24 - Est-ce que tu es débile ?

NDA : Je me rends compte que le manga Initial D n'est pas aussi connu que je le croyais, alors je vous ai mis en média un de ses OST les plus célèbres... Je suis à peu près certaine que vous l'avez déjà entendu !

ヾ( ˃ᴗ˂ )◞





La soirée se révéla plus agréable que Hayate l'avait redouté.

Passé les premiers instants où elle ne savait pas trop comment se comporter, elle avait fini par se détendre et les conversations, dans le bar, avaient roulé bon train.

La plus grande partie du temps, elle avait discuté avec Shin'ichirō, l'un comme l'autre ne se laissaient jamais de parler mécanique, mais elle avait plus ou moins suivi ce que disaient les autres.

– ... sur YouTube, avait déclaré Takeomi à un moment donné.

– Jamais entendu parler, avait répliqué Benkei.

(NDA : Nous sommes en 2008, YouTube a été créé en 2005 et le site n'était pas encore très connu à l'époque.)

Benkei était l'associé de Chiyo et Wakasa au club de sport, avait-elle compris.

– Mais si, avait renchérit Wakasa. C'est ce nouveau site où tu peux poster des vidéos en ligne !

– Quel intérêt ? Avait répondu Benkei.

– Bah, déjà, tu peux te faire de la pub... Lui avait dit Waka.

Chiyo avait aussitôt tendu l'oreille.

– Vraiment ? Avait-elle dit. On devrait peut-être s'y mettre, ça nous amènerait des clients !

– Personne n'a envie de voir vos tronches, avait rigolé Takeomi.

– Par contre la tienne a très envie de faire connaissance avec mon poing, lui avait répliqué Chiyo.

– Et ils veulent faire quoi là-dessus ? Avait repris Shin.

– Je n'ai pas tout compris, avait reconnu Takeomi. Mais ils sont à fond. Ils ont même créé leur propre chaîne !

– C'est bien que les jeunes se lancent dans ces nouveaux trucs, avait reconnu Wakasa.

– Ça me fait sentir vieux, avait répondu Benkei.

– C'est les cheveux blancs ça, lui avait dit Takeomi. Tu devrais changer de couleur.

– C'est toi qui dis ça ? Avait rigolé Waka. Take, cette mèche blanche au-dessus de ton front, c'est pour te donner un style ou c'est l'âge ?

Tous avaient commencé à se chamailler.

En les écoutant, Hayate s'était rendue compte qu'elle était la plus jeune du groupe. Que ce soit Shin'ichirō, Wakasa, Benkei, Takeomi ou Chiyo, ils avaient tous entre vingt-sept et vingt-huit ans alors qu'elle ne fêterait ses vingt-cinq ans que l'hiver prochain.

– Je trouve ça cool, moi, avait dit Shin. Ils sortent des histoires de gangs, ils essaient de nouvelles choses et ils pensent à leur avenir...

– Ces gamins sont plus dégourdis que nous à leur âge, avait confirmé Waka.

– C'est rien de le dire... Avait confirmé sa petite amie.

Benkei avait changé de sujet.

– Au fait, avait-il dit, j'ai entendu dire que Mikey voulait devenir pilote de course ? C'est vrai ?

Pendant une seconde, Hayate s'était demandée qui était Mikey.

– Cent pour cent vrai, avait confirmé Shin'ichirō. En ce moment, mon petit frère fait le tour des écuries pro avec Draken pour commencer à se créer un réseau de connaissances et Inupi m'a même dit qu'ils essayaient d'extorquer à un de leurs amis la promesse de devenir leur sponsor !

Son petit frère ? S'était demandée Hayate. Pourquoi il se fait appeler Mikey ? 

– Le connaissant, avait dit Takeomi, je suis sûr qu'il faudrait dire : Mikey essaie de lui extorquer la promesse de devenir leur sponsor.

Shin avait rit en acquiesçant.

– Ce serait bien le genre de Manjirō !



Au milieu de la nuit, tous s'étaient séparés devant la gare. 

À cette heure, il n'y avait plus de trains, mais ils étaient tombés d'accord avant la soirée pour que Takeomi, qui avait une voiture, ramène Benkei et le couple chez eux et que Hayate dépose Shin'ichirō à Shibuya sur le chemin du retour.

– Tu es sûre que ça ne te dérange pas ? Lui avait-il demandé.

– Non, je préfère ça que de te laisser rentrer ivre en moto.

– Je ne bois pas beaucoup, s'était-il faussement indigné, je suis sage !

– Pas beaucoup, c'est déjà trop.

De son côté, elle en était restée aux sodas pour ne pas prendre de risque.

Tandis qu'ils se dirigeaient tous les deux vers le parking où elle avait laissé la Civic, Hayate lui jeta un coup d'œil. Il était plus silencieux que d'habitude. Même durant la soirée, elle avait remarqué que, par moments, il se taisait, le front barré par un pli soucieux.

– Qu'est-ce qui t'arrive ? Lui demanda-t-elle enfin.

Shin, qui marchait les mains dans les poches, leva la tête, surpris.

– Hein ?

– Je vois bien qu'il y a quelque chose qui te tracasse, reprit-elle. Alors dis-moi ce que c'est.

– Ouais... Dit-il. Tu te rappelles de cette histoire de durites dont je t'avais parlé ?

– Celles que l'ami de Wakasa t'a proposées à un super prix ?

– Celles-là, dit-il. Je ne suis toujours pas allé les chercher.

– Pourquoi ? Lui dit-elle. Elles vont te passer sous le nez si tu attends trop, le type va trouver un autre acheteur !

– Je sais bien ça – il grimaça – mais je ne trouve aucun véhicule pour aller les récupérer. C'est à Shimotsuma tout de même ! À côté du circuit de Tsukuba !

Hayate le regarda à nouveau.

Il est idiot ou quoi ?

– Sano, reprit-elle, est-ce que tu es débile ou bien est-ce que c'est un genre que tu te donnes ?

– Hein ?

– Pourquoi tu ne m'as pas demandé ? Lui dit-elle. Je bosse dans une société de livraison !

– Oui, je sais, mais je n'ai pas vraiment les moyens de payer une livra...

– On s'en fout de ça ! Le coupa-t-elle. C'est toi qui a dit qu'on était potes ! Je peux bien te filer un coup de main !

– Tu ferais ça ? Dit-il.

Hayate se sentait irritée.

Il s'imagine qu'il ne peut pas compter sur moi ou quoi ? Espèce de crétin...

Shin reprit.

– Je ne peux pas faire ça, dit-il. Je ne veux pas que tu penses que je me sers de notre amitié. Je ne suis pas ce genre de types...

Hayate le regarda longuement. Il semblait sérieux.

– Demain je ne travaille pas, dit-elle. On ira les chercher. Je demanderai à mon oncle de me prêter un camion ou bien j'emprunterai la fourgonnette du garage de Horitaka. Préviens le gars qui veut te les vendre.

– Mais... Dit-il.

– Pas de mais, dit-elle. C'est moi qui décide.

Shin resta une seconde silencieux.

– D'accord, dit-il enfin, merci.

– Et la prochaine fois, ajouta-t-elle, demande-moi directement. Je suis assez grande pour te dire non si je n'ai pas envie !

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