#7 Un contrat avec la mort

— Mais quel est le rapport entre ta fichue histoire et... Je me tus ne sachant comment exprimer cette situation.

— Eh bien... pour faire simple, si j'existe c'est dû à ce bouquin dont je t'ai parlé dans l'histoire.

— Quoi ? Donc c'est une histoire vraie ? Et tu vas me faire avaler ça, là !

Ne sachant que faire et ne voulant pas passer une minute de plus à écouter le charabia d'un mec qui était censé être mort, je quittai mon appartement. Je dévalai les escaliers, claquai la porte de l'immeuble et je marchai d'un pas pressé dans la nuit étoilée. Mes pas me guidèrent au parc, je m'assis et attendis. Quoi ? Je ne savais pas. La seule chose qui m'embêtait était que je me l'écaillai à mort ! Il faisait un froid de chien ! Et bien sûr, je n'avais pas pensé à prendre une veste...

— Tu comptes encore me fuir ?

Je sursautais de sur le banc et me tournai vers lui. Je lui lançai un regard de défi, ne sachant quoi dire de plus. Même mort, il me parlait toujours avec tant de politesse, génial.

— Laissez-moi tranquille ! finis-je par lâcher. Je ne dirai rien sur tout ce qui s'est passé. De toute façon, qui me croirait ? Mais lâchez-moi les baskets ! lui lançai-je presque désespérée.

— J'aurais aimé pouvoir faire ce que vous me demander mais vous êtes la seule qui puisse m'aider Beverley, me répondit-il avec un regard implorant.

— Pourquoi moi ? Pourquoi pas quelqu'un d'autre ? Je ne sais pas votre famille, votre petite am-

— Eh bien je n'ai plus de famille et je n'ai pas de relations.

— Alors pourquoi moi ?

— Ça je te le dirai une prochaine fois ! Maintenant, si on peut rentrer avant que tu ne gèles sur place !

Ne sachant que dire, je me levai et avais entamé le chemin. Mais qu'est-ce qui se passe ! Pourquoi il ne veut pas me répondre ! Et pourquoi je lui obéis, comme ça ?! Une fois rentrés, je fermai la porte à clé. Je le vis debout, planté face à moi. C'était drôle, il me suivait comme chien et moi je l'avais suivi et obéis comme tel. Je lui ordonnai de s'asseoir, une fois arrivée dans le salon, et en fis de même.

— Si vous tenez tant que ça à ce que je vous aide, vous allez devoir répondre à mes questions.

Il me lança un regard presque intrigué puis déclara :

— Très bien, je vous écoute mademoiselle Carter.

Je reconnus ce ton qu'il employait avec moi quand il voulait me faire dire quelque chose, me faire commettre une faute devant les autres. Je ne cillai pas et commençai mon "interrogatoire".

— Comment êtes-vous revenu ? Plutôt, comment avez-vous survécu l'autre soir ?

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Quoi ?

— Qu'est-ce que tu as vu, toi ?

— C'est moi qui pose les questions ! Pas l'inverse !

— Si tu veux que je réponde à tes questions, répond à celle-ci : qu'as-tu vu ce soir-là ?

— Euh, eh ben j'ai vu une ombre noire sans visage, débutai-je, en tout cas je ne l'ai pas vu, je fuyais mais elle me rattrapait à chaque fois, puis ayant eu marre de me courir après, elle a pris comme possession de mon corps. Elle me força à m'avancer vers vous arme en main et... E-Et je vous ai planté plusieurs coup de couteaux dans la poitrine. Puis plus rien. P-Pourquoi cette question ?

— Je ne connais pas encore tout à fait comment tout ça fonctionne mais pour ma part, c'était une illusion de l'ombre que vous avez attaquée.

— Quoi, qu-que voulez-vous dire ?

— Eh bien d'après ce que vous dites, et à partir de ce que je sais-

— Qu'est-ce que vous savez que je ne sais pas !

— Chaque chose en son temps. Il prit une inspiration exagérée puis poursuivit. Comme je le disais, je pense que tu as poignardée une illusion crée par "l'ombre".

— Mais pourquoi aurait-elle fait ça ?

— Eh ben, de ce que je sais, elle se nourrit des peurs, du désespoir et autres sentiments négatifs d'autrui. Donc elle t'a peut-être prise pour cible.

— Wowow deux secondes là ! Donc vous êtes en train de me dire qu'il y a une chance que je finisse comme un rat mort à cause de cette fichue chose ?! Mais je ne comprends pas, pourquoi vous et moi ! Pourquoi m'avoir raconté cette histoire et m'avoir choisie ? Répondez-moi putain !

— J'ai, moi aussi, des points flous, mais quand tout cela sera plus clair je vous l'expliquerai. Ne cédez pas à la panique ou alors elle reviendra.

— Ne pas cédez à la panique ? Vous vous foutez de moi ou c'est comment ? Je fais des rêves complètement bizarre ! Je vois cette putain d'ombre H24 et maintenant c'est vous !

— Tu me vois parce que je ne suis pas mort !

Quoi ? Il se moque de moi ?

Il avait bien compris à ma tête que j'étais encore plus perdue qu'au départ. 

— Vous vous fichez de moi ? Je vous ai vu mort ! Je vous ai vu dans votre bureau couvert de sang ! J'avais votre sang sur les mains ! Cette putain de chose a prit le contrôle de mon corps et je vous ai tué ! Arrêtez de vous moquer de moi et dites-moi la vérité, bordel !

Je me levai et fis des allers-retours d'un côté de la pièce à l'autre. Je sentis son regard me suivre du point A au point B. Mais il ne disait rien, ce qui m'énervait encore plus.

— Après vous avoir tout expliqué, promettez-moi de m'aider.

— Pardon ? Je ne sais même pas ce que vous voulez.

— Promettez le moi.

Je ne savais pas quoi faire, d'un côté je vis son regard implorant, mais d'un autre côté si tout cela était un rêve, je n'avais pas à m'en faire...

Et merde !

— Bon. Très bien. Je vous promets de faire tout ce que je peux pour vous aider. Il me regarda choqué par ma déclaration puis sourit. Mais, repris-je vous me dites tout, et je bien tout, ce que vous savez !

— Merci Beverley. Je vais vous expliquer. Vous vous rappelez de Cassandra ?

— Oui, la femme dans votre histoire.

— C'est ça. Il s'agit de l'un de mes ancêtres. Comme je vous l'ai dit, c'est une adepte de la magie et de la sorcellerie. A cause de son acte, quand elle a ramené à la vie James, elle a libéré une force maléfique : l'ombre. Cette ombre, d'après des journaux de d'autres ancêtres, elle prendrait le contrôle d'un homme de la famille à ses 30 ans, l'âge auquel Cassandra a fait le rituel. L'ombre prendrait le contrôle d'un homme de la famille tous les 175 ans. Elle fait ce qu'elle a fait avec vous, simulé la mort de l'homme en question pour qu'elle puisse se nourrir. Je n'en sais pas plus, mais si on retrouve le Livre des ombres, on pourrait peut-être trouver plus de réponses.

— C'est possible, mais... Je ne sais pas, c'est de la folie ! Je souhaite sincèrement vous aider mais si tout cela est réel...

— Tu ne me crois pas. Passons un contrat. A ton réveil, tu auras une marque sur ton corps. Si tu ne me crois pas, demain cherches cette marque.

— Quoi ! Hors de question ! Oui je ne vous crois pas vraiment mais...

— Tu es le seul moyen de me sauver ! Tu m'as promis que tu m'aiderais !

Il s'approcha de moi, prit mon bras droit et remonta la manche de mon gilet. Il avait les mains glacées. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il y avait une sorte de point un peu difforme dessiner, sur mon avant-bras.

— Je n'ai pas passé de contrat encore.

— C'est la marque de votre promesse. S'il vous plaît.

— Je... d'accord.

Après tout, je n'avais rien à perdre, et si ça me permettait de me débarrasser de lui, je ne rechignerai pas dessus ! Il enleva sa cape, il était torse nu, des muscles très, trop bien dessinés. Voilà que je me mis à baver sur son corps !

— Qu'est-ce que vous faites ! demandai-je les oreilles légèrement roses.

— Vous pouvez enlever votre gilet, s'il vous plaît ?

— Pourquoi faire ?

— Faites-le.

— Il en est hors de question !

— Vous voulez avoir la preuve de notre conversation n'est-ce pas ? Alors, faites-le.

Je soupirai assez fort, lui montrant mon agacement, puis me décidai à enlever mon gilet. Je le posai sur le canapé. Me voilà en débardeur face à un fantôme qui m'avait lui-même demandé de l'enlever ! Non mais, c'était vraiment du grand n'importe quoi !

— Laissez-moi faire.

Il se plaça en un éclair derrière moi, je sentis son souffle sur mon cou. Je ne bougeai  pas d'un pouce. Il murmura quelque chose puis me demanda de le répéter, chose que je fis mais je ne savais pas ce que je disai. On aurait dit comme un sortilège encore plus compliqué et tordu que ceux dans Harry Potter ou autres saga de sorcellerie. Puis, toujours placé derrière moi, je sentis quelque chose de chaud sur mon cou.

— Qu'est-ce que vous faites !

C'était ses lèvres qui me touchaient le cou ! Ça devenait très bizarre !

— C'est pour y déposer la marque. Vous devez faire la même chose, ici.

Il me pointa du doigt son cou, le même endroit où il m'avait embrassé.

— Je... quoi ? Pourquoi ici ?

— L'endroit choisi a une signification. Allez venez. Je croyais que c'était un rêve ?

Pour lui fermer le clapet, je me tournai face à lui, ce qui le dérouta légèrement puis m'approchai et déposai alors mes lèvres à l'endroit indiqué. Je m'éloignai de lui, les joues empourprées. Ni lui, ni moi ne dîmes mot. Il me fixa d'un regard intense, je ne compris pas pourquoi.

— Okay et maintenant...?

Je ne me sentais pas bien, j'avais le tourni. Je le vis s'approcher de moi mais mon regard devint flou. Je commençai à me pencher en avant, ne pouvant plus tenir sur mes jambes. Je sentis ses bras m'attraper par la taille, son contact était plutôt agréable. Étrangement, cette étreinte était chaude et rassurante.

— A plus tard, Bev'...


Notes de l'auteure :

J'espère que ce chapitre vous a plu ! Je tenais à préciser qu'il fait presque 1800 mots ! N'hésitez pas à me dire ce que vous avez penser de ce chapitre, ici ! ->>>


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