne l'entendit pas, trop concentré sur le fait de gérer la douleur. Se pouvait-il que ce soit une contraction ?
Lorsque la douleur s'estompa, Shiori avait l'impression que cela avait durer plusieurs minutes tant cela avait été intense. Elle leva le regard vers l'homme à côté d'elle. C'était bien Gaara. Celui-ci était devenu blanc, et avait visiblement l'air paniqué.
« Ça va... J'ai... »
« On devrait appeler quelqu'un... »
« Je vais appeler maitre Tsunade et Shizune. » Fit la voix de Kankuro dans son dos.
Elle ne dit rien, se laissant guider vers la chambre. Gaara l'aida à s'installer confortablement. Il resta à son chevet, caressant sa main.
« Est-ce que ça te fait mal ? » Demanda Gaara.
Shiori lui fit un petit sourire en secouant la tête.
« Ça va, tu n'as pas à t'inquiéter... »
« Je vais t'apporter ton thé. » Reprit-il avec un semi sourire.
La jeune femme ferma les yeux et sentit les lèvres de Gaara se poser sur son front, avant qu'il ne sorte de la chambre. Il revint quelques instants plus tard, une tasse à la main, et accompagné de deux autres personnes.
Shiori sourit en voyant Tsunade arriver à son chevet accompagné de Shizune. Gaara leur avait demandé si elles pouvaient s'occuper de l'accouchement de Shiori, histoire que les deux soit rassurés. Les deux avaient accepté et été arrivé depuis quelques jours.
A peine Tsunade avait essayé de lui parler que Shiori ressentait une nouvelle sensation désagréable dans le corps. Elle ferma les yeux et serra les poings. Son visage se déforma légèrement par la douleur. Une main vint se poser sur son ventre, tandis qu'une autre lui caressait l'épaule. Lorsque tout se termina, elle ouvrit les yeux.
« Ça m'a l'air d'être une contraction. » Fit Shizune en observant la réaction de maître Tsunade.
« Ca ne fait pas de doute. Est-ce que tu as perdu les eaux ? »
« Non. »
« Ça ne devrait pas tarder. Tu n'as plus qu'à te reposer. On va surveiller toutes les heures. Shiori, est-ce que je peux vérifier entre tes jambes ? » Demanda Tsunade.
Shiori hocha la tête et se laissa faire sous le regard inquiet de Gaara. Elle pouvait voir Kankuro qui était resté à l'entrée de la chambre. Kankuro aussi était inquiet. Il faisait la même tête que Gaara. C'est à cet instant qu'elle remarqua leur ressemblance. Leurs traits du visage étaient similaires. Cela la fit sourire.
« Ton col commence à légèrement s'ouvrir. » Commença Tsunade en se redressant vers Shiori. « La poche devrait se rompre d'elle-même dans les prochaines heures, tout comme ton col devrait s'ouvrir. Tu n'as plus qu'à attendre. »
« On ne peut pas accélérer le travail ? » Demanda Shiori.
« Tu peux marcher, essayer d'aider ton col à s'ouvrir plus rapidement en faisant des mouvement circulaire avec ton bassin, et tu peux aussi de détendre. Ça aidera. »
« Tu ne vas pas faire d'exercices alors que... » Commença Gaara.
« C'est encore tôt pour dire qu'elle va accoucher. Ce ne sera peut-être pas pour aujourd'hui ou demain. Il faut laisser son corps faire les choses. Tu n'as pas à t'inquiéter, cinquième du nom. »
Et maître Tsunade avait raison. Ce n'était pas pour aujourd'hui, ni pour demain que ces bébés allaient naître.
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