CHAPITRE 30

C'EST BIENTÔT LA FIN DE CE PREMIER TOME ET JE VOULAIS SAVOIR SI JE FAIS LE DEUXIÈME A LA SUITE OU SI JE CHANGE DE LIVRE? ❤️

*****************************************************************************************************

Elle a le don de tout rendre spectaculaire.




[POINT DE VUE EXTERNE]

-Dites patron, comment est-ce que vous allez vous y prendre pour le faire couler ?

Ledit « patron » posa son verre de vin rouge sur la table basse du petit salon qui était dans son bureau.

-J'y réfléchis encore. Mais il ne vaut mieux pas se précipiter, attendons quelques jours, le temps que cette affaire sorte des esprits, puis on s'en occupera.

Mais s'il devait s'occuper de cette affaire, autant passer par quelqu'un d'autre pour faire le travail. Il aurait donc besoin d'une connaissance de Justin, un ennemi peut-être, une personne qui serait prête à tout pour le faire couler.

[POINT DE VUE CAYLA]

-Bon tu te décides à l'acheter cette robe ou bien ?
-Je ne sais pas, en fait j'hésite avec la bleue qu'on a vu avant.
-Ben alors va prendre la bleue !
-Mais je ne sais pas...

Je tapai du pied devant le rideaux où se trouvaient Alena et Jessie. C'est pour cette raison que je détestais faire les magasins avec ces deux la, on pouvait rester des heures dans le même magasin car mesdemoiselles ne parvenaient jamais à prendre une décision sur le champ. Mais bon, pour cette fois, je les comprenais à moitié. Le bal de promotion se tiendrait dans quelques jours et il faut croire que ce délais était beaucoup trop court pour nous, pour elles surtout.

-Dis Cayla, tu ne veux pas essayer des robes ? demanda Jessie en sortant la tête de sa cabine d'essayage.
-Ce magasin ne me plaît pas vraiment, alors j'en chercherai une qui me convient dans le prochain endroit où l'on ira.
-Pourtant la robe rose t'irais à merveille, fit remarquer Alena en sortant à son tour la tête de la cabine.
-Je n'aime pas le rose.
-Depuis quand ?
-Depuis que tu m'obliges à aimer ce qui te fait plaisir à toi !

Elle me tira la langue et sortit de la cabine pour exposer la splendide robe mauve qu'elle portait. Puis ce fut autour de Jessie et le résultat fut le même. C'est aussi pour cette raison que je détestais faire du shopping avec ces deux filles, car tout leur allait, tout ce qu'elles décidaient de porter les mettaient en valeur alors que, généralement, il était dur pour moi de me sentir à l'aise dans ce que je portais en général.

-Alors, comment tu nous trouves ?

Pourquoi elles et pas moi ? Pff... C'était bien moi ça, je voulais toujours avoir ce que les autres avaient, surtout lorsqu'il s'agissait de Jessie et d'Alena. Elles avaient cette sale manie de me complexer, sur tout.

-Vous êtes magnifiques.
-Merci ! Bien maintenant à toi ! Essaie donc cette robe.

Je secouai la tête.

-N'insistez pas, j'ai dis que je ne voulais pas l'acheter.
-Très bien, fit Alena. Mais est-ce que tu pourrais au moins l'essayer pour voir comment est-ce qu'elle est sur toi ?

Je levai les yeux au ciel mais finis tout de même par accepter de l'essayer, en espérant qu'elles me foutent la paix en suite. Je retournai donc prendre cette fameuse robe, qui bizarrement avait été soigneusement mise de côté pour moi et m'enfermai dans une cabine. Vivement que cette journée soit terminée. Oui je sais, j'étais une râleuse, une chieuse, mais ce n'est tout de même pas ma faute si je vivais la vie la plus ennuyante qui soit.

J'entendis alors la sonnerie de mon portable sonner, portable que j'avais confier à Alena et qui me le passa immédiatement. Je ne cherchai pas à voir qui m'appelait et décrocher.

-Oui ?
-Mademoiselle Grenne, ici le docteur...
-Oh bonjour docteur, le coupai-je.
-Bonjour. Je tenais à vous appeler personnellement pour vous annoncer une nouvelle.
-Oh non, ne me dites pas que Nate a fait un don de sperm comme il le voulait, paniquai-je.

Je l'entendis s'esclaffer.

-Non, c'est une très bonne nouvelle ! Votre mère s'est réveillée mademoiselle Greene, depuis ce matin mais je voulais être sûre pour ne pas vous donner une fausse joie et...mademoiselle Greene ? Est-ce que vous m'entendez ?

Mon portable glissa de ma main. J'entendais Alena et Jessie m'appeler mais je ne pris pas conscience de ce détail. Je clignais plusieurs fois des yeux, il m'avait toujours fallu du temps pour comprendre ce qui se passer, mais cette fois, mon cerveau devait sûrement être mis sur pause. Un sourire se dessina sur mes lèvres et je ramassai mon portable qui était tombé à terre avant de sortir de la cabine. Jessie et Alena me dévisagèrent, intriguées.

J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit, et j'avais toujours ce sourire idiot qui me collait aux lèvres. Je tentai donc de me calmer et de ne pas laisser échapper cette larme qui naissait au coin de mon œil. Non, je ne devais pas pleurer pas avant d'avoir vraiment réaliser, pas avant de l'avoir vu de mes yeux.

-Cayla, tu trembles. Qu'est-ce qui se passe ?
-Je dois aller voir ma mère, répondis-je en ramassant mon portable ainsi que mes affaires.
-Quoi ? Mais on doit acheter nos robes, bouda Jessie.
-Désolée, vraiment...je...je vous appelle après...

Je bredouillais. Je ne pris pas la peine de leur expliquer la situation. J'étais bien trop excitée pour dire quoi que ce soit. Alors devant le regard ahuris, je sortis du magasin et m'empressai de me diriger vers la première station de métro qui s'offrait à moi. Oui, c'était débile de courir pour attraper un métro donc sa destination vous étiez inconnue mais toutes les lignes étaient bien reliées entre elles non ?

Une nouvelle fois, un sourire vint se dessiner sur mes lèvres, plus grand que le précédent. J'allai pouvoir entendre la voix de maman, vous rendez-vous compte ? Après être entrée dans un wagon, je sautillai sur place sous le regard critique d'une vieille femme assise en face de moi.

-Il y a un problème ? demandai-je.

Elle se contenta de détourner le regard et secoua la tête. Pff...c'est elle qui méritait de tomber dans un profond coma.

[Mount Sinai Hospital]

Je pénétrai dans le bâtiment où se trouvait ma mère une demi-heure ensuite. Je pris une profonde respiration en sortant de l'ascenseur et traversai le couloir qui menait à sa chambre. J'étais soudainement stressée à propos d'elle. Qu'allait-il se passer maintenant ? Étant donné qu'elle était restée inconsciente durant plus de quatre mois, beaucoup de choses avaient changé depuis. Frank était en prison, cette nouvelle serait bien prise mais qu'en était-il du fait qu'il ait abusé de moi ? Du fait que nous avions découvert qu'il n'était pas le père de Nate et qu'il avait retrouvé son véritable géniteur ?

Il ne faudrait sûrement pas lui annoncer tout ça d'un coup, elle serait trop choquée et je ne voulais pas qu'elle retombe une nouvelle fois dans le coma à cause ça. Alors on commencerait sûrement par les bonnes nouvelles. Mais quelles bonnes nouvelles au fait ? Plus je me rapprochai de sa chambre plus j'entendais la voix de Nate retentir. Il fallait réellement que je cesse de m'inventer des tracas, tout irait parfaitement bien.

J'entendis quelques secondes avant d'ouvrir la porte de sa chambre. Je pénétrai dans la pièce et posai directement mon regard sur son lit. Je vis Nate assis dessus, mais je la vis surtout elle. Son sommier avait été adapté de manière à ce qu'elle soit à demi assise, la première chose qui me frappa fut le fait qu'elle affichait un énorme sourire en regardant Nate. Elle avait encore toutes ces perfusions qui l'encombraient les bras mais ça ne semblaient pas la déranger.

-Ah t'es enfin là, dit Nate.

Mais je ne l'écoutais pas et ma mère non plus. Dès que nos deux regards se croisèrent, la réalité m'échappa. Ses yeux si profonds m'avaient tellement manqué pourtant j'étais comme figée, je ne parvenais pas et n'osais pas bouger. Je n'avais jamais réussi à dompter mon corps, il faisait ce qu'il voulait de moi, ainsi je me sentais bien conne à ne pas encore lui avoir sauté dans les bras.

-Oh mon Dieu, Cayla ; j'ai failli ne pas te reconnaître, dit-elle en ouvrant ses bras.

Ce fut sa voix qui me fit enfin réagir.

-Maman, murmurai-je en allant m'engouffrer dans ses bras.

Il y a quelques mois, j'aurai détesté qu'elle me prenne dans ses bras, qu'elle m'embrasse comme elle faisait en ce moment. Mais désormais, c'était bien la plus belle chose qui soit. Ma gorge se noua rapidement. J'avais tellement rêvé de ce moment que c'était presque irréel, j'avais encore l'impression que ce n'était qu'une illusion. Je la serrai fortement, à un tel point qu'elle eut un petit gémissement de douleur.

J'aurai voulu m'excuser, mais à peine j'eus ouvert la bouche que je fus rattrapée par mes larmes qui prirent vite le dessus. Elle me posa sa main dans mes cheveux et les caressa tendrement, ça faisait du bien, de pouvoir retrouvé sa tendresse et non de pleurer dans le vide comme il y a quelques jours. J'aurai pu rester dans ses bras durant des heures, et pleurer toutes les larmes de mon corps mais elle se détacha de moi et essuya mes larmes.

-Ben alors ma puce, tu es si déçue de me voir réveiller que tu en viens à pleurer ?

J'eus un rire étouffée et secouai la tête.

-C'est juste que...que je suis tellement contente et puis...

Oui, je pleurai comme un gros bébé mais ça faisait un bien fou et plus elle souriait plus elle me donnait envie de sangloter. Il me fallut plusieurs minutes pour me calmer, minutes durant lesquelles j'entendais Nate chantonnait. Mais comment faisait-il pour rester si calme alors que j'étais au contraire sur le point d'exploser. Elle prit ensuite mon visage entre ses mains et m'offrit un baiser sur son front.

-Tu es devenue tellement belle...
-Donc tu la trouvais moche avant? la coupa Nate.

Ma mère s'esclaffa, un tel point qu'elle se mît à tousser fortement. Soudainement prise de panique je pris l'initiative de rabattre son sommier pour pouvoir la coucher et éviter qu'elle ne se fatigue pour rien.

-Maman ça va? s'inquiéta Nate.
-Oui ne vous en faites pas, tu sais, rester en hibernation durant plusieurs mois nous enlève nos habitudes notamment celle de rester debout. J'ai voulu aller aux toilettes aujourd'hui et je n'ai pas réussi à bouger mes jambes.
-Tu vas être en chaise roulante pour toujours?
-Non, il faut juste si mon corps reprenne ses habitudes. Mais avouez quand même qu'être en fauteuil roulant serait cool, dit-elle. Au moins je serai prioritaire dans les commerces et je pourrai me garer sur les places des handicapés.

J'eus un rire, elle prenait toujours les choses à la légère et ne se préoccupait pas des répercutions que cela pouvaient avoir. Mais d'un côté c'est cette attitude pacifique qui l'avait conduite ici. J'aurai bien pu le lui faire remarquer mais je ne préférais ne pas gâcher ce moment.

La porte s'ouvrit de la chambre s'ouvrit et l'on vit Rebecca pénétrer dans la chambre.

-Ah Cayla tu es enfin là, dit-elle tout sourire.
-Tu as mes muffins? s'empressa de demander ma mère des étoiles pleins les yeux.
-Oui, au chocolat avec des pépites de chocolat comme tu les aime.

Je n'en revenais pas. Elle venait à peine de se réveiller qu'elle ne pensait qu'à une chose, manger.

-Arrêtes maman c'est pas bon de manger ça alors que tu viens juste de te réveiller, intervint Nate. Donne les moi je vais les manger pour toi!
-Tu peux la laisse tranquille, fit Rebecca. Ben alors Cayla tu ne veux pas parler?
-Eh bien je...

Je fus alors coupée par l'entrée du médecin qui s'occupait de ma mère.

-Madame Greene nous allons procéder à des examens, alors il vaudrait mieux que vous vous absteniez de toutes nourritures et notamment de nourritures sucrées.

À peine eut-il fini sa phrase que Nate s'empara de son muffin sous son regard envieux .

-Laissez moi au moins profiter de mes enfants.
-Je suis désolé mais nous devons respecter mes horaires.
-On peut faire une exception, tenta-t-elle.

Le médecin secoua la tête en signe de refus. Il vint alors la porter et la mis sur son fauteuil roulant. Je la pris rapidement dans mes bras et le médecin dû ma taper sur l'épaule pour que j'accepte de la lâcher.

-Dommage, râla Rebecca. On aurait voulu te parler du vrai père de Nate.

Le regard de ma mère se figea mais elle n'eut pas le temps de réagir car le médecin sortit de la chambre en poussant son fauteuil. Ça y est, c'était justement ça que je n'avais pas voulu qu'elle sache immédiatement mais il faut croire que Rebecca n'était pas de cette avis et qu'elle ne savait pas garder un secret. Mon regard et celui de Nate se posèrent sur elle.

-Quoi qu'est-ce que j'ai fait ? s'enquit-elle. Oh... Elle ne devait pas savoir pour le père de Nate?

On hocha la tête.

-Pourquoi? Il faut bien qu'elle sache non?
-Pas toute de suite, rétorquai-je. Tu ne veux quand même pas quelle fasse une attaque !
-Pff... Elle ne craint rien, si ça se trouve elle ne sait même pas que Frank n'est pas son père. Et d'ailleurs quand est-ce que vous allez vous décider à aller à sa rencontre?
-Jamais, répondit Nate.

Je soupirai. Il ne voulait rien entendre, pour lui, il n'avait plus de père puisqu'il était certain qu'il ne voudrait pas de lui. Pourtant ça avait l'air d'être un homme bien, à première vue. Mais Rebecca avait raison: si notre mère était au courant, elle voudrait sûrement voir son véritable père et alors il faudrait bien que cette fameuse confrontation arrive.

-Elle a raison Nate, il faut bien que tu sache qui il est vraiment.
-Mais je sais déjà qui il est.
-Peut-être mais je pense que ça lui ferait aussi plaisir de savoir qu'il a un fils quelque part, dit Rebecca.
-Qu'est-ce qui te fais croire que ça lui ferait plaisir ? Si ça trouve il pensera que je ne suis qu'un menteur ou bien...
-Moi je serai bien contente d'avoir un fils comme toi, le coupa-t-elle. Tu sais, je comprend ta peur, mais tu as enfin l'occasion de savoir ce qu'est le vrai amour paternel, tu ne devrais pas t'en priver.

Il prit sa tête entre ses mains et souffla. Rebecca avait entièrement raison, il ne savait pas la chance qu'il avait d'avoir pu retrouver son père, j'aurai voulu être à sa place. Et après ce que ma mère avait entendu, elle allait nous poser des tonnes de questions après être revenue.

-Ok, vous n'avez pas tord, mais je vous préviens que si ça tourne mal ça sera entièrement de votre faute.

Il mit sa veste et se dirigea vers la sortie.

-Bon vous venez ou pas ?
-Ah non, répondit Rebecca. Ce sont vos affaires, allez-y.

Je n'avais pas envie de laisser ma mère malgré le fait qu'elle ne revienne pas avant une bonne heure mais en croisant le regard noir de Nate je cédai et de toutes manières, si je ne venais pas avec lui je savais qu'il serait capable de faire demi-tour. Je mis ma veste sur mes épaules et le suivis hors de l'hôpital.

[Orland Park, Chicago
02:30 pm]

-Nate arrête de trembler.
-Je voudrais bien t'y voir ! Je te signale quand même que je suis sur le point d'annoncer à un homme que je n'ai jamais vu de ma vie que je suis son fils, alors excuse-moi, mais je tremble si je veux !

Je souris, il ne s'énervait jamais en général. Et c'était cool, de le voir stresser à ce point. Le taxi nous déposa devant la maison indiquer et je peux dire qu'elle était splendide. Elle n'était pas non plus comme la demeure de l'oncle de Justin mais elle avait son charme, et elle était se trouvait dans un quartier magnifique. Il devait bien gagner sa vie : en bref, le père de Nate était blindé de fric.

-Je n'y arriverai pas, autant faire demi-tour.
-Tu rêves, rétorquai-je. Allez, vas-y ! Je t'attend ici.
-Non, viens avec moi.
-Nate, c'est ton affaire cette fois-ci, c'est à toi de la gérer, ne t'en fais pas, tout ce passera bien, le rassurai-je.

Il prit un profonde respiration et traversa l'allée. Il se rétracta plusieurs fois lorsqu'il fut devant la porte, hésitant à revenir vers moi mais finalement, il donna trois coups à la porte. Elle s'ouvrit pour finalement laisser apparaître, une petite fille d'environ sept ans. Donc il avait d'autres enfants ?

-Kate, je t'ai déjà dit de ne jamais ouvrir aux inconnus !

Un homme vint la rejoindre, il était assez grand, assez costaud et sa ressemblance avec Nate était frappante. En voyant Nate il fronça les sourcils mais je ne compris pas ce qu'il dit ensuite. Pourtant lorsque Nate commença à parler, il fit entrer la fillette à l'intérieure et plus mon frère avançait dans ses mots, plus je voyais le visage de ce Simon se décomposer mais je ne parvenais pas à savoir s'il le prenait bien ou au contraire très mal.

Nate sortit ensuite de sa poche une carte qu'il tendit à Simon. Celui-ci, qui tenait son téléphone en main le fit tomber à terre et je vis un micro-sourire se dessiner sur ses lèvres lorsqu'il regarda une nouvelle fois Nate. Je souris une nouvelle fois me disant que c'était gagné. Si il pouvait enfin être heureux, c'était le plus important. Nate se tourna et me fit un signe me disant de le rejoindre, j'hésitai un instant avant de me diriger timidement vers eux. Tout cela était grâce à Justin.

[POINT DE VUE JUSTIN]

-Je n'ai jamais été heureux, pourtant je devrai l'être non ? Je suis riche, je me considère comme l'une des plus belles personnes qui soient, et je me tape toutes les plus belles nanas qu'il peut y avoir dans cette ville, mais ça ne me suffit pas. Et puis, je me sens seul, pourtant malgré la mort de mes parents j'ai encore de la famille, j'ai mon frère, j'ai mes amis, mais je ne suis jamais senti aussi seul.
-Continuez...
-Ben, c'est assez étrange parce que lorsqu'elle était là, tout ces sentiments, de solitude, de malheur, je ne les ressentais plus.
-Vous étiez heureux ?
-Non, pas heureux, rectifiai-je. Mais je me sentais bien avec elle, mais il a fallu que je gâche tout alors que je savais qu'elle m'aimait. J'en étais conscient mais je suis un con, que voulez-vous.

Je le vis prendre des notes sur son carnet.

-Est-ce que vous avez envie qu'elle revienne ?
-Oui, bien sur que je veux qu'elle revienne, répondis-je. La vie était bien plus cool, plus simple, moins horrible lorsqu'elle était avec moi.
-Pourquoi est-ce que vous ne dites pas son nom ?
-Vous savez bien de qui je parle.
-Oui, mais dites-le, au moins une fois.

Je soupirai.

-Cayla. Je veux que Cayla revienne.
-Pourquoi ?
-Je viens de vous le dire ! Parce qu'elle rendait ma vie bien plus simple.
-Et pourquoi ?
-Pourquoi quoi ? Il n'y a rien d'autre à dire !
-Il y a bien une raison sur le fait qu'elle rendait votre vie plus simple non ? Faites un effort, si vous ne dites pas ce que vous ressentez ça ne s'arrangera pas.

Dire ce que je ressens, comme-ci c'était dans mes habitudes de dire ce qui me touchait. Je me mordis la lèvre inférieure.

-C'était mieux parce que...parce que c'était elle, sa façon de rire comme une petite fille de sept ans, ses sales manières de vouloir tout contrôler, de s'énerver pour un rien, ses envies soudaines de choses impensables, la vénération qu'elle voue à ses biscuits favoris. Cette sale manie qu'elle avait de me réveiller le matin avec des blagues nulles à chier, c'est ça qui me rendait la vie plus facile !
-Alors pourquoi ne tentez-vous pas de la reconquérir.
-J'ai essayé, mais elle est tellement bornée ! Et puis, elle semble avoir tournée la page, elle est passée à autre chose avec sa couille-molle qui lui sert de copain. Alors j'ai décidé de poser les armes.

Moi. Justin Bieber, perdre devant un vulgaire gamin de dix-sept ans, quelle honte. J'étais vraiment tombé bien bas.

-Qu'est-ce que j'ai ?

Je reçus une violente tape sur la tête.

-T'es amoureux crétin !

Je me redressai et fusillai Ian et Grey du regard. Ce sont eux qui avaient voulu me faire cette séance de thérapie qui je dois le dire, ne m'avait strictement servie à rien.

-Justin, je sais que tu es lent pour comprendre les choses qui ne t'arrange pas mais il va bien falloir que tu ouvres enfin les yeux. T'es amoureux de cette fille et je ne vois pas ce qui te fait peur là dedans.
-En fait t'es qu'une tapette, dit Ian.

Je me recouchai sur le sofa et croisai les bras sur mon torse. Pourquoi avais-je peur d'être amoureux ? Simple parce que l'amour était le sentiment le plus bas, le plus inutile et le plus encombrant qui soit. Non, mais sérieusement, vous me voyez, moi, être amoureux, la dernière fois que c'est arrivé...bref, vous connaissez la chanson. Mais les jumeaux avaient raison, il fallait bien que j'ouvre les yeux, Cayla n'était pas seulement la fille que j'aimais protéger, elle était bien plus, beaucoup plus.

-D'accord et supposons que je sois amoureux de Cayla, dites-moi qu'est-ce que ça va changer ? Je vous signale que j'ai dit que je ne l'embêterai plus, je ne vais pas aller frapper à sa porte et lui faire une sérénade.
-Et pourquoi pas ? fit Grey amusé. Et tu te mets tout nu sous son balcon et tu te mets de la boue sur toi, c'est sexy la boue non ?
-Moi j'espère qu'elle te foutra une nouvelle gifle pour que je puisse enfin avoir une scène qui...
-Je t'emmerde.

L'on sonna alors à la porte et je poussai un grognement, ne voulant pas être dérangé. J'allai donc ouvrir et me retrouvais face à Lauren. Et voilà la revenante qui osait venir frapper à ma porte et me regarder d'un air désespéré. S'il y avait une personne que je ne voulais pas voir c'était bien elle.

-Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
-Il faut que je te parle, s'il te plaît.
-J'ai pas envie de d'écouter, par contre ma porte sera ravie de t'entendre, sur ce...

Je voulus lui claquer la porte au nez mais elle me retint.

-Je sais que tu me détestes, mais s'il te plaît laisse-moi t'expliquer je t'en supplie, dit-elle.

Elle était affolée, elle me semblait tellement pathétique soudainement. Plus rien ne m'attirait en elle, j'aurai surtout eu envie de lui en mettre une bonne pour lui montrer toute la haine que j'éprouvais à son égard. Mais elle me faisait tellement pitié. Je sortis alors dans le couloir et fermai la porte derrière moi.

-Écoute, tu ne peux pas savoir à quel point je suis désolée, je...
-Tu peux passer ta scène dramatique et viens aux faits, je fais déjà un effort surhumain pour ne pas te tordre le cou.

Elle prit une profonde respiration.

-Je n'ai pas voulu te mettre en danger, mais on m'y a obligé. Lorsque j'étais à New-York, je suis tombée sur ces hommes, ce sont eux qui m'ont obligé à revenir à Chicago pour te retrouver, ils...ils savaient pour notre passé et ils m'ont menacé de me tuer si je ne faisais pas ce qu'il voulait.
-Et donc tu as accepté, c'est logique.
-Oui, oui c'est logique, je n'allais quand même pas risquer ma vie.

Je la plaquai contre le mur et entourai son cou de ma main.

-Tu crois que je ne sais pas ça ? Tu as voulu me prendre pour le roi des idiots mais tu oublies une chose Lauren, mais le maître dans cette ville c'est moi. Tu croyais quoi, que je n'allais pas comprendre ton petit jeu, tu reviens comme-ci de rien n'était à Chicago et bizarrement la première personne sur qui tu tombes et avec qui tu fais ami-ami est Cayla, ne me dis pas que c'est une coïncidence.
-Tu le sais depuis le début ?
-Non, mais après notre nuit, lorsque tu as fouillé dans les poches de mes fringues, ouais je me suis quand même posé des questions. Et toutes ces questions que tu me posais sur les recherches du meurtrier de mes parents alors que je ne t'en avais jamais parlé et de plus, ne penses pas que je n'avais pas remarqué ce micro que tu trimballais sans cesse sous tes vêtements. Et comme-ci toi Lauren, tu aurais accepté de passer une nuit avec moi aussi facilement si ce n'était pas pour une raison précise...je te connais trop bien.

Elle me regarda ahurie, Lauren ne faisait jamais rien pour rien et même-ci elle m'avait bien eu grâce à l'aide de ces hommes pour m'enlever, une part de moi n'avait jamais pu croire que ce qu'elle me racontait. Mais maintenant tout était si clair.

-Alors si tu le savais...pourquoi est-ce que tu as...
-J'aurai très bien pu t'avoir à ton propre jeu mais grâce à toi, j'ai enfin pu rencontrer celui qui je cherchai. Tu as cru être la manipulatrice mais en fait tu n'étais qu'un simple pion, des deux côtés. Maintenant casse-toi.
-Non attends, c'est pas fini, à tous les coups ils vont encore m'emmerder.
-Eh bien tu te démerde, tu as été conne d'accepter cette tâche pour sauver ta vie. Sérieusement Lauren, tu penses réellement qu'après en avoir fini avec toi ils allaient t'épargner ? La seule raison pour laquelle tu es en vie est que leur plan ait foiré et que tu ne représente aucun danger. Tu n'es rien.

Je me détachai d'elle et voulus rentrer dans l'appartement mais elle me retint le bras.

-Tu ne vas pas me laisser comme-ça ? Justin, tu m'aimes et je t'aime, tu le sais non ?
-Oui je sais que tu m'aimes, mais je t'aime plus depuis longtemps Lauren. Tu sais quoi ; j'ai cru que je t'aimais et que je n'arrivais pas à t'oublier, mais en fait j'étais seulement amoureux d'un souvenir, rien d'autre. Et j'avais si peur de te haïr que j'ai continuer à cacher ma haine sous un faux sentiment amoureux. Mais la vérité c'est que je te déteste plus que tout et le fait que ais mis la vie de Cayla en danger ne fait qu'empirer ton image.

Elle fronça les sourcils.

-Quoi ? Mais...mais tu ne vas quand même pas choisir cette gamine alors que...
-Traite la encore une fois de gamine et je te renvoie chez ces hommes. Maintenant pars d'ici, fais tes affaires et quitte cette ville puisque ta spécialité est de fuir et si jamais j'apprends que tu es revenue je ferai de ta vie un enfer et ça c'est ma spécialité.

Elle tenta de me retenir une nouvelle fois mais je la repoussai et lui claquai la porte au nez. Je tombai alors face à Ian et Grey qui ne s'étaient pas privés de tout écouter. Je leur lançai un regard noir, pour leur prévenir de ne pas ouvrir la bouche mais ils ne m'écoutèrent pas.

-Il t'en aura fallu du temps, on te l'avait dit, ne fait pas confiance à tes ex, ce sont les pires monstres qui existent !
-Ouais tu dis ça parce que tu te fais toujours plaquer par toutes tes copines.
-Non c'est pas vrai !
-Si c'est vrai !

Grey se jeta sur Ian et ils se perdirent dans leur fausse bagarre. Je repartis m'allonger sur le sofa, comme-ci de rien n'était, mais d'un coté je me sentais mieux qu'avant.

Cette histoire était enfin du passé. Plus de Lauren. J'avais rompu tous les liens qui me rattachaient à elle, évidemment, je ne lui en voulais pas entièrement de m'avoir vendu, elle avait juste voulu sauver sa peau. Mais elle n'était plus ma priorité, elle n'était plus cette femme que j'idolâtrais, elle était soudainement devenue une personne sans intérêt, sans charme particulier. Je l'avais enfin comprit, je m'étais attaché à un souvenir alors que j'avais une chose bien meilleure sous les yeux et même-ci je n'avais pas su la saisir, j'étais quand même ravi de m'en être enfin rendu compte

[Ellipse 2 jours
POINT DE VUE CAYLA
Mount Sinai Hospital]

-Salut Justin...je...ça doit être le sixième message que je te laisse en moins de deux jours et je sais que tu avais dit que tu allais sortir de ma vie mais...je tenais à te remercier pour la sixième fois, du fait que grâce à toi, ma mère est saine et sauve et que Nate a enfin retrouvé son véritable père. Et en parlant de Nate, il semble être assez triste de ne plus avoir de tes nouvelles ainsi que celles de ta bande et à vrai dire moi aussi j'en suis triste...Rappelle-moi s'il te plaît.

Je raccrochai et laissai échapper un soupir. Je devais vraiment faire pitié à me retrouver seule dans ce couloir, essayant tant bien que mal d'entendre la voix de mon ex. Il me manquait, et ça en devenait horrible.

-C'est pas vrai ça, il était censé me courir après pas m'oublier, c'est comme-ça que ça se passe dans les films !

Oui, sauf que là c'était la réalité ! Je devrais me sentir horrible vis à vis de Blake, qui était le parfait petit-ami mais je n'arrivais pas à m'en vouloir, ça ne collait pas entre lui et moi et je pense qu'il l'avait ressenti, mais on continuait de faire comme-ci de rien n'était. Mais Blake ne méritait pas ça.

-Cayla ?

Je tournai le visage et vis Simon. Oh, je l'avais oublié celui-la, après avoir vu Nate, il avait eut beaucoup, mais alors beaucoup de mal à réaliser qu'il avait un fils. Alors il avait demandé à voir Hélène, ce qui serait compliqué puisque celle-ci ne savait pas qu'il viendrait, j'avais « oublié » de lui en parler. Nous avions longuement parler lui et moi, c'était un homme assez simple, très gentil. Il avait une entreprise qui été cotée en bourse, son adorable fille, Kate était née d'une précédente union, et même s'il n'était plus avec la mère, ils entretenaient une assez bonne relation. Évidemment Kate n'était pas encore au courant qu'elle venait d'avoir un grand-frère mais je pense qu'elle le prendrait bien puisqu'elle avait l'air de l'adorer. Par contre il n'avait pas voulu parler de sa rencontre avec notre mère, préférant d'abord avoir une conversation avec elle, d'où la raison de sa visite.

-Bonsoir Simon.
-Bonsoir...alors est-ce que Hélène est là ?

Je n'eus pas le temps de répondre que je vis ma mère arriver sur son fauteuil roulant, accompagné de Nate qui la pousser pour lui donner de la vitesse. J'arquais un sourcil en les voyant se comporter comme des enfants.

-Plus vite Nate ! Plus vite !

Ils passèrent devant nous sans vraiment faire attention. Simon avait la bouche ouverte et avec son bouquet de fleur dans les mains, cette scène était assez drôle à voir.

-Désolée, mais elle déborde d'énergie depuis qu'elle est sortie du coma.
-Ce n'est rien, tu sais à ce que je me souvienne, elle a toujours été un peu agitée.

J'hochai la tête et souris. Ils revinrent une nouvelle fois vers nous et je me mis en plein milieu du couloir pour les empêcher d'aller plus loin. Soit ça marchait soit je me faisais renverser par ma propre mère. Finalement, elle freina juste à temps.

-Maman, fis-je en m'agenouillant à sa hauteur. Il y a quelqu'un pour toi.

Simon ne bougeait plus, il semblait être stressé, beaucoup même. Nate voulut s'exclamer mais se retint en voyant la tension qui venait soudainement de s'installer. Simon affichait un sourire crispé alors que ma mère ne réagit pas. J'avais l'impression que ces retrouvailles n'allaient pas être si joyeuses que ça.

[POINT DE VUE EXTERNE]

Rebecca descendait de sa voiture, prenant la pizza qu'elle venait d'acheter avec elle. C'est sa sœur qui le lui avait demandé, en temps normal elle aurait dit non, mais il faut croire qu'elle avait du mal à lui refuser quoi que ce soit. Mais elle était contente. Il y a quelques mois, sa relation avec Hélène était tendue, elles ne se parlaient quasiment pas et à vrai dire la vie qu'elle avait n'avait jamais plus à Rebecca. Après tout, sa sœur vivait dans un sale quartier, dans une maison délabrée avec un homme qui la torturait elle et ses enfants.

Ce Frank, elle n'avait jamais pu le supporter et le fait que sa sœur soit avec un moins que rien l'énervait au plus haut point puisqu'elle méritait mieux. Alors maintenant que tout ça était derrière elles, elle espérait que ce Simon puisse aider Hélène à remonter la pante. D'ailleurs elle avait hâte de voir comme leur rencontre allait se passer, c'était peut-être précipiter, mais autant allait vite pour que tout s'arrange.

-Mademoiselle Greene ?

Elle s'était dirigée vers l'ascenseur du parking et était tombée nez à nez avec un homme vêtu de noir, portant des lunettes de la même couleur, il semblait l'attendre depuis un moment.

-Oui c'est moi, répondit Rebecca.
-Vous êtes bien la tante de Cayla Greene ?

Rebecca, perplexe, hocha la tête. Qu'est-ce qu'elle avait encore fait pour qu'on vienne lui parler d'elle ? L'homme se rapprocha d'elle et sortit de sa veste une enveloppe brune qu'il tendit à jeune femme.

-Qu'est-ce que c'est ?
-Ne posez pas de question, prenez cette enveloppe, c'est tout.

Rebecca la saisit et sans prévenir, l'homme s'en alla, sans un mot. Il monta dans sa voiture et démarra sous le regard intrigué de Rebecca qui s'empressa d'ouvrir l'enveloppe. Elle y découvrit alors des photos, mais pas n'importe quelles photos puisqu'elle fronça les sourcils en les observant plus attentivement.

Ces photos avaient été prise à partir de différentes caméras de la ville. Des caméras qui montraient Justin, accompagné de sa nièce. D'accord c'était étrange. Mais le plus étrange était le fait qu'ils semblaient être si proches...tellement proche qu'on aurait pu croire qu''ils étaient en couple.

-Non, ce n'est pas possible.

Comment cet homme s'était-il procuré ces photos ? Et pourquoi les lui avait-il donné ? Rebecca s'adossa contre une voiture, ses mains devinrent subitement moites. Un rire nerveux s'échappa de sa gorge. Elle tentait de trouver une explication logique, mais lorsqu'elle voyait des clichés d'eux entre de s'embrasser, elle ne pouvait pas se mentir. Elle avait du mal à y croire mais elle ne pouvait pas se voiler la face, sa nièce, celle qu'elle avait accueillit chez elle, qu'elle avait presque considéré comme sa fille durant tous ces mois, jamais elle n'aurait pu lui faire un coup si bas. Et surtout pas avec Justin ! Ils étaient comme chiens et chats !

Elle jeta les photos à terre et frappa violemment sur le coffre de cette voiture qui n'était même pas à elle. Elle se sentait comme la pire des idiotes, humiliée mais surtout en colère d'avoir durant tout ce temps était dans un ménage à trois sans le vouloir. Pourtant la chose la plus étrange est que cela avait été son pire cauchemar. Justin était jeune ainsi que Cayla, elle s'était souvent imaginée qu'ils puissent tomber dans les bras l'un et l'autre mais n'avait pas voulu y croire...

*******************************************

Plus d'une semaine que je n'ai pas posté je suis vraiment désolée je sais que je perdrai sûrement beaucoup de lecteurs et j'en suis vraiment navrée.
Holà! voilà, un autre chapitre de fait. Le premier Tome est bientôt terminé. Sinon il n'y a pas vraiment d'avancement (ca se dit ça?) dans le couple Justin/Cayla mais rassurez-vous, je vous réserve une surprise pour la suite. Bon, ils sont quand même dans la merde car Rebecca sait maintenant alors je vous laisse deviner ce qu'il va se passer.

Je ne pose pas de question mais Celui/celle qui devine ce qui va se passer aura le prochain chapitre dédicacé.
Ne trichez pas n'allez pas voir sur Skyrock ;)

un avis ou un vote ne fait pas de mal mes amours ❤️

Merci pour tous vos adorables commentaires xoxo 💚

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top