Rumple prit sa canne puis suivit Belle jusque dans le couloir. Ainsi l'heure était venue, elle allait le mettre à la porte et avant cela elle lui dirait des choses qui lui feraient mal, des choses qu'il aura mérité. Et si elle allait lui parler du... divorce? Gold craignait le pire. Mais il ne baissait pas la tête, il préférait la regarder, admirer son visage autant qu'il le pouvait.

-Alors... tu as de nouveau besoin de ta canne?

-Oui... sans mes pouvoirs je redeviens le boiteux que j'ai toujours été.

Belle hocha la tête.

-Tu dois souffrir...

-Je ne mérite pas ton regard bienveillant Belle.

-Tu ne souffre pas autant que tu m'as fait souffrir...

-Tu as raison. Mais n'oublie pas que seul dans notre immense maison chaque jour je ne pense qu'à toi et à mon fils...

-D'accord Rumple, tu peux penser à moi autant que tu veux mais jamais je n'oublierais ce que tu m'as fait, ce que tu as fais à la reine, à Emma, Regina et Lindsey. C'est monstrueux... j'ai cru t'avoir fait changer mais j'ai été trop naïve. Maintenant tu es isolé de tout, tu n'as plus de pouvoir et c'est ce que tu mérites. Je ne suis pas prête à te pardonner mais je viens de voir à quel point Gideon a besoin de toi pour grandir.

-Belle... ça veut dire...?

-Que dès que Storybrooke sera guérit j'envisagerais une garde alternée.

Un immense sourire illumina le visage du Ténébreux. Il n'en revenait pas. Il lui sauta au cou.

-Belle! Merci ! Merci mille fois !

-Rumple... lâche moi...

-Merci merci merci!!! Belle je suis si heureux! Belle merci! Belle! Belle ! Je t'aime !

Il se recula. Ses derniers mots l'avaient échappé. Leur regard se croisait quelques secondes. Puis Belle réagit et lui ouvrit la porte.

-Au revoir Rumple...

-Au revoir... lui répondit-il avant de murmurer, ma Belle...

Belle, la porte fermée s'adossa à celle-ci, prit quelques instants avant de faire de nouveau son apparition dans le salon où tout le monde s'excitait autour du sort.
La reste de la journée s'était déroulé ainsi autour d'un repas qui avait été préparé par Henry, Lyndsey et leurs grand-parents Charming pendant que les autres aidaient à l'élaboration du sort. Il s'agissait plutôt d'idées et de recherches autour du sort. Belle était parti avec Emma chercher des livres à la bibliothèque vers 11h45. Regina tentait de se concentrer un stylo à la main griffonnant quelques idées. Son double était venue la rejoindre et à elles deux elles retrouvaient leur fusion d'antan, leur esprit fonctionnant de même, se complétant. Le soir venue lorsque tout le monde était rentré chez lui et que la vaisselle était faite, Emma et Regina étaient épuisées. Emma était venue rejoindre sa femme sur le canapé avec deux chocolats chaud à la main. Un à la cannelle pour elle et un classique pour sa femme. Regina sentie l'odeur de chocolat.

-Merci Emma c'est adorable.

La blonde tendit la tasse à Regina.

-De rien ma chérie. Lui sourit-elle d'une voix douce.

-Je me sents complètement épuisée se confia Regina.

-Tu n'es pas la seule tu sais. Cette journée a été exténuante.

-Je n'en reviens toujours pas que d'un seul coup nous avons autant avancé!

-On a fait la moitié du travail en moins de 24 heures!

-Hum... Emma, je ne me réjouirais pas trop vite si j'étais toi.

-Pourquoi tu dis ça Gina'?

-Parce-que le sort n'est ni élaboré ni lancé! Imagines que ça échoue lamentablement ! On mourra tous. Pas seulement nous trois mais le reste de la ville entière!

Emma pensa soudainement à Henry et à Lyndsey.

-Non! Je ne veux pas imaginer le pire. Regina, ma première étape dans l'élaboration du sort c'est d'y croire. C'est ce que la vie m'a apprit en arrivant ici à Storybrooke. C'est de croire en la magie ! On doit croire en notre réussite !

Regina sourit et hocha la tête.

-Tu as raison Em'... je le sais pourtant mais...

-Mais tu doute et c'est normal. Demain, après une bonne nuit de sommeil on sera toutes sur pieds pour concocter ce sort !

-Demain à 8h30 nous serons dans mon caveau, on terminera de chercher les dernières pistes puis on commencera la magie.

Soudain des rires et des bruits de talons se firent entendre depuis les escaliers. Les deux femmes se retournèrent. Elles constatèrent que Queenie était habillée d'un pantalons noir moulant et d'un pull rouge à col roulé. Auguste la suivait, il portait deux lourdes valises.

-Heu... je peux savoir ce qu'il se passe miss je change de style en un claquement de doigts? Demanda Emma.

La reine fit un tour sur elle-même.

-Comment vous me trouvez? Demanda t-elle.

-On dirait une autre personne tellement tu n'es pas vulgaire... rétorqua la blonde. Auguste a une bonne influence sur toi on dirait.

Celui-ci croisa ses bras et sourit fier de la remarque d'Emma. Quant à la reine elle souffla agacée.

-Emma....

-Oui Queenie? Demanda la blonde d'un air innocent.

Cependant Regina coupa leur petites disputes.

-Je peux savoir où tu vas Queenie?

-Chez Auguste ça se voit non?

-Je ne sais pas si tu es au courant mais on a un sort à préparé, tu es l'élue toi aussi!

-Oui et?

-Et?! Nan mais je rêve !Queenie!

-Oui et ?

-Arrête avec tes "oui et?"Demain on doit être à 8h30 précise dans mon caveau pour mettre au point le sortilège.

-Évidemment j'y serai Regina!

-J'espère pour toi!

-Aucun soucis Regina ne t'en fais pas avec moi comme chauffeur, Queenie sera à l'heure!

Emma applaudit Auguste.

-Belles rimes poète!

-Emma tu l'as remarqué! Sxclama t-il tout content.

-Justement moi ça m'inquiète fit remuer Regina. Je ne suis pas sur que ta moto démarre d'un froid pareil!

-Ma moto ! J'avais oublié ce détail!

Auguste se précipita dehors. Un froid glacial s'engouffra dans le manoir et les trois femmes protestèrent. En trente secondes Auguste rentra sa moto dans le hall.

-Comme ça elle va se réchauffer avant de démarrer!

-HEIN ?! hallucina Regina, Sors moi ça tout-de-suite dehors! Mon manoir n'est pas un garage!

-Ton jardin non plus n'est pas un garage à ce que je sache lui dit-il.

-C'est pas vrai!

-Allez ma chère moitié soit gentille... je n'ai pas envie que mes petites fasses soient gelées...

-Je men fiche royalement de la température de tes fesses Queenie!

La reine croisa ses bras autour de sa poitrine.

-D'accord... solidarité familiale...

-Si tu veux je peux te les réchauffer se proposa gracieusement Regina, avec un coup de pieds dans les fesses elles n'auront jamais été aussi chaudes!

La bouche de la reine s'ouvrit, choquée.

-T'as pas le droit Regina! S'offusqua Auguste.

-Je vais me gêner !

Auguste accrocha les deux énormes valises comme il le pu sur la moto et s'écria

-Ouvre la porte Majesté !

Celle ci se dépêcha, Auguste sauta sur sa moto et Queenie fut rapidement derrière lui. Auguste demarra dans le hall même et il sortirent ainsi du manoir. La reine lâcha un petit cri de stupeur lorsque la moto fit un bond pour traverser les escaliers extérieurs. Plus de peur que de mal, Auguste était un bon motard. La reine se retourna et fit un petit coucou à Regina, juste pour l'embêter.

-QUEENIE!!!!!!