- Alors vas-y, je t'écoute.

Je me mords la lèvre inférieure et me tripote les doigts. Il aurait quand même pu attendre que je sois mieux réveillée, en plus cette omelette ne passe vraiment pas.

- Je... je suis désolée mais je ne pouvais rien dire.
- Et pour quelle raison dis-moi ?
- Ils m'ont menacé, j'étais coincée ! Ils m'ont bien fait comprendre qu'à la minute où tu le saurais, l'un de mes proches seraient en danger !

Il contourne le plan de travail pour se mettre en face de moi.

- Oui mais à ma connaissance, tu viens de tout me dévoiler non et pourtant il ne s'est rien passé ! Tu aurais quand même pu savoir que ce n'était que pour t'intimider tout cela !
- Ah oui et dis-moi comment est-ce que j'aurai pu le savoir hein ? Désolée si je n'ai pas l'habitude de me retrouver dans ce genre de situation !

Je prends une grande respiration. Merde, je me sens vraiment mal.

- Mais ça fait trois mois bon sang ! Trois putain de mois que tu me vois, que tu vois Ian et les autres, tu nous regardes en face sans rien nous dire ! Quoi, tu ne nous fais pas confiance ?
- Enfin Justin ! Si tu t'étais retrouvé dans cette situation, comment est-ce que tu aurais réagi ?
- Pas de cette manière en tout cas ! Car je te signale que désormais, tu es vraiment dans la merde car on ne peut même pas faire quelque chose pour les induire en erreur ! Si ce mec sait que tu nous as aidé hier, cela veut dire qu'il se doute forcément de ce qu'il y dans cet ordinateur sinon il ne s'en serait pas soucié ! Et désormais, nous allons devoir faire ce qu'ils veulent pour protéger ta famille et toi avec !

Il quitte la cuisine. Je passe une main tremblante sur mes yeux pour essuyer mes yeux humides. Je me lève et le suis dans le salon.

- Justin s'il te plaît... je suis désolée...
- Il y a encore autre chose ?
- Quoi ?
- Est-ce que tu me caches encore autre chose ?

Je secoue la tête, si jamais je devais lui dire que j'ai couché avec Brady, je crois qu'il irait non seulement lui refaire le portrait, mais je serai moi aussi dans une belle merde. Non, il n'avait pas besoin de savoir cela et je doute que Brady le lui dise.

- Tu en es vraiment sûre ? insiste-t-il.
- Quoi ? Tu ne me fais plus confiance ?
- Je devrai ?

Je me mords la lèvre, blessée par ses paroles, j'ai presque envie de pleurer, mais d'un côté il a raison, mais je sais que si jamais je lui dis ce qui s'est passé, il ne me le pardonnerait pas. Il a un rire jaune.

- Donc, c'est vrai, tu as vraiment couché avec lui.

J'écarquille les yeux et pose mon regard sur lui. Comment est-ce qu'il a pu être au courant de ça ? Et depuis combien de temps est-ce qu'il le sait ?

- Tu... tu le savais ?
- Bien sur que je le savais ! répond-il d'une voix forte. Je suis au courant de tout ce qui se passe dans cette ville ! Tu pensais franchement que je ne serai jamais au courant de ça ! Je sais tout ce que tu fais Cayla, pense à cela ! Mais j'avoue que j'ai eu des doutes mais il faut croire que c'est réellement ça !

La colère s'empare alors de moi. Peut-être que je suis en tord car je ne lui ai rien dit mais il n'a pas le droit de m'en vouloir pour ce que lui me fait sans cesse et sans gêne.

- Nous n'étions pas encore ensemble je te signale ! Et tu avais embrassé Alice, comment est-ce que tu voulais que je réagisse !
- Autrement ! Tu n'avais qu'à te saouler, faire tout et n'importe quoi mais pas baiser avec un de mes ennemis !

Il jette un vase par terre, me faisant sursauter.

- Essaies de me comprendre merde !... tu... tu avais embrassé Alice devant moi, j'avais l'impression de t'avoir perdu et je ne savais pas quoi faire alors je...
- Oui tu as écarté tes jambes pour le premier venu !
- Parce que je savais ça te ferait du mal de le savoir mais c'était sur un coup de tête !

Il se rapproche de moi et me plaque contre le mur, me faisant avoir un gémissement de douleur.

- Pour ta gouverne ma petite, lorsque j'ai dû supporter le fait de te voir te pavaner auprès de ton flic, je ne suis pas allé coucher avec ta conne de meilleure amie et je suis certain qu'elle n'aurait pas été contre.

Cette fois-ci, il est allé trop loin ! Il n'avait pas le droit d'insinuer des choses pareilles ! Pauvre mec, c'est toujours la faute des autres, mais jamais la sienne ! À l'entendre il pourrait être le fils du bon Dieu ! Je tente alors de le repousser en le frappant le torse de toutes mes forces et dans la colère je me mets à lui hurler autant de juron que je pouvais.

- Si tout ça est arrivé c'est de ta faute ! Entièrement de ta faute ! C'est toi qui fait en sorte que nous ayons autant d'ennuis et c'est justement pour cela que je ne voulais pas me revenir vers toi car à chaque fois, ma vie redevient un véritable enfer !
- Tes ennuis sale garce tu les as par ta faute ! Si tu n'avais pas joué ta chienne en chaleur avec ce mec rien de tout ça...

Je tente de le gifler mais il me retient la main.

- N'ose même pas ou je te jure Cayla que je te fais la peau.

Très bien, je me détends et il baisse sa garde. C'est alors mon genoux qui va se fourrer dans son entre-jambes et profitant du fait qu'il m'ait relâché, je tente de remonter dans ma chambre, prendre mes affaires et me tirer d'ici. Ce n'est pas de cette manière que les choses auraient dû se passer ! Il aurait dû me comprendre et non me faire passer pour la fautive, mais d'un côté c'était prévisible et c'est bien pour cette raison que je n'ai rien voulu lui dire.

Il me rattrape alors et nous tombons dans les escaliers. Se mettant sur moi, il tente de m'immobiliser mais je continue de me débattre en le frappant. Il attrape mes poignets d'une main et les mets au-dessus de ma tête, son autre main vient alors se poser sur ma gorge.

- C'est bon, tu te calmes ou tu veux en plus que je te torde le cou.
- Tu ne le feras jamais.
- Oui je sais, mais je peux te faire mal, répond-t-il. Comment veux-tu que j'ai désormais confiance en toi, avec tout ce que tu me caches.

Oh, il a du mal à se rappeler. Il a vraiment beaucoup de mal à se souvenir de toutes les choses qu'il a pu me cacher et même des choses qu'il ne me dira jamais. J'ai toujours eu une confiance aveugle envers lui et si je n'ai pas choisi de lui dire cela c'est parce que pour une fois j'ai voulu me protéger moi-même et je suis certaine qu'il en aurait fait de même.

- J'ai essayé de t'en parler.
- Quand ça ?
- Tous les jours idiot ! J'ai toujours voulu te le dire mais tu n'avais jamais le temps ou tu ne voulais pas m'écouter et puis je me souviens bien que la premier fois où j'ai tenter de t'en parler, je t'ai appelé et c'est Alice, cette connasse qui a répondu et je t'ai entendu dire que tu ne voulais pas m'entendre. Alors ne dis pas que je te cache des choses ! Je ne t'ai jamais rien caché Justin, c'est toi qui m'a repoussé ! Et quant à Brady oui, j'ai couché avec lui, mais ce n'est rien comparé au nombre de femmes que tu as baisé dans cette ville et durant ton petit tour du monde pendant deux ans !
- Ce n'est pas pareil...
- Ah oui, pourtant, c'est bien toi qui m'a dit que je n'ai jamais cessé d'être ta copine durant ces années, alors désolée mais si c'est la vérité c'est que tu ne m'as jamais autant trompé ! Mais tout est normal, mais moi, sous prétexte que j'ai voulu me consoler d'une peine de cœur, je deviens la salope de service.

Il ne répond pas et se relève. J'en fais de même et un long silence s'installe entre nous. Tout ça m'a donné mal à la tête et je ne me sens pas bien, depuis hier, je ne cesse d'avoir des nausées et cette fois-ci, je crois que c'est la fois de trop. Je me précipite dans les toilettes et pose ma tête au-dessus de la cuvette. Et oui, comme je le disais c'est la fois de trop. Et en plus de vomir, me voilà entrain de pleurer. J'aurai vraiment tout gagné ce matin !

C'est pas vrai ça, mais qu'est-ce qui se passe ? Je n'ai pourtant rien mangé d'inhabituel qui pourrait me faire avoir une intoxication alimentaire. Au contraire.

- Cayla ? m'appelle Justin derrière la porte.
- Laisse-moi.
- Ma jolie est-ce que...
- Laisse-moi tranquille je te dis !

C'est horrible. Certaines personnes ne sont pas gênées par le fait de vomir et continue les journées tranquillement. Pour moi c'est autre chose, je ne crois pas que je pourrai faire quelque chose de la journée maintenant car je me sens complètement vidée. Je tire la chasse d'eau et me rince pas mal de fois la bouche.

Je fixe mon reflet dans la glace. Je suis toute pâle, je crois que je vais être malade, une gastro, c'est sûre. Et Justin va me virer de chez lui, monsieur qui n'est jamais malade, ne supporte pas de voir quelqu'un à l'agonie devant ses yeux. Je sors des toilettes, sous le regard inquiet de Justin.

- Ca va ?
- J'ai l'air d'aller bien ? Oh et tu me saoule sérieusement, dégage.
- Attends quoi ?
- Je veux tu te casses ! Vas te consoler chez tes putes mais tu me laisses tranquille !

Il hausse les sourcils.

- C'est encore mon appartement.

Mon sang ne fait qu'un tour et prise d'une soudaine pulsion, je le tire par le bras, descendant les escaliers, rapidement, j'attrape sa veste et ses chaussures et les jette dehors avant le pousser à son tour vers la sortie.

- Putain Cayla tu te fous de moi !
- Dégage ! hurlai-je en fermant la porte.

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POINT DE VUE JUSTIN
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Non mais je rêve ! Cette garce vient de me foutre dehors, alors que je suis chez moi !

- Cayla ouvre cette porte ou je la démolie et je te fais ta fête !
- Casse-toi sinon j'appelle les flics et je leur dis que tu me harcèles espèce de timbré !

Quoi ? Mais j'hallucine, elle est vraiment entrain de péter les plombs. Et c'était quoi cette réaction tout à l'heure ? Pourquoi a-t-elle vomi de cette manière et... et puis merde, je vais faire un tour, au moins ça me calmera. Je sors de l'immeuble et monte dans ma voiture, roulant jusqu'à arriver devant la demeure de Kyle.

Ce n'est pas que j'avais envie de le voir mais de toutes manières, il m'aurait bien demandé de venir dans la semaine et en plus je n'avais même plus d'herbe, ça m'aurait été utile ça par exemple pour me détendre à cause de cette folle furieuse. Bon, c'est vrai, elle avait raison sur un point, ce soir là, lorsqu'elle m'avait appelé et que c'est Alice qui lui avait répondu, je l'ai envoyé se faire voir car je savais qu'elle avait besoin de moi et que le fait que je lui refuse mon aide la rendrait folle et elle en souffrirait. Mais désormais je me retrouvais dans une impasse, cette personne qui la fait chanter, doit parfaitement savoir ce nous avons volé hier et c'est sûrement ce qu'elle veut. Donc, nous allons faire en sorte de le lui donner, sans vraiment le lui donner quoi.

J'arrive chez Kyle. Je passe la grillage et pénètre dans sa villa, pour la première fois, tout est calme, pas de mec entrain de se battre ou complètement déchirés et aucune nana à moitié nue ou entrain de se faire prendre dans un coin. Je pénètre dans le bureau de Kyle, est s'y trouve, comme toujours et je vais finir par croire qu'il ne sort jamais de cette pièce.

- Ah Jay, quelle surprise.
- Ouais, je suis ne pas venu pour prendre des nouvelles. Dis, tu n'aurais pas du remontant par hasard ?

Je me mets à fouiller dans différents coin de la pièce, sous son regard impassible.

- Tu n'étais pas censé être en cure de désintoxication ? Pourquoi est-ce que tu continues encore à consommer ?
- T'étais bien en taule et tu continues toujours à faire chier le monde non ? Alors tu fais ta vie et je fais la mienne.

Pauvre con, qui se permet de faire des leçons de moral alors qu'il est mille fois pire. Je trouve finalement un sachet d'herbes dans un tiroir et le mets dans ma poche avant de poser mon attention sur Kyle.

- Au fait, c'était qui ce mec déjà que tu voulais voir éliminer.
- Finn Collins, je pensais que tu ne voulais pas faire cette tâche ?
- Ouais, mais ça c'était avant, dis-je en sortant du bureau.

Je ne sais pas qui était ce mec, je m'en foutais, je sais juste qu'il avait des délires sexuels assez bizarres avec les gosses, alors il fallait arranger ça rapidement. Et ça me permettrait de penser à autre chose qu'à l'envie d'étriper Cayla. Putain, elle m'a foutu à la porte de mon chez-moi ! Oh j'ai hâte de rentrer pour que l'on puisse continuer où nous nous sommes arrêtés !

Finn Collins est un homme d'affaires, mais au fond, c'est un véritable raté. Il ne m'a pas fallu très longtemps pour savoir où est-ce qu'il vivait. Je sors de ma voiture, que j'ai garé à deux rues d'ici, juste pour ne pas être repéré. J'entre dans l'immeuble et me dirige à le réception.

- Bonjour, j'aimerai voir Finn Collins.
- Finn Collins ne reçoit pas de rendez-vous aujourd'hui.
- Ce n'est pas un rendez-vous.

L'homme lève le visage vers moi.

- Raison de plus pour que vous vous en alliez.

Ok, le mec se croit malin parce qu'il est en sécurité derrière son bureau. Je regarde autour de moi, c'est parfait, nous sommes tous seuls. J'attrape le haut de son crane et le frappe deux fois sur le comptoir de l'accueil pour qu'il perde connaissance. Je passe derrière le comptoir et fouille dans les fichiers de l'ordinateur juste pour savoir à quel étage est cet homme. Je prends ensuite l'ascenseur et brouille la caméra qui s'y trouve d'un mouchoir trouvé dans ma poche. Ça ne sera pas suffisant, mais tant pis.

Je sors de la cabine d'ascenseur et l'entrée de la porte, je vois deux hommes, sûrement des personnes de la sécurité, surveiller l'entrée. Il doit vraiment avoir peur des représailles pouvoir avoir une équipe de sécurité à sa disposition. Je me rapproche d'eux, faisant mine de vouloir continuer mon chemin et ils semblent ne pas se soucier de moi. J'arrive devant eux et un bon coup de pied à l'un et coup de poing bien placé à l'autre. Avant qu'ils n'aient eu le temps de savoir ce qui leur arrivé, je leur fait rencontré leur deux crânes pour un bon choc bien mérité. C'est ce qu'on appelle prendre l'un pour taper sur l'autre.

Ils tombent par terre et je défonce la porte d'un grand coup de pied. Cette force me vient du fait que c'est le fait de ne pas avoir pu le faire chez moi. Mais je n'allais pas défoncer ma porte pour Cayla, ça lui aurait fait trop plaisir et je me serai retrouvée ben sans porte justement. Finn se trouve dans le salon, en peignoir, une cigarette à la bouche qui se retrouve rapidement par terre lorsqu'il me voit débarquer dans son appartement. C'est vrai qu'il y a plus poli comme entrée.

- Eh, qui êtes-vous ? Et de quel droit est-ce vous vous autorisez à entrer dans mon appartement de cette manière ?
- Tu n'as pas besoin de connaître mon nom. Mais un certain Kyle t'en veut à mort et je ne sais pas pourquoi.

Son visage se décompose alors.

- Kyle ? C'est lui qui t'envoies ! Qu'est-ce qu'il veut encore !

Il passe sa main sur son canapé et sort un flingue qu'il pointe vers moi, mais vu la manière donc il tremble, l'on voit qu'il est inexpérimentée.

- Attends, tu braques une arme alors que je ne suis pas en position de me défendre. C'est de cette manière que tu fonctionnes pour abuser des gamins ?

Il ne répond pas, tétanisé. Quel loser, je suis sûr que même Cayla aurait pu en faire une seule bouchée. J'aurai dû l'emmener avec moi tient, au moins, ça l'aurait aidé à se défouler un peu.

- Je me fous pas mal de savoir ce que Kyle a contre toi, moi ce qui m'intéresse est de faire la peau pour tous ces pauvres gosses que tu as pris pour des jouets.
- Quoi ? T'es de la police ?

On dit que les personnes les plus riches sont bêtes, c'est vrai, j'en ai la preuve devant moi. Dans un moment d'inattention, je me débarrasse de son arme et mon poing va s'abattre sur son visage. Je m'empresse ensuite de lui saisir l'arme qui se trouve par terre et de le pointer contre lui. C'était franchement trop facile, je pensais qu'il y aurait quelques choses qui puisse me compliquer la tâche. C'est alors que son regard se pose au-dessus de mon épaule et j'en déduis que quelqu'un se trouve derrière moi. Je me retourne et fais face à l'un des hommes qui se trouvaient devant la porte tout à l'heure. Je m'empresse de lui achever le coup de grâce avant qu'il n'est pu faire quoi que ce soit et rattrape rapidement Finn qui tente de s'enfuir.

J'aurai aussi bien pu le ligoter tel un vulgaire saucisson et appeler les flics pour qu'il vienne le chercher mais il ne méritait même pas de vivre après ce qu'il faisait. Et chaque que je devais avoir à faire à ce genre de personnes, mes pensées se dirigeaient vers Cayla qui avait aussi vécu ce genre d'agression alors qu'elle n'était qu'une gamine. Je passe ma main sur sa bouche et alors qu'il gigote et couine tel un porc que l'on emmène à l'abattoir. Un coup de feu retentit, puis, plus rien. Je me relève avant d'avoir du sang sur mes vêtements même si cela ne changerait rien à ce que j'ai fait. Je pose alors l'arme dans sa main, je doute que les enquêteurs pensent réellement que ce soit un suicide, mais étant donné qu'il n'y aura aucune autre preuve, ils se contenteront de cela.

Je sors de la chambre et prends mon portable pour appeler Warren. Ça fait longtemps que je ne l'ai plus vu d'ailleurs.

- Justin, qu'est-ce que tu veux ?
- Sympa, ça fait un bail que je ne t'ai pas dit salut et toi tu me...
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- En fait il y a eu un meurtre sur la 6e avenue, l'immeuble du 658e rue au quinzième étage.

Il a un moment de silence.

- Quoi ? Putain de merde mais qu'est-ce que tu as foutu !
- Rien du tout, mais si tu pouvais faire en sorte que les vidéos des cameras de surveillance ne soient jamais retrouvées, ça m'arrangerait un peu.
- Putain Justin ! vocifère-t-il.
- Ce mec était un malade alors je crois qu'il n'a que ce qu'il mérite ! Et puis il fallait bien que je me défoule, Cayla m'a foutu à la porte, de mon appartement en plus !
- Mais si tu savais à quel point je n'en ai rien à faire de tes histoires de couple et de toutes manières je suis sûre qu'elle a eu raison ! T'as intérêt à ne plus être là avant que nous n'arrivions !

Il me raccroche au nez.

- Non mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ?

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Justin's apartment
04:15 pm
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En fait, je m'étais souvenue que j'avais caché une clé dans l'entre baille de la porte au cas il se passerait ce genre de situation, maintenant il ne restait plus qu'à espérer qu'elle n'ait pas laissé la clé sur la serrure. Finalement je parvins à ouvrir la porte et en entrant, je pris bien soin de la claquer.

- Eh Crazygirl t'es où ?

Je me débarrasse de ma veste et de mes chaussures. Je n'entends aucune réponse. Elle a dû se cacher pour pouvoir me sauter dessus dès que le moment sera venu.

- Cayla !

Je monte l'escalier et entre dans la chambre. Je la vois alors couchée sur le lit, les draps montés jusqu'à sa tête, je ne vois que quelques mèches de cheveux dépasser. Je m'approche doucement et retire la couverture jusqu'à ce qu'elle soit au moins en mesure de respirer. Elle dort et en vue des petites tâches d'humidité sur son oreiller, elle a dû pleurer. Et en la voyant ainsi, j'oublie les raisons de ma colère envers elle. C'est vrai, pourquoi est-ce que j'en avais après elle déjà ? Et je pourrai tout aussi bien lui en foutre une pour la réveiller, mais pas cette fois-ci, elle était trop mignonne pour tout gâcher, je tenterai ça une prochaine fois.

- Ma jolie, dis-je en lui caressant les cheveux.

Elle gigote légèrement et ouvre doucement les yeux.

- Justin t'es revenu.
- C'est encore mon appartement.

Elle se redresse et se met face à moi, une petite moue enfantine sur le visage.

- Ca va ? Tu as encore vomi ?

Elle secoue la tête.

- Je crois que c'était juste le stress.

Je sors alors un clé usb de ma veste, je suis allée la récupérer tout à l'heure chez Keven, c'est ce que je lui avais demandé de faire pour que ces mecs laissent Cayla tranquille durant un bout de temps.

- Tiens, dis-je en le lui tendant.
- Une clé ? Pourquoi ?
- Lorsque ce Brady te rappellera, tu lui diras que tu es parvenue à avoir cette clé pour qu'il la donne à son boss.
- Et qu'est-ce qu'il y a dedans ?
- Ce pourquoi nous avons pris cet ordi hier.

Elle écarquille les yeux.

- Non Justin je ne peux pas... c'est tout votre boulot...
- Je t'en pris, ce n'est pas comme si c'était un rapport de la NASA. On en volera d'autre des ordi et toutes choses débiles.
- Mais...

Je pose mon doigt sur ses lèvres.

- Je ferai n'importe quoi pour toi alors tais-toi et garde là.

Elle entoure ses bras autour de mon cou et pose sa tête sur mon épaule. De toutes manières j'aurai beau être tenter d'être en colère contre elle, vouloir la détester, ça ne marcherait pas, je finirai toujours pas revenir vers et me plier en quatre pour qu'elle soit heureuse. Dire qu'il y a trois ans je n'en étais pas là, je n'aurai jamais cru que cette petite adolescente traumatisée par la vie deviendrait un jour, la femme que je n'ai jamais aimé.

- Bien, maintenant tu t'excuses pour ce que t'as fait aujourd'hui, exige-t-elle.

J'ai un rire moqueur.

- Va te faire voir, je ne m'excuserai pour rien du tout.
- Justin excuse-toi.
- Je m'excuse, et voilà mon cadeau, dis-je en lui montrant mon doigt d'honneur.

Pour toute réponse je reçois une violente tape sur la tête. La connasse ! Cette fois, je vais lui faire la peau et plus de pitié. Je prends un oreiller et la frappe avec de toutes mes forces, tellement fort qu'elle tombe du lit et se retrouve sur la moquette, les jambes en l'air. Bien fait.

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3 jours plus tard
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« - Tu ne diras rien lui dira rien n'est-ce pas ?
Il a un sourire et reprend la même position que tout à l'heure. Je n'ai toujours pas lâché son bras musclé.
- Donne-moi une bonne raison de ne rien lui dire.
- Parce que si jamais tu lui dis, elle en parlera partout autour d'elle, ça fera le tour de la ville...toi tu dois savoir comment elle est en matière de ragots...c'est certain et Gabe va l'apprendre et il ne voudra plus de moi. Les danseuses rebelles n'ont jamais été à la mode...et si je me fais virer, je...
Mes yeux me piquent et je passe une main par-dessus pour essuyer la naissance de mes larmes. Julian pose une main sur sa joue mais je la repousse. Je ne veux pas qu'il me touche. Je n'ai jamais apprécié le contact d'un homme alors ça ne va pas changer avec lui. J'ai un petit cri de surprise lorsqu'il passe sa main dans mon dos pour me faire aller arrière, il me rattrape et passa son autre bras sous mes genoux avant de me soulever du sol. Je me débats un instant mais cesse en me rendant compte que ça ne sert à rien de gaspiller mon temps.
Il pénètre dans ma chambre et me pose sur le lit. De toute façon, je n'ai pas si faim. Ma main passe derrière son cou presque dans ses cheveux qui sont très doux d'ailleurs. En me couchant sur le matelas, je l'entraîne sans le vouloir et son visage se retrouve prêt du mien. L'une de ses mains est toujours sur ma taille, passant presque sous mon pull, je peux sentir la peau chaude de sa main contre ma peau.
- Je ne lui dirai rien. Maintenant repose-toi, tu en as besoin.
Il tente de se redresser mais ma main reste bloquer sur sa nuque. Il marie son regard au mien et j'ai presque l'impression d'y voir autre chose que de la froideur. De la tendresse ? Envers moi en plus. Je m'en sens flattée, à tel point que je me mets à lui caresser les cheveux. Pour celle qui ne supporte par ce genre de contact, je perds toute crédibilité. Mais il me fait faire n'importe et puis, qui ne voudrait pas avoir un seul contact avec un apollon comme lui ? Et il sent si bon et la petite odeur du tabac le rend encore plus attrayant.
À cet instant, je ne parviens presque plus à me contrôler. Mes yeux sont rivés sur ses lèvres qu'il vient d'humecter et je me surprends à vouloir savoir si elles sont aussi appétissantes qu'elles en ont l'air. Ce n'est pas normal, ça ne devrait pas se produire, pas avec moi en tout cas, mais j'ai cette voix dans ma tête qui me répète sans cesse la même chose « putain mais qu'est-ce que tu attends pour lui sauter dessus ! ». Lui sauter dessus alors qu'elle dort dans la chambre d'en face. Cela dit, je doute que cela le dérangerait, on pourrait croire que ses yeux dévorent mes lèvres. Ou alors je suis folle. Oui, c'est la meilleure explication.
- Eliana.
Allez, embrasse-moi... »

Et il y a vraiment des gens qui lisent ça ? Non mais je n'y crois pas.

- Putain Cayla grouille-toi ! Je me fais tellement chier que je suis entrain de lire ta connerie de bouquin !

Elle descend l'escalier et vient m'arracher son livre des mains.

- Ce n'est pas une connerie tu entends ! L'histoire d'Eliana est très belle !
- C'est une nana qui veut se taper un mec qui se fout d'elle et qui préfère sa meilleure amie.
- N'importe quoi ! Tu l'as commencé en plein milieu tu ne peux pas comprendre !

Je soupire d'agacement et nous sortons de l'appartement. Mademoiselle doit repasser son permis pour la quatrième fois et elle a tenu à ce que je l'accompagne. Franchement, à partir du moment où elle le loupe trois fois c'est qu'il y a un problème et je doute vraiment pour ma sécurité.

Arrivée sur le lieu de rendez-vous, je salue brièvement l'examinateur avant de me prendre place derrière.

- Tu n'as pas intérêt à m'apporter de mauvaises ondes, me prévient Cayla.

Je lève les yeux au ciel alors qu'elle prend place devant.

- Pour votre sécurité, je vous conseille de mettre votre ceinture, me dit l'examinateur.

Pas besoin, à tous les coups, elle doit rouler tellement lentement qu'elle pourrait se faire dépasser par un chat alors je vois mal pourquoi est-ce qu'on devrait s'inquiéter. Il doit surtout être un gros stressé.

Elle démarre et à peine veut-elle prendre à gauche qu'elle est sur le point de se faire encastrer par une camionnette et elle se met à paniquer. Et bientôt, je comprends pourquoi est-ce que ce mec semble avoir si peur de perdre la vie. Cette fille ne sait pas rouler ! Je ne sais même pas si elle a fait le code la route avant de pouvoir monter dans cette voiture !

- Putain Cayla ! Le feu !
- Oui je m'arrête !
- Non t'avance sinon on va se faire pénétrer par le camion de derrière !

Elle avance et oublie de mettre son clignotant et là... je vois ma vie défiler devant moi. Seigneur, elle va nous tuer !

- Putain mais tu fais quoi là ?
- Ta gueule tu vois pas que tu me déconcentres !
- T'es un véritable danger ! Arrête cette voiture si tu ne veux pas tous nous tuer !
- Jamais !

Nous sortons de la ville et nous arrivons sur l'autoroute et cette fois-ci oui, j'attache ma ceinture et m'y accroche comme je peux. Oh mon Dieu, je me sens pas bien, je crois que je vais vomir. Et cette conne qui ne sait même pas comment est-ce qu'on met un clignotant, ni qu'il faut respecte la priorité et surtout sur quelle voie est-ce qu'il faut rouler ! Pauvre timbrée !

- J'y arrive pas ! S'écrie-t-elle.
- En attendant, si tu ouvrais les yeux, peut-être que tu y arriverais mieux !

De toutes manières ça ne serre à rien, même un enfant se débrouillerait mieux qu'elle. Alors elle se met à sangloter sûrement à cause de la peur. Et cet examinateur qui ne dit rien. En attendant qu'est-ce qu'il pouvait bien dire ? Quatre fois que ça lui arrive. Il doit être traumatisé.

- Putain mais arrête cette voiture !
- Mais je sais plus comment on fait ! C'est cette pédale ?
- Bien sur que non ! Tu vois bien que là tu accélère merde !

On risque de se faire flasher à force. Finalement elle parvient à s'arrêter sur le bord de la route, en freinant brutalement et à peine eut-elle retirer la clé du contact que je m'empresse de sortir de cette voiture de l'enfer et de retrouver la terre ferme. Oh merde, j'ai l'impression d'être passé dans mixeur. Non mais qu'est-ce qui s'est passait ? Putain, je crois que je ne monterai plus dans une voiture pendant un bout de temps. Pourtant j'ai toujours aimé la vitesse mais là, c'est trop, c'est du grand n'importe quoi.

- Ben ça va, on a pas eu d'accident, dit Cayla en sortant.
- Y a vraiment quelque chose qui cloche chez toi.
- Mademoiselle Greene ! s'exclame l'examinateur. Que je ne vous revoie plus dans cette auto-école et je vois mal qui serait assez fou pour oser vous donner des cours de conduite !
- Mais je...
- Je suis navré mais revenez dans dix ans au moins !
- Baissez d'un ton, dis-je en intervenant. Il y a des manières de parler aux dames. Et si l'élève est mauvais alors c'est parce que le maître a dû louper quelque chose.

Ne trouvant rien a redire, l'homme remonte dans la voiture d'examen et repart. Heureusement nous sommes dans un endroit où passent les taxis, ça sera facile d'en avoir un.

- Merci de m'avoir défendu, dit-elle en m'embrassant.
- Il a entièrement raison Cayla, t'es une vraie merde au volant.
- Alors pourquoi tu lui as dit ça.

Je prends son visage entre mes mains.

- Parce que personne n'a le droit de te parler ainsi et encore moins devant moi.
- Oh, t'es trop mignon quand tu veux.

On s'échange un dernier baiser. C'est vrai quoi, de quel droit est-ce qu'il l'engueule de cette manière, on est tous nuls dans un domaine. À part moi. Ouais, je crois bien que je suis le meilleur dans tous les domaines.

- Je ne me sens pas très bien, dit-elle alors.

Ça fait des jours qu'elle n'est pas en bonne santé. Je ne sais pas ce qu'elle a mais ça devient inquiétant.

- Viens, on va manger quelque chose, je crois que tu en as besoin.

Je commence à avancer mais je remarque qu'elle ne me suit pas.

- Non Justin je crois... je crois que je dois aller à l'hôpital parce que...

Elle ne termine pas sa phrase et se laisse tomber. Heureusement je la rattrape à temps dans mes bras pour ne pas qu'elle rencontre le sol. Je la secoue légèrement mais elle semble être inconsciente. Merde, elle commence vraiment à me faire peur !

- Cayla ! Cayla réponds merde !

D'accord, elle a raison, autant aller à l'hôpital car je crois que cette fille a un problème.

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Hello ! Je suis contente d'avoir fini ce chapitre, Je devais le poste hier déjà mais tout s'est supprimé ! Voilà Justin sait tout meme le fait qu'elle ait couché avec Brady. Merci beaucoup pour vos avis et vos encouragements !

-Justin qui sait tout?
-Sa réaction?
-Brady et son comportement?
-Cayla et le fait qu'elle vomisse tout le temps?
-La fin?

Bisous ♥
#Love ❤️