Chapitre 4 - Le deuxième étage.


- Notre nouvelle vie va commencer ? répéta Aïden, incrédule, Tu rigoles ? On ne va pas vivre ici ! on ne peut pas vivre ici ! 

Hayato braqua ses yeux perçants vers Aïden.

- Teddy ne se trompe jamais, affirma t-il.

- Regardez, il y a un gros livre là bas, on dirait un grimoire, remarquai-je, en m'approchant du tronc sur lequel le livre était posé.

Les autres adolescents se massèrent autour de moi, j'ouvris l'objet poussiéreux et lu à vois haut :


"Vous voilà arrivés dans La Forêt Démoniaque,

Ici, vous allez devoir vous entraidez pour ne pas mourir. Comment pouvez vous mourir ici ? Le nom de la forêt vous l'indique. En effet, cette forêt est peuplée de démons et d'autres créatures mystérieuses. Il y a deux ans déjà, 10 adolescents ont été amenés ici, comme vous. Ils n'arrivaient pas à s'entendre et huit sont morts. Les deux autres, les seuls qui se supportaient, vivent encore ici. N'essayez pas de les trouver.

Mais pour vous aider dans votre nouvelle existence, chacun d'entre vous est maintenant doté d'un pouvoir et d'une capacité à se transformer en un animal, à vous de découvrir comment les utiliser ;

Aïden : contrôler le feu - panthère noire

Aloïs : faire apparaître des objets - aigle

Ayame : lire dans les pensées et dans les souvenirs perdus - cheval

Hayato : créer des blessures - ours brun

Jane : contrôler l'électricité - serpent

Stann : invisibilité - loup

Yuna : guérison - renard

Bonne survie. Gardez ce livre. Il vous aidera. Peut-être."

Après que je finisse cette dernière phrase, il y eut un moment de silence. Je refermais l'ouvrage et regardait alternativement mes camarades.

- Il faudra choisir de qui gardera le livre, dis-je, après une grande inspiration.

- L-le plus âgé pourra le garder ? proposa timidement Aloïs.

- Je te rappelle qu'on ne connaît pas nos âges, fit Aïden, sarcastique. 

Tout le monde se tourna alors vers Hayato et Teddy.

- Ce n'est pas le plus âgé qui doit garder le grimoire, annonça-t-il, les yeux grands ouverts.

- Je pense que c'est Ayame qui devrait le garder, après tout, c'est elle qui la trouvé, fit remarquer Yuna, d'une voix douce.

Personne ne s'opposa, sauf Jane, par un grognement. Je rangeais le gros livre dans les sac et me retournai.

- Vous avez faim ? demandai-je.

Ils acquiescèrent. 

- Va construire un piège alors, m'ordonna sèchement Jane.

- Bonne idée, répliqua le borgne. Aloïs tu viens avec moi et... euh... Ayame tiens.

Je me levai et les suivis à travers les bois noirs.

- J'ai une idée pour le piège.

Aïden me regarda de son unique œil, me faisant ainsi signe de continuer.

- Hé bien on pourrai creuser un trou, mettre des branches par dessus pour former un plancher et le recouvrer de feuille. Comme ça si un animal passe, il tombera et on pourra revenir pour le tuer.

- C'est cruel et lâche, ça me plaît, répliqua le borgne.

Nous commencions tout les trois à creuser ledit piège qui se termina au bout d'une trentaine minute de travail et d'essoufflement.

- Voilà ! conclus-je.

Nous nous cachâmes derrière des buissons et attendions. Aloïs avait eu la bonne idée de construire notre piège sur un lieu de passage de gibier. Un magnifique jeune cerf ne tarda pas  et tomba dans le trou. Nous nous regroupâmes autour et Aïden sortit une dague de son sac. Il s'approcha de l'animal qui ne cessait de bramer et lui planta la lame dans la carotide, ce qui a eut pour effet d'un grand geyser écarlate sur le t-shirt d'Aïden. Le bel animal s'affaissa dans un ultime gémissement et Aïden nous regarda d'un air satisfait avant de mettre difficilement le corps sur ses épaules et tendit une main pour que nous l'aidions à monter. Aloïs et moi saisîmes son poignet et le tirâmes. Il posa la bête par terre et observa ses habits baignés de sang. Il soupira et retira son t-shirt tandis que Aloïs attachait le gibier à une perche afin qu'on puisse le porter à deux.

Quand Aïden fut torse nue, je devins rouge pivoine. Il regarda alternativement le cerf accroché à la perche et son haut.

- Si tu veux je peux te prendre tes affaires, proposai-je, comprenant ce qu'il se demandait. 

La bête était trop lourde pour moi...

Il marmonna un vague "merci" et me tendit son t-shirt et son gilet. Il posa le bout de la perche sur son épaule et Aloïs fit de même de l'autre côté. Nous rentrions au bus en silence.

Quand Jane nous vit arriver, Aïden en tête, torse nue, elle gloussa et s'exclama :

- D'ici, la vue est magnifique ! Qui d'autre veut en profiter ?

Je rougis encore une fois en détaillant son torse. C'est vrai qu'il était beau. Bien musclé, mais pas trop, d'un blanc immaculé et avec quelques cicatrices çà et là.

Le crépitement du feu et le fumet de viande me tirèrent hors de mes pensées. Stann avait dépecé notre proie et les morceaux rôtissaient sur une broche qu'ils avaient apparemment trouvé dans le coffre du Revival.

- Assis-toi et mange pendant que c'est chaud Ayame, me dit gentiment Yuna.

Lui obéissant, je m'assis et mangeais la viande. Le repas se déroulait en silence.

Ayant finit la première, je me levai, les habits d'Aïden sous le bras et me dirigeait vers la rivière que j'avais repéré sur le chemin du retour. Son eau me paraissait impure, mais ce n'était pas ce qui m'intéressait.

~

Je retournais au camp et vis tout le monde regroupé autour d'un feu de camp, à discuter.

- Ayame ! s'exclama la fille aux cheveux bleus. Où étais-tu ? On s'est inquiété ! 

- Désolé, je faisais de la lessive.

En entendant cela, Aïden se tourna vers moi. Je lui tendis son t-shirt et son gilet encore mouillés.

- Ça n'a pas eut le temps de sécher, m'excusai-je. Mais tu peux le faire grâce au feu, dis-je.

Il me remercia d'un hochement de tête et fit sécher ses affaires au dessus du foyer, avant de les enfiler, à la déception de Jane. 

- La nuit commence à tomber, fit remarquer Stann, avec nonchalance. Il faudrait penser à trouver un abris, histoire de dormir à l'abris des... démons.

Quand il eut prononcé ce dernier, Aloïs se mit à trembler de tout son corps. Yuna s'approcha de lui, posa sa frêle main sur son épaule et lui murmura des mots à l'oreille qui l'apaisèrent.

Hayato, quant à lui, se contenta de regarder intensément Teddy, puis nous.

- Dans la cabine du chauffeur, déclara-t-il. Il y a une échelle qui nous mène au deuxième étage du bus.

Stann partit en tête, suivit de nous tous. Il trouva l'échelle et la place en dessous de ce qui ressemblait à une trappe. Il déverrouilla le loquet et sa tête disparut à l'étage.

- Parfait... C'est tout ce que nous avons besoin.

- Si tu montais, on pourrai peut-être voir de quoi tu parles ? dit Aïden, se son habituel ton sarcastique. 

Le grand aux cheveux de jais se contenta de lui lancer un regard noir et d'obéir à contre-cœur. Nous montâmes chacun notre tour et je pu constater que l'étage était beaucoup plus grand et plus haut (1m90 de haut environ) que ce que je croyais. Il y avait là 7 matelas, séparés les uns des autres par des rideaux. À côté de chaque matelas, se trouvait un panier remplis de shampoing, gel douche, démêlant, brosse, vêtements...

- Si il y a tout ça, où est la douche ? demanda Jane.

Je parcouru l'étage du regard et vis deux porte au fond. Je m'approchais et ouvrit la première ; il y avait une cabine de douche d'un peu plus d'un mètre carré. Puis la deuxième, qui donnait sur des toilettes.

- Ici, rétorquai-je.

Elle s'approcha à grand pas et regardait la douche d'un œil mauvais.

- Hors de question que je me douche ici ! s'exclama-t-elle.

- Hé bien tu devras pourtant, fit Stann, qui se ramassa un regard noir de la part de Jane.

- Je suis fatiguée, lançai-je, bonne nuit à tous.

- Bonne nuit Ayame, dirent en cœur Yuna, Stann, Hayato et Aloïs.

Je leur esquissai un sourire et m'allongeai sur un matelas proche d'une fenêtre, avant de tirer les rideaux. Quand je fermai les yeux, j'entendis des hurlements féroces, des hululements et des plaintes aiguës venant de la forêt.



Voilà (:

Je sais que le chapitre arrive avec beaucoup beaucoup de retard mais bon ^^'

J'attends vos avis et vos prédictions c:

 N.B. : clelie666 m'a aidé pour l'écriture de ce chapitre


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