Chapitre 31
Juliette
J'admire la sublime vue contre la fenêtre pendant que la chaleur des longs doigts d'Estéban brûlent ma peau. Il descend doucement la fermeture jusqu'à la courbe de mes reins. Estéban dépose des baisers dans ma nuque faisant naître tout un tas de petits frissons sur ma peau.
Je suis heureuse.
Après son message, je suis rentrée et j'ai sauté sur les papiers que m'avait donné la responsable de LoveScience. J'ai attrapé un stylo pour commencer à répondre aux questions.
Cette fois, c'était Estéban qui occupait mon esprit.
J'aime qu'il ravive la confiance en moi. J'adore qu'il me sorte de mon confort, me bouscule, me pousse à me dépasser et à tester des choses que je n'avais jamais faites. J'apprécie qu'il chante quand je joue de ma guitare, qu'il me taquine pendant que nous pâtissons. Je suis folle de son humour, de ses lèvres...
Je me retourne en sautillant sur un pied - pas très romantique, je sais - capture les boutons de sa chemise entre mes doigts et fais glisser le tissu le long de ses bras musclés, dévoilant ainsi son torse sous la pulpe de mes doigts.
Je me décale de la fenêtre, me retient aux épaules d'Estéban, pendant que ma robe glisse le long de mon corps. L'Espagnol me porte, me pose sur le rebord de la fenêtre pour m'aider à retirer le vêtement. Il ne me reste que mes sous-vêtements et mes joues rougies par la gêne.
— Tu es magnifique, Juliette.
Estéban dépose quelques baisers à l'intérieur de mes cuisses, fait monter la température et le désir que je ressens déjà pour lui. Puis il place ses mains de part et d'autre de mon tanga, tire dessus avec impatience.
Estéban
Juliette glisse du rebord. Dans un réflexe instinctif, je l'attrape rapidement, évitant qu'elle ne se fasse mal. Son rire jaillit, dû à la posture quelque peu maladroite dans laquelle elle se trouve.
— Pardon.
— C'est rien Estéban. Ne t'arrête pas !
Sa voix déraille, la mienne se coince dans ma gorge, la tension monte, électrise l'air entre nous. Doucement, je l'aide à remonter sur le rebord en la guidant de manière à ce qu'elle retrouve sa position. Mes doigts cherchent le bouton pour faire descendre partiellement les volets électriques : je veux protéger notre intimité de tout regard extérieur, pour que ce moment soit le nôtre.
Tout en serrant Juliette contre moi, mes mains glissent dans son dos pour défaire le dernier rempart à sa nudité. Ses doigts à elle glissent habilement le long du rebord de mon pantalon, le faisant glisser en même temps que mon caleçon. Dans cette danse de désir et d'impatience, Juliette gigote, manifeste son impatience. Elle râle, déçue de ne pas pouvoir tenir debout pour accélérer le processus.
Juliette caresse ma joue. Je me penche vers elle, scelle notre proximité d'un baiser profond et brûlant. Nos lèvres s'embrasent comme si elles avaient attendu ce moment depuis une éternité.
C'est le cas.
Nos corps totalement nus se pressent l'un contre l'autre. Nous sommes enveloppés dans une bulle de plaisir et de passion où le reste du monde n'a plus d'importance. Mes mains partent contempler sa peau brûlante: sa nuque, son dos, ses reins, puis le haut de ses cuisses. Juliette se pose contre la vitre, avance instinctivement son bassin vers moi. Elle écarte ses jambes et plante ses ongles dans mes fesses avant de glisser quelque chose dans mon oreille.
— Les préservatifs sont dans mon sac.
Je reconnais à peine sa voix chargée d'impatience et de sensualité.
— « Les » ?
— Ouais, nous avons du retard à rattraper ... Thomas m'a expliqué.
— Pitié Juliette, si tu ne veux pas que je débande, ne me parle pas de ton frère maintenant !
Elle éclate de rire.
Je profite de cet interlude sensuel pour aller chercher les protections.
Juliette
Mon amant se retourne pile au moment où mes yeux admiraient ses fesses. Ses lèvres s'étirent dans un sourire séducteur.
Prise en flagrant délit !
Sentant la gêne me monter aux joues, je détourne immédiatement le regard, tente de faire mine que j'étais en train d'observer autre chose. Dans ma précipitation, je me mets à bouger maladroitement. Le sort s'acharne contre moi ; je trébuche et tombe la tête la première sur le parquet. Estéban se précipite vers moi, visiblement inquiet.
— Juliette, ça va ?
Je relève péniblement mon visage vers l'homme complètement nu en face de moi. Ses doigts saisissent délicatement mon menton pour le relever, inspectant mon nez avec attention.
— Rien de cassé, constate-t-il.
Un léger sourire apparaît sur mes lèvres, mélange de soulagement et d'embarras.
— C'est le genre d'accident qui n'arrive jamais dans les films à l'eau de rose, n'est-ce pas ? dis-je pour détendre l'atmosphère.
L'Espagnol éclate de rire.
— Ça tombe bien, je déteste la perfection !
— Flatteur !
Il me tend une main secourable.
— Allez, viens petite maladroite.
Sans hésiter, je saisis sa main et me laisse porter, mon cœur battant encore la chamade suite à cet incident. Il me remet près de la fenêtre et nos regards se croisent dans un mélange de complicité et d'attraction.
— Tu ne bouges plus de là, m'ordonne-t-il avec un sourire coquin.
— Tu sembles particulièrement attaché à cette fenêtre...
— Disons que sur le lit, avec ton plâtre, ça ne va pas être évident pour toi.
Son esprit vif et sa répartie me font rire. Tout en moi se détend et je réalise à quel point ce moment, même avec ses petits incidents, est authentique et sincère, à des années-lumière des clichés romantiques.
Estéban
Je reprends la situation en main, plonge ma langue dans sa bouche, caresse sa poitrine d'une main. L'autre trouve facilement l'intimité de Juliette. Mon pouce dessine de petits cercles, la faisant ainsi gémir contre ma bouche. De son côté, la brune griffe mon dos avec appétit.
Je trouve sa main, l'entraîne avec douceur jusqu'à mon membre dressé, lui montre sans mot ce que je désire. Ses doigts l'enlacent avec une fermeté délectable et elle entame un mouvement de va-et-vient lent et profond qui nous consume tous les deux.
Mon index glisse dans son fourreau humide. Juliette répond en accélérant ses mouvements. Nos corps se fondent dans un rythme de plus en plus frénétique. Sa main sur mon membre exerce une pression envoûtante, me faisant perdre tout contrôle. Je sens la chaleur monter en moi. Un brûlant plaisir se propage en moi, alors je retire mon doigt, pose ma main sur la sienne pour l'arrêter.
Elle émet un petit rire discret, comprenant que je suis à deux doigts d'exploser.
Elle tourne ses yeux, fixe le sachet argenté, m'indique qu'elle me veut en elle. Alors je déchire le sachet, enfile soigneusement le préservatif. Je me place à l'entrée de son vagin et m'enfonce lentement en elle en regardant l'expression qui se dessine sur son visage.
C'est de l'extase que j'y lis et j'aime beaucoup trop ça.
Juliette
Oh putain de merde !
Estéban est d'un niveau bien supérieur à mes ex. Ce n'est pas compliqué, me direz-vous. Mais si j'affirme cela, c'est parce que vous n'imaginez même pas à quel point.
Je n'ai pas pour habitude de me lancer dans des comparaisons de taille mais, de ce côté, Estéban est vraiment bien gâté et, en plus de ça, il sait vraiment s'en servir.
Je bascule la tête en arrière. Mes mains agrippent fermement le rebord de la fenêtre alors qu'Estéban active ses allers-retours en moi. Les sensations sont un mélange délicieux de douceur et de violence, de sauvagerie et de délicatesse, de chaleur et de frisson. Toutes ces contradictions s'entremêlent en la vague de plaisir intense qui me submerge.
Il glisse en moi avec une fluidité déconcertante.
Oui, je suis vraiment très excitée.
À chaque coup de rein, son gland frotte contre le haut de ma paroi utérine, créant un plaisir sans nom, une tonne de petites décharges électriques. Je sens que tout en moi vibre, que tout explose. C'est une jouissance profonde et inexplorée qui dépasse toutes les expériences que j'ai connues, même celles en solitaire. C'est presque indescriptible : une envie d'aller aux toilettes qui ne l'est pas réellement, une montée de désir à la fois intense et excitante, un délice. Ça va bien au-delà de mes attentes.
Estéban maintient un rythme dynamique, accentuant ainsi le plaisir qui m'envahit. Je suis plus mouillée que jamais, ce qui me déstabilise un peu, mais j'ai une confiance absolue en lui et en ce que nous partageons au plus profond de notre être.
Nos regards se verrouillent. Le sien est primitif, sexy et passionné et se connecte à la perfection au mien. Cette intensité me fait fondre encore plus.
Je suis éprise de lui.
Alors que mes muscles se contractent, que mon corps tremble, que ma tête tourne, un courant chaud remonte de la pointe de mes pieds jusqu'à la pointe de mon clitoris.
L'orgasme explose.
Estéban
La peau de Juliette est moite, ses yeux mi-clos, ses bras peinant à soutenir son corps épuisé.
Pantelante, elle esquisse un sourire qui en dit long. Celle que j'aime est comblée, j'ai accompli ma mission et je peux à présent laisser aller toute l'attente et l'impatience qui m'ont habité. Mes mouvements deviennent plus profonds, plus lents aussi.
Je me penche pour mordiller la lèvre de ma belle brune. Un doux échange sensuel s'en suit alors qu'elle répond en léchant ma lèvre. Je me redresse ensuite, plaçant mes mains de part et d'autre de son corps, accélère mes va-et-vient.
Juliette gémit, ferme les yeux tout en mordant sa lèvre. Son front se plisse légèrement sous mes assauts, signe de l'intensité de l'instant. Mais c'est lorsque son souffle entrecoupé prononce mon nom que je sais que j'approche du paroxysme de l'excitation. Mon propre corps réagit.
J'éjacule.
Un spasme parcourt tout mon être en harmonie avec mon orgasme, puis je laisse ma tête retomber sur sa poitrine, apaise ma respiration erratique.
— C'était... incroyable, souffle-t-elle, le bonheur peint sur son visage.
— Putain, oui ! ajouté-je avec un mélange d'épuisement et de satisfaction.
Celle qui fait vibrer mon corps passe doucement sa main dans mes cheveux, caresse mes mèches avec tendresse. Puis, d'une voix douce et emplie d'émotion, elle murmure un « Je crois que je t'aime, Estéban ». Ces mots créent une onde d'émotions en moi ; ils répondent à tout ce que je ressens pour elle.
♥♥♥♥
Note de l'auteure :
Bon. Je ne vais pas dédier ce chapitre à mon grand-père (décédé hier - 28/08), parce que vu ce qui est noté dedans ... Hein ! Euh, voilà.
Mais j'ai une pensée pour lui, et je vous remercie pour vos petits messages envoyés en réaction à ma story instagram le concernant.
Merci.
Love.
Kate ♥
Ps : Tout va bien malgré cet épisode triste.
Bombardez-moi de commentaires drôles, j'adore ça et ça remonte le moral :P
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