CHAPITRE 33

Chaque instant est une chance à saisir.




Je sortis du bureau de mon oncle en claquant la porte. Merde ! Et merde ! Pourquoi est-ce qu'il fallait que ça tombe sur moi ? Oui je m'y attendais, je savais que cette relation aurait des répercutions, mais pas tout de suite, pas maintenant alors que je venais juste de la retrouver. Je traversais le couloir qui menait à ma chambre et reversai ce que je pouvais sur mon passage.

-Calme-toi ; tente de te calmer, me dis-je.

Je frappai contre le mur au point de créer une douleur au niveau de mon poignet. Je soufflai un grand coup en m'adossant contre la porte de ma chambre. Seules deux solutions s'offraient à moi, deux solutions qui ne me convenaient pas vraiment, pas du tout en fait. Je me redressai et pénétrai dans la pièce, nous n'allions pas rentrer à Chicago, c'était hors de question, je ne savais pas encore où est-ce que nous irions mais je trouverais bien un endroit où aller le temps que tout se calme.

-Cayla, réveille toi, dis-je en sortant un sac de voyage de mon armoire.
-Mmm...
-T'as pas le temps de faire tes caprices, bouges tes fesses !

Elle ne répondit pas. Je me retournai vers elle, prêt à la sortir du lit ; mais je changeai vite d'avis lorsque je vis son visage endormi, elle ne m'avait sans doute pas entendu. J'abandonnai mon sac que je laissai tomber au sol et tirer le fauteuil près du lit pour y prendre place. C'était probablement la dernière fois que je pouvais la contempler, alors autant en profiter. Et dire qu'il y a quelques jours tout allait si bien.

[il y a une semaine :
POINT DE VUE CAYLA]

Je ne sais pas comment était l'oncle de Justin. Je ne l'avais encore jamais vu mais d'après Dean, c'était quelqu'un de très imposant. Il pouvait nous réduire au silence en un seul regard, c'était assez intimidant. Je sortis de la maison, accompagnée de Justin qui était soudainement grincheux et de Jarred qui semblait être tout excité. On se mit devant l'allée lorsqu'une voiture pénétra dans la concession, elle s'arrêta à quelques mètres et la porte arrière s'ouvrit.

-Jarred ! s'exclama une voix.
-Oh misère, souffla Justin en détournant le regard.

Une jeune femme en sortit, brune, assez mâte de peau, de beaux cheveux frisés qui lui arrivaient jusqu'aux épaules, grande de taille, fine. Elle se précipita vers Jarred sans nous adresser le moindre regard et lui sauta au cou.

-Honey !

J'avais oublié que Jarred avait une fiancée, Cassey, si je me souvenais bien de son prénom. Elle était jolie, du moins je pense, puisqu'elle avait son visage caché dans le cou de Jarred qui affichait désormais un sourire que je n'avais encore jamais vu sur son visage. Il l'embrassa fougueusement en passant sa main dans sa chevelure abondante.

-Tu vois, on aurait tout aussi bien pu rester en haut et continuer nos affaires au lieu de regarder ces deux la, se rouler des pelles, grincha Justin. Oh mademoiselle, on ne te dérange pas au moins !

Cassey se retourna ensuite vers nous en nous offrant un sourire qui dévoilait sa lignée de dents blanches. Elle posa ensuite son regard sur moi et fronça les sourcils mais se ressaisit rapidement.

-Tu dois être Cayla, si je me souviens bien, Jarred m'a parlé de toi, il paraît que tu as giflé Justin.

Je me mordis la lèvre, se souvenir me suivrait sûrement jusqu'à ma mort, mais c'est surtout Justin que je plaignais le plus là-dedans. En attendant, il l'avait bien chercher.

-Oui c'est bien moi et je...

Je n'eus pas le temps de lui répondre qu'une autre voiture arriva. Le stress remonta en moi en me disant que cette fois, ce serait bien l'oncle de Justin. La porte du côté conducteur s'ouvrit et un chauffeur homme vêtu d'un costume noir en sortit avant de se diriger vers la portière arrière qu'il s'empressa d'ouvrir. Machinalement je me cachais derrière Justin qui s'esclaffa légèrement. Je vis un homme, tout aussi vêtu de noir mais avec un costume qui semblait être bien plus cher.

Il était assez âgé, mais ne semblait pas avoir au delà de cinquante ans. Il avança vers nous d'un pas assuré, la tête haute, le regard qui semblait pouvoir transpercer tout ce qui se trouvait sous ses yeux. Il était vraiment impressionnant, à un tel point que Justin eu un soupir en le voyant. D'ailleurs je vis Cassey se rapprocher de lui et lui chuchoter une chose à l'oreille tout en me regardant, Justin soupira et se contenta de secouer la tête et de murmurer quelques paroles.

-Je vois que vous êtes déjà là, c'est tant mieux, dit son oncle d'une voix posée.
-Bonjour, nous aussi nous allons bien, merci de t'en soucier, cracha Justin. Allez viens Cayla, on retourne à ce que nous avions commencé.

Il me tira par le bras mais je ne parvins pas à bouger. Depuis que son oncle avait posé son regard sur moi, mes membres étaient comme paralysés. Il ne me faisait pas si peur que ça en fait, mais ses yeux semblaient me transpercer, il était si intimidant que c'est à peine si je ne retenais pas ma respiration. Sûrement un réflexe idiot de ma part, je le sais. Mais il détourna enfin le regard lorsqu'une femme vint le rejoindre, elle était foncée de peau avec de beaux yeux clairs qui mettait son teint en valeur. Pourtant, le plus surprenant fut qu'elle tenait une petit fille, endormie, dans ses bras.

-Ben alors Justin, tu ne nous présentes pas ? demanda-t-elle en m'offrant un sourire.

Elle semblait être bien plus aimable que son mari, enfin, je ne savais pas vraiment ce qu'elle était.

-Cayla, voici mon oncle et sa femme, dit Justin sans enthousiasme. Oncle, femme, voici Cayla. C'est bon, on peut y aller maintenant ?

Lui qui semblait être si joyeux, son humeur avait radicalement changé depuis qu'ils étaient arrivés.

-Ravie de te rencontrer Cayla, me salua aimablement la femme.
-De même...
-Oui, tout le monde il est content, tout le monde il est gentil. Sur ce, il se fait tard et on voudrait bien aller se coucher.

Son oncle passa devant nous, sans nous adresser le moindre bureau.

-Jarred, Justin, venez avec moi, ordonna-t-il sous un ton neutre.

Vraiment étrange. Justin tapa des pieds avant de le suivre et me laissa avec Cassey et la femme de son oncle dont je ne connaissais toujours pas le prénom.

-Quel grincheux celui-la, fit Cassey une fois qu'il fut loin. Comment est-ce qu'on fait pour le supporter franchement ? Il est si...
-Cassey, ne parle pas de lui de cette manière. Tu vois bien que Cayla est à côté.
-Oh vous savez, je me pose souvent les mêmes questions, répliquai-je.

La femme eut un rire avant de nous quitter, prétextant qu'elle devait mettre au lit la petite fille qu'elle avait dans ses bras. Alors je me retrouvai seule, en plein milieu de l'allée, avec la petite amie de Jarred pour seule compagnie.

-Je suis vraiment contente de pouvoir enfin te rencontrer, me dit-elle d'une voix enjouée.
-Enfin ?
-Ben ouais, tu sais Jarred m'a parlé de toi et d'après ce qu'il a pu m'en dire, Justin semble vraiment tenir à toi alors je voulais voir celle qui avait fait chavirer son cœur.

On pénétra dans la demeure, qui était plongée dans le silence, si certaines lumières n'étaient pas allumées, on aurait pu croire que personne ne s'y trouvait.

-Ça n'aura pas été facile de le faire céder.
-Je veux bien te croire, rit-elle. Justin est pire qu'un animal, il ne se fait pas dompter facilement. Tu sais, au début j'ai cru qu'il était gay, à force de ne traîner qu'avec sa bande de mec.

Déstabilisée par ses paroles, je ne fis pas attention au sac qui était posé dans le couloir et trébuchai dessus pour me retrouver par terre, le ventre au sol. Cassey se précipita ver moi pour m'aider à me relever. La Cayla maladroite était de retour !

-Désolée, je ne voulais pas te...perturber.
-Ce n'est rien, j'ai l'habitude. Mais je peux te rassurer, Justin est à des milliers de kilomètres du stade de gay.

Elle se débarrassa par la suite de sa veste qu'elle accrocha sur l'un des portes manteaux tout en regardant autour d'elle. Elle semblait bien connaître l'endroit, j'avais plusieurs questions que j'aurai aimé lui poser mais je me dis qu'il était mieux de la fermer pour le moment, je ne la connaissais pas assez pour tout me permettre.

-Je ne savais pas que l'oncle de Justin avait une femme ainsi qu'une fille.
-Tu sais, tu peux l'appeler James, je ne pense pas que ça le gênera. Et puis pour ce qui en ait de sa femme, si Justin ne t'en a pas parlé c'est sûrement parce qu'il préfère rester discret sur sa famille. Tu as sans doute dû le remarquer.

Je hochai la tête. Elle pénétra dans le salon et prit place sur le canapé mais aussi tôt un bruit sourd nous fit sursauter. Il fut ensuite accompagner d'un claquement de porte violent et je levai les yeux vers la passerelle qui donnait sur le premier étage et vis Justin passer rapidement il descendit l'escalier et sortit de la maison sans m'accorder le moindre regard.

À tous les coups leur conversation avait tourné court. Jarred apparut à son tour et m'offrit un sourire sûrement pour me rassurer avant de faire signe à Cassey de le rejoindre. Elle me caressa tendrement le bras avant de monter à l'étage. Je me dirigeai vers la sortie mais je me rétractais une fois devant la porte. Peut-être valait-il mieux le laisser seul. Il n'aimait pas lorsque l'on tente quoi que ce soit avec lui lorsqu'il était en colère. Et j'en avais déjà fait l'amère expérience.

Alors je revins sur mes pas et montai les escaliers, c'est la que je vis le l'oncle de Justin traverser le couloir, il se contenta de poser rapidement son regard sombre sur moi tout en continuant son chemin. C'est la deuxième fois qu'il me snobait de cette façon. Je pense qu'il ne m'aimait pas en fait.

[12:15 am]

Il était minuit passé et Justin n'était toujours pas rentré. Cassey était rapidement venue me dire bonne nuit sans me dire ce qui se passait. Je zappais les chaînes de la télé, tentant de m'occuper tant bien que mal. Puis je me mis à explorer sa chambre. Il y avait une commode qui se trouvait près de la porte, je l'ouvrit sans gène. Il y avait un peu de tout, une balle de base-ball, des préservatifs, des photos, beaucoup de photos.

Je découvris même un album que je m'empressai prendre. Je pris place sur le fauteuil qui était près de la fenêtre qui donnait une splendide vue sur le lac et les montagnes des alentours. J'ouvrais l'album et la première photo que je vis fut celle où l'on voyait deux petits garçons d'âge différent ainsi qu'une femme et un homme qui se tenait près d'eux. Je n'avais pas encore vu de photos des parents de Justin.

Sa mère était magnifique et je sus à présent d'où venait le sourire de Justin. Son père n'était pas mal non plus et même s'il avait l'air d'être quelqu'un de sévère, il semblait être décontracté sur ce cliché. Ils souriaient tous notamment Justin qui était sur le dos de son frère. Dieu sait que j'aurai probablement tout donné pour avoir la possibilité d'être présent lorsque cette photo a été prise. Pouvoir voir un Justin heureux et insouciant aurait été magnifique.

Je continuai à observer les photos, un sourire sur mon visage qui s'agrandissait à chaque fois que je voyais le visage enjoué de Justin enfant. Lui et son frère étaient tout simplement adorables, pas étonnant qu'ils soient comme ça maintenant, déjà bébés ils étaient irrésistibles. Surtout Justin.

Je passai une heure sur cet album, à force j'eus même l'impression que lorsque je levais les yeux vers le jardin, je voyais un petit garçon courir et se rouler dans l'herbe. Que des illusions. La fatigue était entrain de me prendre. Mais le son du moteur d'une voiture attira mon attention; une voiture se gara dans l'allée et je vis Justin en sortir.

Quelques minutes après, il pénétra dans la chambre. Je ne bougeai pas, je me tournai juste vers lui pour observer des faits et gestes. Il retira sa veste ainsi que son haut et je ne sais même pas s'il s'aperçut de ma présence. Il sortit ensuite un paquet où devait se trouver ce qui ressembler à du cannabis.

Il s'installa ensuite ensuite près de la fenêtre qu'il avait ouverte en face de moi et roula son herbe sans faire attention à ma personne. Alors je patientais, l'observant se griller son joint en toute tranquillité. Il posa son regard sur l'album que j'avais en main et j'eus un coup de stress qui monta en moi. Je crus qu'il m'en vouloir d'avoir fouiller dans mes affaires mais il n'en fit rien. Et j'aurai préféré qu'il m'en gueule au lieu de rester aussi silencieux, ça en devenait flippant.

-C'est fou, tu t'intéresses à ma vie et pourtant je ne sais sur la tienne, dit-il en quittant la fenêtre.

Il pénétra dans la salle de bain et à en sortir quelques minutes plus tard avec un boxer pour simple vêtement. Il éteignît la lumière du lustre qui était sur le plafond et alluma les lampes qui donnèrent un aspect plus zen mais aussi plus sensuel.

-De quoi est-ce que tu voudrais que je te parle ?

Il se coucha sur le lit, ne me quittant pas du regard. Je me levai et allai me mettre à califourchon sur lui. Il passa ses mains sur ma taille et descendit doucement vers mes hanches avant de s'attarder sur mon fessier.

-Je ne sais pas, ton père où est-ce qu'il est ?
-Je n'ai pas de père.
-Ouais et ta mère t'as conçu toute seule n'est-ce pas ?

Je fronçais les sourcils, il manquait vraiment de tact.

-Bien puisque tu ne veux pas parler, on va parler autrement.

Il posa ses lèvres sur les miennes avant de descendre vers mon cou, il était loin d'être dans son état normal. Par contre je me demandais bien pourquoi est-ce qu'il voulait tant entendre parler de mon père, déjà que je ne savais que très peu de choses à son sujet. Et puis ce n'est pas comme-ci j'en parlais des que j'en avais l'occasion, même Alena ne savait pas ce qui s'était passé.

-Putain Cayla ! Tu ne veux pas parler, tu ne veux pas baiser. Qu'est-ce que tu veux faire ? Jouer aux échecs ?
-Pourquoi veux-tu que je te parle de ma vie alors que tu t'en moque d'habitude ?

Il souffla.

-J'ai besoin de penser à autre chose. Alors soit tu me parles de ta vie ennuyeuse soit on baise.

Je m'allongeai alors sur le côté.

-Je ne sais pas grand chose sur mon père, ma mère ne m'en a jamais vraiment parlé. Les choses que je sais sont que c'était un amour de lycée, ils sont allés ensemble à la fac. Ma mère est ensuite tombée enceinte ; ils n'avaient que 18 ans à cette époque, et il ne l'a pas bien prit.
-Il a abandonné ta mère ?
-Au début non, il était présent, mais à ma naissance il a eu du mal à se faire à l'idée qu'il était père, alors les choses on dégénérer et un soir il est parti et ma mère ne l'a plus revu.

Lorsqu'elle m'avait raconté ça, j'avais pleurer comme un bébé, me disant que c'était ma faute si je n'avais pas de père, que c'était à cause de moi qu'il détestait ma mère. Mais elle m'avait consolé, me disant que de toutes façons tôt ou tard, il serait parti. Mais je ne parvenais pas à me défaire de cette idée ; après tout, j'étais une poisseuse.

-J'avais deux ans lorsque ma mère à rencontrer Frank et elle est vite tombée enceinte de Nate, pourtant je n'aurai jamais cru que Frank ne soit pas son père. Tu sais, il n'a pas toujours été un salaud...je veux dire, lui et Nate étaient comme des meilleurs amis. Et même s'il était souvent très dur, il n'avait jamais osé lever la main sur ma mère, ni sur moi d'ailleurs.

Justin ramena la couverture en fausse fourrure sur nos corps et passa ses bras autour de ma taille.

-Quand a-t-il commencé ?
-Commencé quoi ?
-À te toucher, à abuser de toi, c'était quand la première fois ?

Je restai un long moment silencieux, je ne pourrai pas oublié ce jour, ni aucun des autres où ce monstre posait la main sur moi mais ce n'est pas tous les jours que j'en parlais. Et j'étais surtout sûre que Justin me demandait cela pour se venger de toutes les questions que je lui avais posé.

-J'allai sur mes quinze ans, et l'ambiance à la maison avait changé. Il était sans emploi, ma mère travaillait pour deux et mon frère était entré à l'internat. Moi, je tentais de vivre ma petite vie d'adolescente tranquille mais je n'aimais pas me retrouver seule avec lui, je n'aimais pas la façon donc il me regardait, donc il me touchait par moment. Alors lorsque ma mère travaillait tard le soir, je restai souvent chez Alena. Un soir, j'ai préféré rentré, je ne me sentais pas bien, il faisait froid et je ne voulais pas déranger Alena et son copain...
-Et ?
-Attend ! Et lorsque je suis rentrée, je n'ai trouvé personne, mais il est arrivé quelques minutes après. Il était totalement défoncé, il n'avait plus conscience de ce qui se passait, puis il s'est affalé sur le canapé comme un gros porc et m'a dit : « Oh la conne ! Tu m'fais à manger ! » pff...je n'ai pas répondu et me suis enfermée dans ma chambre. Alors il a continué à gueuler et je l'ai entendu frappé contre la porte. J'ai voulu ouvrir la porte, voulant lui dire que j'avais mes devoirs et puis je crois que son ventre était assez plein de toutes les bières qu'il avait bu pour manger quoi que ce soit. J'ai voulu refermé la porte mais il m'en a empêché, je me suis cognée contre la commode et j'ai lâché un simple « connard »...c'est là que tout à dégénérer.
-C'est bon arrête.
-Il s'est mit en colère et m'a giflé, continuai-je en l'ignorant. Alors je lui ai dit que je dirai tout à ma mère et il m'a une nouvelle fois frappé, puis il a prit mon visage entre ses mains...il empestait l'alcool c'était affreux. Il m'a sourit et m'a dit que j'étais belle, vraiment belle et dommage que maman ne soit pas plus jeune.

J'eus des frissons rien qu'en repensant à cette scène affreuse :

"-Dommage que ta mère ne soit pas aussi jeune.

Il me coinça contre le commode et colla son corps répugnant au mien, mais comment maman faisait-elle pour dormir à côté de ce truc ?!

-Sors de ma chambre.
-Chut, ne dis rien.

Il l'une de ses mains se posa sur ma cuisse et remonta le haut de mon tee-shirt. Je tentais de me dégager mais il m'empoigna fermement la taille pour me maintenir contre lui. Seigneur, qu'est-ce qui était entrain de se passer ? J'avais toujours su que j'avais raison de me méfier de ses regards et des ses gestes déplacés mais j'avais toujours espéré que ça ne soit que mon imagination. Pourtant, il était bien entrain de passer sa main sur mes fesses.

J'eus le réflexe de me débattre de vouloir me dégager, mais qu'est-ce qu'une gamine comme moi pouvait faire face à un homme comme lui. Je lui mordis l'épaule et le repoussai violemment avant de vouloir m'enfuir mais il m'attrapa le bras.

-Quoi ? Tu n'aimes pas ça ? Je ne suis pas assez bien pour toi ?

Il me jeta sur me plaqua contre la porte et posa sa main contre ma bouche pour m'empêcher de hurler. Je sentais ses lèvres se balader le haut de ma poitrine et sa mains voulant s'aventure au-delà de mon pantalon.

-J'ai bien vu les regards que tu me lançais, petite salope...t'es pire que ta mère toi.

Les larmes brouillèrent ma vue alors que je sentais ses doigts passer sur ma partie intime. Alors la porte d'entrée de la maison claqua et il se retira immédiatement. Maman venait de rentrer, ma mère venait de me sauver la vie. Frank, me regardait, la panique dans son regard mais aussi de la rage, il était en colère d'avoir été coupé.

-Oses dire quoi que ce soit et tu y passes, m'avertit-il en sortant de la chambre.

Je ne parvenais pas à diminuer les battements de mon cœur. Je me laissais glisser contre la porte, tentant de cacher mes sanglots, surtout il ne fallait pas que ma mère entre dans la chambre, surtout pas. Je me mis en boule et ramenai mon tee-shirt jusqu'à mes jambes juste pour me cacher. De quoi ? De ce malade, il pourrait revenir ? Pendant la nuit ? Pendant que maman dormira ?

Le cauchemar commençait.

Je tentais de sortir de cette salle par tous les moyens possibles, mais je ne parvenais pas à faire un mouvement, j'avais l'impression d'être figée. Pourtant il fallait bien que je me débrouille pour lui échapper, il allait m'attraper, je le savais ; si je ne lui échappais pas, il recommencerait. Il me frapperait, s'amuserait avec moi et me tuerait. Oui il allait me tuer !"

-Cayla...

Il était là, tout proche, je le sentais près de moi, il me toucha le bras et je voulus hurler mais aucun son ne sortit de ma gorge. Ne me touche pas.

-Cayla !

Je continuai à tenter de me débattre mais rien à faire, il était trop fort. Il était un prédateur et j'étais sa proie.

-Pitié, laisse-moi...
-Cayla, c'est moi !
-Pitié...

Qu'il cesse de faire de ma vie un enfer.

-Ma jolie !

Justin ? Je me redressai et me retrouvai face à Justin qui me tenait fermement les épaules et me regardait inquiet. J'entendais les battements de mon cœur frapper contre ma poitrine, mon front était en sueur et j'avais l'impression d'être passé dans un mixeur, mes membres me faisaient si mal. Mais je fus ravie de savoir que tout ça n'était qu'un cauchemar.

-Hey ma jolie...
-C'était horrible, il était là...il était...il était tout près et il me touchait...il voulait encore recommencer...je le sentais me...
-Hey, hey, tout va bien, il n'est pas là, me rassura-t-il. Il ne te fera plus jamais de mal et je m'en chargerai personnellement s'il le faut, tu m'entends ?
-Mais il était là et...

Il me coupa en posant ses lèvres sur les miennes.

-Il n'y a que toi et moi, et je suis là pour te protéger ma jolie. Tu sais que je donnerai ma vie pour toi, tu le sais n'est-ce pas ?

J'hochai la tête, mais j'étais toujours aussi tremblante. Il se leva et prit une bouteille d'eau qui se trouvait sur la commode et me l'a tendit avant de se diriger vers les fenêtres et de les ouvrir entièrement. Je soupirai de soulagement, me calmant peu à peu. Je regardai son portable, il affichait quatre heures du matin, puis j'observais Justin, il ne semblait pas avoir dormi et les cernes qui se formaient sur son visage me confirmaient la chose.

Une légère brise vint me caresser la peau et une sensation de bien être m'envahit. Une fois que ma gorge fut moins sèche, je posai la bouteille au coin du lit et m'allongeai. J'avais dû m'endormir avant d'avoir fini mon récit, mais je doute que je sois en mesure de le finir. Il n'y avait aucun son, même à l'extérieur tout était calme, le vent se baladait discrètement entre les arbres, même le lac semblait être endormi. Justin ferma la fenêtre et vint se coucher auprès de moi, nous recouvrant d'une couverture.

-Ca va mieux ?

Je me collai à lui et entremêlai mes jambes avec les siennes.

-Tant que tu es là oui.

Il me donna un furtif baiser puis répéta l'opération avec plus d'ardeur alors un baiser passionné naquis entre nous. Tant qu'il était à mes côtés, tout irait enfin mieux car il était la seule personne qui sache comment s'y prendre pour me rassurer, pour me relever lorsque je tombe. Je n'avais besoin de rien d'autre que de lui.

[le lendemain]

Je m'étais levée bien avant Justin. J'avais eu du mal à bien dormir malgré les efforts que Justin faisait pour me réconforter. C'était réellement débile, je parvenais encore à m'en faire alors qu'il n'y avait plus rien à craindre. Je donnai un rapide baiser a Justin et pénétrai dans la salle de bain pour me rafraîchir avant de sortir de la chambre. Je descendis discrètement au rez-de-chaussée où j'entendis des voix provenant de la cuisine. J'y entrai et y vis l'oncle de Justin assis sur un siège et en face de lui se tenait une petite fille qui tenait de ses deux mains un bol de chocolat chaud. Je fis demi-tour ne voulant pas me retrouver face à lui.

-N'ayez pas peur mademoiselle Greene, faites comme chez vous.

Je me stoppai et jurai mentalement. Je me tournai donc vers lui et lui offris un sourire presque forcé. Son ordinateur était posé en face de lui, son portable à ses côtés et ne tasse de café dans une main. Je pris donc place à côté de la petite fille qui me regardait intriguée. Je baissai les yeux vers la table qui semblait être soudainement si intéressante.

-Tu ne manges pas ?

Je me tournais vers la fillette métisse qui me regardait toujours de ses grand yeux bruns, ils me faisaient même penser à ceux de Justin.

-Si, je vais manger.

Je regardai son père qui m'observait avec un sourire au coin des lèvres. Je me levai et ouvris un étagère pour tomber pile sur l'endroit où étaient rangées les tasses. Je retournai à ma place et versai de l'eau bouillante avant d'y introduire un sachet de thé qui était posé sur la table. Il y avait aussi de la viennoiserie, ainsi que toutes sortes de fruits ; comme quoi, ils savaient profiter du déjeuner ici.

-J'espère que Justin ne vous a pas trop embêtée cette nuit après sa petite crise, s'enquit son oncle son regard toujours rivé sur l'écran de son ordinateur.
-Non rassurez-vous, j'ai l'habitude maintenant.
-Comment tu t'appelles ? me demanda la fillette.
-Cayla et toi ?
-Anastasia, tu sais, comme la princesse, mais on m'appelle Ana parce que c'est plus court. C'est toi l'amoureuse de Justin ? Tu as quel âge ? Tu viens d'où ? Vous allez vous...
-Ana, dit doucement son père pour la rappeler à l'ordre.

Elle le regarda et eut un rire enjoué qui la rendait juste adorable, puis elle reposa son attention sur moi attendant probablement une réponse de ma part.

-J'ai dix-sept ans et oui je suis l'amoureuse de Justin.
-Moi j'ai quatre ans. Lui là, c'est mon papa, il est un peu vieux mais le papa de Mélanie est bien plus vieux ; je te le montrerai si tu veux ! Il est pas beau alors que mon papa si et puis, il fait mal les bisous alors que mon papa si.

Je souris et et remarquai que James se renfermait, peut-être était-il gêné de l'élan d'affection de sa fille. D'ailleurs, il se leva et sortit de la cuisine sans un mot alors que Ana continuait encore de parler, mais j'avais cessé de l'écouter. Alors Justin pénétra dans la cuisine, m'offrant un sourire qui s'agrandit lorsque Ana se leva pour lui sauter dans les bras.

-Jay !
-Ma princesse !

Hein ? Je pensais que c'était moi sa princesse. Mais je ne pus m'empêcher de sourire en le voyant s'amuser avec ce petit bout de chou. Elle était adorable.

-Tu aurais pu me dire que tu avais une cousine aussi mignonne, lui dis-je sous un ton réprobateur.
-J'ai dû oublier...
-Dis Justin ? Tu vas te marier avec Ca...Cayla ?

Le regard de celui-ci fut rempli de panique. Décidément, j'adorai cette petite. Je croisai les bras sous ma poitrine et attendait patiemment la réponse de Justin, qui ne semblait plus être apte à dire quoi que ce soit. Son regard voyageait entre le mien et celui de Ana qui attendait aussi avec impatience. J'allai le tuer.

-Ben en fait...
-Bonjour tout le monde !

Il eut de la mère de Ana entra dans la cuisine, il poussa un soupir de soulagement mais je n'allais pas le laisser s'en sortir si facilement.

-Bonjour Cayla.
-Bonjour madame, dis-je poliment.
-Tu sais, tu peux m'appeler Eva. Et toi Justin qu'est-ce que tu as à rester planté comme un idiot en plein milieu de la cuisine ?

Celui-ci sembla sortir de sa transe et voulus venir poser ses lèvres sur les miennes mais je l'esquivai.

-Ne penses pas t'en sortir aussi facilement, murmurai-je.
-Au fait Justin, intervint Eva. N'oublie pas que ce soir, ton oncle organise un dîner alors par pitié, essaye de ne pas nous piquer une colère.
-Tu me connais.
-Et c'est justement pour cette raison que je te le dis.

Il poussa un soupir avant de mettre un petit croissant en bouche.

-De toutes manières, je ne serai pas là de la journée alors tu pourras être tranquille.
-Où est-ce que tu vas ? demandai-je soudainement paniquée à l'idée d'être seule ici.
-Lorsqu'ils viennent ici, lui et sont frère aiment bien se retrouver seuls, m'expliqua Eva. Alors durant toute une journée, ils s'isolent et ne reviennent que le soir.

Oh, c'était attendrissant, mais ça ne changeai rien. Je ne voulais pas me retrouver seule dans cette immense maison. Et voilà que je commençais à avoir peur. Il n'avait pas le droit de me laisser toute seule alors que je n'avais pas encore créer de lien avec les personnes de sa famille même s'ils semblaient être tous très gentils, même son oncle.

Il dû remarqué ma frustration et vint ébouriffer les cheveux. Il me dit simplement « que tout irait bien ». Je sais bien que tout irait bien, le problème est qu'à tous les coups, je ferai forcément une gaffe qui allait tout gâcher. Je le savais, je me connaissais, j'étais un aimant à emmerdes et je n'avais pas vraiment envie de me foutre la honte devant eux et n'avoir personne derrière qui me cacher.

-Tu pourras jouer avec moi alors !

Je baissai la tête et vis Ana qui me tirait le bas de ma chemise. Heureusement qu'elle était là.

[04:15 pm]

Depuis le départ de Justin, j'avais traîné dans la maison, visitant toutes les pièces que je pouvais accompagnée de Ana qui m'était d'une compagnie extrêmement agréable, elle était si joviale et amusante, j'adorai me retrouver avec elle. Puis elle avait dû faire sa sieste et je m'étais retrouvée sur la terrasse du jardin, avec Cassey, une boisson aux saveurs exotiques dans la main, regardant le jardinier s'occuper de la pelouse.

On avait longuement parlé, de tout et de rien. Elle m'avait parlé des études qu'elle faisait à l'université de Standford, et que c'est grâce à un ami qu'elle avait rencontré Jarred il y a quatre maintenant. Au début, elle me dit que c'était un peu comme moi et Justin, il la narguait sans cesse, se moquait d'elle, la fourrait dans des emmerdes incroyables et pourtant elle n'a pas pu se défaire de lui malgré toutes ses tentatives de rompre définitivement.

Elle venait d'un milieu très aisé et ses parents avaient mal digéré le fait que leur fille adoré sorte avec un type de son espèce. Mais il avait réussi à les séduire. Allez savoir comment : c'était le charme de Jarred, on était obligé de l'aimait. Je crois d'ailleurs que c'est pour cette raison que Justin l'enviait un peu. Puis Cassey était remontée dans sa chambre, elle avait encore quelques examens à passer alors elle devait continuer à étudier.

-Patiente un peu, ton Justin ne va plus tarder, me taquina-t-elle en pénétrant à l'intérieur de la maison.

En fait, ce n'était pas aussi horrible. Au contraire, je me sentais bien mieux depuis que j'étais là ; Justin avait gardé mon portable avec lui et je ne pouvais que lui en remercier.

[POINT DE VUE JUSTIN
04:20 pm]

Je me laissai tomber sur le talus, mort de fatigue. Mes jambes étaient comme mortes, mais le pire est que j'avais l'impression d'être le seul dans cet état ; Jarred était toujours en plein de forme. Voici ce que cet imbécile avait choisi de me faire faire, aller en montagne. Mais ce n'était pas pour une randonnée comme celles qu'aiment faire les touristes, non, là, il venait de nous emmener dans des sentiers

-On peut pas arrêter de monter maintenant ?
-T'es un vrai chieur ! râla-t-il. On dirait un vieux.
-Mais tu peux comprendre le fait que monter une pente de je ne sais combien de kilomètres me fait plus que chier !
-Tu ne disais pas ça l'année dernière, rétorqua-t-il. Je suis sûr que c'est à cause de Cayla, tu veux rentrer pour la retrouver...pff...

Je poussai un grognement. Depuis que nous étions partis, il ne cessait de me lancer des sous-entendu par rapport à ma relation avec Cayla. Voyant que je refusais de bouger, il vint s'asseoir près de moi. Il resta silencieux durant plusieurs minutes mais je savais qu'il voulait dire quelque chose, il ne cessait de me regarder.

-Est-ce que tu l'aimes ? lâcha-t-il.
-En quoi ça te regarde ? soufflai-je.
-Je ne sais pas, je ne t'ai jamais entendu dire que tu aimais une fille, jamais.
-Je n'ai pas besoin de le lui dire, elle le sait.
-Mais peut-être qu'elle a envie de l'entendre aussi, pour la rassurer, tu ne penses pas.

Je me redressai légèrement. Peut-être qu'il avait raison, je devrais le lui dire, mais pas maintenant, je flippais encore trop à l'idée de devoir prononcer ces mots.

-En tout cas,si tu m'avais écouté depuis le début, tu aurais été avec elle depuis bien longtemps, dit-il. Je savais bien que tu avais littéralement craqué pour cette fille.
-Bien sur.
-Oui bien sur ! C'est comme pour moi et Cassey...
-Ne nous compare pas avec toi et cette folle à lier, le coupai-je.

Cassey était spéciale comme fille. Elle était agitée, beaucoup trop agitée, elle aimait les études ; à ce moment là Jarred aurait dû se poser des questions. Elle est végétarienne, elle se bat pour l'environnement, elle mange bio et elle fait du yoga. Je ne sais pas où est-ce qu'il est allé chercher une fille pareille mais je m'étonnais toujours de voir que leur histoire dure depuis quatre ans.

-Mais tu as raison, reprit-il plus sérieusement. Profite de sa compagnie autant que tu peux, fais en sorte que vos moments ensemble soient les meilleurs car ce seront peut-être les derniers. Les événements qui arrivent vont probablement tout changer.
-Rien ne sera comme avant.

Je serrai du poing. Hier, lorsque nous avions eu cette discussion avec mon oncle, j'ai bien cru que j'allai mettre la maison sens dessus dessous. J'étais donc sorti, ne voulant pas mettre ma mauvaise humeur sur Cayla, j'avais roulé, durant une heure avant de faire demi-tour en étant calmé. Apprendre, que ces flics avaient réellement menti sur l'affaire qui concernait mes parents, qu'ils savaient ce qui s'était vraiment passé mais l'avait caché, ça m'avait rendu fou.

Jarred avait raison, après ce que notre oncle nous avait dit, il était clair que nous ferions tout pour nous venger et ça à n'importe quel prix. Et tant pis si cela avait d'horribles répercutions, s'il fallait passer par là, alors c'est ce que nous ferions.

[07:00 pm]

J'étais assis sur le sable et observais Ana qui s'amusait à plonger ses pieds dans le lac. J'avais joué avec elle durant un instant, mais je m'étais vite retirée lorsque j'avais vu que j'étais complètement trempée. Elle éclaboussait le vide, tapait des pieds pour se tremper elle-même et lâchait des rires qui nous parvenaient, à sa mère et moi comme une douce mélodie. Je ne sais pas si j'étais aussi souriante à son âge mais j'aurai voulu revenir à cette époque pour en profiter autant que possible une dernière fois.

-Ne t'éloigne pas trop, la prévint sa mère.

Elle hocha la tête.

-Vous avez de la chance. Elle est très bien éduquée et ne fait de bêtises pour son âge.
-C'est ce que tu crois, elle veut juste faire bonne impression devant toi, répliqua-t-elle. Mais elle peut se montrer très chipie quand elle veut.
-Elle me fait penser à Justin.
-C'est les Bieber, ils sont tous comme-ça dans leur famille. Têtus, manipulateur et pourtant si charmants.
-Est-ce que vous êtes mariée au père d'Ana depuis longtemps ?
-Dix ans. Au début, on me disait que ce mariage ne tiendrait pas trois et je suis assez fière d'être arrivée jusque là. Ana ne t'éloigne pas !

Elle voulut se lever, prise soudainement de panique mais elle se détendit en voyant Ana revenir un peu plus près. Les mères. Toujours à s'inquiéter pour un rien.

-Tu sais, on se méfie beaucoup de la famille Bieber mais ils ne sont pas mafieux ou je ne sais quoi, ils savent juste se faire respecter c'est tout.
-Je sais, mais au début je ne pensais pas que je serai ici avec Justin. Il était froid, méprisant et distant.
-Lui et son frère sont comme-ça avec tout le monde, surtout Justin. Il a vu ses parents se faire tuer sous ses yeux et tous deux se faisaient battre dans leur foyer. Tu sais, les traces qu'ils ont sur leur dos ne sont pas là par hasard. À force de frapper, les coups restent.

Je m'étais toujours demandée d'où venaient ses traces, mais jamais Justin ne m'avait répondu. Il évitait ou contournait ma question.

-Ce n'est pas tout mais je ferai mieux d'aller me préparer pour ce soir et tu devrais en faire de même Cayla.

Je hochai la tête. Elle rappela Ana qui nous rejoignit et l'on quitta le lac, on marcha jusqu'au portail qui donnait sur le jardin de la villa et l'on y entra. Je me préparai à pénétrer dans la maison lorsqu'on me saisit ma taille et je me retrouvai coller à un torse. Deux lèvres vinrent ensuite se poser sur mon cou et des frissons me parcoururent; j'adorais ressentir cette sensation.

-À force de ne pas pouvoir te toucher j'ai été en manque toute la journée, dit-il lorsque je me tournai vers lui. J'en ai marre de patienter, ça ne nous sert à rien. Viens on va dans la chambre !
-Non ! Tu ne me demandes même pas si je vais bien ni comment s'est passée ma journée.
-T'es pas sur un lit d'hôpital donc tout va bien et tu souris comme une idiote depuis tout à l'heure donc tu as eu une superbe journée. Allez viens.

Je secouai la tête au point de provoquer son agacement.

-Ton oncle reçoit des invités ce soir alors il faut que tu sois présentable.
-Pff...les invités sont son cousin et son ancien collaborateur. Ils me connaissent suffisamment bien pour savoir que leur présence est le cadet de mes soucis.
-Peut-être mais je tiens à faire bonne impression auprès d'eux et surtout de ton oncle, m'expliquai-je. Parce que je crois qu'il ne m'aime pas.
-Ca c'est possible, on dirait qu'il se moque que tu sois là ou pas.

Je le foudroyai du regard et il haussa les épaules. Il me porta et posa sur son épaule sans grande délicatesse avant de traverser le couloir et monter vers sa chambre, je vis en passant, Jarred qui portait Ana sur son dos et imitait le son de je ne sais quel animal. Justin me posa sur le lit et voulut se mettre entre mes jambes mais je bloquais l'accès.

-T'es pas sérieuse ?
-J'ai pas envie.
-Et depuis quand tu n'as pas envie de baiser ?
-Cassey m'a dit que c'était mieux d'attendre pour qu'à la fin le résultat soit encore meilleur.

Je vis alors la fureur traverser ses yeux. Il se leva et poussa un soupir

-Cassey ! De quel droit est-ce qu'elle se mêle de notre vie sexuelle ? Et toi petite naïve tu l'écoutes !
-Mais elle a raison !
-Non ! J'ai besoin de sexe, ça fait des jours que je n'ai pas dégainé mon engin ! Alors je te préviens ce n'est pas toi qui va faire en sorte que je m'abstienne !

Je levai les yeux au ciel, il dramatisait un peu trop non ?

-Justin...
-Y a pas de Justin, me coupa-t-il.
-Bien, alors si tu en as tant envie, vas-y !
-Je vais me gêner ! Je connais plusieurs autres femmes qui seront ravies d'ouvrir leurs jambes pour moi et elles au moins seront d'accord pour me une pipe !

Il s'enferma dans la salle de bain en claquant la porte.

-T'es qu'une coincée Cayla ! rajouta-t-il une dernière fois.

Je passai une main sur mon visage. Il avait réellement un problème avec le sexe, il était bel et bien nymphomane. Je toquai à sa porte et voulus y entrer mais il l'avait fermé à clé.

-Justin qu'est-ce que tu fais ?
-Je me branle.
-Et tu penses à qui ?
-Sûrement pas à toi.

Enfoiré, c'est tout ce qu'il était.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
08:45 pm
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J'étais assise à la gigantesque table qui était recouverte de toutes sortes de plats appétissants mais ça ne m'intéressait pas. Je tentais de trouver un moyen d'attirer l'attention de Justin qui était en face de moi ; il se moquait royalement de moi, il ne cessait de me narguer car monsieur boudait toujours. Pourtant il était beau, mais alors vraiment beau. Je ne l'avais encore jamais vu en costume et merde qu'est-ce que ça lui allait bien. Il avait un côté très charmant mais en même temps, j'avais envie de lui sauter dessus ! Mais comment ne pas se faire remarquer alors que j'étais entourée de toutes sa famille.

Il y avait le cousin de leur oncle, accompagné de son fils de vingt ans qui ne cessait de me regarder depuis le début du repas et de sa fille qui n'avait pas ouvert la bouche. Il y avait aussi un vieil ami de l'oncle de Justin, Carter Davis, un homme très charmant avec qui Justin semblait bien s'entendre. En tout, nous étions onze et je peux vous dire que c'était dur de communiquer.

Je passai alors mon pied sur la cheville de Justin et remontai le long de sa jambe jusqu'à sa cuisse. Je le vis enfin poser son regard sur moi avec un air d'incompréhension mais il se ressaisit rapidement. Il but une gorgée de vin rouge et une goutte coula le long de sa lèvre avant qu'il ne l'essuie de sa langue. Je pris une profonde respiration, il aurait fait un merveilleux vampire.

-Cayla, ça va ? me demanda le cousin de Justin.
-Oui, merci.

Il continua à me parler mais je ne l'écoutais pas. Justin me perturbait, beaucoup trop, sa façon de se tenir, la manière donc il mangeait, cette manie qu'il avait de dessiner le contour de son verre avec ses doigts comme s'il...comme s'il...lorsque Cassey m'avait dit de m'abstenir quelques temps elle avait oublié le fait que Justin était un homme avec qui on ne pouvait pas s'abstenir.

Il détourna son regard du mien et se remit dans sa discussion avec ce Carter. Je fronçai les sourcils, frustrée. Je continuai donc mon chemin jusqu'à son entre-jambes où je posai délicatement mon pied et je le vis serrer son verre.

-Tu sais Cayla, si tu veux un stage dans l'entreprise il n'y a pas de problèmes, mon père sera ravi.

C'était l'autre idiot qui continuait à me parler tout en regardant mon décolleté. Mais je pense qu'il remarqua vite que je moquais de ce qu'il me racontait.

-Dites-moi Jarred et Justin, comment vont les recherches sur la mort de vos parents ? demanda-t-il sous un ton innocent.

Je ne sais pas s'il l'avait fait exprès ou pas, mais c'est là que tout dérapa.

-Comment est-ce que tu sais ça ?
-Ben, on est en famille, tout le monde sait tout ici.

Jarred était dans son monde, je ne sais pas s'il était bourré ou quoi mais il semblait se foutre royalement de ce qui se passait. Par contre Justin était d'une toute autre humeur. Il se tourna alors vers son oncle qui restait impassible.

-C'est toi qui leur en as parlé ! Ben vas-y dis tout ! Tu peux même aller le dire aux flics aussi !
-Je n'en jamais parlé, dit-il simplement.
-Alors c'est qui ? Et de toutes manières qu'est-ce que ça peut te foutre que je fasse des recherches sur mes parents ?

Son cousin était du genre à chercher des emmerdes et vite le regretter. La panique traversa ses yeux lorsque Justin lui adressa la parole.

-En attendant dans cette putain de famille, je crois être le seul à me soucier réellement de ce qu'on a vraiment fait à mes parents. Bon y a Jarred, mais regardez-le. Mais de toutes manières, je trouverai qui est le responsable de cette merde, même-ci je sais que cette personne est à cette table.
-Justin, tenta Eva.
-Avouez que vous étiez bien content lorsque mon père s'est fait massacré ! Avouez-le ! Pendant que mon frère et moi nous surmontions les choses les plus horribles qui soient dans ce maudit foyer, vous continuez à profiter de votre parfaite petite vie ! Putain vous ne pouvez même pas imaginer à quel point est-ce que je vous ai détesté et je crois que je vous hais toujours !

Il prit une grande inspiration.

-Ce n'était pas juste ! Vous continuez votre petite vie, tranquillement alors que nous, nous en bavions ! Alors vous savez ce que j'ai fait ? Un jour, je suis sorti dehors après m'être fait frappé une nouvelle fois, j'ai écris tous vos noms dans la boue et j'ai pissé dessus ! Ah je m'étais retenu toute la journée ! Mais je vous ai tous pissé dessus ! Et lorsque j'aurai retrouvé le responsable, je recommencerai mon acte ! Famille de merde !

Il s'était levé en faisant tomber sa chaise en arrière et sortit de la salle à manger. Comment énerver Justin en moins de deux secondes. Bravo à cet abruti ! Il y avait un silence, personne ne disait quoi que ce soit. Ana semblait tétanisé par le fait d'avoir vu Justin si en colère et était allée se réfugier dans les bras de son père. D'ailleurs celui-ci posa son attention sur moi.

-Cayla, voulez-vous bien allez le calmer ? Je pense qu'il n'y a que vous qui soyez en mesure de le faire.

Je hochai la tête et me levai de table et je m'aperçus que la conversation repris, comme-ci rien ne s'était passé. Je sortis rapidement de la maison et vis Justin traverser le jardin. Je le suivis donc, discrètement et tentant de ne pas le perdre ; je ne voyais rien à cause de l'obscurité. Il s'en fonça un peu plus dans le jardin qui menait jusqu'au lac. Mais prit un chemin différent que celui que j'avais prit cet après-midi avec Ana.

Il arriva devant une sorte de cabane, mais pas le genre de cabane faite par un enfant de dix ans. Non, c'était une cabane bien plus moderne et plus grande aussi, qui se trouvait à quelques mètres de l'eau. Il y entra et je m'empressai de le rejoindre mais je retirai mes chaussures et les laissai sur le petit ponton avant d'ouvrir la porte de la baie vitrée et d'y entrer. C'était un endroit simple, il n'y avait qu'un simple lit au sommier en bois, un étagère de la même matière et un fauteuil près de la porte.

-Si c'est mon oncle qui t'envoie tu peux faire demi-tour.
-Je veux juste savoir comment tu vas.
-Ca se voit non ? Je me porte parfaitement bien.

Tête de mule. Je m'assis sur le lit, attendant qu'il veuille bien réagir.

-C'est beau ici, tu y viens souvent ?

Aucune réponse. Il referma la baie vitrée et ferma les volets.

-D'accord si tu ne veux pas parler, mais je ne sors pas d'ici.

[POINT DE VUE JUSTIN]

En fait, la raison pour laquelle mon oncle avait voulu que l'on vienne était pour soit-disant se détendre avant la tempête. Et lorsque je lui ai demandé ce qu'il voulait dire, il n'a pas voulu me l'expliquer. Il savait quelque chose, c'était évident. Ensuite, il m'avait clairement fait comprendre que si moi et Jarred ne cessions pas nos recherches sur le meurtre de nos parents, on le regretterait. Ça je le savais déjà, mais je n'en avais que faire. Pour eux ce n'était que du passé, mais en aucun cas pour moi.

Ce soir, ça avait été la goutte de trop. Ce n'est pas vraiment ma famille qui m'énervait mais le fait qu'elle semblait se foutre royalement du fait que des membres de leur famille avait été assassiner. Et mon cousin qui ne cessait de faire du rentre dedans avec Cayla. Pauvre abrutis, lui aussi je lui avais pissé dessus en écrivant son nom.

J'observais Cayla, elle se baladait dans la pièce qui était si étroite qu'il n'y avait pas grand chose à voir. Mais je savais qu'elle faisait ça pour me tenter. Elle et sa petite robe moulante qui m'avait fait fantasmer toute la soirée. J'avais eu envie de me jeter sur elle, en plus la table de la salle à manger était très grande, on aurait pu y faire bien des choses. Et lorsqu'elle avait décidé de s'amuser en traînant son pied sur mon entre-jambes, je vois assure que mini Justin a dû se retenir de hurler.

Mais maintenant qu'elle était là, autant en profiter. Je me rapprochai d'elle et voulus l'enlacer mais elle m'esquiva en secouant la tête. D'accord, là c'était trop.

-Ne viens pas jouer ta chaudasse pour ensuite te désister.
-Je ne joue à rien, je pense juste...
-J'en ai rien à foutre de ce que tu penses !
-Écoute, ce n'est pas ma faute si tu es si mal dans ta peau alors ne te défoule pas sur moi !

J'eus un micro-sourire. Si je l'énervais, elle céderait sans le savoir, elle faisait toujours ça.

-Et puis il faudrait que tu cesses de jouer à la victime, rajouta-t-elle. Merde, Justin tu as une vie parfaite maintenant et au lieu de te concentrer sur ton avenir, tu vis sans cesse dans le passé !
-Qu'est-ce qui te fais dire ces conneries ?
-Je ne sais pas, peut-être parce que tu m'as confondu avec ta salope de Lauren ? Ça ne te rappelle rien ?

J'éclatai de rire, ce qui la vexa encore plus.

-Ne ris pas, exigea-t-elle.
-Oui je sais, j'ai été un salaud, mais t'es pas mieux ma jolie. Tu ne te souviens pas, tu t'es envoyé le mec de ta tante durant des mois, alors je pense que tu es aussi salope que moi. Et d'après ce que je me souviens, toi aussi tu pensais à quelqu'un d'autre non ? La couille-molle, tu était bien amoureuse de lui alors que tu étais censée être avec moi non ?

Elle ne répondit plus.

-Alors avant de faire des leçons de moral et de faire comme-ci tu portais tous les malheurs de ce bas monde sur tes épaules, réfléchis un peu. Ce n'est pas très dur. Non ?

Elle me lança un livre qui se trouvait sur l'étagère. En plein dans le visage, mais quelle folle ! Le fait de se retrouver face à la vérité nous faisait toujours perdre nos moyens. Je me rapprochai d'elle alors qu'elle se mit à frapper mon torse de toutes ses -petites- forces. Nous en étions au même stade. Tous les deux à bouts de nerfs, nous allions faire un grand feu d'artifice. Je lui saisis les poignets alors qu'elle continuait de me rouer de coups.

-J'ai envie de te tuer ! Pauvre abrutis !
-Ouais vas-y, tu m'excites encore plus !
-Hein ? Mais...mais t'es un gros malade !

Je la fis reculer pour la plaquer contre l'étagère et scellai mes lèvres aux siennes. Elle y répondit, mais avec bien plus d'ardeur, nos langues s'entremêlèrent et commencèrent un duel pour prendre le dessus l'une sur l'autre. Ses mains voyageaient dans mes cheveux alors que les miennes s'aventuraient sur ses fesses que je serrai fortement et me collai un peu plus à elle.

Je mis fin à notre baiser et la retournai pour coller son dos à mon torse. Je la sentis mettre ses fesses en arrière pour se frotter à mon érection naissante. Je levai les yeux au ciel en poussant un grognement, priant pour que je ne me laisse pas aller trop vite. Je passai ma bouche sur son cou, jouant avec ses cheveux et laissant plusieurs traces rouges sur sa peau pâle.

Elle se retourna et changea de position sans que je ne m'en aperçoive et allez savoir comment, mais je me retrouvai dos à volets et devant moi une Cayla sauvage que j'adorai. Elle retira ma veste et me la jeta dans un coin, de même pour ma chemise, elle tira ensuite sur ma cravate et remmena ses lèvres aux miennes.

-Vive l'abstinence hein, la taquinai-je.

Mais mes rires furent vite transformés en des soupirs de bien être par le fait que sa langue se balada sur mon cou et descendit lentement jusqu'à mes abdos qu'elle dessina parfaitement bien. Sa bouche continua de descendre jusqu'à mon pantalon où elle prit un temps fou pour le baisser. Elle faisait tout pour me faire perdre la tête. Mais mes vœux allaient enfin se réaliser ; elle allait me faire une pipe. Je l'avais attendu celle-là ! Une bonne pipe qui me ferait décoller quelques temps.

Elle passa sa main sur mon boxer et je serrai les dents. Je jouissais déjà à l'idée d'être en elle. Mais mes rêves furent anéantis lorsqu'elle se releva et recula comme-ci de rien n'était et me lançant un sourire provocateur. C'était réellement frustrant !

-Tu vas me le payer, la prévins-je.

Elle voulut m'échapper mais je lui saisis la taille et l'obligeai à se mettre à terre. Je me mis à califourchon sur elle et retirai sa robe et là, nom de Dieu...elle ne portait pas de soutien. C'était probablement l'un de plus beau jour de ma vie. Ils étaient devant moi, m'appelant « viens Justin, viens nous goûter » oh mes bébés m'avaient tellement manqués.

Cayla tira une nouvelle fois sur ma cravate pour échanger un baiser brûlant et langoureux qui ne fit qu'accentuer mon érection, nos gémissements ne s'arrêtaient plus. Je me rendis jusqu'à ses seins donc les tétons étaient fièrement dressés vers moi. J'en taquinai un avec ma langue et la sentis se cambrer. Je pris son sein en bouche et m'occupai de son voisin grâce à ma main. Ils avaient grossi en plus de ça ! Je les savourais, me régalais d'eux et jouissait de leur douce chaleur. Cayla gigotait sous mon corps et ses petits râles ne faisaient qu'accroître mon désir.

Durant plusieurs minutes je m'étais attarder sur ses deux collines, c'était sûrement la plus belle chose...non, il y en avait aussi une, plus bas. Ma jolie, appréhendant mon action, eut un sourire satisfait. Elle savait à quoi s'attendre. J'allai l'embrasser une dernière fois puis m'aventurer vers son bas-ventre, jusqu'à sa dentelle. Je ne perdis pas de temps pour retirer sa minuscule culotte et lui écarter les jambes.

-Justin...
-Tais-toi.

Je posai plusieurs baisers sur ses cuisses, remontant toujours jusqu'à mon paradis. Et lorsque je lapai le jus qui s'en échappa, elle se cambra violemment et attrapa fermement mes cheveux comme pour s'y accrocher. Je l'entendis pousser un petit cris lorsque je recommençai mon action avec plus de fougue. Voici une autre des plus belles choses qui puissent y avoir.

Je continuai de savourer ce plaisir mon regard posé sur elle. Elle avait les yeux fermés et ses lèvres étaient entrouvertes. Elle y mit d'ailleurs un doigt qu'elle entoura de sa langue. Je la regardais faire, la trouvant irrésistible. Je remontai à ses lèvres et remplaçai son doigt par ma langue. Elle se déhanchait sous moi, frottant sa partie intime à mon sexe, à tel point qu'elle m'arracha un râle sourd.

-Allez Blake, baise-moi fort.

Elle l'avait dit d'un tel naturel que j'aurai pu y croire mais son sourire espiègle me fit comprendre qu'elle voulait juste me provoquer. Je lui saisis fortement le poignet et je vis la peur monter dans ses yeux. Elle se releva du sol en même temps que moi.

-Ca t'amuse de faire ce genre de blague.
-Je plaisantais.
-Ouais ben tu vas voir à quel point je plaisante moi !

Elle recula un peu plus.

-Ah non ! Tu vas me faire mal !
-Ouais, à un tel point que t'auras du mal à marcher demain.

Je ne sais pas ce qu'elle tenta de faire pour s'échapper mais je la retins par le bras et la collai à moi. Plus aucune tendresse ne sera faite. Elle fit mine de se débattre mais je savais bien que c'est ce qu'elle cherchait, que je sois dur avec elle.

-Tu vas voir, je vais te baiser fort, murmurai-je.

Je la portai et la jetai violemment sur le lit. Je retirai mon boxer et putain qu'est-ce que ça faisait du bien d'être libre ! J'attrapai ensuite Cayla par les cheveux et remontai son visage vers le mien pour écraser ma bouche à la sienne jusqu'à ce qu'elle manque d'air. Ça faisait des jours que j'attendais ce moment, il me la fallait, je devais être avec elle. J'avais essayé les putes pour l'oublier mais rien à faire, aucune n'était assez apte de me faire ressentir ce que je ressentais lorsque j'étais avec Cayla.

Je la retournai pour qu'elle soit dos à moi et lui écartai les cuisses. D'un coup de rein je la pénétrai. Un râle s'échappa de nos bouches et je décollai littéralement. Elle avait la tête baissée et tremblait légèrement. Je lui caressai le dos et commençai des vas et viens réguliers. Je remmenai ma tête en arrière gémissant lorsque j'en avais besoin. J'accentuai mes coups de reins, plus rapidement et plus forts, je l'entendais, gémir, hurler, disant des paroles incompréhensibles mais qui me faisait voir que je la rendais dingue.

Mais cette position ne me plaisait pas, je n'aimais pas le fait de ne pas voir son visage. Alors je la retournai et me mis entre ses jambes, collant par la même occasion mes lèvres aux siennes. Elle passa ses bras autour de mon dos et je sentis ses ongles s'enfoncer dans ma peau.

-C'est pas vrai...Cayla tu veux me rendre fou ou quoi ?

Mes vas et viens s'accélèrent une nouvelle fois, elle était si étroite. Je ne tiendrais pas ! On croirait voir un puceau ! Je m'accrochai au dosseret du lit, me donnant plus de facilité dans mes mouvements.

-Plus fort, exigea-t-elle en me griffant l'épaule.

Ma bouche se baladait sur sa poitrine, son cou, sa clavicule, tout ce que je pouvais goutter y passer. Le dosseret du lit commençait à bouger, je crois que j'allai l'arracher à force, mais tant pis. Je ne m'arrêterai pas. Je profitais, comme-ci c'était la dernière fois que j'avais la chance de partager ce moment avec elle. J'entremêlai mes doigts aux siens et lui murmurai des mots doux, comme elle aimait tant que je fasse.

Je l'aimais, j'étais fou de cette fille, jamais une femme ne m'avait obsédé comme elle. Alors si jamais ces moments étaient nos derniers ensembles, ils devaient être les meilleurs, ça devait un être un feu d'artifice...

[02:40 am]

A chaque baiser je me disais que c'était le dernier, mais rien à faire, on recommençait toujours la même erreur. Je l'avais prise dans mes bras et nous n'avions plus bougé depuis. Je lui caressai sa joue, ne voulant pas voir son sourire s'effacer.

-Ca m'a fait bizarre lorsque ton oncle m'a présenté comme ta petite-amie, dit-elle.
-Tu es bien plus que ma petite-amie.
-Oh, et qu'est-ce que je suis ?
-Tu es ma meilleure amie à qui je me confie, tu es ma sœur que je veux protéger, et tu es ma sexfriend par moment.

Elle eut un rire et entremêla ses doigts avec la mienne.

-C'est le plus beau compliment que tu m'aies fait.
-Non, le plus beau est lorsque je t'ai dit que tu avais un bon cul.

Elle me donna une tape à l'épaule en s'esclaffant. Nous étions bien dans notre monde, trop bien et ça ne durerait sûrement pas, quelque chose allait faire en sorte que tout vole en éclat comme toujours. À cause de moi à tous les coups. Ça serait encore de ma faute.

-Cayla, est-ce que...est-ce que tu m'aimeras encore si je ne suis plus là ?

Elle fronça les sourcils mais me caressa les cheveux.

-Encore et toujours.
-Tu ne m'oublieras pas ?
-Jamais.

Ça sera encore de ma faute, sauf si je décidais de tout arrêter. Je le pouvais, si je disais stop, je n'aurai plus rien à craindre, je n'aurai plus peur de la perdre.

-Est-ce que tu serais prêt à tout abandonner pour moi ?
-J'ai laissé ma mère sur un lit d'hôpital pour te suivre Justin, que veux-tu d'autres comme preuves ?

Je remmenai sa main vers ma bouche et embrassai la paume de sa main. Il était mieux pour moi de ne pas penser à cela et de profiter de ces instants. J'aurai voulu rester ici durant des jours, toute une vie même ! Rien que elle et moi. Ma Cayla. Ma jolie.

[Ellipse : 1 semaine plus tard]

J'étais assis sur le fauteuil de ma chambre. Observant Cayla en plein sommeil. Elle était si belle endormie. Je passai une main dans mes cheveux, depuis que je m'étais levée, j'avais ce sale pressentiment qui pesait sur mes épaules. Mon portable sonna alors et je décrochai en voyant le numéro de Nate s'affichait.

-Hey Nate !
-Putain Justin où est-ce que vous êtes ?
-Du calme, on est à Seattle, tout se passe bien si c'est ça que tu veux savoir.
-Eh bien pas pour très longtemps. Dis, est-ce que Cayla est à côté de toi ?
-Elle dort, répondis-je.
-Ok, écoutes ; je ne sais pas ce qui s'est passé dans la tête de Rebecca, mais là t'es dans une merde grave.

Je me relevai et sortis de la chambre prenant soin de ne pas réveiller Cayla. Voilà pourquoi j'étais donc si mal aujourd'hui.

-C'est quoi la merde ?
-Elle a fait signé une plainte à ma mère, dit-il en baissant la voix. T'es accusé d'avoir abusé de ma sœur et de l'avoir enlevé en plus de ça !

Mon cœur rata un battement. Putain. De. Merde

-Attend quoi ?!
-Tu m'as bien comprit, les flics te recherche mec et ma mère ne veut rien entendre, elle sous l'emprise de Rebecca. Si j'étais vous je ne remettrai pas les pieds ici.
-...Ok...ok, je vais improviser.
-Faites attention à vous et fais attention à ma sœur.
-Je te le jure. Merci petit-frère.

Je raccrochai et laissai tomber mon portable à terre. « t'es accusé d'avoir abusé de ma sœur... » jamais je n'aurai pu lui faire ça. Et jamais Rebecca n'aurait pu faire une chose pareille, impossible. Mais attendant j'étais dans la merde la plus profonde. La panique monta en moi. Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais maintenant ! Mon oncle. Il saurait quoi faire lui. Je traversai le couloir en courant et pénétrai dans son bureau sans toquer. Il était assis derrière son bureau et Jarred était en face de lui.

-Justin ?
-Il faut que vous m'aidiez...

Je pris une grande respiration. Calme toi Justin. Reste calme. C'est pas comme-ci tu ne connaissais pas la taule ! C'est pas ça qui me faisait stresser, c'était la fille qui se trouvait actuellement dans mon lit. Il était hors de question que je la quitte, je l'avais enfin trouver, je ne renoncerais pas à elle. Jamais !

-Justin qu'est-ce que t'as ? s'inquiéta Jarred.
-Je suis accusée d'avoir profiter de Cayla et d'avoir abusé d'elle. J'ai tous les flics de Chicago qui me recherchent ! Je suis dans la merde totale ! Il faut que vous...

Jarred me saisit les épaules pour me calmer.

-Oh du calme ! C'est quoi ce délire ? Tu n'as abusé de personne, tout va bien se passer ! Cayla est ta copine, tu n'as rien fait de mal, ok ?
-Le problème, fit mon oncle d'un ton calme. Et que Cayla est mineur. Mais ce qui m'étonne est que vous n'avez pas une si grande différence d'âge. Alors soit un adulte a porté plainte pour elle, soit il s'agit d'un complot.
-Des deux merdes ! Un malade veut ma peau et il s'est servit de sa mère pour m'atteindre ! Et je fais quoi maintenant ?
-Calmons-nous, on va...
-Non je ne me calme pas ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte mais je suis accusé d'être un pédophile !

Je passai une main sur mon visage. Vie de merde ! Putain de vie de merde ! Je ne pourrai donc jamais être tranquille.

-Il faut que tu partes dans ce cas, dit Jarred. S'ils savent que tu es ici, ils enverront les flics alors autant t'en aller.

Il avait raison. Je posai mon regard sur mon oncle.

-Si tu pars, on abandonne ce qu'on s'est dit mais si jamais ça foire tu seras obligé d'en assumer les conséquences.
-Je le sais bien.
-Alors dépêche-toi qu'est-ce que tu attends.

Je hochai la tête. Je sortis du bureau de mon oncle en claquant la porte. Merde ! Et merde ! Pourquoi est-ce qu'il fallait que ça tombe sur moi ? Oui je m'y attendais, je savais que cette relation aurait des répercutions, mais pas out de suite, pas maintenant alors que je venais juste de la retrouver. Je traversais le couloir qui menait à ma chambre et reversai ce que je pouvais sur mon passage.

-Calme-toi ; tente de te calmer, dis-je.

Je frappai contre le mur au point de créer une douleur au niveau de mon poignet. Je soufflai un grand coup en m'adossant contre la porte de ma chambre. Seules deux solutions s'offraient à moi, deux solutions qui ne me convenaient pas vraiment, pas du tout en fait. Je me redressai et pénétrai dans la pièce, nous n'allions pas rentrer à Chicago, c'était hors de question, je ne savais pas encore où est-ce que nous irions mais je trouverais bien un endroit où aller le temps que tout se calme.

-Cayla, réveille toi, dis-je en sortant un sac de voyage de mon armoire.
-Mmm...
-T'as pas le temps de faire tes caprices, bouges tes fesses !

Elle ne répondit pas. Je me retournai vers elle, prêt à la sortir du lit ; mais je changeai vite d'avis lorsque je vis son visage endormi, elle ne m'avait sans doute pas entendu. J'abandonnai mon sac que je laissai tomber au sol et tirer le fauteuil près du lit pour y prendre place. C'était probablement la dernière fois que je pouvais la contempler, alors autant en profiter. Et dire qu'il y a quelques jours tout allait si bien.

-Cayla ma jolie.
-Quoi...
-Il faut que tu te lève, on doit partir.

Elle se redressa en se frottant les yeux et me regarda avec un air endormi.

-Partir où ?
-Je ne sais pas, mais grouille-toi.
-Mais...d'accord.

Elle se leva et entra dans la salle de bain. Je pris tout ce qui me passait sous la main et l'enfouis dans le sac de voyage que je frappai un instant pour évacuer ma colère mais aussi mon stress. Je sortis de la chambre, je ramassai mon portable que j'avais laissé tomber et descendit dans la cuisine où je trouvait Eva. Lorsqu'elle me vit, elle me prit dans ses bras, posant un baiser sur mon front, sûrement était-elle au courant.

-Tout va bien se passer, d'accord ?
-Ne dit pas ça, tu vas me porter la poisse.

Elle eut un sourire forcée avant de saisir mon sac et d'y mettre plusieurs chose à manger, juste ce que j'avais besoin. Cayla descendit, vêtu d'un simple jean et d'un débardeur. Eva lui offrit à son tour un câlin et je lui saisis la main pour l'emmener dans le garage. Au moins, elle me suivait sans poser de questions, c'était déjà ça. Je balançai le sac à l'arrière alors que Jarred et mon oncle vinrent nous rejoindre.

-Ne reste pas dans le pays, me conseilla mon oncle. Le Canada n'est qu'à deux heures d'ici. Dès que je peux, je te dirai si tu peux rentrer, mais surtout ne te fais pas remarquer.
-Compris.
-T'inquiète pas, on te couvrira, me rassura Jarred. On a pas peur des poulets dans notre famille.

Il me donna une tape à l'épaule et je murmurai un merci à mon oncle qu'il me rendit par hochement de tête.

-J'espère que l'on pourra se revoir Cayla, lui dit mon oncle.
-Je l'espère aussi, au revoir.

L'on monta dans la voiture. La porte du garage s'ouvrit et je démarrai à trombe, à un tel point que Cayla faillit se prendre la portière. Mes mains tremblaient, en fait, je tremblais entièrement. Je n'étais pas un peureux et ça faisait longtemps que je n'avais plus ressenti ce sentiment mais l'idée de perdre Cayla m'effrayait plus que tout. Je saisis mon portable et composai le numéro de Dean.

-Putain mec, c'est la merde ici ! Il paraît que...
-Ouais je sais. Il faut que tu fasse quelque chose pour moi Dean.
-Qui est ?
-Je veux que tu réserves deux billets d'avion à l'aéroport de Vancouver. À ton nom évidemment.
-Pour quelle destination ?
-Je ne sais pas, hors du continent, un endroit où on serra tranquille un bout de temps.
-Cuba ça te dit ?
-Bien trouvé.

Je raccrochai et me retrouvai sur le regard intrigué de Cayla.

-On va où ?
-À Vancouver.
-Et ensuite.
-On verra bien.

Je ne voulais pas lui faire peur car en attendant, j'étais entrain de l'enlever. Mais d'un autre côté, je venais de tous laisser tomber, j'abandonnai les recherches sur la mort de mes parents un certain temps, moi qui était si prêt du but pour elle, c'était mal de faire ça, mais c'était le seul réflexe qui avait traversé mon esprit.

-Oh regarde, le ciel...il est rose. Je crois qu'il va neiger.

J'arquai un sourcil.

-Putain Cayla t'a toucher à mon joint !
-Non, mais c'est vrai, quand le ciel est rose c'est qu'il va neiger !
-Oui bien sur, tu as raison et lorsqu'il sera violet c'est qu'il y aura des météorites.

Elle pouffa avant de poser sa tête sur mon épaule. Tout irait bien.

[à 10 km de la frontière avec le Canada]

Le son d'une chanteuse à la voix agaçante que Cayla adorait résonnait dans la voiture alors que mademoiselle se prélassait sur son siège en dévorant les gâteaux qu'avait fait Eva. Je roulais vite, beaucoup trop vite même, j'allais sûrement me faire remarquer mais mon pied était bloqué sur l'accélérateur. Allez vite et loin étaient les seules choses à laquelle je pensais depuis que nous étions partie ce matin. Nous n'avions encore fait aucune pause et je sentais bien que Cayla n'en pouvait plus. Je lui caressai la cuisse et elle posa sa main sur la mienne.

-Pourquoi on a dû partir si précipitamment ?

Et comme-ci le destin avait attendu qu'elle prononce cette phrase pour tout faire basculer. Le son des sirènes vint à mes oreilles.

-Eh merde.
-Je t'avais dit de ne pas aller aussi vite Justin.

J'eus espérer que ces voitures de flics ne soient pas pour nous mais elles nous collaient bel et bien au cul, pourtant je ne m'arrêtai pas pour autant. On y était presque, si je parvenais à les échapper, je laisserai la voiture et on trouverait un autre moyen de se rendre au Canada, pour ensuite bouger du continent. Ce n'était pas si dur, mais pour y arriver, je devais arrêter de paniquer comme un idiot qui n'avait pas de couilles !

-Justin attention !

Je me ressaisis et freinai juste avant de rentrer dans une voiture. Cayla eut un petit cri et se cogna contre la vitre.

-Ma jolie ça va ?
-Oui, mais bon sang qu'est-ce qui se passe ?

J'avais toujours duper ces flics comme je voulais, je m'en étais toujours bien sorti. Cette fois c'était différent, cet enfoiré qui voulait me voir mort avait gagné. Les voitures de polices nous encerclèrent et je passai mes mains sur mon visage. Ça aurait pu marcher. Cayla regardait autour d'elle sans comprendre ce qui se passait, je l'immobilisai et posai une dernière fois mes lèvres sur les siennes.

-Ne t'en fais pas, tout ira bien..
-Qu'est-ce qui se passe ? Justin explique-moi !
-Tu vas comprendre mais pour l'instant reste calme, dis-je alors que la portière s'ouvrit.

Je me retrouvai face à un homme en uniforme qui me fit descendre de la voiture de manière assez brutale. Eh oh ! Il était pas obligé de me traiter de cette manière l'enfoiré ! Plusieurs autres flics étaient autour de la voiture, certains avaient même leur flingues braqués sur moi. On aida Cayla à sortir de la voiture et c'est lorsqu'elle me vit me faire mettre les menottes qu'elle comprit à moitié la merde dans laquelle je nous avais mis.

-Qu'est-ce que vous lui faites !! Arrêtez ça !
-Justin Drew Bieber vous êtes accusé d'abus, d'emprise et d'enlèvement sur mineur, vous avez le droit de garder le silence, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous. Vous avez le droit à un avocat...
-Ouais c'est bon, je connais ça, pas besoin de me le répéter.
-Abus sur mineur ? Non mais qu'est-ce que vous racontez ? hurla Cayla en voulant s'interposer. Il n'a rien fait ! Il ne m'a pas fait de mal vous m'entendez !
-Mademoiselle Green vous devez...
-Fermez-la et relâchez-le ! Justin dis-leur que tu n'as rien ! Dis quelque chose !

Je ne pouvais rien dire, ils étaient tous contre moi, j'étais pris au piège. Je croisai une dernière fois son regard qui était rempli de larmes et j'eus juste le temps de lui faire un rapide clin d'œil qu'on me fit monter dans leur voiture de flic qui empestait...le flic. C'est quand même dingue de voir la manière donc les choses peuvent basculer en quelques minutes, en quelques heures. Hier soir encore, je n'aurai jamais pu imaginer me retrouver dans une telle situation. Je me retournai alors que la voiture démarrer et je vis qu'on avait fait monter ma jolie dans une voiture qui se dirigeait dans le sens inverse. Mon oncle m'avait prévenu, soit je réussissais, soit j'appliquai ce qui était prévu et cette fois-ci, je n'avais pas d'autre choix que de continuer ce que je m'étais dit. Tout commençait maintenant.

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Hello!! J'espère que le chapitre vous a plus, bon il est long. Mais la fin est super non? ;)
Je dédicace ce chapitre à @JustinMyLife1994 pour tes magnifiques commentaires qui me donnent le sourire ❤️

-Prison pour Justin ou pas?
-qui est derrière tout ça?

Je sais que la dernière question je la pose à presque tous les chapitres mais celui/celle qui trouve qui il est je lui dédicace DEUX chapitres.

Un vote et un avis ne font de mal à personne.
Un grand Merci pour les 12K de vues je sais c'est pas énorme mais je ne pensais pas arriver jusqu'à la xoxo ❤️

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