Chapitre 14
Me revoilà pour le chapitre 14 ! place aux révélations, j'espère que vous ne serez pas déçu(e)s !
Bonne lecture,
Ildellan.
Mingyu se leva du lit et marcha jusqu'à son bureau. Il ouvrit le tiroir et c'est là que Wonwoo réalisa qu'il n'y avait pas qu'un fond unique, mais deux.
Le démon souleva la plaque fine de bois et sortit de nombreuses feuilles, elles étaient abîmées mais le papier encore blanc prouvait qu'elles n'étaient pas très vieilles. Mingyu marcha ensuite vers le lit et se mit à sa position initiale, les feuilles toujours dans ses mains.
« Je...je ne pourrais pas tout te raconter à voix haute alors...j'ai préféré tout mettre sous forme de lettre. Si tu n'arrives pas à me relire, dis le moi et je-
– Ça ira. le coupa l'ange séchement. »
L'ange prit les grands bout de papier et soupira. L'état désespéré dans lequel se mettait Mingyu l'intriguait. Pourquoi pleurer ? Qu'est-ce qui pouvait le faire pleurer ? Les remords ? La douleur ?
Épuisé de cette longue attente, il commença sa lecture.
« Wonwoo,
Je me doute qu'un jour, tu me demanderas de te révéler ton passé. J'en suis certain.
Y penser dégage des sentiments que je n'ai pas beaucoup ressentit dans ma vie de démon.
De la peur, de la douleur et de l'appréhension.
Je vais être direct, te faire languir plus longtemps ne servira à rien.
Je te connais, depuis longtemps.
Depuis des dizaines d'années à vrai dire.
J'ai toujours été là, dans cette vie, mais dans les autres aussi.
Enfin, tu ne pensais pas que tu as été ma cible par hasard ? Parce que tu étais le commandant des forces spéciales?
Saches que non, ce n'était pas ça, ce n'était absolument pas ça.
Je t'ai connu dans tes autres vies, j'étais là, tout le temps, du moins...Quand tu me laissait être près de toi.
Je pense que lorsque tu liras cette lettre, ce sera parce que tu auras découvert le poteau rose, ou bien ce sera moi, de mon plein gré quite la donnera, mais j'en doute. Je crains ta réaction, même si avant, je ne t'ai rien fait de mal ou de mauvais. Permets moi,d'avoir toujours peur de ce côté imprévisible que tu as encore.
Je pense qu'il ai temps maintenant que tu accèdes à ton passé.J'aurai pût te donner le dossier que m'ont fait parvenir les membres du conseil, mais il est vide d'âme, ce n'est pas de cette façon que tu aura enfin droit au peu de souvenir que je pourrais te donner.
Dans ta première vie, tu étais lycéen. Tu avais une petite soeur, elle s'appelait Mina, elle te ressemblait un peu et tu as toujours détesté quand tes amis te le disait. « N'importe quoi, on est pas du tout pareil ! Regardez là, elle ressemble encore à un bébé de dix ans ! »
Tu avais plusieurs ami, dont un que tu considérait presque comme ton frère, il s'appelait Jeonghan. C'était un humain avec l'âme pure d'un ange. Tu avais intégré l'équipe de basket du lycée, c'est là que l'on s'est rencontrés la première fois. Tu étais en terminale lorsque je suis arrivé en première. Je suis venu m'inscrire pour intégrer l'équipe et c'est toi qui m'a accueilli dans le gymnase lors du premier entraînement. J'osais à peine te regarder, je n'ai pas non plus été vraiment capable de te parler, en face. Tu étais gentil, adorable même... et j'étais si seul et désespéré que je suis tomber amoureux de toi, de cette image que tu avais, de l'espoir que tu faisais naître en moi.
J'avais peur d'être perdu lorsque tu allais partir, j'ai pleuré, beaucoup.Wonwoo, tu étais mon ange, un diamant brut. J'étais prêt à tout.Je t'ai écrit, non seulement par un réseau social, sur lequel tu nécessais de me prouver ta gentillesse, mais aussi dans un carnet. Je t'ai dédié un carnet entier, un carnet rouge, juste pour toi.Tu ne l'as jamais lu, et tu ne le liras jamais. Tu étais devenu la lumière de ma vie, la chose qui me permettait de penser à tout,sauf aux Enfers, sauf de là où je venais avec toutes les responsabilités qui m'attendait tranquillement tapis dans l'ombre.J'étais fou de toi, j'en étais devenu obsédé, obsédé par l'envie de te voir, de pouvoir dire au monde que tu étais à moi...Mais je ne pouvais pas.
Dans cette vie là, tu as rencontré une fille et une histoire est née entre vous. J'ai eu mal, beaucoup. Mais je n'avais pas le choix, je devais l'accepter, accepter le fait que j'étais arrivé trop tard,que je m'étais livré à toi trop tardivement. Un soir, j'étais si prit dans mon désespoir mortel que je t'ai envoyé un message. Je t'ai dis à quel point je t'aimais, sans vraiment trop te connaître.Et le pire, c'est qu'alors que je m'attendais à un rejet violent qui me plongerait dans un torrent, tu as été...tu as été juste parfait. Je ne t'ai jamais remercié pour ça, j'aurai dû.
J'aurai dû insisté, me battre contre moi-même, contre mes peurs et mes faiblesses. Je n'ai jamais été capable de te dire ''Bonjour''.J'étais tétanisé par la peur, je me cachais dans les couloirs pour pas que tu me voies. Mais je te suivais du regard, partout, tout le temps. Je devais probablement avoir l'air d'un fou, je devais déjà en être un à cette époque.
Lorsque j'ai fini mon carnet, je t'ai écris ''Adieu''. Un adieu que je n'ai jamais vraiment pensé, je ne t'ai jamais oublié. Tu es mort au mois de juin, quelques jours avant le début du baccalauréat. Tu as été percuté par une voiture, le choc a été si violent que tu es décédé à l'hôpital d'une hémorragie. Et j'étais là, dans cet hôpital.J'étais à côté de toi quand tu es mort, lorsque tu t'es éteint sur ton lit. Personne ne me voyait, mes compétences en tant que démon me permettent ces choses là. Je tenais ta main, alors que tu mourrais. Je crois que je n'ai jamais rien connu de plus douloureux. J'ai été à ton enterrement. Cette fameuse copine n'est même pas venue. Il y avait moi, Jeonghan, ta petite soeur avec une amie à elle et ta maman. Ton père était en voyage dans un autre pays, dans cette vie là, il était horrible avec toi.
Je m'en suis longtemps voulu, de ne pas t'avoir raccompagné après notre dernier match, nous avions perdu et je voyais bien que tu étais déçu d'avoir perdu ton dernier match avant l'université... Je suis rentré aux Enfers peu de temps après. Je ne faisais plus rien. Je n'étais encore jamais mort alors je venais sur ta tombe régulièrement...et un jour, elle a disparue. Je suis retourné chez moi totalement perdu, désorienté et malheureux. Tessa était déjàl à... je lui dois tout.
Elle a fait des recherches, elle a demandé à Miljan de demander de l'aide au conseil pour savoir où était ta tombe, c'est là qu'un jour, elle est venue me voir précipitamment.
« Il s'est réincarné. Il est en 2020, il vit vers Séoul. Il a 20 ans et il a toujours la même identité, c'est pour ça que sa tombe a disparue. »
évidemment. Dans la vie précédente, tu étais à l'aube de ta vie, tu n'avais commis aucun crime... J'étais si heureux, j'allais te revoir, enfin. Après deux années à attendre, à chercher, à nager dans cette noirceur sans fin. Je suis un démon, je n'aurai jamais dû connaître l'amour, la peur, la tristesse et la colère... Mais avec toi, j'ai tout connu, tout traversé.
Je t'ai trouvé un soir de décembre. Tu marchais dans les rues bondées de Séoul, une capuche sur la tête. Tu avais une démarche claudicante qui me fit mal au cœur. Certaines personnes te dévisageaient, mais je ne savais pas pourquoi, je ne voyais que ton dos. Je regarda tes jambes, autrefois musclés... qui n'était plus qu'un peu de chair sur des os. Tu étais si maigre, s'en était maladif. Tu t'es arrêté à un angle de rue puis tu t'es engoufré dans une ruelle sombre. J'ai eu peur, il pouvait t'arriver n'importe quoi dans ces coins sombres de la ville. Je t'ai suivi, de loin. Tu entrais dans plusieurs rues sombres peu éclairées et enfin, tu es entré dans un petit appartement miteux dont la fenêtre du salon était grande ouverte. Je me suis servi de mes capacités pour être invisible de tous. J'aurai dû partir tout de suite, venir t'aborder plus tard, j'aurai trouvé un moyen... Mais je suis trop curieux, la tentation était si forte que je suis entré dans la pièce. Tu étais debout, prêt d'une porte en bois abîmée. Un homme plus âgé était assis près d'une table, une cigarette dans la bouche. Tu balança une liasse de billet sur la table, j'écarquilla les yeux lorsqu'il te donna de la drogue dans un sachet, jamais je n'aurai pensé que tu ferais ça...Jamais, mais je n'étais personne pour juger tes choix,alors je ne t'ai rien dit. Ma vision de toi malgré ça n'avait pas changée. Lorsque tu es ressorti, je suis venu te voir. Tu m'as proposé de la drogue, pensant que j'étais là pour ça.
C'est lorsque tu te tourna vers moi que je compris pourquoi les gens t'avais dévisagé avant. Ton visage était d'une pâleur vampirique,il y avait une marque rouge sur ta pommette droite et une entaille descendait jusqu'à la naissance de ton cou. Tu me regarda en arquant un sourcil tandis que je te découvrais à nouveau. Tu étais si différent...Mais je ne t'aima pas moins. Au contraire, il me semble que je tomba plus encore. Tu avais un corps fragile mais dans tes yeux sombre je pût voir à quel point tu étais redoutable. Je ne t'ai rien dit, je n'avais rien à dire. Je me suis éloigné en me promettant de rester vers toi, comme un ange gardien...sans rien avoir d'angélique.
Mes parents se demandaient souvent où je passais mes journées, ils ne savaient rien de mes escapades terrestre, encore heureux. Je descendait tout les deux jours, pour te voir. À force, tu avais dû comprendre que je ne te voulais rien de mal et que je voulais simplement apprendre à te connaître, apprendre à aimer encore plus ce nouveau toi qui ne cessait de m'étonner et de me montrer à quel point tu étais fort.
Dans cette vie là, tu étais un dealer de drogue, tu avais intégrer un espèce de gang qui était en conflit avec de la mafia italiennevenue d'un coin de France, Grenoble je crois, c'est ce que tu m'avais dit. Tu me disais que certains étaient redoutable mais que le gang auquel tu appartenais l'était encore plus. Tu m'avais interdit de te rejoindre, de rejoindre ce groupe qui te faisait faire toute ces choses là. Tu ne les faisaient pas par envie, tu n'avais juste pas le choix. Tu n'avais pas fait d'études et ta mère était gravement malade, elle allait mourir. Tu me faisais de la peine lorsque tu pleurais dans mes bras le soir, assis dans l'herbe d'un parc.
Avec le temps, toi et moi avions construit un petit nous, un quelque chose qui me rendait heureux. Moi, qui n'était sensé jamais connaître ce sentiment... Je te prouvais dès que possible mon attachement pour toi, je faisais tout... J'avais eu un travail dans le monde des humains pour t'aider à financer les frais d'hôpitaux pour ta mère.Je renonçais à mes activités liées aux Enfers, pour être avec toi, pour t'aider.
Un soir, tu vins me voir, dans notre parc habituel pour me dire que le lendemain, tu devais régler quelque chose avec un type qui te devais de l'argent. Ton chef te menaçait de mort et tu paniquais...Tu m'as aussi demandé de ne pas t'accompagner, mais je suis venu, bien sûr, même si tu n'as jamais su que j'étais là. Je t'ai vu menacer cet homme du même âge que toi, un pistolet dans les mains, le visage dur, le regard d'un tueur. J'ai assisté aux secondes infinies du moment où tu pressas la détente et que la balle vint se loger dans le coeur de se type qui s'éffondra. Et j'accouru lorsque tu tomba à genoux sur le sol en réalisant ce que tu venais de faire. Tu étais exténué, tes nerfs avaient lâchés et tu avais laissé place à cette peur destructrice qui venait de te pousser aux portes de la mort, même si tu l'ignorais encore. On partit rapidement, laissant comme des idiots le revolver derrière nous.
On eu peur pendant plusieurs jours que la police ne débarque chez toi,dans ton petit studio de deux pièces. Mais ils ne vinrent jamais. En revanche, la sentence fût pire. On toqua trois fois à ta porte alors que nous étions tous les deux dans ton lit, les corps nus et bouillonnants enlacés l'un à l'autre. Tu te levas, le visage pâle. Tu avais encore peur que ce soit la police...Lorsque tu as ouvert la porte, c'est un homme qui est entré. Il t'a tendit un bouquet de fleurs avant de me regarder. C'était ton fiancé, disait-il. Un homme dont tu ne m'avais jamais parlé, dont tu avais omis l'existence. Il était légèrement décontenancé avant de finalement te sourire.
« Je vois que tu t'es trouvé un jouet en mon absence, bravo mon amour.Est-ce une prostitué? »
Tu ne répondis pas, tu te lova dans ses bras, les yeux enfouis contre son torse, je vis un sourire sur tes lèvres. Je me sentis poignardé.Je pris mes vêtements, dévoré par la honte et la colère. Lorsque je passa vers la porte, ton fiancé – il était affreusement moche d'ailleurs – me tendis plusieurs billets. Je les lui jeta aux visages. Je te cria dessus, tu ne dis rien, tu ne pris même pas la peine de te défendre. Et cette ordure...cette ordure me regardait avec un sourire en coin. Il était fier de toi, de la putain que tu étais devenue. Tu me disais que tu m'aimais... et là ? Ce fût la destruction, la fin, la mort qui vint me chercher intimement.
J'essaya de te parler plusieurs fois après ça, espérant que ce n'était qu'un coup monter pour me tester, pour voir si j'insisterai pour te récuperer, pour de garder près de moi. Mais non, c'était bien vrai. Tu ne cessais de m'humilier. Un jour alors qu'un homme était debout à côté de toi, tu te tournas vers moi et t'exclamas.
« Regardez,je vous présente ma pute, il est pas très cher et plutôt bon, si vous voulez savoir. »
Ton regard était vide, insoutenable. Je n'étais pas une prostituée, et même si je l'avais été, tu n'aurais jamais eu le droit de me traiter comme ça, comme un jouet, une chose, un objet. Un autre jour, tu me plaqua au mur, ta main gauche vint encercler ma gorge et tu menaça de me tuer si je continuais de venir te voir, de te suivre ou de te chercher.
« Ne reviens plus, si je te revois je te tuerai comme l'autre type la dernière fois et je te jure que je ne serai pas sous le choque.Alors dégage, je n'ai pas besoin de toi, je ne t'aime pas, je ne t'ai jamais aimé. »
Ce fût... une douleur immense. Je rentra aux Enfers et vomis de la bile tant j'avais été secoué. Je me plongea dans mon lit, sans rien vouloir avalé. Je voulais me laisser périr, mais je savais que la peine resterait la même. Je me suis plongé dans la douleur et la colère. Tu t'étais joué de moi, de mon amour et de mon acharnement pour t'aider et te protéger. Je me noya dans l'idée de vengeance,une vengeance terrible.
Je me fit la promesse de te détruire.
Alors,quand j'appris que tu étais mort dans une fusillade, je me mit à rire. J'espérais que tu avais eu droit à une mort lente et douloureuse. Le conseil décida malgré tout de te ressusciter,encore une fois. Je t'attendais aux Enfers alors naturellement, je fût déçu d'apprendre que tu ne viendrais pas à moi directement...Puis, nouvelle vie...nouveau souvenir. C'est comme ça que je suis arrivé dans ta misérable vie d'ange. C'est comme ça que j'ai commencé à tout détruire, à t'anéantir toi. Je me vengeais. La vengeance retira ce goût amer de la honte, mais je n'en avais jamais assez. Te voir pleurer gonflait mon cœur de joie, je te tenais fermement dans la paume de ma main. Tu es devenu ma chose, mon jouet, les rôles étaient inversés. J'ai été plus violent que toi, plus destructeur, mais un démon est comme ça.
Aujourd'hui Wonwoo, je n'ai plus de haine. Elle n'existe plus. Je veux te protéger, te tenir près de moi comme j'aurais aimé le faire toute ces fois là. Je veux que tu sois mon ange, que nous écrivions une nouvelle histoire, ici. Je te demande pardon, pour ces vies antérieures dont tout le monde est au courant ici, pour cette souffrance et cette mort que je t'ai causé. Je me suis vengé, comme un enfant, comme un démon amoureux pour la première fois de sa vie.Je te l'ai dit dans tes autres vies mais je te le dis ici,maintenant. Je t'aime, je t'aime, même si tu ne me crois pas, même si tu m'en veux, même si, si ça se trouve tu partiras. Tu resteras toujours mon ange, Jeon Wonwoo, lycéen, dealer membre d'un gang ou ange des forces spéciales. Tu resteras la seule personne à avoir ainsi pesée dans mon coeur. Et Wonwoo, je suis désolé,terriblement désolé.
Kim Mingyu. »
Il ne reste plus qu'un ou deux chapitres, vraiment pas grand chose en terme d'actions (je n'oublie pas la Kermesse... **)
Je fais référence à une de mes histoires : Un Carnet Rouge, Juste Pour Toi. Que vous pouvez lire ! Je l'avais posté sur mon ancien compte et avais oublié de le remettre ici. Certaines petites choses peuvent changer mais dans cette histoire du style épistolaire, Mingyu est...quelque peu rongé par cet amour dont il fait part ici, dans The Red Comma. Les personnes proches de moi savent à quel point cette histoire à du sens pour moi, pour mon petit coeur de lycéen amoureux, je suis satisfait d'avoir pût placer cet écris dans The Red Comma.
J'espère que vous n'êtes pas déçu(e)s et que même si ces révélations ne sont pas super ouf, vous êtes un peu surpris... J'espère avoir réussi ce chapitre.
La fin arrive bientôt...après presque un an d'écriture, je n'en reviens pas...
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