Chapitre 2 : Les recherches !

Talia hocha silencieusement la tête, accompagnant sa maîtresse d'un pas discret. Ensemble, elles avançaient dans les rues animées du Port-Lacanaïe en direction du manoir d'Elena, jusqu'à ce qu'un appel attire leur attention. Se retournant, Elena découvrit le chef des soldats de son père, accompagné d'une troupe de soldats, qui se dirigeait vers elles.

— Mademoiselle Green ! s'exclama le chef des soldats de son père, s'approchant de la jeune femme.

Les yeux d'Elena s'illuminèrent de joie en voyant le chef des soldats de son père s'approcher. Un sourire radieux étira ses lèvres alors qu'elle se tourna vers lui. Elle hocha la tête avec gratitude envers sa servante, lui tendant délicatement son ombrelle. Puis, avec une grâce naturelle, elle s'avança vers le chef des soldats, son pas léger et assuré révélant une confiance tranquille.

— Bien le bonjour, Monsieur Charles Green. Comment se porte votre journée ? demanda-t-elle poliment, saluant le chef d'un geste amical.

Le chef soldat sourit gracieusement à la jeune femme, lui adressant une courbette courtoise avant de se redresser avec élégance pour s'adresser à la fille de son souverain.

— Mademoiselle, je voulais juste m'assurer que cette affreuse pirate répugnante ne vous a pas blessée ! Votre père est déjà informé de cet incident pour garantir votre sécurité, déclara-t-il fermement, fronçant légèrement les sourcils.

Elena, un sourire déterminé aux lèvres, se tint devant le chef des soldats. Saisissant son éventail, elle l'ouvrit d'un geste fluide, révélant la moitié de son visage. Ses yeux étincelaient d'une lueur défiante alors qu'elle se redressait légèrement, affichant une posture courageuse.

— Ne vous inquiétez pas, mon oncle. Cette jeune femme m'a bousculée involontairement, mais elle s'est rapidement excusée. Il n'est pas nécessaire que mon père s'inquiète pour ma sécurité au sein du village, rassura-t-elle tendrement, souriant chaleureusement.

Le vieux chef et sa nièce partagèrent un moment de complicité, riant joyeusement. Après avoir ri, le chef, d'un geste tendre, essuya doucement les larmes de joie sur le visage de sa nièce. Puis, son expression se fit sérieuse, empreinte de bienveillance et de sagesse. Il la regarda avec une profonde affection, signifiant ainsi son amour et son désir de veiller sur elle avec sérieux et dévouement.

— Ma chère nièce, je serai toujours inquiet pour votre sécurité à Port-Lacanaïe. D'ailleurs, j'ai une lettre à vous remettre, déclara-t-il calmement, cherchant la lettre dans sa pochette.

Elena pencha légèrement sa tête sur le côté, curieuse de voir ce que son oncle lui tendait. Elle observa avec attention alors qu'il lui tendait une lettre. Doucement, elle ferma son éventail qui était devant son visage, le glissant habilement entre les plis de sa robe. Puis, avec délicatesse, elle saisit la lettre, ses doigts effleurant à peine le papier.

Elle ouvrit délicatement la lettre, ses doigts effleurant le papier avec précaution comme si elle manipulait un trésor fragile. À ses côtés se tenait Talia, sa fidèle amie servante, qui observait avec attention. Ensemble, elles plongèrent dans la lecture de la lettre, leurs regards captivés par les mots qui prenaient vie sous leurs yeux.

Mademoiselle Elena Green,

C'est avec une grande considération que je m'adresse à vous en cette occasion. Il me plaît de vous informer que nos pères ont conjointement décidé d'unir nos destinées par les liens sacrés du mariage, un événement qui se tiendra dans mon Port dans deux mois à présent. Cette union revêt une importance capitale, non seulement pour nos familles respectives, mais également pour l'avenir de nos peuples et territoires.

Afin de favoriser une meilleure connaissance mutuelle entre nous, nos parents ont jugé bon que nous commencions dès à présent à nous familiariser avec nos futurs rôles et responsabilités. À cette fin, votre mère m'a informé que vous êtes chargée de la liste de mariage, tandis que j'ai la responsabilité de superviser la décoration et la sécurité de cet événement exceptionnel.

Je nourris l'espoir que cette nouvelle vous remplira de joie et d'anticipation quant à l'avenir qui nous attend. Sachez que je m'emploierai de tout cœur à rendre cette union aussi mémorable et agréable que possible, et j'ai hâte de partager avec vous la surprise que je vous réserve pour cette occasion spéciale.

Dans l'attente de vous rencontrer prochainement et de débuter cette nouvelle étape de nos vies ensemble, je vous adresse, chère Elena, l'expression de mon profond respect et de mon amour sincère.

Bien à vous,
Votre dévoué Mickael Dubois.

Elena et Talia terminaient leur lecture, échangeant des sourires chaleureux chargés d'émotion. Elena, le cœur empli d'amour et de nostalgie, posa délicatement un baiser sincère sur la lettre de son défunt fiancé, scellant ainsi ses sentiments intenses pour lui. Elle relâchait doucement la lettre, son regard brillait d'une lumière douce et réconfortante.

— Monsieur Dubois est si romantique...déclara-t-elle rêveusement, en mettant la lettre sur sa poitrine avec un doux soupire.

À ses côtés, Talia, applaudissait fièrement sa maîtresse. Son visage rayonnait de joie et d'admiration pour Elena.

Dans l'ombre d'un coin obscur, capitaine Scarlet se tapissait, sa silhouette sinistre se confondant avec l'obscurité environnante. Sur son navire à voile rouge, elle observait la scène avec un sourire sardonique, ses yeux étincelant d'une lueur malicieuse.

— Encore des simagrées ! marmonna-t-elle avec amertume, tirant la langue avec désinvolture.

Le vent soufflait, agitant les voiles rougeoyantes de son bateau et créant une atmosphère sombre et menaçante autour d'elle.

Capitaine Scarlet posa ses bras sur le bord du navire, ses doigts serrés, la tête appuyée sur ses poings, ses yeux fixés avec un mépris glacial sur les deux femmes qui s'éloignaient dans un éclat de joie. Elle roula des yeux, exaspérée par leur insouciance apparente.

— Pff, vraiment ! souffla-t-elle, ajustant son chapeau de pirate avec un air de dédain.

— À en juger par leurs bijoux et leurs vêtements somptueux, cette blonde doit être la fille du gouverneur ! se moqua-t-elle d'un ton neutre, en fixant toujours le groupe.

Elle se redressa avec une froideur calculée, son visage dénué d'émotion, le vent agitant ses cheveux dans une danse sauvage. Son sourire, dépourvu de chaleur, semblait plus une grimace qu'une expression de joie sincère, révélant le vide de ses sentiments.

Pendant ce temps, Elena, radieuse de bonheur, partageait un moment de rire et de sourires avec sa servante et son oncle soldat. Leurs visages s'illuminaient de joie alors qu'ils échangeaient des anecdotes et des plaisanteries, créant une atmosphère de convivialité et de camaraderie. Les éclats de rire résonnaient dans tout le Port-Lacanaïe.

Capitaine Scarlet fixa intensément la jeune femme de la bourgeoisie, captivée par son sourire malicieux. Ses yeux brillaient d'une détermination farouche alors qu'elle caressait du bout des doigts le bois de son navire.

— Intéressant...Cette petite fille à son papa est intrigante, murmura-t-elle de manière joyeuse.

Tout à coup, son expression se figea en une expression de choc lorsqu'elle réalisa que son collier avait disparu. Son regard s'élargit, une pointe de panique traversant ses traits alors qu'elle cherchait frénétiquement dans ses poches et autour d'elle.

Ses mains tremblaient légèrement alors qu'elle cherchait frénétiquement, contrastant avec le calme relatif de l'environnement autour d'elle. Finalement, elle s'arrêta, les yeux fixés sur Elena, une lueur d'accusation brûlant dans son regard.

Délaissant sa longue vue, elle fixa Elena qui s'éloignait, une rage sourde bouillonnant en elle. Elle passa une main dans ses cheveux avec une arrogance calculée, un sourire satisfait jouant sur ses lèvres. Dans cet instant, elle était déterminée à ne pas laisser Elena s'échapper avec son forfait.

— Finalement, cette jeune femme m'intéresse plus que tout, déclara-t-elle d'un ton déterminé, balançant gracieusement ses cheveux en arrière.

Elle observait les deux femmes s'éloigner, une détermination implacable brillait dans ses yeux, prête à poursuivre ses propres desseins sans se laisser distraire par les émotions ou la compassion. Elle était prête à tout pour parvenir à ses fins, même si cela impliquait de se jouer des autres avec une froide cruauté.

Alors qu'Elena gravissait les marches en pierre menant à son manoir, elle semblait perdue dans ses pensées, son regard se posant normalement devant elle. Cependant, au moment où elle tourna la tête par inadvertance vers l'océan, tout changea. Ses yeux scrutèrent l'horizon et repérèrent un bateau dissimulé dans le port. Ses paupières se plissèrent légèrement alors qu'elle tentait de discerner les détails de cette silhouette inattendue.

Elena plissa les yeux pour mieux distinguer le bateau de couleur rouge qui se découpait sur l'horizon. À sa grande stupéfaction, elle reconnut le capitaine Scarlet à bord. Un frisson parcourut son échine alors qu'elle réalisait l'impensable, la présence de Scarlet sur un navire. Son étonnement figea ses pas alors qu'elle s'arrêtait, surprise de le voir naviguer dans les eaux près de son manoir. Dans son étonnement, elle laissa échapper son parasol, qui tomba au sol avec un bruit sourd.

— MADEMOISELLE GREEN ! hurla à nouveau Talia, en récupérant l'ombrelle du sol.

Alors que Capitaine Scarlet se trouvait sur le pont de son navire, elle tourna la tête comme par pur hasard vers l'horizon où se tenait Elena. Un sourire surnois se dessina sur son visage tandis qu'elle la saluait d'un clin d'œil complice. Puis, avec la grâce d'un véritable marin, elle enfila sa cape et se dirigea résolument vers un autre île, laissant Elena perplexe et intriguée par ce mystérieux échange.

Elena observa une dernière fois la silhouette de la femme pirate s'éloigner au loin, emportée par les flots tumultueux de l'océan. Un sentiment de mélancolie s'empara d'elle, et elle posa une main sur sa tête en soupirant tristement, réalisant que cette rencontre inattendue avait ébranlé son monde d'une manière qu'elle n'aurait jamais imaginée.

Elle resta figée, le regard écarquillé par la surprise, avant de se précipiter vers sa maîtresse pour l'aider à se relever du sol. Son visage reflétait à la fois l'inquiétude et la compassion.

— Vous allez bien mademoiselle ? demanda-t-elle de manière inquiète, en déposant une main sur son épaule.

Elena se redressa avec élégance, ajustant sa robe d'un geste assuré tout en remettant une mèche rebelle derrière son oreille. Elle hocha la tête à sa servante avec un léger sourire reconnaissant, avant de reprendre sa posture noble.

— J-e Je suis juste é-épuisée, Talia ! Allons, rentrons au manoir, répondit-elle tristement, en s'éloignant rapidement des marches en pierre en direction du manoir.

Talia hocha la tête avec dévotion, un sourire discret illuminant son visage alors qu'elle suivait sa maîtresse en direction du majestueux manoir.

Elena entra dans le manoir avec une grâce naturelle, sa démarche élégante révélant une assurance tranquille. À ses côtés, Talia suivait avec la même prestance, son visage exprimant un mélange de vigilance et de dévouement envers sa maîtresse.

À peine eurent-elles franchi le seuil que d'autres servantes accoururent pour saluer la fille du gouverneur. Elles s'approchèrent avec respect, chacune s'emparant délicatement de l'ombrelle et ajustant soigneusement sa robe, veillant à ce que chaque pli soit parfaitement disposé. Puis, elles firent une révérence gracieuse, exprimant ainsi leur respect et leur dévotion envers leur jeune dame.

De l'autre côté de la pièce, des soldats se tenaient en rang, saluant avec bienveillance la jeune femme à son arrivée. Leurs visages étaient empreints de respect et d'admiration, témoignant de leur reconnaissance envers la fille du gouverneur. Chacun d'eux inclina légèrement la tête, signe de leur loyauté envers leur souverain et sa famille.

Elena salua gracieusement ses sujets d'un geste délicat de sa main gantée, son sourire radieux illuminant son visage alors qu'elle répondait à leurs salutations respectueuses. Son regard bienveillant balayait la pièce, exprimant sa gratitude envers ceux qui l'entouraient.

Cependant, alors qu'elle se préparait à poursuivre sa route à travers le hall, elle sentit une légère tape sur son épaule. Elle se tourna vers Talia, penchant légèrement la tête pour lui permettre de lui chuchoter à l'oreille, ses yeux exprimant la curiosité et l'attention.

— Votre père cherche à vous voir dans son bureau. C'est une réunion très importante mademoiselle, chuchota-t-elle sérieusement, avant de reculer de l'espace vitale de sa maîtresse avec un regard mélancolique.

Elena hocha lentement la tête, ses sourcils se fronçant d'un air interrogateur alors qu'elle absorbait l'information. Pourquoi son père voulait-il la voir si précipitamment ? Cette question trottait dans son esprit alors qu'elle essayait de démêler les raisons derrière cette convocation soudaine.

Un soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se résignait à la nécessité de répondre à l'appel de son père.

— Bien, merci Talia, tu peux partir, dit-elle calmement, en lançant un regard reconnaissant à sa fidèle servante.

Elle fit un geste discret à Talia, lui indiquant de s'occuper de ses tâches habituelles alors qu'elle se préparait mentalement à la rencontre qui l'attendait. Elena tourna son attention vers son oncle qui franchissait les portes du manoir avec une démarche déterminée. D'un geste fluide, elle ouvrit à nouveau son éventail, ajoutant une touche d'élégance à sa posture alors qu'elle se dirigeait vers lui avec grâce. Ses pas résonnaient légèrement sur le sol carrelé du hall alors qu'elle avançait pour accueillir son oncle.

— Mon oncle, êtes-vous aussi invité à la réunion de mon père ? demanda-t-elle curieusement, en jetant un coup d'œil aux soldats derrière son oncle.

Le chef Charles soupira de manière agacée, son expression trahissant une certaine contrariété. Cependant, il finit par hocher la tête en réponse à sa nièce. Elena, surprise par cette réaction, reprit rapidement son sérieux, comprenant que la situation devait être sérieuse pour son oncle réagisse ainsi.

— Pourquoi donc ? demanda-t-elle à nouveau.

— C'est au sujet de cet pirate ! Répondit-il d'un ton colérique.

Elena resta figée sur place, son éventail masquant en partie son visage alors qu'elle absorbait l'information. Une pointe d'anxiété perçait dans son regard alors qu'elle prenait conscience que son oncle avait prévenu son père. Baissant légèrement sa tête derrière son éventail, elle cherchait à dissimuler ses émotions naissantes. Puis, soudain, comme frappée par une idée, elle redressa vivement la tête, ses yeux pétillant d'une détermination nouvelle.

— Je reviens mon oncle ! Je dois rapidement aller à la bibliothèque pour prendre un livre. prévient-elle, en se précipitant vers l'ancienne pièce.

Le chef Charles parut d'abord perplexe face à la demande de sa nièce, ses sourcils se fronçant légèrement alors qu'il semblait réfléchir. Après un moment de silence, il soupira, signe de résignation, avant d'hocher lentement la tête en guise de réponse à la requête d'Elena. Un léger soupir d'appréhension s'échappa des lèvres d'Elena alors qu'elle observait la réaction de son oncle.

— Faites au plus vite ma chère nièce ! Vous connaissez votre père, il n'est pas du genre à être patient...se moqua-t-il, en marchant à un couloir opposé.

Elena ne laissa pas transparaître son inquiétude et lui adressa un sourire poli, inclinant légèrement la tête en signe de respect et de reconnaissance. Puis, sans attendre davantage, elle lui tourna le dos avec grâce et commença à marcher d'un pas assuré en direction de la bibliothèque du manoir.

Elena arriva rapidement à la bibliothèque, laissant son éventail dans la poche de sa robe d'un geste vif avant de se précipiter entre les rayonnages. Ses pas résonnaient dans la pièce feutrée alors qu'elle parcourait les allées, ses doigts glissant sur les dos des livres à la recherche de celui qu'elle convoitait.

Dans sa quête, elle était guidée par la nécessité de rester informée sur les activités des pirates recherchés à travers le monde. Consciente des dangers qui pouvaient guetter au-delà des murs du manoir, Elena avait pris l'habitude de se réfugier dans la bibliothèque pour assouvir sa soif de connaissances et se tenir au courant des dernières actualités maritimes.

— Allez Elena !

Elle fouilla avec diligence parmi les étagères, scrutant les titres des livres avec attention, à la recherche de celui qui pourrait contenir les informations qu'elle cherchait. Parfois, elle s'arrêtait pour feuilleter un ouvrage, ses yeux parcourant rapidement les pages à la recherche de mentions des pirates qui faisaient l'objet de ses préoccupations.

Malgré l'urgence de sa quête, Elena restait calme et concentrée, sachant que chaque minute passée dans la bibliothèque la rapprochait un peu plus de son objectif. Elle savait qu'elle devait agir vite et efficacement, car son temps était précieux et chaque décision qu'elle prenait devait être mûrement réfléchie.

Elena arpentait les rayons de la bibliothèque du manoir avec une détermination palpable, ses doigts effleurant les reliures poussiéreuses à la recherche d'un ouvrage susceptible de contenir des récits sur l'énigmatique femme pirate.

— Je ne peux tout simplement pas abandonner. Il doit y avoir un moyen de protéger mon peuple de cette mystérieuse femme pirate, murmura-t-elle, son expression résolue, tandis qu'elle scrutait les pages à la recherche du moindre indice.

Elle parcourut méthodiquement la section consacrée aux pirates, examinant attentivement chaque titre. Après de longues minutes de recherche, elle découvrit enfin un livre au titre prometteur : "Légendes des Pirates du Monde".

— Enfin ! s'exclama-t-elle joyeusement en saisissant délicatement le livre.

Son cœur battait la chamade d'excitation alors qu'elle tenait fermement le livre, prête à plonger dans les mystères et les aventures de ces personnages légendaires. Elle effleura la page de garde du bout de son gant de dentelle, un sourire satisfait illuminant son visage.

Ce sourire exprimait toute sa détermination à utiliser cette découverte pour aider son père et défendre leur ville contre cette pirate redoutable.

— Je dois rejoindre mon père immédiatement ! Ce livre pourrait nous être d'une grande utilité, murmura-t-elle chaleureusement en quittant la bibliothèque du manoir.

Elena se précipita à travers les couloirs, tenant fermement le livre sur les pirates contre sa poitrine. L'urgence se lisait sur son visage tandis qu'elle avançait rapidement, ne prenant même pas le temps de saluer les personnes qu'elle croisait en chemin. Une fois arrivée dans la salle de réunion, elle fut surprise de trouver non seulement son père, mais aussi son fiancé, son futur beau-père et son oncle Charles présents. Elle s'arrêta brusquement pour observer les hommes dans la pièce.

— Mickael ? Monsieur Dubois ? Oncle Charles ?! Que faites-vous tous ici ? demanda-t-elle, surprise, restant impassible malgré le choc qui l'envahissait.

Enfin, elle se doutait bien de la présence de son oncle soldat, mais pas de sa future belle-famille.

Elle maintenait fermement le livre contre sa poitrine, ses doigts crispés sur la reliure alors qu'elle scrutait alternativement sa belle-famille et sa propre famille. Le père d'Elena, Nicolas Green, tourna lentement la tête en direction de sa fille, captant son regard avec un air calme et sérieux.

— Ma fille, messieurs Dubois vont nous aider à résoudre notre problème. Il s'avère que nous aurons besoin de toute l'aide possible...Ton oncle nous assistera pour la sécurité du Port-Lacanaïe et également pour renforcer notre armée, déclara-t-il d'un ton assuré, déposant délicatement sa tasse de thé sur une petite table à portée de main.

Elena hocha solennellement la tête en réponse à son père, comprenant mieux la situation actuelle.

—Oh, très bien alors, excusez-moi pour mon comportement inapproprié. Je n'étais simplement pas prête pour cette réunion si soudaine...déclara-t-elle tristement, ajustant rapidement sa coiffure et sa robe d'un geste élégant avec sa main libre.

Elena exécuta rapidement une révérence respectueuse envers les hommes présents dans la pièce, démontrant ainsi son respect et son admiration pour leur position et leur autorité.

— Salutations, mademoiselle Green, dit Monsieur Dubois, regardant chaleureusement la jeune femme.

Il esquissa un sourire poli en réponse à son geste, saluant la jeune femme d'un mouvement de la main empreint de courtoisie. Le chef des soldats, quant à lui, laissa échapper un léger rire silencieux tout en sirotant son thé, appréciant visiblement l'attitude respectueuse d'Elena. Pendant ce temps, le fiancé d'Elena, Mickael, la regardait avec amour, ses yeux brillant d'admiration et de fierté pour sa future épouse.

Mickeal Dubois se leva gracieusement de son siège, un doux sourire aux lèvres, et se dirigea vers sa future épouse. Il posa tendrement un baiser sur son front, témoignant de son affection et de son soutien. Elena éclata de rire, le geste lui arrachant une légère exclamation de surprise et de plaisir.

— Mickael ! Nous devons nous concentrer sur la problématique du Port-Lacanaïe...s'exclama-t-elle tendrement, posant délicatement sa main sur la joue de son fiancé.

Avec un geste tendre, il se pencha légèrement sur le côté pour se rapprocher de la douce main de sa bien-aimée, pour lui offrir un geste d'affection. Elena, touchée par sa réaction, esquissa un sourire radieux en retour, appréciant le moment de légèreté et de complicité partagé entre eux.

Les gouverneurs Dubois et Green échangèrent un sourire joyeux en observant leurs enfants devenus adultes, épris l'un de l'autre. Leurs visages s'illuminèrent d'une fierté et d'une affection évidentes alors qu'ils contemplaient l'amour sincère qui unissait leurs enfants.

À travers leur regard bienveillant, ils voyaient non seulement l'amour entre Mickael et Elena, mais aussi le fruit de leur propre éducation et de leurs valeurs transmises. C'était un moment de bonheur et de satisfaction pour les deux gouverneurs, qui voyaient leurs familles unies et prospères, prêtes à affronter ensemble les défis qui se présentaient à eux.

Les deux amants échangèrent un dernier rire, leurs yeux pétillants de complicité et d'affection, avant de reprendre leur sérieux face à la gravité de la situation qui les entourait. Le contexte difficile et les enjeux sérieux les ramenèrent rapidement à la réalité, leurs sourires s'effaçant alors que leurs regards se croisaient, chacun comprenant silencieusement l'importance de la situation qui les attendait.

— Excusez-moi, vous avez raison ma chérie ! Revenons à nos affaires importantes, répondit-il calmement, jetant un dernier regard amoureux à sa future femme.

Après ce moment de satisfaction, elle se détacha doucement de lui, lui adressant un regard affectueux avant de s'éloigner pour rejoindre le siège vide à côté de son père.

Elena rejoignit rapidement son père d'un pas assuré, s'installant à côté de lui avec une expression sérieuse mais déterminée. De l'autre côté, Mickael prit place aux côtés de sa fiancée, lançant un regard complice à Éléonore avant de se concentrer sur les discussions à venir. Monsieur Dubois et Charles prirent également place autour de la table, chacun prenant une position stratégique pour faciliter les échanges.

Monsieur Green toussa sérieusement, attirant instantanément l'attention de tous les occupants de la pièce. Après un soupir profond, il prit finalement la parole, sa voix empreinte de sérieux et de gravité alors qu'il s'apprêtait à aborder les sujets importants qui les réunissaient.

— Ma fille, messieurs, vous êtes tous conscients qu'une femme pirate sévit toujours en toute impunité sur mon île ! Il est urgent que nous trouvions une solution rapide pour neutraliser cette aventurière redoutable !? s'exclama-t-il sérieusement, fixant chaque visage de ses invités.

Charles hocha gravement la tête, ses yeux rivés intensément sur son frère, monsieur Dubois, qui acquiesça d'un léger mouvement, comprenant ainsi son intervention et sa compréhension de la situation. Pendant ce temps, Mickael posa ses doigts sur son menton, les sourcils froncés alors qu'il réfléchissait intensément à une stratégie pour vaincre la pirate dont ils discutaient. Elena, quant à elle, soupira tristement, ses yeux scrutant fermement les hommes présents dans la pièce.

Elle prit une profonde inspiration, laissant ses pensées la ramener à un souvenir récent, celui de la femme pirate quittant le port. Un léger soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'elle baissait légèrement la tête, revivant mentalement les détails de cette rencontre.

Soudain, elle se redressa brusquement, son regard fixé sur un point invisible alors qu'une pensée urgente la traversait. Elle tourna la tête vers son père avec un air sérieux et déterminé, prête à partager ses réflexions et ses conclusions sur cette rencontre.

— Père, je l'ai vue prendre le large dans une autre direction ! déclara-t-elle avec conviction, fronçant les sourcils.

Un silence pesant enveloppa soudainement la pièce alors qu'Elena faisait cette déclaration, révélant une information ou une conclusion qui secouait profondément tous les hommes présents. Leurs visages reflétaient une gamme d'émotions, allant de la surprise à l'inquiétude en passant par l'intérêt.

Chacun tourna la tête dans la direction d'Elena, cherchant à comprendre et à assimiler l'importance de ses paroles. Le choc de sa révélation se lisait clairement sur leurs visages.

Elena resta élégante, son expression sérieuse et déterminée, prête à fournir plus de détails ou à répondre aux questions qui pourraient suivre.

— Pardon, Elena ?! Cette femme a pris la fuite ! s'exclama coléreusement Nicolas Green, donnant un violent coup de poing sur la table.

Elena hocha la tête, ouvrant son éventail pour le faire virevolter brusquement devant son visage, témoignant des tensions et de la chaleur mystérieuse dans la pièce.

Charles resta bouche bée, tandis que Monsieur Dubois garda son calme olympien. Mickael, quant à lui, fixa intensément sa fiancée, frappé par le choc de la révélation, avant de déposer délicatement sa main gantée sur la sienne.

— Êtes-vous certaine, Elena ? demanda Mickael, serrant doucement la main de sa future femme dans la sienne.

Elena cessa de faire virevolter son éventail et fixa intensément son fiancé, son visage prenant une expression sérieuse. Elle acquiesça ensuite d'un léger mouvement de tête.

— J'en suis certaine, Mickael...Je l'ai vue prendre le large dans son vaisseau ce matin, alors que je montais les marches de l'escalier, répondit-elle simplement, tournant son attention vers son père et son futur beau-père.

Le gouverneur Green lança un regard neutre au gouverneur Dubois, signalant leur découverte et leur premier indice dans cette affaire. En réponse, le gouverneur Dubois hocha sobrement la tête, reconnaissant ainsi le message implicite de son homologue.

Après cet échange silencieux, le gouverneur Dubois tourna son attention vers Elena, la jeune femme au centre de l'attention. Par la suite, il se tourna lentement vers Éléonore, son visage affichant une mine sérieuse et attentive.

— Ma chère Elena, nous sommes réellement réunis ici en raison de la complexité de la situation. Le Capitaine Scarlet est une pirate redoutée depuis de nombreuses années...commença-t-il sérieusement, observant tour à tour les personnes dans la pièce.

Elena écarquilla les yeux de surprise, son visage exprimant le choc alors qu'elle posait ses mains sur ses tempes comme pour calmer ses émotions. Son regard se tourna rapidement vers Mickael, cherchant un signe de confirmation de la part de son fiancé. Ce dernier hocha tristement la tête pour confirmer les propos de son père à sa bien-aimée, ajoutant à la gravité de la situation.

Elena retint son souffle, son cœur battant la chamade alors qu'elle se tournait vers son futur beau-père, cherchant des explications ou des réponses dans son regard. Son expression reflétait à la fois l'inquiétude et la détermination alors qu'elle se préparait à faire face aux défis à venir.

— Vous la connaissez ? demanda-t-elle, choquée, en utilisant son éventail pour masquer son visage.

Les Dubois acquiescèrent simplement aux paroles prononcées, exprimant ainsi leur accord. Cependant, l'atmosphère changea brusquement lorsque Mickael se leva soudainement, surprenant à la fois Elena et monsieur Green. Ses mouvements brusques attirèrent l'attention de tous dans la pièce, créant une tension palpable alors que chacun se demandait quelle pourrait être la raison de son geste inattendu.

Elena, surprise par l'action de son fiancé, écarquilla les yeux, cherchant à comprendre ce qui se passait. De même, monsieur Green, affichant une expression d'étonnement, observa attentivement la scène, curieux de savoir ce qui allait se passer ensuite.

— Mickael ! Vous n’êtes plus un enfant, pour vous conduire ainsi ! s'exclama furieusement Eleonore, fixant sévèrement son fiancé.

Mickael, sembla momentanément absorbé par ses pensées, ignorant apparemment la remarque sévère d'Elena. Son regard était perdu dans le vide, comme s'il cherchait à rassembler ses mots et à trouver la meilleure manière d'exprimer ce qu'il avait sur le cœur.

Puis, comme s'il reprenait conscience de son environnement, il se redressa lentement, fixant Elena avec sérieux. Ses yeux brillaient d'une détermination renouvelée alors qu'il reprenait son discours là où il l'avait laissé, comme si la remarque de sa fiancée n'avait été qu'un léger écart dans le fil de ses pensées.

— Malheureusement, il y a sept ans sur notre île, la redoutable capitaine Scarlet a fait son apparition pour la première fois. À l'époque, elle n'était qu'une enfant, mais elle nous a déjà causé d'énormes pertes en or, en nourriture et en provisions pour notre peuple. Quelle scélérate ! Si jamais je la recroise, je te promets que je lui ferai payer toutes ses atrocités ! ajouta furieusement Mickael.

Son ton était ferme, empreint d'une conviction profonde, tandis qu'il continuait à décrire les méfaits de la redoutable capitaine Scarlet et les conséquences dévastatrices de ses actions. Malgré l'insistance d'Elena, il semblait déterminé à exprimer ses propres pensées sur le sujet, ignorant momentanément les distractions autour de lui pour se concentrer sur l'urgence de la situation.

Dans un instant, un silence pesant s'abattit sur la pièce, étouffant le moindre murmure. Elena était figée, son esprit tourbillonnant de confusion. Quoi ? Le capitaine Scarlet n'était pas celle qu'elle avait croisée il y a seulement une heure ? Elle sentait comme un vertige, sa propre réalité vacillant sous le poids de cette révélation. Incapable de détourner son regard de son fiancé, elle restait immobile, absorbée par chaque mot qu'il prononçait, chaque détail de son récit captivant.

Son éventail échappa de ses doigts, tombant négligemment sur le sol, témoignage de son état de choc. Une main se posa doucement sur son épaule, la faisant sursauter légèrement. Elle tourna brusquement la tête pour rencontrer le regard rassurant de son père. Un sourire naquit sur ses lèvres, reconnaissante pour sa présence apaisante, même dans les moments les plus troublants.

Les Green tournèrent tous la tête vers Mickael, assis calmement à nouveau sur son siège. Un murmure réprobateur traversa la pièce alors que le père d'Elena grondait doucement son futur gendre pour son comportement inapproprié. Pourtant, malgré cette réprimande, il y avait une lueur d'admiration dans le regard de Nicolas Green, reconnaissant la force et la conviction dont Mickael faisait preuve, même dans les moments les plus difficiles.

— Quel âge avait-elle à ce moment là, mon enfant ? demanda sérieusement le gouverneur Green, en le fixant.

Dans un geste presque nonchalant, Monsieur DuBois haussa les épaules, exprimant ainsi sa résignation face à la complexité de la situation. Son regard demeurait calme, presque imperturbable, alors qu'il reprenait son thé, comme s'il refusait de laisser transparaître la moindre anxiété ou perturbation.

— On l'ignore mon ami, nous savions juste, qu'elle était qu'une simple adolescente ! répondit-il simplement, en buvant à nouveau son thé.

Elena et le gouverneur Green échangèrent un regard surpris alors que Monsieur Dubois, le père de Mickael, révélait leur ignorance concernant l'âge de leur ancienne voleuse. Un silence chargé d'étonnement emplit la pièce alors que tous digéraient cette information inattendue. Les Green se regardèrent, incrédules devant cette lacune dans les connaissances des Dubois.

Nicolas Green, le regard empreint de perplexité, tourna son attention vers son frère, cherchant peut-être à comprendre cette étrange omission. Un sourcil légèrement arqué trahissait son étonnement alors qu'il attendait une explication qui tardait à venir. La surprise se lisait sur son visage, témoignant de son incompréhension face à cette révélation.

— Peut-être...Elle est peut-être encore très jeune ? décalara Charles, en croisant ses bras d'un air pensif.

Elena prit une pause, ses pensées tourbillonnant dans un effort intense de réflexion. Ses sourcils se froncèrent légèrement, trahissant son expression de doute alors qu'elle pesait chaque option dans son esprit.

— Alors, elle doit peut-être faire mon âge ! s'exclama subitement Elena, en fixant les Dubois.

Mickael et le gouverneur DuBois semblaient absents, perdus dans leurs pensées respectives. Mickael laissa échapper un soupir, ses mains soutenant son menton alors qu'il semblait plongé dans une profonde réflexion. De son côté, le gouverneur DuBois acquiesça d'un signe de tête négatif en réponse à Elena, indiquant ainsi son incertitude.

Elena, quant à elle, était figée, absorbée par la scène qui se déroulait devant elle. Le silence qui régnait dans la pièce semblait refléter le calme apparent de son esprit alors qu'elle tentait de démêler les fils de cette situation complexe.

Le gouverneur Green déposa à nouveau sa main sur l'épaule d'Elena, pour lui offrir un soutien silencieux dans ce moment de réflexion intense. Tandis qu'il laissait sa main reposer sur son épaule, l'autre main effleurait doucement sa barbe, signe distinctif de sa concentration profonde.

Son regard scrutait la pièce avec sérieux, évaluant chaque détail alors qu'il cherchait une solution à cette énigme persistante. Malgré le poids des responsabilités qui pesait sur ses épaules, il demeurait calme et déterminé, avant de répondre à son enfant.

— Je l'ignore ma fille, monsieur Dubois, avez-vous quelconques informations requises pour notre quête ? demanda-t-il avec espoir.

À la demande de Nicolas Green, chaque membre de la scène secoua négativement la tête, exprimant ainsi leur désarroi face à la situation. Un soupir de frustration s'échappa des lèvres du gouverneur alors qu'il posait ses doigts sur son front, massant légèrement ses tempes agacées. À ce rythme, ils semblaient tous conscients qu'ils ne pourraient même pas attraper ce bandit qui leur échappait depuis si longtemps.

Elena regarda son père avec empathie, comprenant le poids de la responsabilité qui pesait sur ses épaules. Elle sentait le poids de l'urgence de la situation alors qu'elle se redressait, abandonnant momentanément ses propres sentiments pour se concentrer sur la tâche à accomplir. Son regard sérieux balaya la pièce, évaluant chaque homme présent avec détermination.

— J'ai en ma possession un livre répertoriant chaque pirate ayant existé ! Si le capitaine Scarlet est une figure emblématique depuis des années, elle doit certainement y être mentionnée. En l'étudiant, nous pourrons mieux comprendre ses origines et ses intentions énigmatiques ! expliqua-t-elle d'un ton déterminé, en ouvrant les premières pages du livre ancien.

Nicolas Green se redressa, surpris par l'éclat d'intelligence dont venait de faire preuve sa fille. Son regard pétillait de fierté et d'admiration alors qu'il observait Éléonore avec un mélange d'étonnement et de respect. Un sourire radieux étira ses lèvres alors qu'il réalisait la profondeur de la réflexion de sa fille, appréciant la clairvoyance dont elle faisait preuve dans cette situation délicate.

— Mais bien sûr ! Vous êtes si intelligente mon enfant, décalara sincèrement Nicolas Green, en prenant délicatement la main de sa fille pour déposer un doux baisé.

Les Dubois étaient également surpris et fiers de l'intelligence démontrée par la fille du gouverneur. Mickael laissa échapper un soupir empreint d'amour alors qu'il fixait tendrement sa fiancée, reconnaissant la profondeur de sa pensée. Le gouverneur DuBois hocha la tête d'un air approbateur, reconnaissant la pertinence des propos d'Elena. Charles Green, quant à lui, soupira avec un sourire chaleureux alors qu'il regardait sa nièce, manifestant ainsi sa fierté et son affection pour elle.

Tous les hommes présents dans la pièce étaient désormais prêts à écouter attentivement les informations que le livre de la bibliothèque pourrait leur apporter, reconnaissant l'importance de cette source de connaissances pour élucider le mystère de capitaine Scarlet et faire face aux défis qui les attendaient.

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