Chapitre 8: Tu veux dire qu'il va rester dormir ici ?

TADAMMMM
Nouveau chapitre.
2338 mots
Joyeux noël en avance 🎄

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Drago se sentait mal. Terriblement mal. Non pas parce qu'il venait en quelque sorte de faire une fugue, mais plutôt parce qu'il courrait depuis bientôt une heure. Ses poumons lui brûlaient atrocement, sa gorge lui piquait et tout ses muscles étaient engourdis. Il arrêta sa course effrénée quand il se rendit compte qu'il faisait si noir qu'il ne voyait pas assez loin devant lui pour courir sans risque. En effet, la rue où il se trouvait était mal éclairée, les lampadaires s'allumant une fois sur deux. Sans parler des trottoirs à moitié saccagés. Drago était bien loin des résidences de riches.

Tandis qu'il s'asseyait sur un coin de trottoir qu'il jugeait solide, il écarquilla les yeux et enfouit son visage dans ses mains. Qu'allait-il faire maintenant ? Il devait être aux alentours de minuit, et il n'avait nul par où dormir. Il était tout bonnement hors de question de retourner chez lui pour le moment, et ses deux seuls amis, Pansy et Théodore habitaient tout deux dans le même quartier, ce qui lui faisait traversé encore une fois toute la ville.
Le blond enfonça finalement ses mains dans ses poches.

Il n'avait pas un sous pour se payer un hôtel, ou même juste à boire au chaudron-baveur. Puis surtout, son plus gros problème, était qu'il ne savait pas du tout où il se trouvait. Cette partie de la ville lui était absolument inconnue. Mais vu l'état de la rue dans laquelle il était, là population de ce coin devait être nettement moins aisés. En parlant de population, une lumière s'alluma dans la maison devant laquelle Drago était assis. Interloqué, il se leva pour s'approcher de la clôture qui ornait l'immense jardin. C'était une drôle de maison. Toute biscornu, immense et qui avait l'air de pourvoir vous tomber dessus d'une minute à l'autre. L'architecte avait visiblement perdu les plans durant sa construction, il avait fait n'importe quoi. Une deuxième lumière était allumé, plus haut cette fois-ci. Combien de personne habitait cette baraque ? L'adolescent imagina une immense famille.

Comme les Weasley, pensa le blond

Et puis, il y eu comme un déclic dans la tête de l'adolescent. C'était désormais évident. Une rue sale et pauvre, une immense maison construit avec les moyens du bord, et la grande famille devant y loger, c'était forcément l'habitation de la famille Weasley. Drago sortit son téléphone de la poche de son pantalon. Le mobile n'avait presque plus de batterie, mais avec la faible lumière, le lycéen réussit à lire « Famille Weasley » sur l'étiquette de la boîte aux lettres.

Eh merde. Sur tous les gens que je connais du lycée, il a fallut que je débarque devant la maison des rouquins !

Il donna un coup de pied dans la clôture et regretta immédiatement son geste quand une douleur lancinante l'assaillit. Ce n'était pas le moment de se faire mal. Si un psychopathe débarquait quand l'obscurité pour l'égorger, Drago était VRAIMENT sans défense vu qu'il venait de se défoncer le pied contre une barrière.

Il entendit alors un bruit, venant de quelques mètres, et son coeur se mit à tambouriner dans sa poitrine. Et si il y avait vraiment un psychopathe à l'affût pour lui trancher la gorge ?

Tu délires mon pauvre Drago. C'est juste que tu as froid. Que tu es tout seul. Sans défense. Affaibli par la douleur. Dans une rue bizarre. ET QU'IL FAIT SUPER SOMBRE MERDE.

L'adolescent trembla de tout son corps. Non pas à cause du froid qui commençait tout de même à se faire sentir mais plutôt parce qu'il paniquait. Ce n'était pas un garçon courageux et il commençait à être très angoissé par l'ambiance de cette rue. Alors il fit quelque chose qu'on pourrait aisément qualifié de stupide...Il sonna chez les Weasley.

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Harry s'était réveillé en sursaut. Non pas à cause d'un cauchemar - Pour une fois il dormait paisiblement-, cette fois c'était parce qu'il mourrait de soif. Il chercha à tâtons ses lunettes qu'il avait posé à côté de son matelas. Une fois qu'il mit la main dessus, il les posa sur le bout de son nez et repoussa les couvertures. Il se leva sur la pointe des pieds, ne voulant pas réveiller Ron et quitta la pièce. Le plus compliqué était à venir. La chambre de son ami était situé tout en haut de la maison et pour atteindre la cuisine il fallait emprunter toute une série d'escaliers aux marches grinçantes. Il était peu simple de ne pas se faire remarquer quand on descendait. Mais le brun n'avait pas le choix, sa gorge était si sèche qu'elle lui faisait mal.
Il fit très attention à ne pas marcher sur les marchés les plus bruyantes ( A force de venir ici, il commençait à les connaître) mais s'étant laissé distraire par une ficelle dépassant de son haut de pyjama, il appuya son pied droit sur une marche grinçante ce qui émit un son sinistre.

Comme il s'y attendait, la porte face à lui s'ouvrît et deux têtes rousses en surgirent.

— Que tu es bruyant Harry.

— Tu nous empêches de dormir.

— Nous allons nous plaindre à maman.

— C'est inadmissible, un tel vacarme.

Harry savait très bien que les jumeaux Weasley ne dormaient absolument pas et se moquaient seulement de lui alors il les ignora et continua son petit bout de chemin.
Quand il arriva enfin en bas, il fonça vers le frigo et attrapa la première bouteille d'eau qu'il aperçu. Il saisit un verre près de l'évier, le rempli presque à ras bord et avala le contenu d'une traite. N'étant pas rassasié, il se resservit une nouvelle fois à boire mais au moment où ses lèvres allaient touchées le rebord du récipient, un bruit aigu venait de résonner et il fut si surpris qu'il lâcha son verre. Ce dernier s'écrasa sur le sol, rependant ainsi sur le carrelage tout le liquide qu'il contenait.

Quelqu'un venait de sonner chez les Weasley.

Harry était figé sur place. La maison des Weasley était planté en plein milieu d'un immense terrain et la sonnette était situé à l'extérieur. Sur la clôture, juste à côté de la boîte aux lettres. Le lycéen se rappelait très bien de la fois où Arthur Weasley l'avait installé, il avait manqué de peu de se donner un coup de marteau sur les doigts. L'homme avait éprouvé une telle fierté en s'apercevant qu'elle fonctionnait à merveille, que tous les soirs en rentrant du travail il sonnait pour prévenir son arrivée imminente; ce qui avait le don d'agacer profondément Molly Weasley. Mais jamais, Harry n'avait entendu le bruit de la sonnette à une heure pareil. Parce qu'après un rapide coup d'œil, il s'aperçut qu'il était minuit passé depuis quelques minutes.

— Qui ose sonner à une heure pareille ! Fred, George ! Si c'est encore une de vos stupides blagues je...

Le brun entendait les pas de Molly Weasley, qui, furieuse d'être dérangée dans son sommeil, appuyait allègrement sur les marches bruyantes pour atteindre l'étage d'en dessous. Mais la femme cessa soudainement de parler et de faire du bruit, selon Harry, elle devait avoir ouverte la porte des jumeaux et les apercevoir dans leurs chambres, en train de s'empiffrer de bonbons ou autres cochonneries.

— Qui s'cest qui f'sait du bruite ...Grommela une voix ronchonne que le lycéen reconnut comme étant celle de Ron, visiblement mécontent d'avoir été réveillé par sa mère.

Mais madame Weasley ne se préoccupa pas de son plus jeune fils et continua de descendre les marches, un peu plus doucement, sachant désormais que Fred et George étaient totalement innocents dans cette histoire. Elle arriva finalement dans la cuisine et dévisagea Harry.

— Harry qu'est-ce que...

— Je n'ai rien fait, à part exploser un verre par terre, se défendit l'adolescent.

La rouquine lança un rapide coup d'œil sur le sol pour découvrir des éclats de verres et de l'eau un peu partout, mais elle en fit abstraction et se dirigea vers le porte manteau. Elle attrapa une veste au hasard et enfila d'horrible pantoufles à pompons puis traversa le salon et tourna la clé dans la serrure avant d'ouvrir la porte. Elle frissonna dès qu'elle mît un pied dehors.
— Quelle idée de venir nous déranger à une heure pareille, marmonna la femme en fermant la porte derrière elle.

Ce vacarme avait alerté tout le petit monde et quelques instants plus tard, une horde de rouquins descendit les escaliers, curieux. Les jumeaux se précipitèrent dans le salon pour coller leurs visages à la vitre, derrière eux, Ron et Ginny les rejoignaient mollement, à moitié endormi.
— Je parie que c'est une fausse alerte, bailla Ginny en s'appuyant sur l'épaule de Fred.
Ce dernier remua presque instantanément.
— Voila maman ! Et...Oh ! Elle est accompagnée !

Le garçon écrasa son index contre la vitre et aussitôt, Ron parut un peu plus éveillé et poussa pour constater par lui même. Il faisait trop sombre pour apercevoir leurs visages, mais en effet, il y avait bien deux silhouettes qui traversaient le jardin.
— Je me demande qui ça peut bien être ! S'exclama Ginny, tout à coup surexcitée.
—On va pas tarder à le savoir, assura George en se reculant, ils arrivent.

En effet, les deux silhouettes étaient désormais très proches de la maison et tous les adolescent avaient hâte de découvrir qui était l'inconnu. Même Harry ressentit une certaine curiosité mélangé à de l'appréhension tandis qu'il rejoignait les Weasley près de l'entrée. La porte s'ouvrît finalement, Molly Weasley entra la première, et derrière elle, Malefoy, à moitié frigorifié.

— LUI ! S'écria Ron en montrant du doigt Drago.

Et cette simple exclamation exprimait toute la surprise que ressentait les Weasley et Harry actuellement.

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—Tu...Tu veux dire qu'il va rester dormir ici ? Dans cette maison ?

Ron avait du mal à se faire à l'idée que Drago Malefoy allait dormir sous le même toit que lui. D'ailleurs, il n'était pas le seul, Arthur Weasley n'avait pas l'air très emballé d'accueillir le fils de Lucius Malefoy dans sa demeure.

— Pour la centième fois Ronald, oui ! Répéta Molly, une lueur d'agacement dans les yeux, ce pauvre enfant n'a nul par où aller ! Tu te rends compte, il a traversé la ville en courant pendant une heure !

La bouche du plus jeune des Weasley s'ouvrît grandement en entendant sa mère qualifiait Drago de « Pauvre enfant », mais il n'osa pas la contredire de peur de s'attirer les foudres de guerres.
— D'ailleurs où est-il ? Demanda Molly en achevant de faire le lit où Charlie Weasley dormait il y a des années.
— Dans la cuisine, je crois que Ginny lui prépare un chocolat chaud.

En effet, Ginny Weasley était en train de doser la quantité de poudre de chocolat à mettre dans le lait chaud, pendant qu'Harry, munit d'une pelle et d'un balais, ramassé les débris de verres sur le carrelage. Drago lui, était assis en bout de table, immobile et silencieux.

— Tiens.

Ginevra donna finalement la boisson à Malefoy, non sans une grimace. Il faut dire qu'elle ne l'aimait pas beaucoup, mais sa mère lui avait fortement conseillé de se montrer gentille avec lui et ne voulant pas avoir d'ennuis, elle essayait de se montrer aimable.

— Merci.

Drago saisit la tasse fumante sans regarder son interlocutrice. Il faut dire qu'il avait terriblement honte de devoir se résigner à demander l'aide des Weasley, surtout qu'il se s'était jamais vraiment montré agréable envers eux. Mais il n'avait pas eu le choix, c'était soit cela, soit dormir sur un trottoir tel un sans-abri et il préférait encore loger chez les roux que la deuxième option.

— Je vais me coucher, bailla Ginny en posant une main devant sa bouche.

Elle se frotta les yeux et disparue dans les escaliers sans d'autres mots. Harry avait fini de rassembler minutieusement les débris et après les avoir soigneusement jetés à la poubelle, il décida de se préparer un chocolat chaud à son tour. Il n'avait pas réellement envie d'en boire un, mais il ne voulait pas laisser Drago tout seul. Ce dernier sirotait d'ailleurs sa boisson d'un air distrait, il ne sortit de sa transe que quand Mme Weasley posa sa main sur son épaule.

— Je comprends que tu n'ai pas envie de parler de ce qu'il s'est passé mais...Il faudra bien, d'accord ? Demain si tu veux. Tu dois sûrement avoir une bonne raison de t'être enfui de chez toi, mon garçon...

Parler de pourquoi il était parti était une idée qui sembla répugner Drago, dont le nez se plissa instantanément. La femme soupira.
— J'ai préparé ton lit dans l'ancienne chambre de mes fils... Harry, tu veux bien lui montrer ?

Harry était appuyé contre le plan de travail, et hocha vigoureusement la tête en posant sa tasse vide près de l'évier. Mme Weasley lui adressa un sourire tandis qu'elle fouillait dans les placards pour attraper la boîte de thé. Drago poussa la chaise en arrière pour se lever et suivit à contre coeur le brun dans les escaliers. C'était décidément une maison bizarrement fichue. Les escaliers n'arrêtaient pas de tourner dans tous les sens, la peinture sur les murs s'effritaient dans tous les coins et les cadrans photos semblaient tenir par miracle. Finalement, il arrivèrent au troisième étage où trois portes étaient alignés à quelques mètres d'intervalle. La première, celle tout à droite du couloir, avait un écriteau accroché avec du scotch où on pouvait lire « DANGER DE MORT. DÉFENSE D'ENTRER. W&W ». La seconde, avait un énorme autocollant représentant un dragon et la troisième était vide de toute décoration, en bois dont le vernis s'était écaillé.

— C'est ici, indiqua Harry en actionnant la poignet de la porte avec le dragon.

Il appuya sur l'interrupteur, et l'ampoule mit quelques temps avant de produire de la lumière.
—Madame Weasley t'as mis un pyjama et euh...Les toilettes sont à l'étage du dessous.

Drago se contenta d'hocher la tête en rentrant dans la pièce.
— Bon euh...Je te laisse, bonne nuit.

Avec un sourire gêné, le brun referma la porte. Une fois seule, Malefoy, s'allongea sur le lit où des draps propres avaient été installés et ferma les yeux.

Mais qu'est-ce que je fou là...

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