Chapitre 19: Le Nouveau

Ambre

Ce garçon je le connais.
Il était dans mon collège.
Oh non.
-Tu le connais Ambre ? Demande Axel.
Ma respiration s'accélère et je tremble.
-Ambre ? Demande Léa.
Tout mais pas ça.
J'ai eu tellement de mal à me faire cette vie ici et ce garçon va tout gâcher.
Et s'il révèle mon passé à tout le monde ? Et s'ils ne m'aiment plus ?
Je dois l'éviter à tout prix.
-Ambre qu'est ce qui se passe, insiste Axel.
Il me prend par le bras.
-Ambre !
Je le repousse tout doucement.
-C'est rien, je vais bien.
Je suis à deux doigts de tomber dans les pommes.
À quoi ça sert de quitter la ville si c'est pour qu'une personne, en plus pas n'importe laquelle, me connais du collège ?
J'ai la tête qui tourne.
-Monsieur ! Je crie.
-Ne criez pas s'il vous plaît Ambre, ordonne t-il.
-Excusez moi, s'il vous plaît je peux....aller à l'infirmerie ? S'il vous plaît... Je... J'ai la tête.. Qui tourne.
-D'accord, mais n'y allez pas toute seule.
-Axel l'accompagne ! S'écrie Léa.
-Non, répondit ce dernier.
Quoi ?
- Léa y va avec toi, je pense que vous avez beaucoup de choses à vous dire, me chuchote t-il.
Il me sourit chaleureusement.
Il me comprend.
C'est pour ça que je l'aime.
Léa m'aide à me lever et ensemble nous sortons de la pièce sous le regard étonné d'Hugo.
Et en plus tu t'étonne espèce de crétin.
Lorsque nous arrivons à l'infirmerie, Léa m'aide à m'allonger dans le lit.
-Qu'est ce qui t'arrives ? Demande t-elle, inquiète.
-Ce garçon je le connais.
-Ah bon ?! S'écrie t-elle. Mais en quoi c'est mal qu'il te connaisse ?
-Tu ne comprends pas Léa, je crois que je ne t'ai jamais raconté mon passé du collège.
- Qu'est-ce qui t'est arrivé au collège ?
-Je n'ai pas été très bien traité.
Elle ouvre grand la bouche.
-Comment ça ?
-Je me suis fais.. Comment dire... Embêter...
-En quoi ça concerne Hugo ?
Je prend une grande inspiration.
-Il a été la cause de mon harcèlement au collège.
Il se fige.
-Je vais le tuer ! Grogne t-elle.
Elle et déjà devant la porte de l'infirmerie lorsque je me lève et la retient pas le bras.
-Calme-toi, laisse-moi d'abord te raconter l'histoire. Après on ira le taper si tu veux.
Elle hoche la tête et nous nous asseyons sur le lit.

***
Ambre au collège

J'entre dans la salle d'art plastique, mon carnet de dessin à la main et un crayon dans l'autre.
Leana m'interpelle.
-Dis moi Ambre, commence t-elle.
-Oui? Je répond.
Leana est la fille la plus populaire du collège, c'est trop cool qu'elle me parle !
-Qu'est ce que tu dessins dans ton carnet ?
-Ah, désolé mais je n'aime pas montrer mes dessins. Mais sinon je peux...
Elle ne m'écoute même pas et repart vers ses copines.
Ok..?

Le lendemain lorsque je vais à mon premier cours, je remarque que tout le monde me regarde.
Qu'est ce qui se passe ? Un élève vient vers moi.
-Ambre ? C'est vrai que tu veux pas montrer tes dessins parce que c'est des trucs bizarre ?
Hein ?
Tout le monde me regarde avec une expression de dégoût. Ils ne savent rien.
-Je ne dessine pas ce genre de chose ! Ça ne regarde que moi ! Je crie.
Leana me gifle. Cette peste.
-Tu te prend pour qui ?! Tu n'es qu'une garce, tu crois que quelqu'un va te croire ici ? Sale menteuse ! Prenez lui son carnet.
Trois élèves se jettent sur moi et me tiennent par les bras.
-Lâchez moi, je hurle en me débattant aussi fort que possible.
Je déteste être impuissante.
L'un d'eux réussit à m'arracher mon carnet et le donne à Leana.
-Non !
Trop tard. Elle l'ouvre et regarde dedans.
-Ça alors... Mais...
Elle éclate de rire.
-On dirait qu'Ambre a un admirateur.
Toute la classe se moque de moi et un élève entre dans la salle. Mon sang se glace. Hugo fais irruption dans la pièce.
-Qu'est ce qui se passe ici ? Demande t-il.
Leana s'accroche à son bras.
-Regarde ce qu'Ambre à dessiné dans son carnet.
Elle le tend et il regarde ce qui intéresse tant toute la classe.
Pitié tout mais pas ça.
-Mais c'est moi ? S'écrie t-il, ébahi. Pourquoi tu me dessines Ambre ?
-C'est pas ce que tu crois ! Je crie.
Il ne répond pas et arrache brusquement toutes les pages de mon carnet.
-Arrête !! Je hurle de toute mes forces.
Qu'il arrache les pages de lui, c'est pas si grave. Mais j'ai dessiné mon père dans ce cahier. C'est l'un des seuls souvenir que j'ai de lui. Un dessin fait quand j'étais toute petite. Il arrache toutes les pages sans exception et jette le carnet à la poubelle avant de se tourner vers moi.
-Juste le fait qu'une fille comme toi ai pensé à moi me dégoute. Ne m'approche plus, ne me parle plus, ne me touche plus. Tu me gènes Ambre.
Mes yeux sortes de leur orbites. Je suis terrifié, humiliée, à deux doigts de tomber dans les pommes. Je veux partir d'ici.

Le soir, lorsque je rentre chez moi. Je saute dans les bras de ma mère et la supplie qu'on parte. Qu'on déménage loin d'ici. Le plus loin possible. Je la supplie à genoux.
-Mais enfin Ambre, s'écrie t-elle. Qu'est ce qui t'es arrivé !
-Maman, je sanglote. Je t'en supplie, partons ! Je n'en peux plus, je ne veux plus aller dans ce collège, ils me détestent tous.
-Oh non ma chérie. Malheureusement ce n'est pas une raison pour partir. Ils ne sont pas violents avec toi n'est-ce pas ?
-Pas vraiment...
-Alors tout va bien, dit-elle.
Hein ? Comment ça tout va bien ? Elle est fatigué ça se voit. Elle ne veut plus en parler. Je ne vais pas la gêner plus longtemps. Je monte dans ma chambre et m'allonge dans mon lit. Je passe le reste de la nuit à pleurer, la tête enfoui dans mon oreiller.
-Je veux disparaître, je sanglote.
Le lendemain, lorsque j'arrive au collège. Je prie pour qu'on me laisse tranquille mais à la seconde ou je met un pied dans le collège, Leana et ces copines m'entraînent de force dans les toilettes. Elles me plaquent contre le mur et cette peste m'enfonce son genoux à la côte. Je me retient de crier.
- Ça c'est pour être tombé amoureuse de mon copain et ça c'est pour avoir été rapporter ça au principal. Mais ne t'en fais pas je suis allé le voir pour lui dire qu'on ne faisait rien. Et comme mon père est de la police il n'avait pas d'autre choix que de m'écouter s'il ne voulait pas perdre son boulot. Tu es contente de toi maintenant ?
Je ne répond pas.
-Hey la garce je t'ai posé une question ! Siffle t-elle.
Elle approche si près son visage du mien que j'en profite pour lui cracher au visage. Elle hurle de dégoût et m'étrangle.
-Comment oses tu !?! Crie t-elle.
Je tousse de plus en plus fort.
-C'est toi qui a cherché, tu ne sais pas dans quoi tu t'es embarqué sale garce.

Je boite jusqu'à chez moi. Lorsque j'entre dans le salon, ma mère hurle dès qu'elle me voit.
-Mais qu'est ce qui t'es arrivé !? S'écrie t-elle.
Et la je me met à pleurer, à hurler, à sangloter, tout ce que vous voulez. Mais ma mère comprend maintenant ce que j'endure au collège.
-On va partir ma chérie, dit-elle en me prenant dans se bras. On va partir aussi vite que possible. On va s'installer dans une ville où on oubliera le passé.
Une larme coule sur ma joue et lorsque je lève la tête, je vois que ma mère pleure aussi.
-Je suis désolé ma chérie, sanglote t-elle. Désolée de ne pas avoir été là quand tu en avais besoin.
-Moi je suis désolé d'être un fardeau pour toi, je sanglote.
Je ne sais pas combien de temps nous restons là assises à pleurer l'une contre l'autre mais je sais que ça dure longtemps. Le lendemain ma mère cherche immédiatement une nouvelle maison et depuis ce jour je ne vais plus au collège. Une semaine plus tard, ma mère trouve une grande maison blanche à au moins 5 heures d'ici. Et pas cher en plus. Elle l'achète immédiatement et deux semaines après, on est partie. Qu'est-ce que cette ville ne me manquera pas.

***
Retour au présent

Les larmes coulent sur mes joues.
-J'ai fait tout mon possible pour cacher mon passé et oublier tous ces traumatiques du collège. Mais parfois je fais des cauchemars. Je revois mon cahier partir en miette, ces mots blessant que ma dit Hugo, je me revois dans les toilettes avec Leana en train de m'étrangler. Ça a été tellement dur et voilà que la cause première de mon traumatisme revient, dans ma classe en plus. Que je vais voir tout les jours en plus.
Je ne peux plus parler, je n'ai plus les mots. Je me demande ce qu'en pense Léa. Elle n'a pas dit un mot. Je n'ose pas la regarder dans les yeux, j'ai tellement honte.
-Ambre...
Je sursaute quand je remarque que ça voit tremble. Je me tourne brutalement vers elle et je me fige quand je la découvre en larme.
-Oh Ambre si tu savais comme je m'en veux !
Elle se jette dans mes bras et sanglote.
-Tu as enduré tout ça toute seule ! Je m'en veux de n'avoir rien remarqué et de ne pas avoir cherché à en savoir plus sur ce qui t'était arrivée avant. Si tu savais comme je suis désolée ! Si seulement je t'avais connu à cette époque ! J'aurais été la pour toi ! Je t'aurais toujours soutenu je ne t'aurais jamais abandonné !
Je la sers de toutes mes forces et pleure toutes les larmes de mon corps. Qu'est-ce que je l'aime Léa, ma meilleure amie, ma sœur, ma moitié. Qu'est ce que je ferais sans elle.
-Je t'aime tellement ! Qu'est que je t'aime Léa ! Je m'écrie.
-Arrête tu vas me rendre jaloux, proteste une voix que je connais par coeur.
Je me tourne vers Axel, qui viens d'entrer dans la pièce.
-Alors il t'a vraiment fais ça cet enfoiré ?
Ma joie disparaît aussi vite qu'elle est arrivée. Les larmes coulent comme avant.
-J'ai peur, je souffle. J'ai peur qu'il dévoile mon passé affreux et que tout redevienne comme avant.
Je pleure de plus en plus fort.
-J'ai tellement peur Axel, je sanglote. J'en peux plus, je veux pas d'emménager encore !
-Hey hey, calme toi Ambre, ça va aller, je te protégerai d'accord ? Léa et moi on ne te laissera jamais toute seule ok ?
Je pleure encore et encore. Je vois
Léa sortir discrètement de l'infirmerie en me faisant un clin d'œil. Je lui lance un regarde pour la remercier et me tourne vers mon copain.
-Aller viens, me dit-il doucement.
Je lève les bras comme une gamine de 5 ans qui veut sa maman. Sauf que là c'est Axel que je veux. Et personne d'autre.
Axel me soulève tel une maman avec son bébé et j'enroule mes jambes autour de sa taille. Je place mes bras autour de sa nuque et niche mon visage dans le creux de son cou.
-Ça va aller princesse, chuchote t-il. Ça va aller d'accord ?
-D'accord, je sanglote.
Voyant que je pleure toujours, il me caresse doucement la tête. Il passe sa main dans mes cheveux bruns et je fais de même. Ça m'apaise. Je le serre plus qu'avant et renifle plusieurs fois. Je baille doucement. Je me sens tellement bien que...

Axel

Lorsque je vois qu'elle commence à glisser je la soulève et la relève sur moi.
-Ça va mieux ? Murmure t-il. Princesse ?
Elle ne répond pas. Je l'attrape doucement par le menton et lui relève la tête pour le mettre face au mien. Ma copine dort à point fermé, bercée par ma respiration.
-Mais quel audace, je souffle, non sans rire silencieusement après.
Elle est si mignonne quand elle dort.
-C'est dangereux de me laisser seul avec toi, surtout si tu dors. Aller on va aller en perm toi et moi, je vais pas pouvoir te porter jusqu'à la maison malheureusement. Ta besoin de dormir.
Je baille à m'en décrocher la mâchoire. On dirait que moi aussi j'ai besoin de me reposer.
Lorsque je sors, Léa est assise contre le mur. Elle relève la tête vers moi.
-Attend... Elle dort ?
-Ouais. Je crois qu'on va sécher les cours de la journée si ça ne te dérange pas.
-Pas de problème, je prendrais vos sac ne t'en fais pas. Et je vous couvre auprès des profs.
-Je comprend pourquoi Ambre t'aime autant. T'es vraiment une bonne amie Léa, merci de prendre soin d'elle.
Elle rougit et s'éclipse rapidement.
Moi je la soulève à nouveau et nous nous dirigeront vers la permanence. Je ne sais pas à quel point ce garçon à fais du mal à Ambre, mais il va prendre cher. Je m'en fais la promesse. Cet Hugo va avoir à faire à moi pour s'en être prit à ma princesse.

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