Chapitre 11: Tu viens de casser ma tasse préférée.


Bon matin, Bonjour, bonne soirée bonsoir ( Paris yeaaah( PARDON))
Nouveau chapitre qui fait intervenir un nouveau personnage que j'adooooore, mais qui est beaucoup trop sous-côté à mon goût snif. Mais changeons la donne, je veux que ce perso ait une place de choix dans ma fanfiction ;)

Il n'y aura pas Harry dans ce chapitre, désolé mon Ryry chéri, mais no inquiétude il revient bientôt le choupichiant.

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Narcissa remit correctement ses manches en place. Elle les avait retroussées pour faire son lit et celui de son fils. Elle recula de quelques pas pour observer le résultat puis s'avança pour mettre droit un oreiller un peu trop penché vers la droite.
La maison de Severus n'était pas aussi grande que celle des Malefoy et il n'avait pu proposer aux blonds qu'une seule chambre où deux lits simples étaient installés. Cela convenait parfaitement à Narcissa qui n'allait certainement pas chipoter alors qu'on lui offrait gentiment un toit, mais les vieilles habitudes ont la vie dure et la blonde aimait que son lit soit parfaitement fait. Quand elle fut enfin satisfaite, elle attrapa son sac à main qu'elle avait posé sur le futur lit de son fils et quitta la pièce. Elle traversa le couloir lugubre d'une démarche rapide et descendit les escaliers sombres avec une main devant elle et l'autre appuyé sur le mur. L'ampoule avait grillé depuis belle lurette et Severus n'avait jamais songé à la changer.

— Où est cette fichue poignée, ronchonna Narcissa en descendant une énième marche, mais enfin c'est...Ah, la voila !

Elle s'en saisit et après l'avoir tournée, la porte s'ouvrît et la lumière fit mal aux yeux de la blonde qui s'empressa de sortir des escaliers. La porte se referma d'elle même et ressemblait désormais à une simple bibliothèque. Severus aimait beaucoup les portes dérobées, il avait expliqué à Narcissa que pour accéder aux escaliers il fallait tirer sur un des livres, mais elle avait déjà oubliée lequel. Pour le moment, cela importait peu, elle avait d'autres choses en tête.

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Le commissariat était un établissement de police tout ce qu'il y a de plus banal, pourtant Narcissa qui se trouvait juste devant donnait l'impression d'être face à une maison hantée. Elle serrait si fort la lanière de son sac à main que ses jointures étaient blanches et ses jambes tremblaient tellement que cela devait relever du miracle pour qu'elles n'aient pas encore lâchées.

Allez Cissy, tu peux le faire, se répétait-elle en boucle depuis déjà une dizaine de minutes, c'est tout de même pas sorcier.

Mais ses pieds restaient inexorablement fixés avec de la super-glu sur le béton.

— C'est l'heure de ma pause, Shacklebolt !

Narcissa ne croyait pas aux miracles, et encore moins au destin mais sur le moment elle fut si soulagée d'apercevoir un membre de la police qui sortait du commissariat qu'elle lui aurait presque sauté dans les bras. Mais elle déchanta vite quand elle se rendit compte que la policière qui venait de sortir avait des cheveux de couleurs rose. C'était grotesque. Et en plus, elle avait déjà une cigarette glissée entre les lèvres. C'était donc ça, la police ? Une bande d'excentriques cancéreux ?

— Je peux vous aider, madame ? Demanda la policière en rangeant dans son paquet la cigarette qu'elle avait précédemment dans la bouche.

Narcissa ne réagit nullement à la question et dévisagea sans aucune vergogne la policière qui se tenait devant elle. Elle avait un visage pâle en forme de cœur et des yeux sombres et brillants qui rappelaient à Mme Malefoy ceux de quelqu'un qu'elle connaissait bien, mais impossible de se rappeler de qui il s'agissait.

— Madame ?

— Excusez-moi, répliqua aussi Narcissa en reprenant contenance, je suis venue ici pour porter plainte pour violences conjugales.

Elle avait dit cela d'un ton naturel qui l'étonna elle même et elle plaqua avec automatisme sa main devant sa bouche. La policière abordait elle aussi une expression de stupéfaction et ses sourcils, qui étaient bruns et non pas rose comme ses cheveux , se froncèrent.
— Eh bien, entrez je vous en pris. C'est sensé être ma pause mais je peux m'en occuper.

— Je peux attendre ou me tourner vers un autre agent, répondit poliment Narcissa en fixant avec insistance le paquet de cigarettes, j'ai cru comprendre que vous étiez occupée.

— Aucune importance, ça fait une éternité que je dois arrêter de fumer, contesta la jeune femme en s'empressant de ranger ce qu'elle avait dans mains, je me ferais une joie de traiter ce dossier. Oh mon dieu, non. Je ne voulais pas dire ça. Excusez-moi je me suis mal exprimée, je...Enfin bon, je vous en pris, entrez.

Elle montra du doigt la porte d'entrée que Narcissa s'empressa d'ouvrir pour essayer de trouver une personne plus apte à gérer son problème que cette jeune femme qui, justement était très jeune et semblait être d'une nullité phénoménale en matière de tact.

— Nymphadora ! S'exclama une voix puissante et rauque, je croyais que c'était ta pause clope ? D'habitude ça dure plus longtemps, ton paquet était vide ?

— Ne m'appelle pas Nymphadora, Shacklebolt !, maugréa la femme aux cheveux rose qui semblait détester son prénom, je m'occupe de cette femme en urgence.

Pitié, pensa Narcissa, que quelqu'un lui dise de prendre tout de même sa pause et que je puisse être prise en charge par quelqu'un d'autre que cette excentrique.

Mais personne n'interdit à Nymphadora de ne pas prendre sa pause, et elle conduit Narcissa dans un bureau tout au fond du couloir. La pièce n'était pas très spacieuse mais il y avait tout de même deux chaises face à un bureau surchargé de papiers et Narcissa s'empressa de s'asseoir sur une d'entre elles et de caler son sac à main sur ses genoux. L'agent de police contourna le bureau pour s'asseoir à sa propre chaise mais se prit les pieds dans ce qu'il semblait être un porte parapluie. L'objet tomba sur le carrelage en un grand fracas et Nymphadora laissa échapper un flot d'injures tandis qu'elle massait son pied endolori.
— Je suis extrêmement maladroite, désolé.

Pourquoi, pensa Narcissa en fermant les yeux pour contenir l'envie fulgurante de se lever et sortir de cette pièce, a-t-il fallut que sur tous les agents de polices de la police, je tombe sur celle-là.

Nymphadora, s'était finalement assise et, malgré la douleur à son pied, essayait de garder contenance. Elle s'était déjà suffisamment ridiculisée devant cette bonne femme, il se manquerait plus qu'elle se mette à hurler de douleur en se tenant la jambe de façon théâtrale.
— Voyons voir, où ai-je mis...Ah, là voilà.

Nymphadora attrapa un formulaire d'un de tiroirs de son bureau et un stylo de son pot à crayons.

— Tout d'abord, il me faudrait votre nom et votre prénom, madame.

— Narcissa Malefoy.

La policière, qui s'était penchée vers l'avant afin de remplir le dossier, se releva brusquement, ses yeux sombres écarquillaient.
— Vous vous appelez Narcissa Malefoy ? Vraiment ?

— En effet, confirma Narcissa en se massant les temps, Dieu que cette jeune femme l'agaçait.

— Oh eh bien...Wow, balbutia Nymphadora avant d'exploser de rire. Je suis désolé, c'est nerveux. J'aurais aimé vous rencontrer dans d'autres circonstances, madame Malefoy. Je suis Nymphadora Tonks, la fille d'Andromeda. On est...Comme qui dirait...parent.

Narcissa eut l'impression qu'un feu d'artifice explosait à l'intérieur de son crâne. Cette jeune femme aux cheveux rose, à la maladresse peu commune était en fait la fille d'Andromeda et maintenant cela semblait évident, elles avaient les mêmes yeux. Mme Malefoy ne savait pas quoi dire ou faire, elle n'arriva pas à penser correctement tant la nouvelle lui avait été annoncé brutalement. La jeune femme qu'elle avait jugé comme une moins que rien était en vérité sa nièce. La fille de sa sœur Andromeda a qui elle avait cessé de parler depuis des années. Et c'était elle qui allait s'occuper de sa plainte pour violence conjugale.

— Je comprends que ça soit un choc, sourit Nymphadora en regardant sa montre, mais il faudrait qu'on se dépêche sinon Alastor va me tirer les oreilles.

Étonnamment, Nymphadora fut extrêmement professionnelle. Elle expliqua à Narcissa qu'il fallait qu'elle dépose une main courante en premier lieu, puis qu'elle contacte en urgence un avocat.
— Celui-ci saisira le juge aux affaires familiales parce qu'en théorie votre mari peut vous attaquer pour enlèvement d'enfants.

Narcissa imaginait que trop bien Lucius lui collait un procès pour ce motif alors elle nota cette information sur son carnet et l'encadra en rouge.
— Et il peut aussi intenter un divorce pour faute, mais pas d'inquiétude la main courante est là pour régler ça. Si vous consultez un médecin et obtenez une ordonnance c'est encore mieux et puis surtout les témoignages sont une très bonne chose...Marmonna Nymphadora en lisant attentivement la feuille de papier froissé devant elle, il faut que vous fassiez tout pour démonter votre mari devant le tribunal, madame Malefoy.

— Je préfère que tu m'appelles Cissy, tout compte fait.

Nymphadora leva les yeux de la paperasse et adressa un sourire resplendissant à sa tante.

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C'était enfin le week-end et Drago avait l'impression que la semaine avait durée des siècles. D'habitude, le vendredi soir, son père venait le chercher dans sa voiture luxueuse mais cette fois-ci, il était en route pour l'impasse du Tisseur, avec Severus qui ne cessait de jeter des coups d'œil dans tous les sens. Quand ils arrivèrent enfin devant la porte de la maison entièrement faite de brique, Drago poussa un soupir de soulagement, Severus allait enfin arrêter de dévisager tous les passants. Mais l'adolescent se trompait, le professeur de chimie se crispa en constatant que la porte n'était pas fermée à clé.
Cela ne pouvait présager rien de bon, car il avait répété plusieurs fois à Narcissa de verrouiller la porte.

— Reste derrière moi.

Severus ouvrit précautionneusement la porte et à son grand étonnement il n'entendit pas des cris mais des éclats de rire. Il resta pantelant devant le spectacle qui s'offrait à lui. Drago, qui avait toujours été curieux, désobéit et s'avança pour voir à son tour. Sa mère et une femme aux cheveux roses étaient installées sur le canapé en cuir de Severus et buvaient dans des tasses fumantes. Il avait déjà vu cette femme, en compagnie de Potter devant le lycée mais jamais avec sa mère, ce n'était pas du tout le genre de personne qu'elle avait l'habitude de fréquenter.

— Hum hum.

Severus venait de se racler la gorge pour signaler sa présence mais ce toussotement rappela à Drago celui de Dolorès Ombrage, une femme ayant pour lubies la couleur rose et les chats. Elle avait été la professeure du lycéen, l'année dernière, et malgré les apparences il n'en gardait que des mauvais souvenirs.

Narcissa qui buvait son thé fut surprise par cette intrusion et recracha le liquide qu'elle avait quelques instants plus tôt dans la bouche. La boisson atterrit sans surprise sur sa robe et elle poussa une exclamation de douleur, car c'était très chaud. Dans la précipitation de vouloir aider, Nymphadora attrapa la serviette en papier posé sur la table pour éponger le thé, mais son coude heurta sa propre tasse et elle se brisa en mille morceaux.

— Tu viens de casser ma tasse préférée, constata Severus en arquant un sourcil et en prenant son ton le plus froid.

— Je suis désolée, vraiment, répliqua aussitôt la policière en regardant les morceaux de verres étalés par terre, je te rembourserais.

— Aucune importance, poursuivit l'enseignant avec toujours ce ton dédaigneux. Narcissa, tu ne m'avais pas dit que nous aurions une invitée. Et qui plus est, Nymphadora Tonks.

Narcissa qui épongeait pitoyablement sa robe avec la serviette que lui avait donné sa nièce, cessa son geste et dévisagea son hôte.
— Vous vous connaissez ? Demande-t-elle d'une voix reflétant amplement l'immense surprise qui la submergeait.

— Évidemment, assura Nymphadora en se levant et en attrapant son sac à main qui était posé dans un coin du canapé, d'ailleurs je ne vais pas imposer ma présence plus longtemps. A bientôt Cissy, tu me contactes quand tu veux. Au revoir Snape, désolé pour ta tasse. Et oh.

Elle semblait enfin avoir remarqué la présence de Drago qui se cachait pitoyablement derrière son parrain.

— Au revoir joli blondinet, dit-elle avec un sourire moqueur et un clin d'œil avant de quitter la maison en balançant ses cheveux rose fushia vers l'arrière.

Drago resta focalisé sur l'espace que laisser la porte qui était toujours ouverte (Nymphadora ne connaissait visiblement pas le fait de fermer une porte derrière soi) pendant quelques secondes, regardant la silhouette de Nymphadora devenir de plus en plus petite et finalement disparaître au coin de la rue.

— Elle t'a appelé Cissy ?

— Tu connaissais ma nièce ?

Les deux questions avaient été posées en même temps, à une intervalle de précisément deux secondes ce qui ne permit ni à l'un ni à l'autre de comprendre qu'elles étaient les questions.

— Tu as laissée entrer Nymphadora Tonks chez moi ! S'écria Severus.

— C'est ma nièce ! Répliqua du tac au tac Narcissa.

— Je rêve où elle a dit que j'étais un joli blondinet ?! Intervint Drago, toujours sous le choc.

Cependant sa question passa inaperçue car sa mère et son parrain se mirent à se crier dessus avec tant d'entrain que le lycéen eut l'impression d'être à la maison Malefoy. Sauf que là-bas, suite aux disputes, les coups venaient systématiquement. Ici, à part des éclats de voix, il n'y eut aucune violence. Enfin, peut-être envers la porte-bibliothèque que Severus claqua fort derrière lui après avoir tiré sur le livre bleu de la deuxième rangée.

— Maintenant je sais que quel livre il faut tirer, constata Narcissa d'une voix cassée suite à son haussement du ton.

— C'était quoi le problème ? Se risqua à demander Drago.

— Le problème s'appelle Nymphadora Tonks, et j'ai aucune idée de pourquoi c'est un problème justement. Je n'avais jamais vu Severus aussi remonté...Marmonna Narcissa en partant dans la cuisine pour aller chercher un balai.

Note pour plus tard, pensa Drago, raconter à Pansy et Théo le phénomène Tonks.

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