Chapitre 5: Tu sais comment ça s'appelle ça ? Du harcèlement.


Tandis qu'il regagnait Privet Drive, Harry était tracassé. Ce Malefoy l'intriguait plus que ce qu'il devrait et accentuait son mal de crâne. Mais malgré la douleur, il ne pouvait pas s'empêcher d'y penser. Parce qu'après tout, il ne savait rien de ce garçon. D'ailleurs, personne ne savait grand chose sur lui. Drago était souvent décrit comme un type bagarreur, arrogant, colérique, asociale qui traînait qu'avec Parkinson et Nott. Il tient sa popularité de son père, Lucius Malefoy, qui côtoie le maire de la ville et est très puissant grâce à son fric et son pouvoir de persuasion.

Devant le perron des Dursley, Harry hésita à rentrer. Il détestait cette maison, et les gens qui l'habitaient. Et le sentiment était réciproque. Finalement, il enclencha la poignet et la porte s'ouvrît immédiatement.

- C'est toi mon Dudleynouchet ? Demanda Pétunia Dursley qui était assise sur le canapé en train de lire un magasine ragot.

Harry referma la porte et commença à monter les escaliers pour rejoindre sa « chambre ».

- Non, répondit froidement le footballeur.

- Ah, c'est toi, cracha Pétunia depuis le salon, en faisant une grimace de dégoût, fait moins de bruit en montant.

Le brun ne releva pas le ton abjecte de sa tante et s'enferma dans la pièce où il dormait. Il balança son sac sur son lit et s'approcha de la cage de sa chouette. Elle se nommait Hedwige et c'était son ami Hagrid qui lui avait offert pour son entrée en sixième. Harry s'estimait chanceux d'avoir un tel animal en sa possession, surtout si affectueux. Le brun ouvrit la cage de l'oiseau et celui-ci mordilla affectueusement le doigt de l'adolescent. Puis, Hedwige déplia ses ailes pour prendre son envol et voleta dans la pièce.
Quand tante Pétunia avait aperçu l'animal, elle s'était mit dans une colère noire en criant qu'elle ne voulait pas de cette chose dans sa maison. Harry l'avait néanmoins convaincu en assurant qu'il nettoierait sa cage et paierait de sa poche tout le nécessaire pour la chouette. La femme avait accepté à contre coeur, avec comme contrainte:

- Cette sale bête ne sortira que la nuit. Je n'ai pas envie que les voisins aperçoivent cette chose faire des allés-retours entre ta fenêtre et le dehors. N'est-ce pas Vernon ?

Et Vernon avait hoché la tête, une cuillère de glace dans la bouche.

Évidemment, tante Pétunia était trop bête pour savoir que les chouettes sont des animaux nocturnes. Mais Harry n'était pas intervenu, trop content d'avoir un animal rien que pour lui.

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Harry se réveilla en sursaut. Il était en sueur et sa couverture lui collait à la peau. La respiration haletante, il chercha à tâtons sa table de nuit pour poser ses lunettes sur son nez. Il repoussa alors les couvertures, et alluma la lumière de sa lampe de chevet.

Il avait fait un cauchemar.

Ce n'était pas la première fois, mais celui-là était particulièrement violent et il était totalement déboussolé. Et il avait trop chaud. Le brun s'extirpa de son lit pour ouvrir la fenêtre et laisser la brise automnale caresser son visage. Il essuya ses mains moites contre son bas de pyjama puis ferma les yeux. C'était un mauvais réflexe. Quand il fermait les yeux après un mauvais rêve, d'affreuses images resurgissaient, ne lui laissant aucun moment de répit. En résumé, quand un cauchemar poignant le prenait aux tripes, il devait dire au revoir au sommeil et se contenter des quelques heures où il avait pu dormir.

- Fait chier.

Hermione lui aurait sûrement demandé de surveiller son langage, mais elle n'était pas là. Harry était tout seul, dans sa chambre, dans une maison où tout le monde dormait. Il regarda le cadran de sa montre.

- Fait chier.

Il n'était que 3h du matin. Sachant que son réveil sonnait habituellement ( Quand Dudley ne le déréglait pas) vers 7H, la nuit risquait d'être longue. Il n'avait pas grand chose à faire. Il était à jour dans ses devoirs (Hermione serait fière de lui), et il n'avait pas grandes occupations. Les quelques livres qu'il possédait, il les avait lu plusieurs fois au cours des ses fréquentes insomnies. Il n'avait pas de téléphone portable. D'ailleurs, il devait être le seul adolescent au monde à ne pas en posséder. Même Ron en avait un. Avec des touches, certes, mais tout de même utilisable.

Il soupira en passant une main dans ses cheveux. Il allait donc sortir. Il faisait souvent ça, errait dans les rues la nuit. Ça permettait de faire passer le temps et il découvrait une autre vision de la ville quand elle était endormie. Harry se débarrassa de son pyjama pour enfiler un jean, un t-shirt suivit d'un large Sweat. Il noua les lacets de ses baskets puis sortit de sa chambre sur la pointe des pieds. Il avait laissé la fenêtre pour aérée la pièce.Il descendit les escaliers sur la pointe de pieds, pour éviter de réveiller Vernon et Pétunia et finalement il déverrouilla la porte d'entrée, et enfonça les clés dans sa poche.

Il faisait toujours en sorte de revenir avant que sa tante et son oncle soient debout, comme ça, ces derniers ne soupçonnaient pas qu'Harry partait en escapade nocturne au moins une fois par semaine. Le lycéen savait que si ils l'apprenaient, s'en était fini de sa liberté. Déjà que plus jeune, il dormait dans un placard sous un escalier, il n'imaginait pas la réaction de Vernon et Pétunia s'ils venaient a apprendre que leur neveu traînaient dans les rues pour faire des trucs qu'ils qualifieraient de louches.

Harry souffla sur ses mains pour les réchauffer. Le temps commençait à se rafraîchir.

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L'adolescent marchait depuis une bonne heure. Il était passé devant la maison d'Hermione, puis devant le lycée et il se dirigeait désormais vers les quartiers les plus riches de la ville. Harry n'aimait pas particulièrement cet endroit. Les gens qui y habitaient étaler un peu trop leurs fortunes aux yeux du châtain. C'était un concours de celui qui a le plus beau jardin, le plus beau portail, celui qui a la maison la plus grande, les volets les plus scintillants, et c'était encore pire la journée. Voir madame Machin avec son sac Louis Vuitton, ses boucles d'oreilles en or massif en train de critiquer madame Truc qui avait osé porter un haut rouge et des chaussures violettes lui donnait le tournis. Il subissait déjà tante Pétunia, toujours à l'affût de quelque chose à examiner. Peut-être qu'elle critiquait les gens avec moins de classe, mais ce n'était pas à lui de juger.

Il avait aussi l'impression que les réverbères étaient plus scintillant dans ce coin de la ville, peut-être que ce n'était pas qu'une impression d'ailleurs. Le rang social était même visible en observant de simple lampadaire. Ça en devenait révoltant.
Tandis qu'Harry était plongé en pleine réflexion sur les réverbères, il distingua une silhouette, assise sur le bord d'un trottoir. Il était sur qu'avec un lampadaire ordinaire, il n'aurait jamais vu que quelqu'un était là. Le brun se rapprochait de l'individu avec un peu d'appréhension. Il n'avait pas envie de se faire égorger par un psychopathe à 4h du matin. Quoi que, peut-être que les riches bénéficiaient d'un service de police patrouillant dans les quartiers ? Il n'avait rien à craindre. Quoi que, peut-être que si le policier remarquait qu'il était qu'un misérable adolescent sans argent, il ne le sauverait pas.
Et voilà qu'il recommençait à se faire des nœuds dans la tête.

- Potter ?

Harry revint brutalement à la réalité et constata qu'il se tenait devant la personne assise sur le trottoir. Personne qui s'avérait être Drago Malefoy.

- Bah ça alors, ricana nerveusement le blond, ta présence me confirme que cette journée était vraiment merdique. Tu peux pas te passer de moi ou quoi ? D'abord en chimie, ensuite l'infirmerie et maintenant jusqu'à mon domicile ! Tu sais comment ça s'appelle ça ? Du harcèlement.

D'accord, peut-être qu'Harry n'était pas le seul à penser et raconter n'importe lorsqu'il était fatigué. Enfin, Malefoy n'avait pas besoins d'être fatigué pour raconter de la merde.

- Je passais juste dans le coin, se défendit le châtain.

- À 4h du mat', hein ?

Harry ne trouva rien à répondre et un silence s'installa pendant quelques secondes. Secondes qui durèrent une éternité pour le footballeur.

- Casse toi de devant chez moi, demanda finalement le blond en faisant un geste grossier de la main.

Au lieu de partir, le lycéen se contenta d'observer la maison que Drago avait défini comme la sienne. Il y avait une immense grille qui laissait percevoir un vaste terrain, des haies parfaitement taillés, puis la maison, qui pourrait s'apparenter à un manoir vu sa grandeur. C'était donc vrai, Drago Malefoy était vraiment un gosse de riche.

- T'as pas entendu Saint Potter ?

Harry baissa alors les yeux vers son interlocuteur. Il était toujours assis à même le sol, et baignait sous la lumière rougeâtre des lampadaires.

- Si parfaitement mais... Merde, Malefoy, t'as quoi au visage ?

En regardant de plus près le visage de Drago, le supporteur de Gryffondor avait remarqué que la lèvre de son camarade de classe était fendue et pissait d'ailleurs un peu le sang.

- Mêle toi de ton cul, s'énerva le blond en se relevant précipitamment et en serrant les poings, rentre chez toi, ça vaut mieux.

Harry leva les bras en l'air en signe d'apitoiement, pourtant son visage reflétait de l'inquiétude.

- Est-ce que...Tu as besoins d'aide ? Se risqua de demander l'orphelin avec une pointe d'hésitation dans la voix.

Drago s'avança vers le brun d'un air déterminé et tapota son doigt contre le torse du garçon.

- Va dormir putain, Potter.

Harry obtempéra finalement. Ce n'était pas de la lâcheté, mais de la prudence. Mais il nota dans un coin de sa tête que Drago Malefoy était un garçon si étrange qu'il fallait qu'il en apprenne plus sur lui. Le blond avait piqué sa curiosité et désormais, Harry devait avoir des réponses à ses questions.

Quoi de mieux que de demander à Théodore Nott et Pansy Parkinson ? Le footballeur était sur qu'ils seraient ravis d'assouvir sa curiosité en plus de cela.

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