78 - Première fois🍋
Shin sortit de la salle de bain et il s'immobilisa à l'entrée de son salon. Hayate était assise sur le canapé, elle le regardait. Finalement, elle se leva et vint vers lui.
– On fait comme on le sent, dit-elle. On continue si on a envie, on arrête si on a envie...
Shin se contenta d'opiner, la gorge serrée.
Depuis que tous les deux avaient eu cette conversation au garage, deux semaines s'étaient écoulées. Ils avaient pris le temps d'en parler et Shin lui avait révélé ses appréhensions sans rien lui cacher.
– Il n'y a pas de raison que ça se passe mal, lui avait-elle répondu. Nous n'avons aucune obligation de faire quoi que ce soit. C'est nous qui décidons, ok ?
– Ok, avait-il dit.
Hayate toutefois, avait encore besoin d'une confirmation.
– Dis-moi, avait-elle repris, hésitante, le front appuyé contre son torse. Est-ce que tu en as vraiment envie ? Je veux dire... je ne veux pas que tu te sentes forcé ou quoi...
Elle avait conscience que ce genre de phrases étaient généralement destinées aux femmes, mais elle trouvait cette répartition des rôles idiote.
Les hommes aussi ont le droit de ne pas vouloir.
Ce qu'elle redoutait d'entendre par-dessus tout, c'est que Shin n'en avait pas envie avec elle. Mais il l'avait aussitôt rassuré. Il avait pris son visage en coupe entre ses mains pour lui relever la tête et il lui avait murmuré :
– J'en ai tellement envie que c'est presque douloureux. Je t'aime à un point que tu ne peux pas imaginer Haya. J'ai envie qu'on partage tout sans rien laisser de côté.
Hayate avait senti une vague chaude monter de sa poitrine jusqu'à son visage et faire fleurir des rougeurs sur ses joues.
Elle avait posé ses mains sur les siennes.
– Oui, moi aussi j'en ai envie.
À présent, elle se tenait devant lui et la chaleur du regard qu'ils échangèrent leur tira à tous les deux un frisson.
Lorsqu'elle était arrivée un peu plus tôt, Hayate avait insisté pour qu'ils prennent chacun une douche.
– Je veux que ce soit parfait, avait-elle dit. Je veux qu'on garde de ce moment un souvenir inoubliable.
Shin n'avait pas protesté. Lui aussi avait envie de faire de cette soirée un souvenir qu'il chérirait jusqu'à la fin de ses jours.
Finalement, Hayate le prit par la main et le fit asseoir au bord de son lit avant de s'installer à côté de lui.
La gêne était perceptible entre eux, c'était compréhensible, et Hayate eut une idée.
– On va jouer à un jeu, dit-elle.
– Un jeu... ? Dit-il.
Elle hocha la tête.
– Chacun de nous va reproduire les gestes de l'autre...
Elle se pencha et cueillit un baiser sur ses lèvres.
– ...Comme ça, dit-elle.
La seconde suivante, Shin se pencha et posa ses lèvres sur les siennes.
– J'aime bien ce jeu, dit-il.
Hayate poursuivit. Elle déposa une ligne de baisers depuis le coin de sa bouche jusqu'en dessous de son oreille et un frisson traversa Shin.
Il l'imita et laissa courir ses lèvres le long de sa mâchoire. Au moment où Hayate sentit son souffle lui chatouiller le cou, elle ne put réprimer un frémissement.
Son cœur battait déjà à coups redoublés dans sa poitrine, mais elle avait envie de faire durer ce jeu le plus longtemps possible.
Elle mordilla ensuite sa bouche pour s'emparer de sa langue et lui donner un baiser torride.
Shin le lui rendit.
Ses lèvres avaient un goût qu'elle ne leur connaissait pas, ardent, impatient et plein de curiosité.
Moi aussi, se dit-elle, moi aussi j'ai envie de le découvrir.
La pensée qu'il n'était qu'à elle, qu'aucune autre femme ne l'avait touché ainsi avant elle, lui aiguisait les sens.
Je l'aime... je veux qu'il ne soit qu'à moi et je ne veux n'être qu'à lui...
Shin caressa sa bouche du bout des doigts comme elle l'avait fait un peu plus tôt. Sa main descendit le long de sa gorge et il vint ensuite embrasser la trace brûlante laissée par ses doigts.
La tête renversée en arrière, Hayate sentit son désir enfler tandis que son souffle se faisait de plus en plus court. Ce jeu était beaucoup trop excitant.
Au tour suivant, elle glissa les doigts sous le bord du t-shirt de Shin et elle lui demanda :
– Je peux ?
Shin déglutit et hocha la tête.
Elle le lui retira. Il avait un corps agréablement sculpté, sans doute à force de manipuler des motos qui pesaient leur poids.
Un instant, elle admira les muscles ciselés de son torse, puis elle le repoussa sur le lit du plat de la main.
– Ne bouge pas, lui dit-elle.
Il acquiesça et elle se pencha pour dessiner sur sa peau de la pointe de la langue des arabesques qui lui tirèrent des frissons.
Les yeux fermés, Shin savoura le contact de sa bouche sur sa peau. C'était mille fois mieux qu'il l'avait imaginé. La moindre de ses caresses lui mettait les nerfs en feu et il sentait monter en lui une chaleur qui ne tarderait plus à devenir incontrôlable.
– À mon tour ? Lui dit-il ensuite.
Hayate opina. Elle savait que son visage était envahi de rougeurs qu'elle ne pouvait plus réprimer et les coups violents qui battaient contre ses côtes résonnaient jusqu'à ses oreilles et refusaient de se calmer.
Comme elle l'avait fait avant, Shin glissa les mains sous son t-shirt. Ses paumes allèrent entourer sa taille. Il avait de si grandes mains, qu'il pouvait presque en faire le tour sans forcer. Ses pouces jouèrent un instant à dessiner de petits ronds sur son ventre et Hayate frémit en sentant la rudesse des cals de ses doigts sur sa peau. C'était si agréable.
Shin fit passer son t-shirt par-dessus sa tête.
Ce fut alors que Hayate se souvint de ce qu'elle portait dessous.
Elle détourna les yeux.
Elle n'avait pas pour habitude de mettre de jolis dessous de filles. Elle, elle leur préférait généralement les brassières de sport, beaucoup plus pratiques disait-elle. Ce n'est qu'à l'instant qu'elle venait de réaliser qu'elle aurait dû en acheter pour l'occasion.
– Je... Bredouilla-t-elle. Je n'ai pas pensé à prendre des sous-vêtements plus sexy...
Shin laissa courir ses doigts le long du tissu.
– C'est joli je trouve, dit-il, ça te va bien.
Hayate tressaillit et, l'instant suivant, tous les deux pouffèrent de rire.
Puis Shin l'étendit sur le lit comme elle l'avait fait avec lui auparavant.
Sa bouche vint dessiner sur sa peau un chemin humide qui fit se soulever la poitrine de Hayate avec rapidité et elle ferma les yeux pour savourer le contact de ses lèvres.
N'y tenant plus, elle glissa les mains dans ses cheveux pour l'attirer plus près et Shin en profita pour venir déposer des baisers sur la pointe de ses tétons à travers la brassière.
– Shin... Oui... Gémit-elle.
Le timbre égaré de sa voix eut sur lui l'effet d'une décharge électrique et Shin se sentit tout à coup durcir comme jamais.
Il posa le front contre la poitrine de Hayate pour contenir l'envie qui l'avait saisi et elle l'enveloppa de ses bras.
– Tu fais ça beaucoup trop bien, lui murmura-t-elle, le souffle court.
Shin releva la tête et elle put voir la lueur brûlante qui s'était allumée dans son regard.
– J'ai posé plein de questions à Waka, lui dit-il d'une voix étranglée, mais j'ai oublié de lui demander comment éviter de partir trop vite.
Hayate se redressa en l'entraînant avec lui. Elle sourit et picora ses lèvres de baisers.
– Tout va bien, ok ? Lui dit-elle. Tu te souviens ? Nous n'avons aucune obligation de réussir quoi que ce soit ce soir. Quoi qu'il arrive, ce sera merveilleux, parce que je t'aime... Alors détends-toi.
Il hocha la tête.
– D'accord, dit-il. Je t'aime moi aussi Haya.
Hayate prit sa main pour en caresser la paume.
– Respire lentement, lui suggéra-t-elle, il paraît que ça aide.
Les doigts de Shin se refermèrent sur sa main et il l'amena à sa bouche pour l'embrasser. Ses mots avaient calmé un peu de l'ardeur qui faisait bouillir son sang une seconde plus tôt.
– J'ai envie de toi... Lui dit-il le souffle court. J'ai envie de toi comme un fou...
La note rauque dans sa voix la fit frémir et Hayate le ramena contre elle.
– Moi aussi j'ai envie de toi, lui répondit-elle en retournant chercher ses lèvres.
L'instant suivant, le restant de leurs vêtements avaient rejoint le sol et Hayate s'allongea sur son lit.
Shin la contempla une seconde, étendue là au milieu de ses draps défaits. Il se força à respirer calmement. Hayate avait raison, cela l'aidait à apaiser le brasier qui lui embrasait l'aine.
– Tu es tellement belle, lui susurra-t-il en s'asseyant à ses côtés.
Il laissa ses doigts courir le long de sa gorge jusqu'à son épaule avant d'hésiter, les yeux posés sur son sein qui semblait offert.
Hayate prit sa main pour l'amener contre sa poitrine.
– Vas-y, lui dit-elle.
Sa paume chaude et rude lui tira une inspiration soudaine tandis que Shin laissait courir son pouce sur son téton, le faisant rouler avec douceur sous son doigt.
Elle a la peau si douce.
– Viens, lui dit-elle alors en l'attirant près d'elle.
Shin avait déroulé un préservatif sur son membre un instant plus tôt. Il était content d'avoir suivi le conseil de Wakasa et de s'être entraîné seul. Ses mains tremblaient tellement à ce moment-là qu'il avait cru le déchirer plus d'une fois.
Hayate le conduisit sur elle et ses lèvres retournèrent naturellement à la recherche des siennes. Quand Shin glissa sa main de son sein jusqu'à sa taille pour la presser contre lui, elle laissa échapper un gémissement aussitôt avalé par la bouche de Shin qui jouait avec la sienne.
– Je t'aime Haya... Murmura-t-il. Je t'aime tellement...
– Moi aussi je t'aime Shin... Répondit-elle. Fais-moi l'amour.
Jamais elle n'avait éprouvé autant de désir et d'impatience. C'était comme si tout son être brûlait de le sentir en elle.
Lorsqu'il prit sa cuisse en main pour trouver sa place entre ses jambes, Hayate souleva les genoux pour lui faciliter l'accès. Shin s'introduisit en elle avec précaution et Haya ferma les yeux pour goûter cet instant. Tous les deux ne faisaient plus qu'un. Comme si leur jeu se poursuivait encore.
– Je ne te fais pas mal ? Lui demanda-t-il.
Hayate le prit dans ses bras.
– Non... Dit-elle. Tu ne me fais pas mal... Continue.
Ses coups de reins, d'abord hésitants, firent naître des vagues de plaisir dans le corps de Haya et ils entrelacèrent leurs doigts pour parfaire cette communion de leurs regards qui ne se quittaient plus.
Rapidement, le plaisir enfla en elle comme une vague et Hayate l'enserra entre ses cuisses, verrouillant ses chevilles dans son dos pour le sentir plus profondément en elle.
– Oui !
Shin continua à aller et venir avec ce rythme soutenu qui la faisait crier. Il pouvait enfin laisser libre court à ce feu qu'il s'était efforcé de contenir jusque là.
La jouissance les saisit tous les deux et Hayate s'abandonna au plaisir qui déferla ses veines avec la sensation d'un barrage qui aurait brutalement cédé en elle.
Leurs deux corps couverts d'un voile de sueur vibrèrent l'un contre l'autre pendant plusieurs minutes, les muscles tendus l'orgasme qui les traversait.
Je l'aime, songèrent-ils en même temps.
✽
NDA : J'ai officiellement renoncé à compter le nombre de lemon que j'ai pu écrire...
(/// ̄  ̄///)
Le pire, c'est que je pourrais en écrire encore au moins autant, comme il n'y a pas deux façons de faire l'amour qui se ressemblent.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top