CHAPITRE 36
Si tu n'as pas de grand rêve, quel est l'utilité de rêver ? Si tu n'as pas la foi, il est inutile d'y croire .
Carter Davis. Je n'y croyais pas. Justin m'avait beaucoup parlé de lui, et toujours en bien. Il avait été à leur côté lorsque ses parents étaient morts, ils les avaient épaulé même lorsqu'ils s'étaient retrouvés en foyer. Il était même un bon associé et un bon ami de leur oncle. Depuis des années il était considéré comme un membre de la famille alors qu'en fait...au final c'était lui, c'est lui qui avait mis fin à la vie de Jérémy et Pattie. C'est lui qui avait ainsi brisé celle de Jarred et Justin. Depuis le début, le tueur était devant eux et ils n'avaient rien vu, ou alors...
-Ou alors Justin le savait, murmurai-je.
Il était toujours entrain de regarder dans ma direction, alors que moi, je me retrouvais pétrifiée, n'osant faire aucun mouvement. Il m'apparaissait maintenant comme un montre, un être ignoble qui ne méritait que la mort. Ses yeux se posèrent sur la cachette où je me trouvais, il avait dû sentir mon regard ou alors je n'avais pas été assez discrète, ça devait être probablement ça. Ce qui voulait dire qu'il m'avait vu. Je le vis froncer les sourcils. Pas de toute, il m'avait bien vu.
C'est lorsqu'il fit un pas vers moi que mes réflexes revinrent. Je me relevai et sortis de ma cachette pour prendre les escaliers en courant. J'entendis un juron, puis les deux hommes se mirent à ma poursuite. Il m'avait probablement reconnu et maintenant qu'il savait que j'étais au courant, il ferait tout pour m'éliminer. Pff...mais qu'est-ce que je racontais ? Il voulait me tuer depuis bien longtemps maintenant ! Je courrais aussi vite que je pouvais, traversant le couloir du premier étage, mais ils étaient deux, ils allaient me rattraper ! Je tentais d'ouvrir des portes mais ce fut peine perdue.
Mais ce couloir n'était pas infini, je me retrouvais rapidement face à une porte verrouillée. Merde ! Merde ! Je sentis alors deux bras encercler ma taille. J'eus alors ce réflexe stupide de m'accrocher fermement à aux deux poignets de la porte et me débattre à l'aide de mes pieds mais il parvint à me les faire lâcher. Je voulus hurler mais une main se poser sur ma bouche. Je me trouvai alors face à Carter Davis, qui m'observait un sourire vainqueur aux lèvres.
-Tout bonnement surprenant, dit-il d'un ton calme. Je n'aurai jamais cru qu'une petite idiote telle que toi parvienne à duper mes hommes et à vivre jusque là. Bravo Cayla. Et dire que Justin pensait que tu serais en sécurité.
Il eut un rire.
-L'idiot. Tu veux que je te dise, tous les policiers qui entouraient ton hôtel sont sous mes ordres. Tu as juste de la chance qu'ils soient tous aussi stupide les uns que les autres pour t'avoir laissé t'échapper.
Je mordis alors la main de l'homme qui m'empêcher de parler.
-C'est peut-être vous qui êtes trop idiot, après tout combien de fois avez-vous voulu vous en prendre à moi ? Et combien de fois cela a loupé ?
Il ne répondit pas tout de suite et remit sa cravate correctement.
-Tu dois avoir raison, j'ai peut-être été un peu trop négligeant. Mais je ne laisserai rien passer ce soir, je vais te tuer, sous les yeux de Justin, puis je le tuerai ensuite. Mais avant, dis-moi où sont les preuves que Justin a eu pour savoir que j'étais le coupable.
-De quelles preuves parlez-vous ? m'enquis-je.
Il eut un petit soupir et fit un signe de tête, alors l'homme qui me maintenait immobile me donna une gifle, je crus que ma tête allait se décrocher.
-La fiancée de Jarred a aussi voulu me faire le coup ; résultat, elle se trouve en ce moment sur un lit d'hôpital.
Cassey ? Il l'avait menacé et battu ?
-Enfoiré !
-Oui, je sais. Mais si tu ne veux pas te retrouver dans le même état je te conseille de répondre.
-Je ne sais où sont les preuves que vous cherchez et même si je le savais, sachez que je ne prendrais jamais la peine de vous le dire.
-Très bien, c'est normal après tout. Je crois que j'aurai fait la même chose.
Il posa son regard sur l'homme qui était avec lui.
-Tu peux la tuer, mais attend que je sois loin pour ça, tu sais que je déteste voir quelqu'un mourir, encore plus une pauvre enfant.
Il nous tourna le dos, dans la plus grande normalité alors qu'il venait tout juste de donner l'ordre de m'abattre. Cet homme était fou ! L'homme qui me retenait sortit un couteau de sa manche, je me débattis et tombai à terre, je voulus alors me relever mais il me retint au sol en s'asseyant sur moi. Il plaça sa main autour de mon cou et m'immobilisa avant de brandir son couteau au dessus de moi. Je lui retins le bras, tentant de gagner du temps mais qu'est-ce que je pourrai bien faire face à lui ?
L'arme blanche se rapprocher de ma gorge. Si mon cœur continuait de battre aussi vite, je pense que je serai déjà morte avant qu'il n'ait fait quoi que ce soit. Je n'avais pas vraiment prévu de crever de cette manière, ni aussi tôt d'ailleurs. C'était peut-être bien fait pour moi, après tout, j'aurai sûrement dû les écouter lorsqu'ils m'avaient dit de ne pas m'en mêler, mais j'étais têtue de nature. Et s'il fallait le refaire, je le referai quoi qu'il arrive.
Je lui mis alors un violent coup de genoux entre les jambes, puis un second aussi fort que je pouvais et lorsqu'il eut un moment inattention à cause de la douleur, je retournai le couteau vers lui et l'enfonça au niveau de son coup. C'était dégoûtant ! J'eus peur de l'avoir tuer quand il se laissa tomber sur moi, mais j'entendis sa respiration, irrégulière peut-être, mais au moins il respirait encore un peu. Et puis, ce n'était que de la légitime défense !
Je me relevai faisant rouler l'homme qui gigotait sur le côté et pris le chemin qu'avait emprunté Carter. Il était revenu dans le grand hall d'entrée, mais avait pris un autre passage qui menait à des escaliers qui donnait peut-être le sous-sol. Mais si je le suivais, je me ferai prendre à tous les coups vu ma discrétion.
Je l'avais suivi jusqu'en bas de l'escalier et m'étais cachée à dessous, il fut rejoint par un homme et ils passèrent tous les deux une porte. Je n'étais pas à l'abri et si jamais je sortais, il m'attraperait sans grandes difficultés, tout comme s'ils décidaient de revenir je me ferai quand même tuer. Je levai la tête et vis l'entrée d'un conduit d'aération, alors une idée folle me vint à l'esprit. Bon, pas si folle que ça, mais c'était quand même risquée.
Oh et puis tant pis ! Si ça marchait dans les films, ça pourrait aussi marcher dans la vraie vie ! Je montai les quelques marches de l'escalier et ouvrit la cage qui menait au conduit d'aération, mais mains étaient désormais dans un sale état. Je tentais tant bien que mal de grimper pour pouvoir y entrer mais ma petite taille était le pire des handicaps. Des bruits de pas se firent entendre, se rapprochant dangereusement de l'endroit où je me trouvais alors je parvins à m'accrocher au bord de la cage et à y grimper.
Il faisait noir et froid aussi, la plate-forme sur laquelle j'étais, semblait être gelée. Et puis, je ne savais même pas où est-ce que j'allais, je me déplaçais lentement, de manière à ce que personne ne remarque que quelqu'un ne se balade dans les conduits d'aération. Mais ça me faisait assez peur, je dois l'avouer. Le fond était tapi dans l'obscurité et je me retournai par moment, de peur que quelqu'un me suive ou alors de voir qu'un monstre attendait de que je me retourne pour me dévorer.
-Arrête ça Cayla, les monstres n'existent pas, dis-je en secouant la tête.
Et je devais marcher à quatre pattes ou encore me mettre à plat ventre selon les endroits. Tout se passait bien jusqu'au moment où je me retrouvai face à une araignée. Je hurlai et tentai de reculer alors qu'elle avançait vers moi.
-Oh non...Justin viens me chercher. Eurk, elle est poilue ! Ne t'approche pas de moi !
Je crois que je bougeais un peu trop car je me sentis tomber en arrière, ou plutôt attirée vers le bas. Je fermai les yeux, attendant le choc et je sentis simplement une douleur dans mon dos, mais rien de grave, j'espère en tout cas. Je me redressai, une fois avoir repris mes esprits et me relevai. À vrai dire j'étais assez surprise d'être encore envie et je le fus encore plus lorsque je vis un homme allongée à mes pieds.
En fait, lorsque j'étais tombée, l'une des plaques métallique du conduit d'aération avait cédé sous mon poids et à cause de mon agitation et au final était tombée sur un homme qui se trouvait juste en bas. Il devait juste être inconscient. Mais avouez que c'était assez marrant ! Pourtant cela ne passa inaperçue. Rapidement je me cachais.
-Y a quelqu'un ?
Il disait quoi Justin déjà ? « Si tu veux prendre quelqu'un par surprise, immobilise le, puis donne tout ce que tu as pour l'affaiblir en le frappant à l'endroit le plus sensible, ensuite tu l'assomme, un coup de coude au bas de la nuque sera suffisant. » Facile à dire, je ne savais même pas commente est-ce qu'on immobilisait quelqu'un.
-Montrez-vous !
Un homme muni d'un fusil apparut dos à moi. Je fonçai alors droit sur lui et le plaquai contre le mur d'en face, il se retourna et voulut tirer mais je lui arracher l'arme de main et dans la précipitation, mon genoux alla cogner droit entre ses jambes, il hurla de douleur alors que je lui frappai la tête avec son arme. Pourtant il parvint à me repousser et je me cognai contre la vitre qui protégeait un extincteur. Il revint à la charge mais je parvins à lui donner un coup de coude dans les côtes, un coup sur le crâne, puis un autre au niveau de la nuque. Allongé au sol, j'entendis quelques secondes, le temps de voir s'il réagissait encore ou pas. Je n'arrivai pas à croire que je venais de faire ça !
-J'ai réussi ! m'exclamai-je. Je suis Bieberifiée !
Je remarquai alors une douleur au niveau de ma bouche et je passai ma langue sur mes lèvres, l'une d'elle était gonflé et saignait ; il avait dû me frapper sans que je ne m'en aperçoive. Mais j'avais gagné ! On verra bien ce que les gars diront après ça.
Je ne pensais pas que les sous-sol de ce bâtiment seraient si grands et je ne savais même pas où est-ce que je me trouvais ni où je devais me rendre. Il n'y avait que des couloirs, qui débouchés eux-même sur d'autres couloirs, j'avais l'impression d'être dans un véritable labyrinthe. Mais au moins avec ce fusil, j'avais de quoi me défendre, même-ci je ne savais pas comment est-ce qu'on utilisait cet engin.
[POINT DE VUE JUSTIN]
-Jurez-le les gars, jurez-le pour moi.
-Tu ne peux pas nous demander ça, rétorqua Ian. En tout cas tu rêve pour que je te promette ça.
-Écoutez, c'est la dernière chose que je me permet de vous demander, alors je vous en prie, insistai-je. Vous devez me jurer que si jamais ça tourne mal...
-La ferme Justin.
Mais je ne les écoutais pas ; il fallait que je l'entende de leur bouche, je serai peut-être plus tranquille ensuite.
-Si jamais ça tourne mal je veux être sûre que vous tiendrez cette promesse. Vous avez tous une dette envers moi alors je vous demande juste cette chose et on sera quitte. Je vous en prie.
Je sais bien que ça devait les faire chier, sûrement pas autant que moi, mais j'espérai juste qu'ils puissent protéger Cayla, c'était la seule chose que je leur demandais.
-D'accord, on fera ce qu'on peut, promis, cédèrent-ils enfin.
Je pus enfin raccrocher. Une part de moi fut un minimum soulagé, en espérant qu'il la tienne jusqu'au bout. J'avais dit aux mecs de rester dehors, car cette fois seuls moi et Jarred devions nous charger de cela. Et si jamais les flics arrivaient, il pourrait nous prévenir. Les couloirs de ce bâtiment étaientt un vrai labyrinthe, nous avions bien failli nous perdre, mais maintenant nous y étions presque. J'allai enfin pouvoir régler mes comptes avec ce Carter Davis.
-Tu entends, fit remarquer Ian.
Un cri se fit entendre, un cri assez aigu, un cri de fille. Ne me dites pas que...
-Cayla tête de panda est ici ! s'exclama Jarred
-Il faut que j'y aille !
-Je viens avec toi, me dit-il en voulant me suivre.
-Non, vas-y, on te rejoindra.
Je le savais ! Je savais qu'elle ne pourrait pas tenir en place ! Mais comment avait-elle fait pour se retrouver jusqu'ici sans que personne ne la remarque ! Sans perdre de temps, je fis demi-tour et me dirigeai vers l'endroit d'où provenait les cris ; j'allais la tuer ! J'allais réellement la tuer !
J'arrivai à l'extrémité d'un couloir et la vis, aux côtés de deux hommes allongés par terre, comme inconscients et elle tentait de manier un fusil. Nom de Dieu ; elle le tenait à l'envers, à coup sûr, elle allait se tuer sans même sans rendre compte. D'un côté ça serait une bonne chose, au moins je n'aurai pas besoin de le faire moi-même. Mais qu'est-ce qui lui avait prit de venir ici ! Elle était inconsciente et bornée !
-Cayla !
Elle se tourna vers moi et un sourire apparut sur son visage. L'idiote. Elle courut vers moi et me sauta dessus mais je ne réagis pas, même lorsqu'elle me serra fortement contre elle. J'étais rassurée, c'est clair, mais j'étais encore en colère, j'avais vraiment envie de lui en mettre une !
-Justin ça va?
-C'est à moi que tu demandes ça ? Bon sang Cayla qu'est-ce que tu fous ici !
-Je fais une balade, répondit-elle avec arrogance. Tu sais bien que ça m'éclate de me retrouver en plein milieu d'un règlement de compte.
Je la foudroyai du regard. Sale garce.
-Mais regarde, j'ai assommé deux hommes ! Alors, est-ce que je suis toujours un boulet ?
Je voulus répondre mais elle m'en empêcha.
-J'ai dû descendre de mon hôtel à la manière spiderman parce que des malades en avaient après moi ! Je viens tout juste d'échapper à la mort car ce dingue de Carter veut me voir dans un cercueil à tout prix ! Et pourtant je suis encore et toujours en vie donc je ne vois pas où est-ce que tu devrais m'en vouloir ! En plus, je crois que...que j'ai blessé un homme à cause de...il fallait bien que je me sauve sinon...
Je la remmenai vers moi et l'enlacer. J'avais été dur, je l'avoue, mais j'étais beaucoup trop inquiet, c'était déjà assez dur pour moi, je ne voulais pas avoir encore plus de pression en la sachant en danger, à mes côtés en plus. Mais sérieusement, comment avait-elle fait pour pénétrer ici alors que les mecs étaient censés monter la garde.
-Tu savais que c'est lui ? Que c'est Carter qui a tué tes parents ?
J'hochai la tête. C'était long à expliquer, mais je devais cela en partie à mon oncle, il nous avait bien aidé, à ma plus grande surprise d'ailleurs car j'avais douté durant un moment. J'avais cru que ce serait lui le coupable, c'est peut-être pour cette raison que j'avais toujours mis une distance entre lui et moi. Et pourtant, je m'étais trompé sur toute la ligne.
Mais je n'avais pas le temps de lui expliquer, je n'avais pas de temps à perdre, et il fallait que je rejoigne Jarred avant qu'il ne nous arrive une merde. Je lui pris la main et repris mon chemin pour rejoindre mon frère. Je ne le retrouvai pas à l'endroit où nous nous étions séparer, mais je vis juste deux hommes.
-Cayla, dégage !
Ils enfilèrent chacun un masque avant de lancer une sortes d'explosifs, sauf que cela laissa juste échapper un gaz. Je tombai alors à terre, soudainement affaibli et toussant autant que je pouvais. Putain, du gaz soporifique, je pensais que ça n'existait que dans les films ces merdes. J'entendais Cayla tousser fortement, mais je n'avais plus assez de force pour aller vers elle.
Je m'allongeai au sol et laissai mes yeux se fermer. C'était vraiment déloyale de nous attaquer de cette manière. Je ne m'étais pas préparé à ça. Voilà donc notre merde.
Je me réveillai, me trouvant assis sur une chaise, mes mains menottées aux accoudoirs, éclairé par une forte lumière. C'était une pièce, ressemblant aux salles d'interrogatoires des commissariats de police, mais on aurait surtout dit une sorte de d'abris ou de chambre forte. Près de moi, je pus voir Cayla, dans la même situation que moi, mais elle semblait être encore inconsciente. Mon pied alla vers le sien voulant la réveiller. Je n'avais pas encore assez de force pour bouger entièrement.
-Où est-ce qu'on est ? demanda-t-elle en reprenant ses esprits.
Des coups de feu résonnèrent, et par la vitre, je pus voir Jarrid fusiller toutes les personnes qui se trouvaient autour de lui. De sang froid, il les abattait un par un, les brisant le cou, les laissant même au bord de la mort pour que la douleur soit plus grande et que cela dure plus longtemps. Il ouvrit la porte de la pièce où nous nous trouvions et se précipita vers moi.
-T'en fais pas petit-frère, je vais te sortir de là.
-Sauve d'abord Cayla.
-Non, on va tous s'en sortir, dit-il. Les flics vont peut-être nous avoir mais on trouvera bien un moyen de s'en sortir, comme toujours.
-Mais pas Cayla, alors aide la.
Il ne m'écouta pas et parvint à défaire mes menottes avant de se charger de Cayla. Je me levai difficilement, car je n'avais pas encore récupéré mes forces, mais je me retrouvais en face d'un mec qui voulut me tirer dessus. Je fus alors pousser en arrière et bruit sourd se fit entendre, puis le cri de douleur de Jarred retentit. Je mis du temps avant de réagir ; je ne me rendis pas tout de suite compte de ce qui se passait. Jarred se tenait le bas du torse où une tache rouge apparaissait ; il gémissait de douleur. Mais je ne comprenais toujours pas.
-Qu'est-ce que...Jarred...pourquoi est-ce qu'il...oh mon Dieu !
Cayla se précipita vers lui et j'eus enfin un électrochoc. J'allai le retrouver et l'aidai à s'asseoir.
-Jarred ! Jarred, ça va aller, t'en fais pas.
-Je ne crois pas que tu puisses faire quelque chose...
-Tais-toi ! Je vais...
-Hey...du calme petit-frère, tu te souviens lorsque nous étions dans ce maudit foyer et qu'on s'en prenait à toi ?
-Oui, tu te mettais au dessus de moi et...et tu prenais les coups pour moi.
-J'ai promis aux parents de tout faire pour te garder en vie...alors je préfère donner ma vie et tenir ma promesse.
-Tais-toi ! hurlai-je. Tais-toi...
Il venait de prendre cette balle pour moi ; encore une fois, il m'avait protéger au point de se retrouver à son tour dans un sale état. Je tournai mon visage vers la porte qui était désormais fermée, puis vers la vitre, derrière laquelle se tenait Carter Davis, me regardant d'un air impassible, rien ne semblait le toucher, pas de joie, ni de tristesse. Il était pire que mon oncle. Je saisis le fusil qu'avait Jarred et sans réfléchir, tirai sur la vitre, mais elle était blindée. Durant toutes ses années, il avait joué ce double jeu. Enfoiré. Et dire que je l'avais apprécié, que j'avais même voulu prendre exemple sur lui.
-Ca ne t'a pas suffit de prendre mes parents ? Il faut maintenant que tu me prennes mon frère !
Je continuai de tirer même-ci je savais parfaitement qu'il n'aurait rien.
-Je n'ai pas voulu ça, dit-il
-Salaud, tu te fous de moi !
-Justin, calme-toi. Je vous ai pourtant prévenu, j'ai tout fait pour vous faire abandonner vos recherches, lâcha-t-il. Je vous avais dit que ça risquerait de finir mal, mais vous n'avez pas voulu m'écouter, exactement comme votre père.
Je frappai la vitre, fou de rage.
-Ton père avait décidé de monter son affaire, il y travaillait jour et nuit, il était réellement impliqué là-dedans. Après tout, il voulait se distinguer pour son travail et non pour le nom qu'il portait, il voulait être différencié de sa famille. Et il y est arrivé, il a réussi. Tu sais, je le connaissais depuis l'université et...
-Je n'en ai rien à foutre ! hurlai-je. Je me fous de savoir pourquoi tu as fait ça ! Tu l'as fait ! Tu les as tué !
-Nous avions décidé d'être associés, continua-t-il en m'ignorant. Ça aurait pu bien se passer mais comme toi, il a fallu qu'il aille fouiner dans mes affaires au point de découvrir mon empire financier. Oui j'étais dans le blanchiment d'argent et alors ? Cet abruti m'a même menacé de tout dévoiler à la police.
Il eut un rire.
-J'avais des millions de dollars dans les poches, pensait-il réellement que j'allais tout laisser tomber à cause de vulgaires menaces. Jamais, j'avais trop bossé pour tout abandonner. Alors j'ai utilisé ma notoriété et j'ai corrompu les policiers et ça n'a pas été très dur, il faut dire que beaucoup voulaient voir chuter Jérémy. Ils ont classé la futur affaire comme un simple cambriolage qui aurait mal tourné. Il m'a donc juste fallu payer des tueurs à gage pour venir se débarrasser de ton père. Tout était prévu, ils auraient dû tous vous éliminer, mais toi et ton frère avez réussi à être épargné. Ça ne m'a jamais dérangé, jusqu'à maintenant en tout cas.
-Comment as-tu fait pour continuer à nous regarder dans les yeux après toutes ces années ? Après ce que tu avais fait ?
-Je t'en prie, souffla-t-il en levant les yeux au ciel. Vous étiez orphelins, oh que c'est triste. Je n'ai jamais vraiment aimé ton père de toute façon, il avait cette arrogance que seuls vous ; les Bieber avez. Vous vous croyiez invincible sous prétexte que Chicago était sous votre contrôle. Mais avoue que vous avez eu une belle claque lorsque vous avez appris qu'un de vos membres s'était fait liquider. Quelqu'un vous avez enfin tenu tête.
Ça devait plus clair maintenant, cette sorte de haine qu'il semblait avoir pour ma famille.
-En fait, ce n'était pas mon père le principal visé mais toute ma famille. Tu voulais juste nous faire éclater par simple jalousie, juste à cause de ta soif de pouvoir. Eh ben bien joué, puisque ça a marcher.
-Seulement un certain temps. Il a fallu que ton oncle revienne pour tout gâcher. Mais puisque je vous ai toi et ton frère, je vais pouvoir finir ce que j'avais commencé il y a maintenant seize ans. Sauf, si évidemment, vous décidez de faire enfin votre deuil et de tourner cette triste page de votre vie.
J'hallucine. Il se foutait royalement de moi.
-Je déteste ma famille, déclarai-je. Mais ce n'est pas pour autant que je vais laisser tomber aussi prêt de mon but.
-Très bien, alors tu rejoindras bientôt ta mère, ton père et ton petit-frère...ou petite-soeur, je n'ai pas eu le temps de savoir.
Je fronçai les sourcils.
-De quoi tu me parles ?
-Ton oncle ne t'a rien dit ? Pattie n'était enceinte que de trois ou quatre semaines lors de sa mort. Mais dis-toi que je suis navré d'avoir empêcher votre si belle famille de s'agrandir.
J'eus un nouvel électrochoc, bien plus violent. Mes bras tombèrent le long de mon corps, je venais de tomber de très haut. Je fus quelque peu perdu. Non, en fait je l'étais carrément et je sentis une boule se former dans ma gorge : c'était horrible, j'aurai voulu hurler à m'en briser la voix, évacuer cette soudaine tristesse. Mais cela fut de courte durée car la rage prit vite le dessus. Plus rien n'avait d'importance désormais sauf le fait de le tuer. Pouvoir le tuer de mes mains, sentir son cou se tordre sous mes doigts.
C'en fut trop. Je défonçai cette maudite porte de mon pied. J'avais attendu ce moment bien trop longtemps pour en supporter d'avantage. J'allai lui faire la peau ! Je me retrouvais vite en face de lui et bizarrement, aucun homme n'était là pour le défendre. Alors je brandis mon arme sur lui, il ne semblait même pas être effrayé, même pas un peu !
-Vas-y, tire, mais regarde derrière toi.
Je me retournai et vis que ses hommes retenaient Jarred affaiblit ainsi que Cayla qui se débattait. Voilà pourquoi est-ce que je n'avais pas voulu qu'elle me suive. Je me retrouvais face au mur, je ne pouvais pas abandonner et le laisser s'en tirer aussi facilement mais je ne pouvais pas perdre les deux personnes qui m'importaient le plus.
-Tue-le petit-frère...murmura Jarred. Fais-le au nom de papa, pour notre famille.
-Trop de discours. Tuez-le.
-Non !
Jarred me fit un clin d'œil et un sourire se dessina sur ses lèvres. Ma voix raisonna, mais le cri que poussa Cayla fut bien plus fort alors que le coup de feu retentit. Ils avaient collé le flingue sur le dos de Jarred et j'avais vu ces deux balles traverser son torse. Il n'aurait pas pu l'éviter. Mais j'aurai pu le sauver, il aurait pu vivre. Mais je n'avais pas été assez rapide. En quelques secondes, en un rien de temps je venais de perdre mon frère. Je le vis s'écrouler au sol et mes yeux s'écarquillèrent. Je venais de tout perdre.
Aucun son ne sortit de ma bouche, j'étais tétanisé, plus aucun de mes membres ne répondaient. J'allais probablement me faire tuer à mon tour, mais à cet instant, je m'en moquais royalement. L'homme qui avait abattu Jarred pointa son arme sur Cayla et je crus que mon cœur ne tiendrait pas le choc. Pas elle, c'est tout ce qu'il me restait. Mais du couloir principal, par lequel j'avais quitté la pièce où est-ce qu'ils nous avaient enfermé arriva deux hommes, masqués et vêtus de vert. Une arme chacun, il tirèrent sur les derniers hommes encore en vie. C'étaient probablement des flics.
Ils retirèrent alors leur masque et je me rendis compte qu'il s'agissait de Ian et Dean. Ils étaient arrivés une minute trop tard, s'ils avaient été là plus tôt, mon frère ne serait pas à terre, entrain d'agoniser. Et moi qui ne réagissait toujours pas.
-Oh merde, souffla Dean.
-Justin ! m'appela Cayla. Justin merde !
Je m'agenouillais au côté de Jarred, qui me regardait, sa respiration était forte et irrégulière.
-Jarred...
-Tu dois nous venger Jay.
-Non, on va se venger, toi et moi.
Il secoua la tête.
-Je ne pense pas...que je puisse...encore faire quelque chose.
-Arrête de parler comme-ci tu allais crever !
-Je suis entrain de crever...
-Non, je te connais...t'es un battant, tu t'en sors toujours Jarred ! C'est pas pour rien que t'es mon frère !
-S'il te plaît, dit à Cassey que je l'aime et que...
-Tu pourras le lui dire toi-même, ne t'en fais pas, le coupai-je.
Il eut un petit rire.
-Avant je voudrais te dire... désolé Jay, je n'ai pas été le frère que tu as rêvé...mais..mais ça ne veut pas dire que...tu ne comptais pas pour moi. Au contraire.
-Je sais...je le sais, c'est plutôt à moi de te demander pardon...durant toutes ces années, je t'ai détesté mais...mais c'était seulement parce que je voulais être comme toi. Merde, je n'ai jamais été jaloux de personne mis à part de toi et à force, j'en suis venu à te haïr alors que je t'admirai juste. Si tu savais comme je suis désolé Jarred.
-Je le sais...mais si tu veux vraiment te faire te pardonner, venge-nous et tue-le.
Cette saleté de boule dans ma gorge revint, encore plus forte qu'avant. Je sentis mes yeux me brûler, il y avait un silence, Cayla se tenait prêt de moi, n'osant pas bouger, et il en était de même pour les gars.
-Je vais pas y arriver sans toi...
-Tu...es Justin...Bieber, tu n'as...pas besoin...d'aide.
-Non, j'ai menti, j'ai besoin de ton aide Jarred....
Il leva les yeux vers les mecs et Cayla.
-Prenez...soin de lui hein...sinon...je vous hanterai...jusqu'à...votre mort...prenez soin...de mon petit-frère.
Ses yeux se fermèrent, mais je le secouai pour qu'il reste éveillé. Il ne fallait pas qu'il ferme les yeux, il devait rester avec moi ! Il ne pouvait pas partir, pas maintenant ! Il avait dit qu'il ne me laisserait pas et pourtant c'est ce qu'il était entrain de faire, il était entrain de m'abandonner. Je le serrai contre moi et ne sentis plus de respiration, son cœur ne battait même plus. Mes mains tremblaient et je sentis quelque chose d'humide rouler sur ma joue. Non, cet enfoiré était entrain de me faire chialer pour rien !
Il aimait bien me faire des blagues de ce genre. À tous les coups, il attendait de pleure comme une fillette pour se réveiller et se foutre de moi. Mais nous n'avions pas le temps ! Et d'ailleurs cette blague serait de mauvais goût et je le lui ferai payer. Carter avait profité de cette situation pour s'enfuir, alors on devait se grouiller avant qu'il ne soit trop tard.
-Putain Jarred lève toi !
-Justin, tenta Dean.
-Jarred putain !
-Justin arrête !
-Non, il doit se lever ! J'ai pas envie de rire Jarred alors lève-toi ! Maintenant !
J'étais sûrement entrain de devenir fou, je m'entendais dire des mots incompréhensibles, je le secouai, tentai de le réveiller, de le relever même. Mais qu'est-ce que je foutais ? Je savais que c'était idiot, mais je ne parvenais pas à m'en empêcher ! Putain, mais qu'est-ce que je foutais ! Je perdais tous mes moyens, ce genre de chose ne m'étaient jamais arrivés avant, alors pourquoi est-ce qu'il fallait que ça me prenne maintenant.
Je reçus alors un violent coup de poing sur le visage et tombai à terre. Dean, me saisit par le col de mon haut et m'obligea à le regarder.
-Justin tu ne peux plus rien faire ! Il faut que tu te calme...
-Mais il...
-Justin, je suis désolé, tu n'as pas idée... mais on ne peut plus rien faire. Il est mort.
Sa dernière phase raisonna dans ma tête. Mort. Il était mort, on l'avait abattu comme un chien, de la même manière que mes parents, et encore une fois, je me retrouvais à assister à la même scène. Étais-je destiné à voir tous mes proches mourir ? Non, cette fois, c'était la fois de trop. Il m'avait pratiquement tout prit, mon père, ma mère, maintenant mon frère.
Cayla. Oui, elle était la seule chose qui me restait, la seule chose à laquelle je m'attachais, pour qui je me battrais. Mon oncle m'avait prévenu : si jamais je devais tuer Carter Davis, j'aurai toutes les autorités sur mon dos, mais tant pis. Si je ne faisais rien, il s'en prendrait à Cayla et j'étais prêt à enfreindre toutes les lois pour elle.
Je me relevai et pris son visage entre mes mains avant de plaquer mes lèvres sur les siennes. Elle étai un déboussolée, choquée et je m'en voulais de lui avoir fait endurer tout ça.
-Emmenez-la loin d'ici, exigeai-je.
C'était entre lui et moi désormais. J'allais le tuer et tant pis si je devais passer le reste de mes jours derrière les barreaux. Cet enfoiré m'avait prit mon grand-frère.
-Justin ! hurla Cayla. Ian lâche-moi ! Justin attend !
Je me mordis la lèvre, me forçant à ne pas me retourner. Je pris le chemin qu'avait emprunté Carter. Mais comment le retrouver dans ce labyrinthe ? À tous les coups, il avait dû profiter de mon moment d'inattention pour sortir d'ici, donc remonter dans le hall. J'empruntai l'escalier de secours, montant les marches deux par deux. Il fallait que je le rattrape avant qu'il ne soit trop tard. Mon portable sonna, comme-ci c'était le moment !
-Quoi ?
-Jay, les flics sont là, m'informa Keven. Et ils sont très, très nombreux.
-Je m'en moque, je veux sa peau. Et ne vous en mêlez pas.
-Quoi ? Mais Jay...
-Ne vous mêlez pas de ça sinon je ne vous le pardonnerai pas ! Sauvez juste votre peau et mettez Cayla à l'abris.
Je ne lui laissais pas le temps de répondre que je raccrochai. Je me retrouvais dans le hall. Carter était là, les mains croisé, il semblait m'attendre.
-Quand même Justin, je voudrais savoir comment est-ce que toi et ton désormais frère mort, avez su que c'était moi qui était derrière tout ça ?
Normalement, je n'aurai pas dû lui répondre, surtout qu'il osait encore me narguer.
-Puisque tu vas bientôt crever à ton tour, je peux bien prendre une minute pour t 'éclairer sur certaines choses. Lorsque l'un des hommes que tu avais envoyé pour nous tué m'a donné le nom de la personne qui l'avait engagé, j'ai immédiatement fait des recherches.
-Sur ce Noel Craig ? Il n'existe même pas.
-Je sais, tu as simplement payé quelqu'un qui s'est inventé un nom pour contacter les tueurs à gage, sauf que ce crétin a seulement inverser les lettres de son nom. En fait ce n'était pas Noel mais Léon Craig. Bien trouvé, vraiment. C'est Jarred qui l'a retrouvé, il aurait pu le tuer, c'est ce que j'aurai fait, mais il l'a laissé une seconde chance.
-Et donc ?
-Et donc quoi ? Le mec s'est suicidé en apprenant qu'il avait sans faire exprès fait exécuter deux personnes. Ensuite, mon oncle a prit la relève ; il a juste fallu qu'il fouille un peu plus dans ses recherches, pour tomber sur tes associés, puis finalement toi ; je crois qu'il te soupçonnait depuis un certain temps. Et dire qu'au début je ne l'ai même pas cru lorsqu'il m'a dit qu'il pensait que c'était toi. Mais lorsque tu as voulu me griller les neurones, je n'ai plus eu de doute. J'ai reconnu cette cicatrice que tu avais sur la main, ainsi que l'endroit où tu m'avais emmené. Tu y avais vécu durant quelques mois lorsque j'étais petit, mais il m'a fallu du temps pour m'en rendre compte.
Il haussa les sourcils et frappa des mains, toujours de son air impassible.
-Comme quoi vous n'êtes pas aussi idiots que je ne le croyais. Remarquable. Vraiment remarquable.
Le bruit des sirène me parvinrent. Carter eut un sourire, vainqueur, ou bien sadique, à vrai dire, je ne savais pas vraiment.
-Au fait Justin, si je vous ai emmené dans cet abris, en-dessous du bâtiment. Ce n'est pas pour rien...
Il n'eut pas le temps de continuer sa phrase que ma main alla cogner son visage de toutes mes forces. Putain qu'est-ce que ça pouvait faire du bien! Il eut juste le temps de relever la tête qu'une nouvelle fois, je répétais mon action. Wahoo ! J'aurai pu continuer cela durant des heures tant c'était jouissif !
-Je pense que je le mérite, mais tu devrais m'écouter avant d'en finir avec moi, dit-il en essuyant le sans qui coulait sur son nez.
Plusieurs coups furent donné sur la porte du hall, me faisant presque sursauter. Elle s'ouvrit et des lumières m'aveuglèrent, j'entendis Carter lâcher un rire, me narguant une nouvelle fois. Lorsque je rouvrit les yeux, je vis que quatre policiers se trouvaient en face de moi. Et j'en voyais encore d'autres entrer pourtant, l'un d'eux les ordonna de s'arrêter.
-Rester tous dehors pour surveiller! Nous sommes assez ici pour nous occuper de lui ! ordonna-t-il.
-Pauvre gamin, tu as vraiment cru que tu pourrais m'avoir aussi facilement, tu n'es pas assez fort, et encore moins maintenant que ton frère n'est plus là.
-Ce n'est pas grave, je ne suis pas le seul à t'avoir vu, crachai-je.
-Et ? Vous n'avez pas de preuves, les seules preuves se trouvent justement dans l'abri où nous nous trouvions il y a peu de temps. D'ailleurs, j'y ai placé quelques explosifs, juste pour être sûr que personnes ne tombent dessus un jour. J'espère que ta chère Cayla est déjà à l'abri.
Je fus sur le point de me jeter sur lui pour lui écraser la tête mais je fus arrêté par ces maudits flics qui étaient à ses ordres.
-On se retrouvera en enfer ! vociférai-je. Je te promets que toi et moi, nous n'en avons pas fini !
-Tu crois ça ? Au fait, merci pour les coups, maintenant l'excuse de la séquestration sera encore plus crédible. Sur ce.
Il me tourna le dos et se dirigea vers la sortie. Non, ça ne pouvait pas se finir de cette façon. Après tout ce que j'avais endurer. Après tout ce que moi et mon frère avions vécus, il ne pouvait pas s'en sortir comme-ça. Nous en avions bavé durant toute cette putain de vie ! Il avait tout gâché, à cause de lui j'étais devenu ce salaud, cet enfoiré que je suis aujourd'hui. Tout ces malheurs n'étaient qu'à cause de lui et il aurait le droit de vivre après nous avoir détruit ? Non, hors de question !
Je donnai un coup de coude dans la nuque d'un des hommes qui me tenaient et envoyé l'autre au sol avant de m'empresser de me jeter sur Carter. Mes mains entourèrent son cou et se contractèrent, j'évacuais toute ma rage, je voulais sentir chacune de ses veines exploser entre mes mains ! Encore un peu, encore un peu et il aurait payé. Les flics tentaient de me détacher de lui mais je parvenais à me débattre. Je n'avais jamais aimé tuer, mais la soif de sang, de son sang était plus forte que tout ! Je voulais éclater sa cervelle contre le carrelage, le démembrer, pour le donner à manger aux chiens. C'est tout ce que je désirai et c'est ce que Jarred ferait aussi.
Mais un coup de feu retentit et une douleur naquis dans le bas de mon dos. Je libérai Carter de mon emprise, pris par cette horrible souffrance qui envahissait peu à peu mon corps. Puis il eut un second coup de feu. Un. Deux. Trois.
[POINT DE VUE CAYLA]
-Justin ! Ian lâche-moi ! Justin attend !
-On a pas le temps Cayla !
-Mais il va se faire tuer, tentai-je.
-Non, c'est Justin, il ne mourra pas.
-Ouais, j'ai aussi pensé ça pour son frère et regarde le résultat !
Je n'aurais pas cru que les choses puissent basculer de cette manière. Jarred. Je l'avais considéré comme un frère et j'avais béni le ciel lorsqu'il était venu nous aider. Puis j'avais vu la manière donc il s'était sacrifié pour son petit-frère, il avait préféré prendre ces balles pour protéger Justin. Je sais bien qu'il avait toujours été très protecteur envers lui ; je crois même qu'il aurait pu abandonner Cassey pour protéger Justin.
Mais pas jusqu'au point de mourir. Jamais je ne l'aurai cru. Carter était un monstre, rien d'autre. Il avait regarder Jarred, qu'il avait vu grandir, se faire assassiner, et aucune émotion n'avait traversé son visage. Son visage semblait être fait en marbre. Et il n'aurait aucun remord à faire tuer Justin. Le corps de Jarred était porté par Ian et Dean, en général, on se dit que la mort vient quand elle en a envie et que l'on peut rien y faire, mais lorsque cela arrivait sous vos yeux, à une personne qui vous était chère, le choc est très dure à encaisser. Jarred n'avait pas peur de la mort, il y était préparé, pas moi.
On arriva devant la porte de secours donc les escaliers qui y étaient menaient probablement à la sortie. Ils ouvrirent la porte et y pénétrèrent avant de me regarder, mais je tirai la poignée et refermé le verrou de la porte pour ne pas qu'ils me suivent.
-Cayla ! Putain, t'es Bieberifié ou quoi ? Ouvre cette porte !
Je secouai la tête et me retournai. Il n'y avait plus personne pour m'empêcher de le rejoindre. Alors je traversai le couloir dans le sens inverse en courant. Je ne sais pas vraiment où j'allais mais je parviendrais bien à trouver un moyen de le retrouver.
C'est en empruntant des escaliers de secours et en tombant plusieurs fois même à cause des marches, que je me rendis compte que j'étais entrain de me diriger vers le hall. Alors un bruit comme un coup de feu raisonna et les battements de mon cœur qui avaient semblé être à leur maximum augmentèrent de plus belle. J'eus un cri alors que je passai la porte qui me mena au hall d'entrée. Il ne pouvait rien lui arriver. C'était Justin. Il pouvait passer sous une voiture il n'aurait rien, alors ce n'est pas une balle qui allait lui faire du mal. Mais un second bruit se fit entendre.
J'entendis un cri, alors que des policiers pénétraient dans le bâtiment. Je les vis aider un homme à se relever, Carter sûrement. Mais alors où était Justin ? Alors qu'on emmenait Carter hors du bâtiment qui semblait être encerclé de voiture de police, je reconnus le corps de Justin, agenouillé et dos à moi. Pitié, ne me dites pas que...
-Non !
Je me précipitai vers lui, ne faisant pas attention à ceux qui voulaient m'arrêter. Pitié non ! Pas lui...
-Justin, murmurai-je m'agenouillant face à lui.
Son regard était vide, mais il leva quand même la tête vers moi. Je l'examinai et eus un cri en voyant son haut se tâcher de sang. Non, par pitié, pas lui. Pas lui.
-Pas toi non...
-Désolé ma jolie.
-Non, ne t'excuse pas... dis-je la gorge nouée. Ne dis rien, on va te soigner. Appelez donc une ambulance !
Mais qu'étais-je idiote. Ces flics tous corrompus ne bougeraient pas le petit doigts d'aussitôt. Je tentais de relever Justin, mais il ne bougea.
-Je savais bien...que sans Jarred je n'y arriverai pas.
-Arrête de dire ce genre de chose.
-Si tu savais comme...je suis désolé ma jolie...
-Vous devez sortir d'ici, exigea un policier en mettant sa main sur mon épaule.
-Ne me touchez pas !
-C'est bon laissez la, si ça l'amuse de parler à un mourant, dit l'un d'eux.
Enfoiré. Je vis Justin sourire alors qu'une larme roula sur ma joue. Je sentais sa respiration devenir plus forte mais moins régulière. Je le vis prendre ma main et la placer sur son cœur, toujours avec ce sourire sur son visage, les battements de son cœur étaient faible.
-Voilà pourquoi je ne voulais pas que tu viennes.
-Tu le savais n'est-ce pas ? Tu savais que ça se passerait sûrement comme-ça ! Pourquoi tu ne m'as rien dit ! Pourquoi ?
Je ne parvins pas à retenir mes larmes, il n'avait pas le droit de me faire ça. Pas maintenant alors que nous nous étions enfin trouvés.
-Qu'est-ce que je t'ai déjà dit...pleure si tu es triste, cris si tu es en colère mais...
-Mais lorsque tu tombe ne te lamente pas et continue d'être forte.
Il caressa mes cheveux en souriant.
-Alors fais ça...tu...tu vas m'oublier...et tu vas vivre...
-Non, jamais...
-Tu dois vivre Cayla...profite de tes moments...avec tes proches...avec couille-mollle.
Je m'esclaffai. Idiot.
-Dis leur ce que tu ressens...car si j'avais su...je te l'aurai dit...autant de fois que possible.
Il me essuya ma joue et rapprocha son visage du mien et posa ses lèvres sur les miennes. Je les sentais trembler, en fait, il était terrifié. C'était un chaste baiser, rien de brutal, mais cela ne m'empêcha pas de ressentir toutes les sensations que j'avais d'habitude, mais c'était plus fort cette fois, plus passionné. Comme-ci c'était la dernière fois.
-Je t'aime Cayla.
-Je t'aime aussi.
C'en était trop. Ce n'était pas de cette façon que je m'étais imaginée cette déclaration et en fait, j'aurai même préféré qu'il ne l'a dise jamais. Je m'accrochai à son haut et baissais la tête, ne voulant pas qu'il me voit entrain de pleurer comme un enfant.
-Je t'aime comme jamais je n'ai aimé...je t'aime...je t'aime.
-Tais-toi...je t'en prie Justin, ne me laisse pas...je t'en supplie, tu dois rester avec moi...
-Mais je serai toujours là...où que tu ailles...quoi que tu fasses...je serai avec toi...
-Pas de cette manière, sanglotai-je.
Une main se posa sur mon épaule, je me retournai et voulus me délivrer de l'emprise pensant que c'était un flic, mais je vis au contraire que c'était Grey et Alan, déguisés en agents de police pour passer inaperçus. Ian et Dean avaient dû les prévenir.
-Il faut...il faut le sauver.
-Non, partez...Carter a placé des explosifs, il...il veut effacer toutes les preuves...partez...
-On ne va pas te laisser comme-ça, tu peux toujours rêver.
-Vous m'aviez promis...souvenez-vous...vous aviez juré de la protéger elle avant...
J'entourai mes bras autour de son cou et je sentis ses mains caresser mes cheveux. Je préférai mourir, crever avec lui que de partir et de le laisser agoniser, qu'importe la maudite qu'il avait fait faire à ses amis. Il était mon amour, je ne l'abandonnerai pas, je lui avais promis de ne jamais l'abandonner.
-Cayla viens !
-Non !
-Cayla, on va tout faire pour qu'il s'en sorte mais d'abord tu dois venir avec nous !
Je ne l'écoutai pas et embrassai une nouvelle fois Justin.
-S'il te plaît, reste avec moi.
-Pars, me souffla Justin. Pars ma belle.
Je sentis des bras entourer ma taille. Et me soulever du sol.
-Tu auras été ma joie dans cette vie de malheurs, dit-il alors que je me l'éloignai de lui.
Ma vue se brouillait, j'aurai voulu ne jamais quitter ses bras mais je n'avais pas assez de force pour m'opposer à Grey. Mes forces m'abandonnaient, j'avais mal à cause des sales blessures que j'avais. Mais j'avais encore plus mal car mon cœur était entrain de se déchirer en lambeau. Ce n'était pas juste. Il méritait de vivre, pas de partir maintenant, si son frère s'était sacrifié pour lui ce n'était pas pour rien.
Je le vis s'écrouler dans les bras d'Alan avant que Grey ne décide me cacher la vue. Non, ce n'était pas possible. J'allais encore me retrouver toute seule. La personne qui comptait le plus pour moi était entrain de me quitter. Tout autour de moi semblait ne plus avoir de sens. Je ne savais pas où est-ce que j'allais, les bruits, les voix, tout ça était comme inconnu pour moi. Je n'avais plus de repère, il avait tout emporté avec lui.
Je m'entendais seulement hurler. J'hurlai son nom, comme pour le faire revenir. Je faisais peut-être une crise, je ne sais pas. On m'allongea sur je ne sais quoi mais je tentais de débattre. Je voulais le rejoindre, le voir. Il n'était pas mort, il ne pouvait pas mourir. Alors laissez-moi partir ! Laissez-moi le revoir. Ils ne comprenaient donc pas que j'avais besoin de lui pour tenir, que deviendrai-je si jamais il partait ? Alors ne l'éloignez pas de moi, s'il vous plaît. Laissez-nous une dernière chance.
Je voulais qu'ils me lâchent ! Je me mis alors alors les griffer, à les frapper, à les mordre pour qu'ils puissent me libérer.
-Elle est entrain de se griffer ! Merde mais c'est quoi ce délire !
Lâchez-moi !
-Elle fait une crise de folie, il lui faut des calmants...
Je n'avais pas besoin de tout ça, je n'étais pas folle ! Je venais juste de tout perdre.
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Ce chapitre est pour toi @JustinMyLife1994 je sais que t'as sans doute beaucoup réfléchi pour trouver le tueur mais que malheureusement tu t'es trompée...
Hello!! Pitié ne tuez personne! Bon, j'espère quand même que ce chapitre vous a plu, il reste encore 1 chapitre plus l'épilogue alors il peut encore se passer des choses, mais bon, je ne dis rien qui puisse encore plus vous attrister ou pas. Donc, je me suis empressée de poster le chapitre , il y a encore des zones d'ombre mais tout va s'expliquer par la suite. Et vous êtes bien tombés de haut en voyant qui était le coupable, c'est assez bizarre que tout le monde ait pensé que ce soit l'oncle ou Kendrick.
J'SUIS SÛRE QUE LE DÉBUT À SURPRIS TOUT LE MONDE NON?
Un avis et un petit vote ne font pas de mal. Merci xoxo ❤️
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