Chapitre 8
"Toute connaissance commence avec les sentiments"
Leonard De Vinci
Les cours avaient repris depuis trois semaines et déjà je me sentais débordée. J'étais bien contente que cette journée soit enfin terminée, Alena n'avait pas pointé le bout de son nez, depuis que je l'avais laissé endormie sur le canapé de l'appartement. Je vous jure que cette fille m'étonnera toujours. Je sortis de la fac à dix-huit heures, la nuit commençait déjà à tomber. Souvent, c'est Warren qui se chargeait de venir me chercher mais depuis que nous étions en froid, on ne s'adressait quasiment plus la parole, sauf pour se saluer au cas où on se croisait dans le couloir de l'immeuble.
Je n'avais plus de nouvelles de Justin non plus, enfin, je parlais encore avec Ian et Grey qui me disait qu'il déconnait complètement ; « je te jure Cayla, il est entrain de devenir encore pire qu'avant il perd la tête ». Je ne sais pas si je devais m'inquiéter ou pas mais ce qui est sure que j'avais toujours aussi peur que quelqu'un décide de s'en prendre à moi pour l'atteindre. Mais bon, en ce moment, j'étais plutôt tranquille.
Je me dirigeai vers l'arrêt de bus qui devant me déposer chez Simon et maman. Ils m'ont invitée à manger pour l'anniversaire de Simon et puis, Nate était de retour aussi. Je montai dans le bus qui s'arrêta devant moi et allai m'asseoir à la troisième rangée. Plusieurs autres étudiants s'y trouvaient. En descendant du bus, je devais encore marché une bonne dizaines de minutes avant d'arriver chez eux. Mes écouteurs dans les oreilles, je parcourus tranquillement le quartier.
Je me retournai un instant, ayant l'impression que quelqu'un me suivait. Mais il n'y avait personne et je crois que je devais être parano. Mon portable sonna alors et je sursautai avant de décrocher. C'était Alena.
- T'es enfin réveillée, commentai-je.
- Ah, ah très drôle. Je peux savoir où tu es ?
- T'as oublié que c'est l'anniversaire de Simon ce soir. Je suis entrain d'arriver près de la maison.
- Ah ouais, tu penseras à me remmener une part de gâteau s'il te plaît.
- J'y penserai ouais. Et sinon, qu'est-ce que tu as bien pu faire de ta journée ? Parce que au cas où tu l'aurais oublié, les cours on reprit depuis trois semaines petite.
Elle souffla.
- Ouais je sais, mais il faut juste que je reprenne le rythme et ça ira.
- Mais bien sur et ton rythme tu le récupéras au mois de février ?
- Moi j'aurai plutôt dit au mois de mai.
On s'esclaffa ensemble mais c'est alors que je fus violemment plaquée contre un grillage et je sentis une main se poser autour de mon cou. Je pourrai un cri.
- Cayla ! hurla Alena au bout de la ligne.
On me fit lâcher mon portable. Mon cœur battait à cent à l'heure, je ne voyais même pas qui était la personne qui m'en voulait, elle portait une cagoule noire. Elle écrasa mon portable en marchant dessus.
- Qu'est-e que vous...
- Reste calme ma belle.
C'était un homme. Il apporta alors un mouchoir vers moi, recouvrant la moitié de mon visage avec. Je me débattis comme je pouvais mais l'odeur qui émanait de ce mouchoir m'affaiblissait et puis, mon agresseur était bien plus fort que moi. Ma tête se mit alors à tourner et sans que je le veuille, alors que je voulais à tout prix sortir de cette merde, mes membres devinrent lourds et je me laissais tomber par la fatigue qui venait de me prendre.
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le lendemain
06:30 am
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« - Dis Justin, est-ce que tu comptes me demander en mariage ?
- Ouais, dans deux siècles.
Je le foudroyai du regard.
- Pff c'est pas possible d'être aussi con ! Même Dean a dit qu'il se mariera un jour !
Il s'esclaffa.
- T'es marrante toi, tu crois vraiment que Dean, passera à l'autel !
- Mais si moi je te demande en mariage tu diras oui hein ?
- Bien sur que non.
Je pris son visage entre mes mains et l'embrassai tendrement.
- Oh que si tu diras oui, dis-je.
Il secoua la tête avant de reprendre le baiser.
- Tu peux toujours rêver ma belle.
Il me prit les hanches et me posa sur la table du salon. Ses lèvres descendirent sur mon cou et j'eus un gémissement en sentant sa langue jouer avec ma peau. Son corps, son odeur, tout chez lui m'étais indispensable... »
J'ouvris faiblement mes yeux.
- Justin...
Ce n'était qu'un rêve. Ça faisait longtemps que je n'avais pas rêvé de lui, en fait, c'était plus un flash back qu'un rêve. C'était encore au moment où je me disais que tout irait bien, il était avec moi, je l'aimais, je crois qu'il m'aimait aussi à ce moment là et puis, nous étions juste lui et moi.
J'avais mal partout. Je me redressai difficilement en ouvrant les yeux mais il faisait noir. Le sol était dur et humide. Du bois. Je regardai autour de moi, il n'y avait rien, juste une petite porte au bout de la pièce qui envoyait un peu de lumière, sinon, rien d'autre.
- Eh !
Ma gorge était sèche. Merde, mais qu'est-ce que je foutais ici ? D'ailleurs où est-ce que j'étais ? Je me souvins alors de mon agression, je m'étais évanouie dans les bras de l'homme qui m'en voulait. Putain et dire que la minute d'avant je me disais que j'étais tranquille.
- Eh ! Il y a quelqu'un ?!
Rien. Personne. C'est pas vrai ça. Je me levai avec toutes les forces qu'il me restait et marchait jusqu'à la porte mais à mi-chemin, je tombai en arrière. On aurait dit que quelque chose m'avait tiré en arrière. Je me relevai alors et un bruit retint mon attention. J'avais mal aux bras d'ailleurs. Je baissai alors le regard et vis à ma grande surprise, des chaînes entouraient mes poignets.
- C'est quoi ce délire ?
On m'avait enchaîné tel un animal. Je tentais de m'en débarrasser mais rien à faire. J'étais bloquée. Alors la porte s'ouvrit, m'éblouissant au passage et je vis un homme entrer.
- Ah ben elle est réveillée la belle.
Il avait une sorte de matraque dans la main alors prise de peur, je reculai rapidement.
- J'ai bien cru que tu étais morte.
- Qui que tu sois, va te faire voir.
Il s'agenouilla en face de moi. Il était bizarre et j'avais l'impression de l'avoir déjà vu.
- Du calme ma belle, tant que tu restes gentille je ne te ferai pas de mal.
- Qui es-tu ? Et qu'est-ce que tu me veux ?
- T'as pas à savoir qui je suis et pour ce qui est de ta présence ici, tu le découvriras vite.
Il prit mon visage entre ses mains mais je me détachai rapidement.
- Tellement mignonne, pas étonnant que Justin soit si fou de toi.
- Justin ?
- Pas la peine de te réjouir, il ne sait pas que tu es là, le pauvre, je ne sais même pas s'il sait que tu es en ce moment à des centaines de kilomètres de la ville.
J'étais en dehors de Chicago, parfait, comme-ci j'avais besoin de ça. L'homme mit sa main dans sa poche et j'eus soudainement peur mais je vis que c'était une clé qu'il en sortit et il la mit dans les petites serrures de mes chaînes. Une fois que je fus libérée il me souleva brutalement et je sentis tous mes os craquer.
- Merde mais qu'est-ce que vous me voulez ?! Si vous avez des comptes à régler avec Justin, c'est entre vous deux !
- Justin n'a rien avoir là-dedans. Je te l'ai dit, il ne sait même pas que tu as disparu.
- Où est-ce qu'on est ?
- Tais-toi.
- Vous m'emmenez où là ?
- Putain, je t'ai dit de la fermer.
Il me soulève de force du sol et me place sur son épaule. J'ai mal au dos en plus de ça, il n'était pas obligé d'en rajouter ! Je lui frappe le dos et tente de le mordre mais il semble s'en moquer royalement. Il quitte la pièce sombre qui était en fait un sous-sol et monte les escaliers, au fur et mesure, la lumière s'offre à moi. Quelques secondes après, il me jette au sol, je me relève difficilement et vois qu'en fait, je suis dans une maison, tout ce qui semble être normale. Je vois alors un autre homme, se tenir à l'entrée d'une pièce. Il est grand, baraqué et il me regarde d'un air assez...je n'ai pas les mots à vrai dire. Je fais un pas en arrière.
Mon Dieu mais où est-ce que je suis.
[POINT DE VUE JUSTIN]
Je pénètre dans la suite de mon hôtel et jette mon sac dans le couloir avant de retirer mes chaussures pleine de terre. Je soupire et avance jusqu'au salon et c'est alors que je vois une scène qui franchement, me fis du bien. Alice et une fille que je ne connaissais pas en plein ébats amoureux. Oh ciel, cette fille m'épatera toujours. Alice avait sa tête entre les jambes de son amie qui semblait apprécier le traitement qui lui était offert.
Je pris place sur le fauteuil en face, les observant attentivement. Elles étaient splendides et si je ne me sentais pas aussi crasseux, je ne me serrai pas gêné pour me joindre à elle. Ce n'est que lorsqu'elles s'aperçurent de ma présence qu'elles se séparèrent.
- Justin, désolée, je ne pensais pas que tu rentrerais si tôt.
Je ne répondis pas, continuant à les observer.
- Euh...tu ferais mieux d'y aller toi, dit-elle à son amante.
C'est en faisant une moue qu'elle se rhabilla d'une simple robe moulante avant d'enfiler ses chaussures. Elle embrassa Alice avant de quitter le salon, puis la suite.
- Je vois que tu t'amuse sans moi, fis-je faussement vexée.
- Désolée, elle est passée et je ne pensais pas qu'on irait si loin.
- Je vois.
- Merde Justin, ta chemise est trempée de sang.
Je poussai un soupir et me débarrassai de cette chemise qui était la trace que l'acte horrible que je venais de faire il y a quelques heures.
- Débarasse-toi d'elle, brûle la même. Je vais prendre une douche. Et surtout, tu n'ouvres pas le sac qui est dans le couloir compris ?
Elle hocha la tête en ramassant la chemise. J'entrai alors dans ma salle de bain et me débarassai de mes derniers vêtements avant de me regarder dans la glace. J'avais une bel tête, un beau corps, mais merde à l'intérieur j'étais carrément ideux. J'avais tué un homme, encore, parce qu'on me l'a demandé. Mais le pire est que ça ne m'a même pas fait mal, pas de peine, rien. Peut-être parce que ce type était un enfoiré, qu'il s'en était pris à plusieurs femmes, c'est ce que Kyle m'avait dit, j'ai au début cru qu'il me mentait mais en faisant des recherches sur ce type, je me suis rendu compte qu'il était un détraqué sexuel. Alors non, je n'ai pas eu de peine à le tuer. C'était limite jouissif.
- Mec qu'est-ce que t'es entrain de devenir, murmurai-je à mon reflet.
Je pénétrai dans la douche et laissai l'eau couler sur moi. Ça faisait un bien fou, j'étais ravi de pouvoir enfin me détendre, mais j'étais malgré tout mal. Certes je n'ai rien senti, mais maintenant que l'acte est passé, j'ai l'impression d'être comme ce type, un détraqué. En tout cas, c'est ce que penserait Cayla.
Je fronce les sourcils. Pourquoi faut-il sans cesse que je remmène tout à elle ? Cette fille qui m'a rejeté plusieurs fois en quelques semaines commençait presque à m'agaçait. Elle était comme...comme moi. Ouais, elle était comme moi, elle savait ce que je ressentais pour elle et elle en profitait, comme moi il y a deux ans. Sale garce.
Je sortis de la douche et entourai ma taille d'une serviette avant d'entrer dans la chambre où je trouvais Alice, couchée sur le lit, les yeux rivées sur son portable. Elle ne portait qu'un string, rien d'autre et c'était un sérieux appel à la baise. Elle se tourna vers moi et me lança un sourire. Elle se leva et se mit à genoux sur la matelas et posa ses mains sur mon torse.
- Tu n'aurais pas du faire partir l'autre nana.
- Elle n'est pas du genre plan à trois et franchement, je n'aime pas trop te partager, répondit-elle en descendant ses mains vers ma serviette.
Elle la défit pour me laisser nue et son sourire s'élargit.
- T'es tendu, devina-t-elle.
Elle posa ses lèvres sur mes abdos et descendit lentement plus bas.
- Sale journée ?
- Tu n'as pas idée.
Elle prit mon membre entre ses doigts mais je l'arrêtai et la poussai sur le lit pour qu'elle soit couchée. J'avais besoin de penser à autre chose, il fallait que je m'occupe, que je me défoule comme je le pouvais. Je me mis entre ses jambes et retirai ou plutôt, déchirai le seul vêtement qui lui restait. Mes lèvres se posèrent sur son ventre et je remontai jusqu'à sa poitrine. J'eus un sourire gourmand avant de saisir son mamelon en bouche, son gémissement me fit frémir.
- Du calme bébé, je viens juste de commencer, dis-je doucement.
Elle marmonna quelques mots et passa ses doigts dans mes cheveux qu'elle sera lorsqu'une de main s'aventura entre ses jambes.
- Putain Jay.
Je pénétre un doigt en elle et commence de rapide vas et viens alors qu'elle se cambre sous les draps. Je me retire rapidement d'elle sous son regard frustrée.
- Cherche une capote, exigeai-je.
Elle ne se fit pas prier et fouilla dans la commode avant de m'enfiler la protection. Je lui attrapai les cheveux et la tirai en arrière pour avoir accès à son cou. Je la retourne et la mets à quatre pattes avant de lui attraper les hanches et la rammener à moi et alors que j'étais sur le point de la pénétrer, sur le point de la baiser autant que je pouvais un putain de bruit sourd retentit à la porte d'entrée.
- Merde ! vociférai-je.
- On s'en moque.
Les coups retentissent une nouvelle fois.
- Non, va ouvrir sinon on ne nous laissera pas tranquille.
Elle grogne et se lève en enfilant ma serviette et sortit de la chambre. Je passe une main sur mon visage, de toutes manières ça n'aurait pas été suffisant pour me soulager, j'aurai toujours cet homme entrain de crever à cause de moi dans ma tête. Alice n'était pas Cayla, elle ne pouvait pas me consoler comme ma blonde le faisait, jamais. Elle revient toujours aussi frustrée.
- C'est pour toi, c'est un certain Warren.
Je lève les yeux au ciel. Qu'est-ce que ce con me veut à la fin ? Je retire la capote que je jette par terre et mets un boxer et un tee-shirt avant d'aller à l'entrée où Warren se tient contre l'encadrement, mâchant un chewing-gum telle une vache.
- Tiens donc, voilà le poulet qui vient me rendre visite. Euh désolé mais le KFC c'est en bas de la rue.
Il lèva les yeux au ciel, déjà agacé. Mais avouez qu'elle était bonne cette blague.
- Non sérieux qu'est-ce que tu veux ?
- Ne crois pas que je viens te voir parce que tu me manques, au contraire, mais on a un soucis sérieux.
- Chacun porte sa croix. Adios, j'ai une nana à baiser.
Je voulus fermer la porte mais il m'en empêcha.
- Commence pas à m'énerver.
- C'est à propos de Cayla.
Je m'arrête et rouvre la porte en grand, mais il ne bouge pas. Un mauvais pressentiment me prend alors.
- Elle est introuvable depuis hier et je suis sûre que tu pourras m'aider.
- Laisse-moi deux minutes.
Je ne sais pas en combien de secondes est-ce que je me retrouve dans ma chambre entrain de m'habiller mais je pense que je n'ai jamais été aussi pressé. En fait, depuis tout à l'heure, depuis aujourd'hui, ce n'était pas la mort de cet homme qui me rendait si mal, mais c'est parce que ma jolie était encore dans une merde pas possible. Merde et re-merde !
- Et tu fous quoi là ? Questionna Alice.
- Je dois bouger, j'ai un truc à régler avec Cayla.
- Oh, tu déconnes là ? T'as oublié qu'on était sur le point de...
- Me casse pas les couilles Alice ! Je te fatiguerai quand tout ça sera régler mais pour l'heure, tu la fermes.
Elle fit une moue boudeuse et croisa les bras. Putain de merde, Cayla était en danger et voilà que cette conne me faisait chier. Je soupirai en passant ma main dans ses cheveux.
- Désolé bébé, je te jure que je me ferai pardonner comme jamais.
Elle sourit.
- Mouais.
J'ouvre la commode et passe ma main en dessous de mes vêtements pour prendre le flingue que je cachai. Sans un mot à Alice, je sortis de la chambre et allai rejoindre Warren qui n'avait pas bouger. À vrai dire, il semblait être aussi inquiet que moi. Quelques minutes après, nous étions en dehors de mon hôtel.
- Putain, ça fait depuis hier qu'elle est introuvable et c'est seulement maintenant que tu me le dis !
- Si je suis venue t'en parler c'est simplement parce que je pensais qu'elle serait avec toi.
- Et pourquoi serait-elle avec moi.
Il me lança un regard blasé.
- Parce qu'elle est amoureuse de toi pauvre crétin.
Il monta dans sa voiture et je le suivis, ne trouvant rien à redire.
- T'es marrant de dire ça alors que c'est toi qui te la tape, répliquai-je au bout de quelques minutes.
- Ce n'est pas parce qu'on baise ensemble qu'on s'aime. Tu devrais être bien placé pour le comprendre non ?
Il devait faire allusion à Alice. Pauvre type va. Il démarra alors.
- Où est-ce que tu vas ?
- Au commissariat.
J'eus un rire.
- Mais bien sur ouais. Allez arrête de faire n'importe quoi et va chez Kyle, à tous les coups, il nous sera bien plus utile que tous tes collègues réunis.
- Qu'est-ce que tu en sais ? questionna-t-il en se concentrant sur la route.
- Parce qu'il est dingue comme toutes les personnes de cette fichu ville et entre dingue, ils se connaissent bien.
- Tu peux toujours rêver mec.
Putain mais qu'est-ce qu'il pouvait me faire chier celui la ! Je pris alors l'arme que j'avais accroché à ma ceinture et le braquer contre la tempe de Warren, qui resta d'une impassibilité incroyable. Sérieusement, est-ce que ce type était humain ?
- J'ai pas envie de jouer mec, alors tu m'écoutes. Tu fais gentiment demi-tour et tu roules jusqu'à la demeure de Kyle.
Il s'arrêta brusquement et me regarda en haussant les sourcils et fit demi-tour sans un mot de plus. Je gardai mon arme braquer sur lui, juste au cas où et je devais me battre avec mon fort-intérieur pour ne pas vraiment lui tirer dessus et être enfin débarrasser de lui. Ça serait tellement jouissif de le voir s'écrouler contre son volant, on ferait peut-être un accident mais franchement, ça vaudrait le coup.
Une demi-heure après, on arriva devant l'immense demeure de Kyle. Je rangeai enfin mon flingue et sortis de la voiture.
- Tu vois quand tu veux, dis-je à Warren.
- Tu ne m'aurais pas tué.
J'haussai les sourcils.
- Et pourquoi dis-moi ?
- Parce que t'es dingue de Cayla et tu sais parfaitement que si jamais tu m'aurais fait quoi que ce soit, jamais elle ne t'aurait pardonné et toutes tes chances de reconquêtes seraient tomber à l'eau. Pas vrai ?
C'est vrai. Il avait raison, je ne pouvais pas le tuer, sinon Cayla m'en voudrait à jamais, je le savais très bien, mais je sais aussi qu'à la minute où je parviendrai à la reconquérir, je pourrai la monter contre lui et ainsi lui réserver le même sort qu'à toutes les personnes qui s'étaient dressées devant moi jusqu'à présent. Pour toutes réponses, je lui saisis le col de sa chemise et lui donnai un violent coup de poing en plein ventre. Il se plia en deux, presque haletant.
- Je ne peux pas te tuer, mais je peux encore te faire ça. Enfoiré.
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POINT DE VUE CAYLA
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Cet homme dont je ne connais toujours pas le nom m'a enfermé dans une pièce, vide. La fenêtre a été condamnée mais au moins il me reste la lumière électrique. Je ne sais plus depuis combien de temps est-ce que j'étais là. Je sais juste que j'avais faim, j'avais soif et j'étais épuisée. La serrure de la porte tourne et celle-ci s'ouvrit. Je me redressai légèrement.
- Je t'en prie, laisse-moi...
Mais ce n'était pas lui. C'était l'autre homme, il s'appelait Clark je crois, j'avais déjà entendu mon agresseur l'appeler de cette manière. Lui, me faisait vraiment peur car depuis qu'il m'avait vu, il n'avait pas cessé de me dévisager. Il me faisait réellement flipper. Il avait un plateau avec un bol dessus. Il s'approcha doucement de moi et s'agenouilla face à moi.
- T'as faim ?
Je ne répondis pas et il posa le bol près de moi. Il était rempli de purée avec un morceau de viande dedans.
- Tiens, mange.
Je saisis doucement le bol et la fourchette à côté. J'aurai pu résister, mais j'avais la dalle comme jamais. Je pris une bouchée, c'était dégueulasse mais j'avalai tout de même. Je remarquai alors qu'il avait laissé la porte ouverte. Je le regardai, il continuait de me fixer avec insistance. Alors je lui lançai le bol à la figure et me relevai pour sortir de la chambre. Je me dirigeai dans le couloir et descendis l'escalier.
- Reviens !
La sortie. J'accourus jusqu'à la porte d'entrée et voulus l'ouvrir mais elle était verrouillée.
- Non !
Je me retournai et le vis qui s'approcha de moi.
- A l'aide ! hurlai-je. S'il vous plaît !
Comme-ci on pouvait m'entendre de là. Une main se posa sur ma bouche et un bras m'encercla la taille. Il me retourna et me plaqua contre la porte et je sentis ses mains se balader sur mon corps. Je me débattis alors mais il était plus fort, alors je lui mordis le bras aussi fort que je pouvais et lui donnai un violent coup de genoux entre les jambes pour qu'il me lâche et voulus m'enfuir, chercher quelque chose qui pourrait m'aider.
Il m'attrapa le pied et je tombai par terre. Il rampa alors jusqu'à ce qu'il se retrouve au dessus de moi et je le sentis se frotter à moi. Dégoûtant, horrible. Il voulut m'embrasser, à plusieurs reprises, mais je parvins à repousser son visage.
- Chut ! Arrête de crier ! Laisse-toi faire.
- Pauvre malade !
Sa main s'abattit sur ma joue. Il se releva et me porta sur son épaule avant d'entrer dans un salon et de me jeter sur le canapé. Il déchira mon tee-shirt et ses lèvres se posèrent sur ma poitrine. Un cri sortit de ma gorge. J'avais l'impression de revenir des années en arrière, lorsque Frank m'obligeait à faire ça. Ça aurait dû se terminer. Ça s'était terminé lorsque Justin était arrivé.
- Justin...
Clark se redressa et retira son pantalon. J'hurlai à m'en détruire les cordes vocales. Ça ne pouvait pas recommencer. Je fermai les yeux, ne voulant pas sentir la douleur qui me prendrait dans quelques secondes mais je ne sentis rien, sauf un bruit sourd. En ouvrant les yeux, je vis que l'homme qui m'avait enlevé venait de pousser Clark du canapé.
- Merde, je t'avais dit qu'elle n'était pas pour toi ! Ni elle, ni personne d'autres, t'es bouché ou quoi !
- Pardon...mais...mais regarde comme elle est belle...
Il lui donna un second coup de poing qui le fit tomber à terre.
- Espèce d'idiot va ! Et toi.
Il se tourna vers moi, me lançant un regard noir.
- Je vous en supplie laissez-moi partir...laissez-moi...
Il saisit brusquement mes cheveux et me tira pour que je me relève. Il marcha à travers la maison et descendit au sous-sol, l'endroit où je me trouvais il y a quelques heures.
- Non, s'il vous plaît...pitié, laissez-moi...je vous en prie.
Il ouvrit la porte du sous sol et me jeta dans la pièce, et je me cognai contre un mur. Il referma alors la porte et je me retrouvais dans l'obscurité.
- Pitié je vous en prie ! Laissez-moi !
Je frappai contre la porte mais aucun son ne se faisait attendre mis à par mes sanglots. Je me laissai glisser contre la porte, à bout de force et me mis en boule. J'étais totalement seule, j'avais peur et le noir n'arrangeait rien. J'avais failli me faire abusée par un malade, mes vêtements étaient déchirés, je n'avais même plus de pantalon et j'avais horriblement froid. Mes pleurs s'accentuèrent et les battements de mon cœur allaient toujours aussi vite.
- Je t'en prie...Justin viens me chercher...
_________________________________________________________________________________Hello ! Désolée pour le retard, mais la semaine a été hyper chargée pour moi, j'avais beaucoup de choses à faire et je n'avais pas le temps pour me consacrer à la fiction. Enfin bref, j'espère que ce chapitre vous aura plu. En tout cas, dites-moi ce que vous en pensez même-ci je sais que certains n'ont pas apprécié le moment Justin/Alice, mais bon, c'est l'histoire hein :p.
-Pensez vous que Justin va sauver Cayla?
-Justin va t'il aimer Alice autant que Cayla?
-Qui a kidnappé Cayla?
Merci pour tout
#Love ❤️
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