#1 Le commencement
*BIP BIP*
— Hmmmm, il est quelle heure ? Déjà ! m'exclamai-je tout haut, tout en sortant du lit.
Je partis sous la douche en vitesse grand "V", m'habillai d'une chemise blanche classique et d'un pantalon noir. Je pris une barre de céréale, dévalai les escaliers de l'immeuble, avant d'enfourcher mon bébé et c'était parti, direction le bureau ! Je pris le temps de bien garer ma moto, eh oui, j'y tenais vraiment beaucoup !
J'entrai dans le grand bâtiment posté en face de moi et parcourrai le hall du regard. Celui-ci était très simple et épuré, la lumière était présente et illuminait la pièce, grâce aux nombreuses vitres et aux teintes blanches et bois qui habillaient les murs.
J'arrivai devant l'ascenseur et vis mon collègue Amon. C'était un homme vraiment très gentil et sociable. Et puis, on aimait bien le vanner pour ses magnifiques cheveux roux. Je le rejoignis dans l'ascenseur.
— Salut Bev' !
— Salut Amon, ça va ?
— Ça va et toi ?
— Ça va.
Nous arrivâmes à notre étage et nous avions pris nos places de bureau. Nous travaillions pour monsieur William Kilster, un gros enfoiré. Toutes les filles étaient fan de lui mais, on dirait qu'il avait la haine contre moi.
Tiens, quand on parle du loup...
Un grand homme, larges d'épaules, fit irruption dans la pièce composée de bureaux, d'ordinateurs et de mes collègues —à côté, il faisait tâche dans le décor. Il avait les cheveux bruns et les yeux d'un gris profond qui ferait chavirer tous les cœurs —qui faisaient déjà chavirer tous les cœurs. Mais qu'est-ce qu'il fait ? C'est pas vrai ! L'homme en question s'approcha du bureau de mon bureau.
— Mademoiselle Carter ? Je n'ai pas reçu votre dossier sur le nouveau produit que vous deviez présenter à la réunion de tout à l'heure. Est-ce une erreur de ma part, ou est-ce vous qui ne me l'avez pas envoyé ? me demanda-t-il d'un ton condescendant.
— Bonjour monsieur Kilster, comment allez-vous ? demandai-je, le toisant du regard. Je vous ai fait imprimer tous les documents nécessaire à ma présentation et je vous les ai poser sur votre bureau hier. Mais je peux vous les envoyer, si vous préférez, finis-je avec une pointe de défi dans ma voix.
— S'il vous plaît, répliqua-t-il simplement.
Il tourna les talons et regagna son bureau. Oui, c'est ça, casses-toi, enfoiré, pensai-je me jetant sur mon ordinateur. Je m'empressai d'envoyer mon dossier, pour me concentrer sur mon autre projet.
»»----- ★ -----««
Non mais il est sérieux !?
La réunion s'était très mal passée. Monsieur Gros-Enfoiré n'arrêtait pas de me faire chier et je lui avais mal répondu, ce qui avait clôturé la réunion du jour. Il m'avait fait convoqué dans son bureau, sans qu'il n'y soit lui-même présent.
Il pourrait au moins se présenter lorsqu'il "invite" quelqu'un dans son bureau ! Il commence à se faire tard et je voudrais bien rentrer chez moi, alors c'est quand il veut !
Pendant que je rouspétai, la fenêtre de son bureau s'ouvrait et se fermait et ça commençait à m'agacer sérieusement. Je décidai d'aller la fermer. Je me levis, me dirigeai vers la fenêtre. Je me pris une bourrasque de vent. J'attendis que celui-ci se calme pour verrouiller cette fichue fenêtre. J'allai retourner sur cette chaise en plastique qui me faisait mal aux fesses quand j'entendis du bruit provenant de l'extérieur du bureau du directeur.
Je n'hésitai pas une seconde et sortis du bureau pour aller voir ce qui se passait. Bizarrement, je ne vis rien. Toutes les lumières étaient éteintes.
Étrange...
— Il y a quelqu'un ? Monsieur Kilster ?
C'est ça, et va lui baiser les pieds, pendant que t'y es !
Je balais une seconde fois la pièce du regard avant de retourner dans son bureau. Au niveau du seuil de la porte, je sentis un air frais. Un air, pas commun, comme une respiration. Je sentis ce souffle sur ma peau blanchâtre. J'avalai ma salive et fis volte-face.
— Monsieur ? Devant moi se trouvait une silhouette masculine. Je m'approchai de l'interrupteur et l'enclenchai. Monsieur !
C'était monsieur Kilster, il était ensanglanté. Il tomba à terre, je me jetai à ses pieds pour prendre ses constantes. Il avait une grande plaie au niveau du ventre. J'enlevai ma veste et essayai de lui faire un garrot (je connassais deux, trois trucs grâce à ma mère). Je cherchai mon téléphone, il était dans mon sac sous le bureau. Je jetai un dernier coup d'œil à l'homme, puis à la pièce avant de me précipiter sur mon sac.
— 911, je vous écoute ?
— Oui, bonsoir. Je travaille à SphereCords. Mon patron William Kilster devait me recevoir dans son bureau, et enfin bref, quelqu'un l'a poignardé au niveau du ventre, je lui ai fait un garrot mais il est mal en point, venez vite ! expliquai-je paniquée.
— Ne vous en faites pas, j'envoie une ambulance et la police tout de suite sur place. (c'est une grande boîte, ne pas demander l'adresse est donc normal) Enfermez-vous, vous et lui dans une pièce.
Je m'apprêtai à obéir à la dame au téléphone. Je me tournai en direction de mon patron mais...
— Il n'est plus là ! Madame, son corps a disparu ! Il était là, il y a moins de quelques minutes ! Je-
— Madame, calmez-vous ! Allez vous cacher dans une pièce à proximité et enfermez-vous à clé jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre. Ils ne devraient plus tardé. Ne vous en faites pas, ils le trouveront.
Je pris le temps de prendre une inspiration. Il y avait les clés sur le bureau du directeur. Je les pris et m'enfermai en tenant informée la dame au téléphone et en lui donnant toutes les indications nécessaires pour la police. Je me cachai sous le bureau et attendis. J'attendis.
Soudain, je sentis de nouveau ce souffle derrière moi, comme tout à l'heure. Je me tournai et...
Notes de l'auteure :
J'espère que ce premier chapitre vous a plu ! N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire ->>>
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