VI.

Mmh, she the devil

She a bad lil'bitch, she a rebel (walk on by)

She put her foot to the pedal

It'll take a whole lot (yeah) for me the settles (walf on by)

Paint The Town Red – Doja Cat


VI


Assise dans l'herbe, Shiori observait les six enfants devant elle qui tentaient tant bien que mal de maitriser la technique du clan. Elle les voyait essayer, encore et encore, s'énervant en voyant que leur ombre ne se déployait pas assez rapidement et pas assez loin.

« Ancre bien tes pieds dans le sol. Et tes mudras ne sont pas assez nets. » Laissa-t-elle à l'attention d'une des filles.

La petite prit en compte les conseils, sans pour autant y parvenir forcément.

La guerre ayant aidé à la paie entre les différents pays, il n'y avait plus autant de mission qu'avant. Et lorsqu'il y avait des missions, c'étaient généralement des missions de rang D ou C, réservés donc essentiellement au genin été aux jeunes Chunin. Alors, comme la plupart de ninjas appartenant à un clan, elle s'occupait en aidant les jeunes ninjas de son clan en apprentissage de la manipulation des ombres. Et elle parvenait à se faire un peu d'argent en travaillant avec le Hokage. En étant la petite sœur du bras droit de maitre Kakashi, il fallait avouer que cela aidait parfois. De plus, elle aussi savait faire marcher son cerveau. Il arrivait même que des jonin viennent la voir pour discuter de stratégie pour les rares missions de rang B et A.

Mais ce jour-là, elle n'avait rien à faire. Mise à part aider ces futurs ninjas. Mirai, la fille d'Asuma et Kurenai, était aussi faisait partie. Mais elle ne cherchait pas à maitriser la manipulation des ombres. En fait, elle essayait surtout de faire une technique de futon. Mais elle était trop jeune pour y parvenir. Shiori avait proposé à Kurenai de la garder, la sachant occupée.

« Shiori ! » Cria-t-elle en faisant les mudras.

Shiori ne maitrisait pas le futon. Il ne possédait que doton et la katon. Mais elle connaissait les mudras de la technique de base du futon. Et visiblement, Mirai la connaissait déjà. Mais rien ne se passait.

« Tu es trop petite, Mirai. D'ici deux ou trois ans, tu pourras faire ça. »

« Mais je veux le faire maintenant ! » Cria la petite fille, mécontente.

Son attention dériva vers un oiseau volant vers elle. Battant des ailes pour ralentir, l'oiseau se posa à côté d'elle. Elle sourit. L'oiseau – qui était un faucon – avait des lettres accrochées dans une petite sacoche qui pendait autour de son coup. Shiori le délivra, lui donna un bout de brioche qu'avait entamée Mirai avant que le faucon ne s'envole.

« C'est quoi ? » Demanda la petite fille en s'approchant.

« Ce sont des lettres. » Répondit-elle simplement.

« De qui ? Pour qui ? Ça dit quoi ? »

C'est à cet instant que Shiori se rappelait pourquoi elle n'aimait pas spécialement les enfants.

« Pour Shikamaru et moi, ça vient de Temari. Et je ne sais pas ce que disent les lettres puisque je ne les ai pas ouvertes. »

Elle trouva la lettre de Gaara, parfaitement plié, comme d'habitude. Elle se dépêcha de l'ouvrir pour la lire.

Shiori

J'espère que tu vas bien. J'espère que le temps est doux à Konoha. Il ne fait pas encore trop froid à cette période de l'année ? Ici, à Suna, il fait encore relativement doux. Mais la nuit, j'ai l'impression que je vais finir congeler tant il fait froid. On ne pourra pas s'évader sur les montagnes, cette fois-ci.

Si tu savais à quel point je suis épuisé en ce moment. Les derniers préparatifs pour le mariage me prennent la plupart de mon temps. C'est pour cela que je ne te réponds que maintenant. Je suis désolé. J'aurais aimé t'écrire plus tôt.

J'ai hâte de te voir. J'ai tellement de chose à te raconter.

Mais il faut que je te parle aussi de quelques choses d'importants. Parce que ça te concerne (pas directement, mais j'estime que tu as le droit de savoir).

Comme tu le sais, maintenant que le mariage de Temari est officiel, le conseil n'a pas manqué l'occasion de me parler de moi. Ils pensent que c'est le bon moment pour moi de « rencontre ma future fiancé ». Ce qui implique que le conseil va me faire rencontrer des jeunes femmes dans l'espoir de me voir épouser l'une d'entre elle. Et évidemment, elles seront toutes de nobles familles (sinon ce n'est pas drôle).

Je pense qu'au vue de notre relation, il était important que tu en sois informée. Et soit rassurer, je ne compte épouser aucune de ces jeunes femmes. Je vais les rencontrer pour faire plaisir au conseil, et lorsqu'ils se rendront compte que je ne suis pas spécialement intéressé par le mariage, ils arrêteront de m'embêter avec ça.

Kankuro pense que je devrais dire que nous nous fréquentons. Mais si je le fais, le conseil voudra certainement faire une rencontre officielle avec toi et, par la suite, nous marier. Mais c'est beaucoup trop tôt pour ce genre de chose. Nous avons toute la vie pour penser à cela.

Nous pourrons en rediscuter, évidemment.

Tu seras surement sur le départ lorsque tu recevras cette lettre. Si tu réponds, je ne sais pas si la lettre arrivera à temps. Et je ne sais même pas si je pourrais répondre à ta lettre. Comme tu arrives dans cinq jours, tu n'es pas obligé de me répondre.

Je crois que j'ai déjà dit que j'avais hâte de te revoir.

On se voit bientôt,

Affectueusement,

Gaara

PS : Prend le pull que tu as gardé, je t'en donnerais un nouveau (sauf si tu veux garder celui que tu as en plus de celui que je te donnerais, ça ne me gêne pas).

Lorsqu'elle termina la lettre, Shiori ne put s'empêcher de sourire bêtement. Elle avait hâte d'avoir un nouveau pull de la part du jeune homme. Surtout qu'à force de le porter, celui qu'elle avait n'avait plus vraiment l'odeur du jeune homme. Mais elle aimait le porter en sachant que c'était celui de son petit ami.

Mais sa joie fut de courte durée, puisqu'elle repose à ce que disait Gaara dans sa lettre. Il allait rencontrer des femmes probablement plus jolies et intéressantes qu'elle.

« Akakiba ! Kibamaru ! » Fit la voix de Mirai qui semblait s'éloigner.

Shiori sursauta et leva le regard vers Mirai qui s'éloigner vers Kiba. Elle fut soulagée de voir que ce n'était que lui. Elle vit que Akamaru et Shino étaient derrière. Elle s'approcha des deux jeunes hommes. Kiba attrapait Mirai dans ses bras en la faisait tourner, ce qui fit éclater de rire la petite.

« Shiori, tu tombes à pic. » Fit Kiba en reposant Mirai sur le sol. « On te cherchait. »

« Shikamaru me cherche ? » Demanda-t-elle alors.

« Non. Nous te cherchions. Enfin, plus Shino que moi. »

Shiori fronça légèrement les sourcils en observant Shino. Il était légèrement en retrait mais ne disais rien. Elle tandis la main pour qu'Akamaru vienne la sentir. Elle gratta la tête du vieux chien.

« Il y a un souci ? » Demanda-t-elle à l'attention de Shino.

Ce dernier semblait ne pas réellement quoi savoir dire. Il lançait des regards vers Kiba qui lui faisait des signes de pouces en l'air.

« Hum... Je... Je voulais savoir si... si ça te disait d'aller... d'aller manger quelque chose avec moi, ce soir. » Finit par dire Shino en se grattant la nuque.

Shiori entrouvrit la bouche. Si elle s'attendait à cela...

Elle n'avait jamais vraiment parlé à Shino. Il était si réservé, et toujours dans son coin. Et elle ne savait pas si elle avait des centres d'intérêts communs avec lui. Alors, elle n'avait jamais vraiment cherché à le connaitre plus que ça.

« Pourquoi tu veux que je mange avec toi ? » Demanda-t-elle en penchant légèrement la tête sur le côté.

« Hum... Pour... pour passer du temps ensemble. »

Shiori tourna la tête vers Kiba, comme pour lui demander de l'aide.

« Ne fais pas l'aveugle, Shiori. Tu sais très bien ce qu'il essaie de te demander. » Souffla Kiba, les main dans les poches.

« Kiba arrête. » Lâcha Shino.

Elle l'avait très bien compris, mais elle espérait seulement que ce ne soit un malentendu.

Elle savait qu'elle devait dire non, tout simplement parce qu'elle n'en avait pas envie, et qu'elle était fidèle à Gaara. Mais si elle refusait, Kiba ne manquerait pas de lui rappeler qu'elle était seule aussi, ou qu'elle manquait probablement une occasion d'être avec quelqu'un.

Shiori regarda Shino. Elle voulait parler, mais ses lèvres tremblaient. Elle ne savait pas quoi lui répondre. Elle ne voulait pas le blesser.

« Je... Je ne suis pas disponible ce soir. » Lâcha-t-elle finalement. « Tu sais... comme le mariage est pour bientôt... je dois préparer mes affaires et je n'ai encore rien fait. »

Shiori se tourna quelques secondes vers les enfants qui s'entrainaient toujours. Mirai était en train de caresser Akamaru.

« Oh... je comprends. » Finit par faire Shino avec un léger sourire.

Soudain, elle sentit la lettre qu'elle tenait toujours dans la main lui échapper. Kiba l'avait désormais dans sa main et commençait à la parcourir du regard. Elle ne réfléchit pas, et déploya son ombre le plus rapidement possible. Kiba prit dans l'ombre, elle baissa sa main pour que le jeune homme baisse la sienne. De ce fait, il ne pouvait plus voir le contenu de la lettre.

« Tu es une petite cachotière, en fait. »

« Arrête. »

« Elle ne veut pas sortir avec toi parce qu'elle couche avec le Kazekage. » Révéla Kiba

Shiori relâcha son ombre et, sans qu'il ne puisse rien faire, le frappa avec une telle force que sa tête partie sur le côté. Le bruit fut si fort que toute l'animation autour d'eux fut interrompu. Shino avait la bouche grande ouverte, alternant le regard entre Shiori et Kiba.

« Je t'interdis de parler de moi ainsi. » Dit-elle en reprenant la lettre.

Kiba se frotta lentement la joue, reposant le regard vers la jeune femme.

« Et tu vas faire quoi sinon ? »

« Je vais aller toquer chez toi, je vais aller voir ta mère et ta sœur et je vais leur dire que tu me harcèles. J'ai hâte de voir la réaction de ta mère en se rendant compte de quel genre de fils tu es. » Dit-elle froidement.

Ils se regardèrent pendant plusieurs secondes. Heureusement que Shikamaru n'était pas là. Il aurait déjà commencé à se frapper.

« Je crois que tu n'es pas du clan Nara. » Continua Shiori. « Je ne veux plus te voir ici Kiba. »

« Je rigolais... »

« Mais ça ne me fait pas rire. Tu peux dire à tout tes amis que je suis occasionnellement baisable comme tu l'as si bien dit toi-même l'autre jour. Tu peux le faire si tu veux. En revanche, si tu dis à une seule personne que je suis la putain du Kazekage, je peux t'assurer que tu ne t'en sortiras pas vivant. »

« Tu vas encore me frapper ? »

« Non. Mais Shikamaru et Gaara oui. »

« Alors tu couches bien avec lui. Avoue. »

Son ombre apparut sur le corps de Kiba. Elle commençait à grimper sur son cou et commençait à faire ce pourquoi elle avait été créée initialement.

« Kiba, allez viens... ça n'a pas d'importance. »

« Non. Je veux savoir pourquoi elle ne veut pas sortir avec toi alors que tu es un gars génial. »

« Je n'ai pas l'énergie, ni la disponibilité, ni l'envie de sortir avec Shino. Ça te va comme réponse ? Ou il faut que je dise que je couche avec ton père pour que tu me laisses tranquille. »

« Arrêtez ! » Fit Shino en attrapant Kiba.

Shiori vit ce dernier serrer les poings face à la phrase qu'elle venait de dire. Mais elle s'en moquait.

« Shiori a le droit de fréquenter qui elle veut, Kiba. On ne va pas se disputer pour ça, et surtout devant les enfants. »

Kiba finit par se laisser faire puisqu'il s'éloigna avec Shino et Akamaru. Elle les regarda partir. La colère commençait à retomber. Une larme de frustration coula, et elle l'essuya presque instantanément. Son corps entier tremblait.

« Shiori... » Fit la petite voix de Mirai.

La jeune Nara baissa le regard vers la petite qui avait un regard triste.

« Pourquoi toi et Kibamaru vous vous êtes disputés ? » Demanda la petite fille.

« Pour... des choses idiotes. »

« Je ne veux pas que tu pleures... »

Shiori fit un petit sourire vers la petite fille en lui caressant la joue avant de revenir sur la terrasse de la maison. Elle entra dans la maison et vit sa mère sur le porc de la porte. Elle avait visiblement vue toute la scène.

« Ma chérie... » Fit la voix attristée de Yoshino

« Je vais... j'ai besoin d'être seule un moment. »

« Bien sûr. »

Alors, la jeune femme partie se réfugier dans sa chambre. A peine eut-elle fermé la porte qu'elle laissa la frustration sortir de son corps. Les larmes coulèrent, les cris sortirent. Elle étouffa ses hurlements dans son oreiller. Elle avait envie de tuer Kiba. Elle voulait qu'il arrête de la traiter ainsi. Elle le détestait.

Surtout qu'elle le savait totalement capable de répéter ce qu'il avait lu à Lee, Choji ou encore Ino. Elle était pratiquement sûr que tout le monde allait savoir ce qui s'était passé. Mais elle craignait d'avantage la réaction de son frère. Et elle se demandait bien comment aurait réagi Gaara s'il avait été présent.

Elle pensa à alors à Gaara. Elle prit son pull et l'enfila. Dans cinq jours, elle le verrait, et tout irait mieux. Elle avait besoin de le revoir. Elle devait recharger ses batteries.

***

Shiori ne fut pas étonné de voir Shikamaru arrivait dans sa chambre lorsqu'elle préparait ses affaires. Elle le regarda du coin de l'œil tout en continuant ce qu'elle faisait. Il y eut un long silence durant lequel Shikamaru s'installa sur son lit et la regarda faire.

« Tu n'es pas trop angoissé pour le mariage ? » Demanda-t-elle sans lever les yeux vers son frère.

Il ne répondit pas.

« Et Temari ? »

« Je ne veux pas parler de moi ni de Temari. »

Il utilisait un ton qui ne lui plaisait pas. Comme si elle avait fait quelque chose de mal. Elle leva les yeux vers lui, prête à l'affronter.

« Tu ne l'as pas loupé. » Fit Shikamaru.

« Il le méritait. »

« C'est vrai. Ce n'était pas malin de dire que tu couchais avec son père. »

« C'était pour lui faire comprendre qu'il ne fallait pas dire n'importe quoi parce que ça pouvait blesser les gens. »

« Je sais. »

Elle baissa à nouveau le regard pour fermer son sac.

« Je pense qu'il arrêtera de t'embêter pour un bon bout de temps. »

« Je ne veux plus jamais avoir affaire avec lui. »

« Il fera profil bas. Tu verras. »

Shiori n'en était pas certaine. Il aimait se faire remarquer et faire des blagues stupides sur les gens.

« Et oui, je suis angoissé. Et Temari aussi. »

La jeune Nara sourit.

« Imagine qu'elle dise non, finalement. »

« Arrête ! Tu es horrible avec moi... »

Shiori rit, avant de rassurer son frère.

« Je plaisante. Elle ne dira jamais non. Elle est folle de toi. »

« Et toi tu es folle de son petit frère. »

« J'espère sincèrement qu'elle va te laisser en plan pendant le mariage, en fait. »

Ce fut au tour de Shikamaru de rire avant d'attraper sa sœur et de la faire basculer sur le lit. Il l'entoura de ses bras, et elle se laissa faire. La pièce était désormais envahie par leurs respirations.

« Je suis en train de réaliser qu'on devient des adultes. » Fit la voix de Shikamaru.

« Tu as vingt ans, ça fait deux ans que tu l'es. »

« Tu ne peux pas être gentille parfois ? »

Shiori ricana avant de fermer les yeux. Sans s'en rendre compte, les deux Nara s'endormir l'un contre l'autre, comme ils le faisaient lorsqu'ils étaient enfants.

***

Ils étaient arrivés à Suna la veille du mariage. Cette fois-ci, ils avaient fait le voyage avec leur mère. Et désormais, ils étaient dans les appartements du Kazekage avec leur mère. Shiori ne savait pas si c'était une bonne chose ou non.

Etant donné qu'il fallait une chambre de plus, l'organisation de la première fois avait été revue. Elle n'allait pas dormir dans la chambre d'invité puisque sa mère allait l'occuper, mais elle allait dormir dans la chambre de Gaara. Lorsque Temari lui avait dit cela, elle avait cru que son cœur allait exploser, jusqu'à ce qu'elle dise que Gaara dormirait avec Kankuro. Et il valait mieux, car Yoshino avait lancé un regard noir vers Temari qui s'était empressé de développer.

Une part d'elle était déçue de ne pas pouvoir dormir avec Gaara, mais une autre part d'elle était rassuré. Elle ne savait pas réellement si elle était prête à se retrouver dans le même lit que le Kazekage. Mais elle était contente qu'il la laisse dormir dans son lit.

Lorsque Gaara arriva, Temari et Yoshino préparait le repas, tandis que Kankuro et Shiori mettaient la table – Shikamaru étant sous la douche -. La jeune Nara leva la tête vers la porte qui était désormais ouverte. Gaara était là, toujours la mine fatiguée. Néanmoins, il fit un sourire elle la voyant. Elle aurait aimé courir vers pour aller dans ses bras, mais elle ne le fit pas.

« Enfin au complet ! » Fit la voix de Yoshino qui arrivait.

Shiori l'observa s'approcher de Gaara avant de le prendre dans ses bras. Elle émit un petit rire en voyant la mine étonnée du Kazekage qui ne s'attendait pas à cela.

« Allez-vous asseoir, maître Kazekage, le repas est bientôt prêt. » Dit-elle en retournant dans la cuisine.

« Vous pouvez me tutoyer et m'appeler Gaara, vous savez. »

« Je tacherais de m'en souvenir ! »

« Crois-moi, tu ne veux pas. » Chuchota Kankuro à l'attention de son petit frère. « Elle n'a eu aucun scrupule à me disputer parce que je n'avais pas assez rangé ma chambre... Elle est pire que Temari. »

La jeune Nara fit un sourire amusé.

« Elle vous considère comme faisant partie de sa famille, c'est plus un compliment qu'autre chose. »

Kankuro et Gaara se regardèrent alors. Au début, Shiori ne comprit pas leurs réactions, mais elle se souvenait qu'ils n'avaient jamais connu le fait de faire partie d'une véritable famille.

« Mais on ne fait pas parti de ta famille. »

« Votre sœur va se marier avec mon frère. Vous êtes ramolli du bulbe. Elle va traiter Temari comme sa fille, et elle vous traitera comme ses fils. »

Elle ne savait pas si elle avait dû dire cela, car elle vit Gaara s'éloigner vers sa chambre pour aller chercher « des vêtements plus décontractés » selon lui. Shiori posa son regard vers Kankuro qui avait détourné le regard. Temari arriva et les regarda l'un après l'autre, avant d'aller dans la chambre de Gaara.

« Pourquoi j'ai l'impression qu'il y a du gaz dans l'air ? » Demanda Shikamaru, une main dans ses cheveux mouillés.

« Tu ressembles à un caniche comme ça. » Fit la voix de Kankuro.

Sa voix semblait plus calme que d'habitude. Ce qu'elle avait dit précédemment avait l'air d'avoir affecté les deux garçons. Pendant que Shikamaru soupirait, le frère de Temari la regarda et lui fit un petit sourire. Ses yeux brillaient. Ils avaient été touchés parce qu'elle avait dit.

« Où est Tem ? »

« Avec Gaara. »

Shiori hésitait à aller rejoindre Gaara et Temari, mais elle ne voulait pas s'imposer et instaurer plus de gêne dans la pièce – sachant que tout était sa faute -.

Soudain, elle vit la tête de Temari dépassait de la porte et la regarder. Elle lui fit un petit signe de tête. Elle s'avança alors assez rapidement pour que sa mère ne voit pas qu'elle allait dans la chambre du jeune homme. Elles échangèrent leur place. Elle pouvait entendre Temari faire une blague sur les cheveux de son futur mari alors qu'elle fermait la porte. Elle se retourna et vit Gaara à plat ventre sur son lit, la tête enfoncée dans l'oreiller. Timidement, elle s'approcha et s'installa sur le lit. Elle ne fut pas étonnée de voir plusieurs cactus et fleurs dans la pièce.

« Gaara ? » Demanda-t-elle.

Elle le vit tourner la tête vers lui. Ses yeux étaient rouges. Il était en train de pleurer. Il se redressa, s'installant en tailleur en frottant des yeux. Shiori se mit dans la même position, face au jeune homme. Elle attendit qu'il fasse le premier pas.

« Je suis désolé... » Dit-il après avoir pris une grande inspiration.

« Tu t'excuses parce que tu pleures ? » Demanda-t-elle.

Il haussa les épaules.

« Je suis... vraiment fatigué en ce moment. Et... ce que tu as dit... je ne sais pas. »

« Je ne voulais pas... te rendre triste. »

« Je ne suis pas triste. Je suis... heureux. » Dit-il après avoir souri. « Je suis heureux de te voir, et... je suis content de savoir que je suis de ta famille. »

Shiori sourit à son tour avant de s'approcher du jeune homme. Elle posa son menton sur l'épaule de Gaara avant de fermer les yeux. Elle senti sa tête se coller contre la sienne. L'une des mains de Gaara vint se mettre dans son dos. Lorsqu'ils se séparèrent, Shiori colla ses lèvres sur celle du Kazekage qui répondit timidement.

« Je ne voulais pas faire ça devant ma mère. Elle t'aurait frappé pour m'avoir touché. » Fit-elle après s'être séparé de lui.

Gaara baissa la tête et riant. Leurs doigts se retrouvèrent et s'entrelacèrent instinctivement. Elle était heureuse de le retrouver. Elle se sentait vivre à nouveau.

« A table ! » Fit la voix de Temari.

En l'entendant, Shiori se leva à contre cœur du lit. Elle aurait tellement préféré rester ici toute la nuit et passer son temps avec Gaara. Ce dernier se leva aussi, se dirigeant vers la porte de sa chambre et l'ouvrit.

Les deux allèrent s'installer à table. Yoshino les regarda, incrédule, les laissant tout de même s'asseoir.

« Mais qu'est-ce que vous faisiez ? » Demanda-t-elle en servant l'assiette de Kankuro.

Sa mère savait, dans les grandes lignes, qu'ils n'étaient pas simplement des amis. Elle savait qu'ils n'étaient qu'à début de leur relation. Cependant, elle n'était pas vraiment très à l'aise avec le fait que sa fille fréquente un garçon. Mais elle avait été rassurée en voyant que ce garçon était Gaara.

« On couchait ensemble. » Fit Shiori avant d'avaler une gorgée d'eau.

Shikamaru s'étouffa avec le saké qu'il était en train de boire, tandis que Temari se cachait le visage pour ne pas rire. Kankuro avait déjà explosé de rire alors que Gaara luttait pour ne pas exploser tant il devenait rouge.

« Ça ne me fait pas rire, jeune fille. » Lâcha-t-elle avant de se tourner vers Gaara. « Et toi ? Tu dis quoi pour ta défense ? »

« Hum... » Commença Gaara en observant son verre. « Pas avant le mariage, j'imagine... » Finit-il par bégayer.

S'en fut trop pour Temari et Shikamaru qui explosèrent de rire à leur tour. Shiori regardaient sa mère en se mordant la lèvre pour ne pas rire.

« Ouais c'est ça... Vous savez quoi ? Je ne veux rien savoir. »

« Ça vaut mieux pour toi, maman. Shiori est une guedin. » Intervint Shikamaru entre deux rires.

Le jeune homme se prit une tape derrière la tête avant que Yoshino ne rit en servant toutes les assiettes.

« Mais j'espère que vous avez attendu le mariage, vous deux. Si j'apprends que tu as fait des choses à Temari avant que vous ne vous disiez oui, je vais te détruire, Shikamaru. » Reprit-elle.

Personne ne répondit au début.

« Ce n'est pas mon genre. »

« On dirait ton père, tu es désespérant. »

« Tu n'as pas attendu le mariage pour procréer maman ? Bon, je suppose que je peux faire la même chose, alors. »

Shikamaru riait, tandis que Yoshino assassinait sa fille du regard. Shiori leva les yeux vers Gaara qui faisait un sourire amusé.

Il lui arrivait d'être amusante, parfois. 

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