Chapitre 16

La fin de la vie est triste, le milieu n'en vaut rien, et le commencement est ridicule.
- Voltaire -

Ca fait une semaine que je n'avais pas vu Justin, monsieur devait tout mettre en place avec ces potes. Non mais je rêve. Pourquoi est-ce que j'avais donc accepté de l'aider ? Ah oui, il m'avait dit qu'il m'offrirait un carton de Chips Ahoy. Il fallait vraiment que j'arrête d'être aussi facile à avoir avec ces biscuits. Mais ils étaient tellement bons ! En rentrant de la fac, je suis directement rentrée à l'appartement, j'étais épuisée et puis, il fallait que je me trouve un petit boulot pour compléter mes études, mais allez m'en trouver un, c'est franchement compliqué ! Alena en a trouvé un elle, mais elle a de la chance pour tout ce qu'elle entreprend.

J'entre dans la salle de bain et passe sous la douche. J'ai hâte de m'habiller de mon pyjama et d'aller me coucher et j'espère qu'en me réveillant demain, je serai riche et que Justin sera moins con. Je sors de la douche plusieurs minutes, juste au moment où l'on sonne à la porte.

- C'est pour toi, me dit Alena en entrant dans ma chambre.

Je fronce les sourcils, je n'attendais personne. Ouais, on ne peut pas dire que j'ai énormément de potes et de toutes manières, je ne leur aurais pas demandé de venir me faire chier chez moi, aujourd'hui en plus. L'un des jumeaux apparaît alors que je suis sur le point de retirer ma serviette. Oui, j'aurai dû penser à lui en premier, ça m'aurait facilité les choses.

- Ian ! Qu'est-ce que tu fous ici !
- Ben je dois venir te chercher !

Je grince des dents.

- Oui ben tu n'étais pas obligé d'entrer dans ma chambre, sans toquer en plus !

Il a un rire, se foutant royalement de ce que je raconte.

- Bon, grouille-toi de t'habiller, les autres nous attendent, dit-il simplement en sortant sortant de la chambre.

Les autres ? Mais que me voulaient-ils ? Oh, ne me dites pas que c'était pour leur stupide cambriolage pour chercher je ne sais quoi en fait. Ben ils ont franchement mal choisi leur soirée, ça n'aurait pas pu être demain, je ne faisais pas grand chose demain. Je m'habillai d'un pantalon et d'un pull et mis les bottes que j'avais laissé au pied du lit avant de sortir de ma chambre. Je le trouvai entrain de se servir dans l'assiette d'Alena.

- C'est trop bon ce truc, c'est quoi ?
- Des raviolis aux artichauts.

Il eut alors un air de dégoût.

- En fait c'est pas bon ! Beurk, j'aime pas les légumes !

Je lève les yeux au ciel avant de le tirer par le col de sa chemise pour qu'on sorte de l'appartement, après avoir embrassé Alena sur la joue. On sortit de l'immeuble et il m'emmena jusqu'à sa voiture. C'est pas que je ne voulais pas les aider, mais je ne savais même pas comment ça allait se passé, on ne m'a rien expliqué et je ne sais même pas ce que je devais faire. Non, finalement je n'ai pas envie de leur venir en aide.

- Je ne veux plus vous aider, dis-je.
- Oui je sais, mais on s'en fout un peu.
- C'est pas juste !
- Tu n'avais pas qu'à sortir avec Justin.

Je croise les bras, il n'a pas tord, si je n'étais pas amoureuse de ce pauvre crétin, je n'aurai pas tous ces problèmes ! Nous nous trouvons rapidement à traverser les rues du Loop, puis il se gare devant un immeuble. Nous y entrons et montons jusqu'au quinzième étage. Oh la la, mais dans quelle aventures est-ce que j'ai encore accepté de me fourrer ?

- Tu verras, ça va être fun !
- Oui, c'est ça.

Les portes de l'ascenseur s'ouvre et donne directement sur des bureaux. Des bureaux ? C'est donc ici que je dois les aider ? Mais je vois mal ce que je pourrai dérober ici. Nous traversons le long couloir et arrivons devant une immense porte en bois cirée, le jumeau l'ouvre et je peux voir toute la bande réunie.

- La blondasse ! J'ai cru que tu ne viendrais pas ! se réjouit Dean.
- Ouais, c'est drôle pour vous mais je vous préviens, j'ai certaines conditions à poser !
- Mais bien sur, fait Alan. Allez vient qu'on t'explique ce que tu vas devoir faire.
- Non.

Cette voix claque dans l'air. Justin. Je me retourne et le vois accoudé derrière la porte, une cigarette à la bouche. Bonjour Cayla, est-ce que tu vas bien ? Oui très bien et toi ! C'est tout ce que je demande, un peu d'attention !

- Comment ça non ?
- Je pensais que c'était juste pour la faire chier moi, dit-il. Je ne veux pas la mettre en danger pour ça.
- Jay t'es pas sérieux.
- Si, on peut très bien trouver une autre solution mais il est hors de question qu'elle fasse cette connerie.

D'accord, moi qui voulait de l'attention, j'en ai eu. Ça me fait plaisir qu'il puisse autant s'inquiéter, mais bon, il n'a plus vraiment approuvé ce côté protecteur de sa personnalité. Je sais bien qu'il ferait n'importe quoi pour moi. J'ai soudainement une gifle mentale, ils ont fait beaucoup pour moi alors si je peux les aider, pourquoi pas !

- Ne t'en fais pas pour moi Justin, je vais y arriver.

Il me regarde avec incompréhension, d'ailleurs, ils ont l'ait d'être un peu tous choqués. Donc je vois le genre ! Ils me demandent mon aide mais n'ont même pas confiance en moi !

- Vous pouvez un peu avoir confiance en moi ! Si vous m'avez demandé de vous aider, ce n'est pas pour rien ! Je ne suis pas qu'une barbie !
- Qui t'as dit que t'étais une barbie ? crache Keven.

Je lève les yeux au ciel, eux et leurs remarques je vous jure.

- Eh oh ! Je ne suis pas venue ici pour rien alors vous avez intérêt à me mettre dans votre plan si vous ne voulez pas que je pique une crise ! Parce que je peux vous assurer que vous commencez sérieusement à m'énerver !

Aucun son ne se fit entendre, je repris ma respiration.

- T'es vraiment sûre de ce que tu veux ? me demande Justin en se rapprochant de moi.

Je hoche la tête, je joue à la maligne mais en vérité, je tremble comme une feuille.

- Très bien, alors je t'accompagnerai, dit-il en posant sa main dans mes cheveux.
- A la bonne heure ! Bon on peut commencer pour en finir le plus rapidement possible ? demande Alan.

Je hoche la tête. Il active alors le vidéo projecteur de la pièce qui projette un plan sur le mur en fond blanc.

- Regarde, tu vois, nous sommes ici, dit-il en désignant un point. Et la banque est en fait, le bâtiment que tu peux voir par la baie vitrée.

Je me retourne vers la fenêtre et je m'aperçois que ce n'est pas n'importe quel endroit, c'est quand même ici que ce trouve les plus grandes banques du pays. Ils sont franchement marrants eux, ils veulent réellement me faire entrer par là, par effraction.

- Et comment est-ce que je fais pour y entrer ?
- J'en viens ma belle. Il n'y a pas cent solutions pour y pénétrer, la seule possible pour se rendre jusqu'à la salle de coffres que nous voulons est d'emprunter les tuyaux d'aération. Tu as juste la bonne taille pour pouvoir y entrer et te déplacer sans problème.
- Et comment je passe dedans ?
- Justement, il y a deux solutions. Soit par le toit, ce qui est impossible en fait car ça prendrait encore plus de temps, soit par le bas.
- Le bas ?
- Ben ouais, les égouts quoi ?

Je le regarde de travers. Ah parce qu'il ne plaisante vraiment pas quoi ! Là ils abusent !

- Euh... ok...
- Rassure-toi, ils sont comment dire... aménagés. Tu n'as rien à craindre. En bref, tu passes par le bas, Justin sait comment ça se passe, il t'indiquera quel passage prendre pour atteindre les tuyaux d'aération.
- Et ensuite ?
- Tu arrives dans en haut de la salle des coffres et tu y entres et tu ouvres à Justin, étant donné que l'on ne peut pas l'ouvrir de l'extérieur.

J'expire bruyamment, sur le coup, il y a beaucoup trop de choses à la fois.

- Alors, tu crois gérer ?

Je hoche la tête, incertaine. Comment veulent-ils que je gère, je n'ai jamais fait ça de ma vie. J'ai toujours été une fille modèle et voilà qu'ils sont entrain de faire de moi une criminelle ! J'espère ne pas aller en affaire pour ça ! D'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi c'est tout ça.

- Qu'est-ce que vous voulez tant dans cet endroit ?
- Tu verras lorsqu'on aura réussi ce qu'on doit faire ma jolie, me dit Justin. Ça va prendre combien de temps tout ça ?
- Je n'en sais rien, répond Alan. Je n'ai jamais évalué les capacités de Cayla, je ne peux pas savoir combien de temps il lui faudra pour arriver à la salle des coffres.
- Bien, on improvisera.
- Allez-y dans ce cas.

Justin me prend la main et m'emmène hors du bureau. Nous refaisons le trajet inverse que tout à l'heure et on se dirige vers la voiture de Justin.

- Au fait, ce bureau où nous étions, c'est à qui ?
- C'est à mon oncle. Normalement, si j'avais été le garçon modèle, j'aurai dû y travailler, mais bon, on ne peut pas tout avoir. J'espère qu'il ne nous en voudra pas.

Il ouvre la portière et me fait monter dedans. Je vois, posée sur la banquette arrière un pantalon noir, en cuir. Oh un costume d'espionne ! Comme j'ai toujours rêvé ! Ça fera comme les Totally Spies ! Et il y a un pull, noir aussi, moins sexy et des rangers noires aussi ainsi qu'une paire de gants.

- Je pensais que j'aurai une combinaison plus sexy.
- Mais bien sur ouais, ma jolie on est pas dans un film hein.
- Oui mais quand même.

Je l'entends rire alors que je commence à me changer. Une fois prête, je sors de la voiture, il pose alors sur ma tête quelque chose de doux et puis, je vois des cheveux noirs tomber sur mes épaules.

- Une perruque ?
- Imagine que l'un de tes cheveux tombent et qu'ils le retrouvent ? Tu es foutue ma jolie.
- Oh d'accord. Mais pourquoi un pantalon en cuir.
- C'est plus résistant.
- Alors pourquoi je n'ai pas eu une combinaison entière ? boudai-je.
- Parce que ça te met déjà trop en valeur comme-ça, il ne faut pas abuser.

Je détourne le regard et rougis. Je pensais pas que je pourrai encore rougir à cause de lui. Il me saisit une nouvelle fois la main et m'entraîne avec lui. Nous pénétrons alors dans une ruelle et il s'arrête près d'une bouche d'égout. J'ai franchement le traque là. Il retire la plaque et entre le premier avant de me faire signe de le suivre. Il referme ensuite la plaque. L'odeur est horrible, mais à part ça, ça peut aller, ce n'est pas aussi terrifiant que je ne le pensais.

- Tiens, dit-il en me tendant un couteau suisse. Tu en auras besoin pour te faufiler dans le tuyau d'aération et en sortir.

Il me tend ensuite deux poing américains, vous savez cette pièce en métal ou l'on passe nos doigts, comme des bagues, mais ça fait plus bagues. Sauf qu'elles ont l'air spécial.

- Ce sont des poings électriques.
- Quoi ?

Il me prend le poing et le serre fortement.

- Lorsque tu serres, tes doigts font une pression sur les boutons d'activation qui donneront un choc électrique à la personne que tu frapperas. C'est Keven qui l'a fait spécialement pour toi.
- Oh merci, je pourrai le garder alors ?

Il hoche la tête.

- Mais attends ? Ça veut dire, que je vais me battre ?
- Je n'en sais rien, ça dépend si je parviens à tous les mettre chaos avant ton arrivée. Enfin bref, tu ne fais rien d'autre que frapper.

Il me montre le bas de son menton.

- Ici.

Puis le bas de son bassin.

- Ici et là, dit-il en montrant son entre-jambes.

Je hoche la tête. Nous marchons encore un moment, il ne parle pas, il semble stressé, je peux le comprendre. Il s'arrête alors et lève les yeux pour voir une plaque d'égout.

- C'est ici que l'on se sépare. Tu montes, tu verras l'entrée du tuyaux et tu y entres directement.
- D'...d'accord.

Il pose ses mains sur mes joues.

- Tu peux encore dire non, personne ne t'en voudra.
- Non, je veux vous aider ! Vous... vous êtes toujours entrain de tout faire pour moi, alors si je peux vous rendre la pareille, s'il te plaît Justin, laisse-moi le faire.

Il s'humecte la lèvre.

- Très bien, mais si jamais tu penses ne plus pouvoir continuer, tu arrêtes d'accord ?
- Oui.

Il pose alors ses lèvres sur les miennes pour la première fois depuis une semaine. J'entoure mes mains autour de son cou et lui ouvre mes lèvres pour lui donner accès à mes lèvres.

- Après ça, je te remercierai comme il faut, susurre-t-il avant de me mordre la lèvre.

Je souris.

- Oh, encore une chose, tiens.

Il me munit d'une oreillette.

- Tu pourras être en connexion avec Alan, il te dira comment gérer les choses.

Il l'active et j'entends la voix d'Alan.

- Bonne chance ma jolie.

Il m'embrasse une dernière fois et j'entends le voix dégoûtée d'Alan. Justin, met dans ma poche une cagoule et ouvre la plaque et m'aide à y monter. Lorsqu'il la referme, la dernière chose que je parviens à voir est son regard plus qu'inquiet. Et puis, lorsque j'ai conscience que je suis vraiment seule, je me rends compte qu'en fait, je suis morte de peur.

- Eh Cayla, je suis là, me dit Alan à travers l'oreillette.

Je sursaute, mais tout de même, c'est déjà mieux que de se sentir seule.

- Passe par la trappe.

Je lève les yeux et vois ce petit grillage qui donne accès aux tuyaux, mais elle semble être assez haute pour moi. Je vois alors de gros coffre en métal et allant du plus grand au plus petit. Je grimpe sur chacun d'eux et arrive jusqu'à la trappe, je sors le couteau-suisse que Justin m'a donné et l'utilise pour retirer les boulons. J'entre alors à l'intérieur.

Il y fait tout noir, je n'aime pas le noir et je n'ai même pas mon portable pour activer la torche. Je ne sais même pas ce qu'il y a dedans. Il doit y avoir des souris et des cafards qui m'attendent, putain, mais pourquoi bon sang ? Pourquoi ! Je grimpe à l'intérieur et passe me mets à quatre pattes pour me déplacer.

- Si moi je passe par là ? Par où passe Justin ? demandai-je à Alan.
- Justin va se faire passer pour un agent de sécurité pour pouvoir entrer sans problème, mais les agents de sécurité de base ne peuvent pas entrer dans la chambre forte, ni même dans le couloir qui l'y mène. C'est pour ça que nous avions besoin de toi.
- Je vois.
- Attention, y a quelque chose derrière toi !

Je pousse un cri et me stoppe dans ma marche. Alors je l'entends rire comme un imbécile.

- Alan je pensais que t'étais le moins gamin de la bande.
- Ben oui, c'est vrai, mais il faut bien se détendre non ?

Je secoue la tête et continue dans mon avancée, toujours guidée par Alan.

- C'est donc de cette manière que vous êtes devenu riche ?
- Ouais, mais nous n'avons jamais utilisé la violence, jamais nous n'avons tué quelqu'un dans nos cambriolage.
- Oui je sais. Mais un jour, il va bien falloir que vous cessiez tout ça ? Qu'est-ce que vous allez faire ?

Il ne répond pas tout de suite.

- Je n'en sais rien à vrai dire. J'aimerai bien être surfeur.
- C'est pas un métier Alan.
- Pff...

C'était assez dur et fatiguant de devoir se déplacer dans un endroit aussi étroit et puis, il y faisait froid et parfois chaud, ou c'est moi qui ait de la fièvre. Et j'ai soudainement cette envie de vomir qui m'est venue et repartie tout de suite après, tout ça à cause d'une odeur étrange. Ça a bien duré une demi-heure pour que j'arrive devant un trappe, comme tout à l'heure. Une nouvelle fois, j'utilise le couteau cuisse de Justin pour l'ouvrir et me laisse tomber, j'atterris sur mes pieds, mais je perds l'équilibre et me retrouve sur les fesses.

- Ouvre la porte de la chambre forte, exige Alan. Appuie sur le bouton rouge, à l'entrée.

Je fais ce qu'il me dit, et donne une pression sur ce bouton, les portes s'ouvrent doucement et la première chose que je vois est un homme qui doit s'occuper de la sécurité. Et qu'est-ce que je fais maintenant ? Je ne suis pas préparer à ça ! Oh non, je vais tout faire rater ! Sans vraiment réfléchir mon poing se dirige droit sur son visage et je sens une petite décharge avant qu'il ne s'écroule.

- Oh non, j'espère ne pas vous avoir fait trop mal monsieur.
- Cayla, il faut que t'arrête d'être aussi gentille.

Je lève les yeux et vois Justin, les mains dans les poches, trois hommes derrière lui, à terre et ne bougeant plus. Wah, il est trop fort !

- Ca va ?

Je hoche simplement la tête.

- Bien, on a plus beaucoup de temps.
- Qu'est-ce que tu vas faire ?
- Rien d'extraordinaire.

Il entre dans le coffre, regarde chaque casier posé dans cette maudite pièce. Je croise les bras, quand même, il pourrait se montrer plus expressif.

- Je mérite quand même des félicitations, non ?
- Félicitations, dit Alan dans mon oreillette.
- Non, je parle à ton idiot d'ami.

Justin se tourne vers moi en souriant.

- Attends d'abord qu'on sorte d'ici sans menottes aux mains et ensuite je te remercierai.

Je gonfle les joues. Justin ouvre alors un casier et en sort un ordinateur. J'hallucine, un ordinateur ! Ils m'ont fait faire tout ça pour un ordinateur ! Mais il ne vaut mieux pas dire quoi que ce soit, si ça se trouve, il va sauver le monde grâce à ça. Il le met dans son sac et remplace le casier par un autre.

- C'est tout ? Vous avez fait tout ça, juste pour remplacer un ordi par un autre ?
- Lorsque tu sauras pourquoi on a fait ça, tu en riras ma jolie. On peut y aller avant que tout le quartier ne soit bouclé.

Nous sommes sortis de la chambre forte en courant et j'ai du mal à le suivre. Nous avons failli arriver dans le hall principal qui mène à la sortie, mais tout est déjà bouclé et je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Justin me saisit la main et lorsque j'entends des pas derrière nous, j'ai l'impression qu'on ne s'en sortira pas vivants. En fait, je parle surtout de moi. Nous arrivons dans un cul de sac. Nous sommes morts.

Mais Justin brise la vitre de la fenêtre et me fais passer avant lui. Nous atterrissons dehors, dans une ruelle, à l'arrière de la banque.

- Et vous là ! Arrêtez-vous !

Un agent nous suit. Justin s'arrête, lui faisant face, il l'assaini d'un coup de pied au niveau du menton et fait un rotation sur lui-même pour que sa jambe vienne rencontrer la tête de l'homme qui tombe par terre.

- Tu ne l'as pas tué ?
- Non, mais nous n'avons pas vraiment le temps de discuter de ça !

Il me prend une nouvelle fois la main et nous reprenons notre course effrénée. Il nous fait descendre dans une station de métro, il est tard, il n'y a plus personne à cette heure-ci dans les stations, alors, voyant que nous sommes réellement tout seuls, nous pouvons enfin nous arrêter. Et je suis à deux doigts de m'écrouler par la fatigue.

- Encore un peu ma jolie.

Le dernier métro arrive et nous y montons. Je m'effondre sur un siège et tente de reprendre ma respiration, sous les rires de Justin.

- Il ne t'en faut pas beaucoup pour t'épuiser.

Je grince des dents et lui lance un regard noir. Quelle enflure.

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Justin's apartment
00:30am
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J'entre dans la cabine de douche. C'est ma deuxième de la soirée, mais en rentrant, mes vêtements me collaient à la peau et ne parlons pas de cette maudite perruque qui me démangeait la tête et me donnait encore plus chaud. Ça fait longtemps que je ne me suis jamais senti aussi crasseuse. Et puis j'ai des courbatures, alors qu'au final, je n'ai pas fait grand chose. Oui, je n'ai rien fait en fait, mise à part me balader tel un rat à travers le plafond de cette bande, je n'ai rien foutu.

Deux bras forts m'entourent la taille, et le torse de Justin vient se coller à mon dos. J'ai un soupir alors que ses lèvres se baladent sur mes épaules.

- Ca va ?

Je hausse les épaules.

- Quoi ? Tu t'es fait mal quelque part ? demande-t-il avec inquiétude.
- Non, ce n'est pas ça. En fait, je me demande pourquoi vous avez voulu de moi pour ça, tu as bien vu, je n'ai rien fichu.

Il me tourne pour que je sois fasse à lui.

- Cayla, tu te doutes bien que je n'allais pas te munir d'une arme pour que tu élimines toutes les personnes qui se trouvent sur ton passage. Ce que tu as fait aujourd'hui c'est déjà beaucoup, crois-moi et tu es bien la seule fille que je connaisse capable d'accepter de faire ce genre de chose.
- Oui mais...
- Ma jolie, me coupe-t-il. Grâce à toi, nous avons ce qu'il nous fallait, soit en fière, tu veux ?

Je hoche la tête et il pose ses lèvres sur mon front, puis il descend à mon nez et s'arrête finalement vers mes lèvres. Il était trop gentil, il avait eu confiance, ils ont tous eu confiance en moi. Et merde, si jamais ils apprenaient que j'étais sur le point de les trahir, ils ne me le pardonneraient jamais.

- Justin, j'ai quelque chose à te dire, c'est important.
- Ca peut attendre, dit-il en continuant ses baisers.
- Non Justin, ça fait déjà longtemps que je veux t'en parler...
- Tu es enceinte ?

Je secoue la tête.

- Alors je crois que ça peut attendre.

C'est pas possible d'être aussi borné, il n'écoute jamais rien ! Il prend mon cou en otage et y laisse plusieurs traces de son passage. Ses mains viennent prendre fermement mes fesses et il me presse contre lui, je sens alors son membre se dresser contre mon bassin.

- Justin, s'il te plaît... écoute-moi merde !

Sa main vient se poser sur ma bouche, m'empêchant toutes paroles. Quel idiot ! Et quelle idiote je fais aussi ! Ses lèvres entourent mon téton déjà dressé et toutes mes résolutions de vouloir résister se brisent en morceaux. Je pensais que c'était une époque révolue tout ça, que malgré ses touchés, je parviendrais maintenant à ne plus céder aussi facilement, mais il faut croire que j'ai eu tord. Je suis toujours aussi sensible à son touché. Sa langue malmène mon téton et il malaxe mon second sein, je ne parviens pas à garder mon plaisir pour moi et lorsqu'il descend sa main vers mon entre-jambe, mes gémissement fusent.

- Justin...
- Tu mérites ta récompense, non ?

Je hoche la tête. Son sourire narquois me nargue, il a encore gagné. Il reprend possession de mes lèvres, me plaquant contre la vitre de la cabine, froide, contrastant avec l'eau chaude, brûlante. Son pouce vient taquiner mon bouton de chair et je lui mords la lèvre inférieure. Je lève les bras, cherchant un endroit où je pourrai me tenir pour ne pas que mes jambes cèdent et dans mes grand mouvements, je fais tomber les bouteilles de gel douche et de shampooing. Je m'accroche alors au robinet.

Il s'accroupit, mettant une de mes jambes sur son épaule, laissant ainsi libre accès à mes cuisses. Sa langue lape ma vulve, nouveau soupir de bien-être. Sa main serre fermement ma cuisse alors que je me mets à me déhancher sur sa langue. Cet homme me rendra fou un jour ou l'autre.

- Encore plus Justin.
- Dis-le.
- Touche-moi.

Touche-moi Justin. Deux doigts pénètrent dans mon antre. Possède-moi. Et il m'offre ses mouvements, fluides et contrôlés. Oui, contrôle-moi comme tu sais si bien le faire. Je me cambre, mes fesses s'écrasent sur la vitre et il se redresse, me faisant face, dans toute sa splendeur, prenant plaisir à me dominer, à me faire jubiler de la sorte, mais seule sa respiration me fait savoir qu'il est dans le même état que moi. Il me murmure quelques mots qui disparaissent dans un baiser brûlant et humide.

- Comme-ça bébé ?
- Oui Justin... juste... juste un plus...

Je la sens. Elle arrive. Cette boule, au bas de mon nombril, me faisant tressaillir de tout mon être. Il m'oblige à le regarder, il sait bien que ça me gêne mais aussi que son regard si pétillant m'excite au plus haut point et il n'en faut pas beaucoup pour que je la sente exploser.

Il nous faut pas mal de temps pour reprendre notre respiration et que je parvienne à reprendre le contrôle de mon corps. Et puis, après avoir partagé un dernier baiser, nous parvenons enfin à la prendre, cette douche.

- Je suis fatiguée, dis-je en m'entourant d'une serviette. Je vais me coucher.
- J'ai pas fini.

Je me tourne vers Justin qui me regarde en souriant.

- Quoi ?
- Je n'en ai pas fini avec toi.

Je hausse les sourcils. Oh non. Il attrape ma serviette et la tire pour qu'elle se délie et me laisse nue.

- Justin, je suis crevée.
- Ben dis-toi que tu dormiras bien ensuite.

Ses mains se posent sur mes hanches et me retourne pour que je me penche au niveau du lavabo. Il parsème mon dos de baisers et c'est sans ménagement qu'il entre au plus profond de moi, brutalement. Je m'accroche une nouvelle fois au robinet du lavabo et pose un genoux sur le bord. Il se retire et je sens ma respiration revenir puis, il revient à la charge, sans aucune douceur. L'une de ses mains serre fermement ma hanche.

- Regarde-moi quand je te baise, m'ordonne-t-il.

Je lève les yeux pour rencontrer son regard à travers le miroir. Il sait bien que ça me gêne bon sang ! Sa respiration est scandée, je lui fais une moue boudeuse. Un rire lui échappe et ses mouvements se font plus rapides, sa main vient entourer ma nuque, remmenant ainsi ma tête en arrière. Je plie les orteils à cause des frissons qui traversent mon corps.

- J'en peux plus...

Mon mental et mon corps ne pourront pas en supporter plus. En plus, je remarque que j'ai cassé le robinet.

- Justin, on a cassé ce truc...

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03:00 am
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Mon téléphone ne cesse de sonner, mais je suis trop crevée pour pouvoir l'attraper. Non en fait il est sous mon oreiller mais j'ai une flemme immense là. Qu'il sonne, ça ne me dérange pas. Pourtant cela semble gêner sa majesté Justin.

- Cayla éteins-moi ce truc ou je vous fous tous les deux par la fenêtre, dit-il à moitié endormi.

Je souffle et saisis mon portable.

- Allô ?
- Salut ma belle.

Brady. Je me redresse immédiatement. Je quitte alors le lit, laissant Justin qui semble s'en foutre littéralement et je sors de la chambre.

- Qu'est-ce que tu veux ?
- On parle de votre petit braquage à la banque central, alors vous avez réussi votre coup.
- Ca ne te regarde pas.

Je descends les escaliers.

- Oh que si ça me regarde car je veux savoir ce qui se trouvait dans le casier que vous avez dérobé.
- Je ne dirai rien.
- Très bien. Au fait, tu sais où je suis en ce moment ?
- Je m'en fous Brady.

Il rigole, enfoiré.

- Je suis chez ta gentille tante Rebecca, elle dort profondément, à un tel point qu'elle n'a même pas entendu que quelqu'un s'est introduit chez elle.

Mon cœur loupe un battement. Il s'en est déjà pris à elle dans le temps avec un accident de voiture. Qu'est-ce qu'il allait encore faire ?

- Et ça fait un bout de temps que je regarde ta jolie cousine Caitlin dormir. Elle est franchement trop mignonne.
- Non Brady ne...
- Rassure-toi, je ne lui ferai rien, à la condition que tu me dises...
- Un ordinateur.

Ce type semble être aussi sociopathe que Justin, peut-être même plus et je suis certaine qu'il aurait pu s'en prendre à Caitlin.

- Quoi ?
- C'est un ordinateur que nous avons dérobé.
- Je vois et qu'est-ce qu'il y a dedans ?
- Je n'en sais rien, on ne m'a rien dit.
- Très bien, voyons ce que Caitlin pense de tout ça.
- Non Brady ! Non !

Il a raccroché. Je laisse tomber mon portable par terre. Il va s'en prendre à Caitlin alors qu'elle n'est qu'un enfant. Je passe une main dans mes cheveux. Il faut faire quelque chose, mais quoi ? Si jamais il lui arrivait quelque chose, c'est aussi Rebecca qui le payerait. Caitlin est son accomplissement de la vie, elle ne survivrait pas à un drame.

- Justin !

Je remonte l'escalier en courant et entre dans la chambre, il s'est rendormi.

- Justin, il faut que je te parle !

Il se réveille doucement et se redresse en me regardant.

- Ma jolie ?
- Justin je dois te dire quelque chose.

Je me rapproche du lit et m'assois près de lui. Il fronce les sourcils, continuant à me fixer.

- Qui t'a appelé ?
- Tu... tu te souviens lorsque j'ai été enlevé ? C'est un homme nommé Brady qui m'a sauvé.
- Oui et donc ?
- Donc, il travaille pour quelqu'un qui t'en veut et... et ils m'ont simplement sauvé pour que je puisse bosser pour eux et maintenant ils veulent s'en prendre à ma famille !

Il pose ses mains sur mes épaules.

- Cayla, je ne comprends rien à ce que tu me racontes ? Qui sont ces types qui m'en veulent ? Et pourquoi toi ?
- Je ne sais pas qui sont-ils, mais ils m'ont choisi parce que je suis ta petite-amie ! Ils me font du chantage pour que je te trahisse toi et la bande et... et ils disent qu'ils peuvent s'en prendre à ma famille si je ne coopère pas.
- Alors c'est lui qui t'a appelé ?

Je hoche la tête, honteuse.

- Il voulait savoir ce qu'on a pris dans cette banque et je lui ai dit que je n'en avais aucune idée et... et maintenant il veut s'en prendre à Caitlin, il était dans sa chambre. Justin il faut que tu fasses quelque chose...
- Depuis quand est-ce qu'ils te font enduré ça ?
- Trois... trois mois.

Il saute du lit et je rencontre son regard meurtrier.

- Ca fait trois mois que ça dure et tu ne m'as rien dit ?
- Je suis désolée mais ils m'ont fait comprendre que si j'en parlais, ils s'en prendraient aux miens ! Ils s'en sont déjà pris à Rebecca, à Alena et maintenant c'est à Caitlin ! Elle n'est qu'un bébé !

Il fait les cent pas et je sens très bien toute cette colère qui émane de lui. Il commence alors à s'habiller tout en pianotant sur son portable, ne m'adressant pas le moindre regard. Moi, je suis tétanisée, qu'est-ce que je peux bien faire ? Je suis totalement impuissante face à cette situation.

- Je vais voir s'il ne s'est rien passé chez ta tante, me dit-il enfin.

Il se rapproche de moi et m'attrape fermement le bras.

- Quant à toi, tu restes ici et étant donné que tu sembles te comporter comme une enfant, je vais te parler comme une enfant. Tu ne sors pas tant que je ne suis pas revenue. Tu n'ouvres à personne, même si c'est Obama qui t'apporte des muffins et tu oublies ton portable. C'est clair !

Je hoche doucement la tête.

- Et je peux t'assurer que toi et moi, nous allons avoir la dispute du siècle.

Sans un mot de plus, il sort de la chambre et quelques secondes après, j'entends la porte d'entrée claquer. Là, il n'est pas juste frustré ou vexé, il est vraiment en colère et c'est jamais très beau à voir, surtout lorsque c'est à cause de moi. Ça m'apprendra à vouloir me défendre toute seule alors que je savais très bien que cela ne mènerait à rien. Mais au moins maintenant il savait, c'était le plus important.

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09 :00 am
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Lorsque je me suis réveillée le lendemain matin, j'ai cru que durant un instant que ce n'était qu'un rêve, que Brady ne m'avait jamais appelé et que Justin n'était pas au courant de tout ça. Mais j'ai regardé sous mon oreiller et mon portable n'y était pas, je l'avais laissé par terre, dans le salon. Il faisait déjà jour, ah oui, je m'étais endormie après avoir pleuré comme une idiote.

J'enfile le tee-shirt que Justin a laissé sur le lit et sors de la chambre. Je descends doucement vers le salon, la boule au ventre. Quelle merde. Il n'y a personne dans le salon, mais des bruits viennent de la cuisine. Il y est, préparant une omelette. Il lève les yeux vers moi et je ne sais pas trop ce que je dois faire.

- Salut.

Il ne répond pas. Pitié pas ça, je déteste lorsqu'il m'ignore.

- Caitlin et Rebecca vont parfaitement bien, ce mec a juste voulu te mettre la pression. Ta mère et ton frère vont tout aussi bien ainsi que Alena.
- C'est vrai ? Oh merci bébé !

Soulagée, je me fous qu'il soit fâché, je m'approche de lui et entoure mes bras autour de son cou et l'embrasse, au moins, il répond au baiser. Mais il reprend rapidement ses activités et se détache de moi, il met l'omelette dans une assiette et la pose sur le plan de cuisine.

- Je te conseille de manger, notre conversation reste d'être fatigante.

Nouveau coup de stress. Il me fait peur quand il est comme-ça. Bien, il faut déjà que je trouve quoi dire pour ma défense. La peur ? Oui. L'envie de protéger mes proches ? Oui. Mais je suis aussi certaine qu'il saura comment mettre mes arguments au tapis. Et c'est pas tout mais j'ai vraiment envie de vomir là. C'est dû au stress. Je crois.

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Hello ! Bon voilà un chapitre pour patienter jusqu'à demain voilà Cayla a enfin tout avoué à propos de Brady.
-Va t'elle dire a Jay qu'elle a couché avec Brady?
-Comment va réagir Justin?
Voilà j'vous aime fort
#Love ❤️

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