CHAPITRE 20

Je t'ai acheté un étoile [...]Si un jour tu te sens mal, tu n'auras qu'a regarder dans le ciel et où que je sois tu sauras que je t'observe de là-haut.





[POINT DE VUE CAYLA]

Après avoir posé ma tête sur son épaule, j'entourai un de mes bras autour de sa taille pour le rassurer, lui faire sentir ma présence. Cette journée avait été très dure, pour lui surtout. Je ne sais pas si je devais m'en réjouir ou bien m'inquiéter mais pour la première fois, j'avais pu voir son vrai visage, il cachait son jeu à la perfection ; aujourd'hui, j'avais découvert une personne sensible, brisé et attachant. Voilà comment était le véritable Justin.

[10 avril
Rebecca's apartment
09:45 am]

-Putain Nate, je te préviens que si tu ne me rends pas mes cookies, je vais t'en...
-Oh ca va, il y en a encore dans le placard !
-Non, justement il n'y en a plus parce que depuis qu'on est en vacances tu les as tous vidés !
-Mais qu'est-ce que t'as ce matin ? Tu as tes règles c'est ça ?
-Ca n'a rien avoir, maintenant donne-moi mes Chips Ahoy !

Il secoua la tête et me narguant en mangeant devant moi. J'aurai pu lui attraper ces maudits gâteaux mais Nate était bien plus grand que moi alors il prenait un malin plaisir à profiter de cet avantage pour m'emmerder.

-Vous en avez pas marre de crier sans cesse, vous n'avez pas mal à la gorge à force ? se plaignit Rebecca en nous regardant tour à tour.
-J'ai l'habitude avec cette petite-soeur agaçante !
-Je ne suis pas agaçante, me défendis-je. Et d'ailleurs c'est moi la grande-sœur ! Oh et puis merde, t'aura intérêt à me racheter mes gâteaux, je te préviens !

Rebecca leva les yeux et se reconcentra sur son émission de télé, du yoga pour être précise, elle avait voulu m'initier à ce rituel du matin, mais il n'y avait rien à faire, avant dix heures, il était hors de question pour moi de faire un effort, sauf avec un abrutis de frère comme le mien. Après avoir débarrassé mon bol de céréales, j'allai m'enfermer dans ma chambre et m'affalai sur mon lit.

Depuis quelques jours les vacances de Pacques avaient commencé, c'était en générale, la meilleure période pour postuler dans les universités, mais pour l'instant je pensais à tout et n'importe quoi, sauf ça. Je sentis alors mon portable sonner sous mon dos, je me redressai légèrement pour le saisir et eu s un cri de surprise en voyant le nom de Blake s'affichait.

Ca faisait quelques jours que nous ne nous étions plus parlé, pour dire vrai, j'avais surtout peur de faire le premier pas, je ne voulais pas qu'il ait des idées déplacées, qu'il croit que j'étais encore ce genre de fille qui voulait se venter d'être amie avec lui. Après avoir gigotée dans tous les sens, ravie de voir qu'il faisait autant d'efforts pour me parler, je pris une grande respiration et décrocha.

-Blake ?
-Salut Cay', ça va ? Ouais moi aussi je vais bien ! Écoutes, j'ai un truc super à te proposer !
-Oh, ben puisque tu sembles connaître mon humeur, vas-y je t'écoute.

Je l'entendis rire et mon cœur rata un battement. J'adorai avoir des conversations avec lui.

-Avec des amis nous avons prévus d'aller voir un match de base-ball des Cubs de Chicago ce soir alors je me demandais si ça te plairait de m'accompagner, puisqu'on s'était proposé de mieux se connaître.
-Euh...attend une minute que je demande la permission.

Évidemment que je l'avais la permission, je mis le portable sous l'oreiller et sautai de joie dans tous les coins de ma chambre avant d'exécuter plusieurs pas de danse mal à droit comme je les aimais tant, mais le fait de tomber par terre me ramena très vite à la réalité.

-Oui, c'est d'accord, répondis-je une fois calmée.
-J'avais peur que tu dises non, souffla-t-il rassuré. Tu aimes le base-ball au moins ?
-J'ai fait du base-ball ! Tu ne trouveras pas d'aussi meilleur batteur que moi dans tous le pays :
-J'ai encore beaucoup de choses à découvrir sur toi dans ce cas, répliqua-t-il. Je viens donc te chercher ce soir.
-Aucun soucis !

C'est une fois que j'eus raccroché et que je fus sûre de ne plus être en ligne que je refis une seconde danse de la joie. Blake venait de m'inviter à sortir ! Bon ce n'était pas le rendez-vous du siècle, en plus on serait avec ses amis, ce qui veut sûrement dire qu'il y aurait Tyler et qu'il me chercherait à tous les coups, mais ce n'était pas lui qui allait me gâcher ma joie ! Blake venait de m'inviter à passer la soirée avec lui bon sang !

En quelques minutes seulement, il était parvenu à me mettre de bonne humeur pour toute une journée. C'est donc d'un air rêveur que je pris ma douche et m'habillai. Je sortis de ma chambre une fois prête et toujours avec un sourire idiot collé sur les lèvres. Rebecca était désormais en pleine séance de méditation, à côté de Nate qui s'était remis devant ses jeux vidéos, à croire qu'ils ne faisaient pas parti du même monde.

Mais mon sourire se perdit bien vide lorsque je vis Justin sortir de la chambre de Rebecca, un sac de sport sur l'épaule. Je ne l'avais plus vu depuis trois jours, il n'avait plus donné de nouvelles, mais j'avais appris à ne plus m'inquiéter et encore moins à vouloir savoir ce qui se passait, j'en avais déjà fait l'amère expérience.

Par contre, ce qui me troubla fut de voir la pâleur de son visage, en général, Justin avait toujours un teint assez hâlé et cela se remarquait encore plus lorsqu'il se trouvait à côté de moi mais cette fois-ci personne n'aurait pu faire de différence tant sa peau était pâle.

-T'es sûr que tout va bien Justin ? questionna mon frère en l'observant.
-Ouais...on peut dire que ca va. J'ai des choses à faire, je vous laisse.

Le ton de sa voix n'était pas si sûre que d'habitude. Il ébouriffa les cheveux de Rebecca pour la taquiner et se dirigea vers le couloir, donc vers moi puisque je n'avais pas bougé depuis que je l'avais aperçu. Il posa un bref regard sur moi, mais je n'eus pas besoin de plus pour savoir qu'il était au plus mal. Il se rapprocha discrètement de moi.

-Pourquoi est-ce que tu ne me crois pas lorsque je te dis que ce type n'est pas son père ? murmura-t-il avant de sortir de l'appartement.

Une nouvelle fois, il me parlait du fait que Frank ne soit pas le père de Nate. Ca devenait une habitude, à chaque fois qu'il voyait mon frère il me faisait cette remarque et à chaque fois, je tentais de ne pas prendre en compte ce qu'il disait mais à force je commençais à me dire qu'il avait peut-être raison. Il ne m'avait rien dit de plus et était sortit de l'appartement aussi vite qu'il n'était arrivé. J'avais l'habitude de voir Justin bizarre mais pas à ce point là.

-Ben qu'est-ce qu'il a ton copain ? m'enquis-je en prenant place près de Rebecca.
-Ce n'est plus mon copain depuis plusieurs jours, répondit-elle en prenant une grande respiration. Nous ne sommes plus que de bons amis.
-Ouais bien sur et c'est pour cette raison qu'il est sortit de ta chambre, répliquai-je en tentant de cacher mon amertume.
-Il est juste venu chercher les quelques affaires qu'il laissait ici.

Mes lèvres firent un rond. Donc il l'avait vraiment quitté. Je n'y aurai pas cru, lorsque je lui avais dit ça, je ne me serai jamais douté qu'il puisse réellement le faire, après tout il était aussi très attaché à Rebecca. Je me mordis la lèvre inférieure et me retins de sourire alors que je vis Nate me regarder du coin de l'œil.

Je devais aussi avouer que lorsque je lui avais demandé de choisir entre lui et moi, ce n'était pas seulement parce que je culpabilisais mais aussi par simple amour propre. J'avais juste voulu voir jusqu'où serait-il près à aller pour moi, pour me récupérer, c'en était presque narcissique.

-Je suis désolée Rebecca, mais...
-Oh t'en fais pas, je le vis bien tu sais.

Elle avait raison. S'il n'était pas passé et qu'elle ne m'aurait rien dit, je ne me serai ps douté de la fin de leur relation, elle ne semblait être affectée par ça. Comparée à moi qui avait cru que mon monde s'écrouler, elle gérait cette séparation vraiment bien.

-Mais vous étiez ensemble depuis pas mal de temps, ça ne te fait réellement rien ?
-Je ne vais pas dire que ça ne me fait pas de peine, mais d'un autre coté c'est bien mieux comme ca, et je m'y attendais. Non mais tu l'as vu, tu pensais réellement qu'il allait rester avec une vieille comme moi ?
-Pas si vielle que ça, rectifiai-je.
-Oui, mais nous avons quand même dix ans d'écart. Et puis...

Elle s'étira longuement avant de se reposer son attention sur moi.

-Et puis j'en avais un peu marre de partager mon lit avec un drogué, là par exemple, Nate lui a demandé si ça allait ; s'il a cette sale mine c'est simplement parce qu'il est en manque de toutes ses substances bizarres. D'accord, oh début c'est cool, mais pour moi, c'est plus si simple.
-Je te comprend.
-Et Justin n'est pas le genre de mec à ce caser définitivement, reprit-elle. Moi j'ai trente-deux ans, il serait aussi temps que je pense à l'avenir, tu vois le genre ? Le mariage, les enfants, m'acheter une maison dans une banlieue chic de Chicago et j'aurai deux chiens.

Je pouffai légèrement.

-Ce n'est pas avec Justin que je peux penser à ça. Lui il est du genre à partir durant des semaines, je ne sais où, il est libre, la vie de famille et même la vie de couple, ce n'est pas son genre.

J'eus comme un choc à ses paroles, mais elle avait entièrement raison. Même-ci l'on s'était remis ensemble, je savais bien que Justin avait de nombreuses, mais alors de nombreuses autres filles avec qui il s'amusait, c'était un fait. Mais je me rendais aussi compte que ce n'est pas avec lui que je pourrais faire quelque chose, et le fait d'y penser me rendait dingue.

-Donc tu ne ressens réellement rien sur le fait qu'il t'ait quitté ?
-Il ne m'a pas quitté, on s'est séparé sur un commun accord! On reste bons amis, et puis je ne vais pas lui priver de voir Nate, il tient tellement à lui, n'est-ce pas Nate ?

Il jeta sa manette par terre et nous foudroya du regard.

-Vous êtes fières de vous ? À cause de vous je dois recommencer mon niveau.
-Pff...ça fait deux jours que t'es au même niveau, je te conseille d'arrêter avant de griller les yeux, rétorqua Rebecca.
-Vous savez quoi ? Je vais sortir faire un tour avec Sandra, elle au moins est agréable !

Sandra. Je ne l'avais vu qu'une fois, mais je la détestais déjà. Elle était bien trop louche, en plus elle n'allait pas du tout avec mon frère ; je veux dire Nate était beau, drôle, sympathique alors que celle ci était...bon d'accord elle avait un visage assez plaisant mais à part ça, je ne voyais pas de qualités en elle.

Rebecca se leva à son tour et s'étira le dos avant de pousser un soupir de bien être.

-Je vais au spa avec des amies, tu viens ?
-Hors de question, je vous laisse entre adulte, répondis-je en allant dans ma chambre.

Je l'entendis rire alors que je fermai la porte. Elle était comme ça Rebecca, elle ne se souciait pas de grand chose, la preuve, elle venait de quitter l'homme avec qui elle était depuis pratiquement un an et elle le vivait si bien que s'en était étonnant, pour moi en tout cas.

Pour Justin c'était autre chose, je ne sais pas pour qu'elle raison est-ce qu'il se trouvait dans cet état, mais je doute que ce soit à cause cette drogue. Je poussai un grognement ; moi qui était si joyeuse il y a quelques minutes à cause de Blake, voilà que je me sentais plus que mal à cause de la mauvaise humeur de monsieur. Je commençais à avoir marre de ce côté qu'il caché, cette vie donc il ne voulait pas me parler.

Je pris mon ordinateur et le posai sur mon lit, en face de moi. Tant pis s'il m'en voulait de m'être mêlée de ce qui ne me regardait pas, mais il était temps que je sache. Et la seule chose qui pouvait m'aider était certainement internet. Ian m'avait dit que l'histoire de la famille Bieber remontait à loin, ils étaient connu mais restaient très discrets sur leurs activités. Je tapai alors sur mon moteur de recherche « famille Bieber » ainsi que tout ce qui me passait par la tête. J'avais déjà tenté de faire ce genre recherche mais je n'avais jamais rien trouvé de précis.

-Jeremy Bieber...

Ce fut le premier résultat que je trouvais, ou du moins celui qui me semblait être le meilleur. Je ne savais qui était cette personne mais mieux valait-il en parler avec quelqu'un que sur devant un écran. J'avais trouvé ce nom sur un ancien site d'annuaire, mais le numéro semblait être encore valide, ainsi que l'adresse.

Je voulus taper son numéro mais mon portable sonna avant.

-Jarred ? dis-je en décrochant.
-Salut Cayla, dis-moi tu aurais des nouvelles de mon frère ?
-Eh bien, il était là il y environ un quart d'heure, pourquoi ?
-Non, pour rien, est-ce que tu sais où est-ce qu'il est allé ensuite ?
-Il m'a à peine parlé, répondis-je. Je ne peux pas t'aider, il ne répond même pas à mes appels ainsi qu'à mes messages.

Je l'entendis soupirer.

-Si jamais tu as des nouvelles, dis-le moi s'il te plaît.
-D'accord et au fait ! Puisque tu ne veux pas me dire ce que je veux savoir sur toi et Justin, j'ai décidé de demander de l'aide à quelqu'un d'autre.

Il s'esclaffa.

-Dis-moi qui ?
-Un certain Jeremy Bieber, je suis sûre qu'il fait parti de votre famille n'est-ce pas.
-Jeremy...non Cayla je te conseille de ne pas...
-Donc, il fait parti de ta famille ! Très bien, je sais donc à qui demander de l'aide ! me réjouis-je.
-Cayla écoutes-moi, tu ne devrais pas et de toutes manières, tu ne parviendras pas à le joindre.
-J'ai son adresse, tu pourras tout essayer, j'irai le voir.

Il n'eut pas le temps de répondre que je raccrochai. Je ne sais pas ce qui le traçait à ce point mais peut-être que cette personne allait m'en dire plus, même-ci à première vue, les Bieber semblaient être des têtus dans l'âme.

[POINT DE VUE JUSTIN
club de strip-tease]

-Allez encore un peu.
-Tu ne penses pas que t'en as suffisamment tiré ?
-Je ne te demande pas ton avis, je veux que tu m'en remmène encore.

La jeune fille se leva et laissant son amie avec moi, ses deux jambes posées sur les miennes, elle fourra sa visage dans mon cou et y posa plusieurs baisers.

-Descend, plus bas, exigeai-je en lui caressant les cheveux.

Elle s'exécuta, alors que son amie revenait avec deux sachets remplis de poudre blanche. Elle les posa sur la table basse et y fit quatre lignes parfaitement droite. Je pris ensuite une petite paille qui se trouvait sur le bord de la table et m'empressai d'inhaler le premier rail. Je jetai ma tête en arrière le temps de me reprendre et recommença mon action.

-Je pensais que t'avais arrêter la coc ?
-Ouais, c'est ce qu'on dit tous, répondis-je simplement.
-Tu sais, tu peux aller en cure si tu...
-Je suis pas là pour une séance de conseils qui de toutes manières ne m'aideront. Fais comme ta copine et ferme-la.

Sans dire un mot de plus, elle monta sur mes genoux. De la drogue et de la baise, c'étaient les deux meilleurs moyens pour me sentir mieux. Aujourd'hui était une journée de merde, encore plus que les précédentes, alors je sais bien que c'était peut-être mal de m'infliger cela mais pour moi c'était bien le seul moyen pour me sentir tout-puissant.

Il ne me fallut pas plus de deux minutes pour que les effets de la cocaïne se fasse ressentir. L'une d'elle descendit mon jeans et s'occupa de moi alors que j'étais attaqué à la poitrine de la seconde qui jubilait de plaisir. Mais malgré tout, malgré ce faux sentiment de bien-être, il me manquait quelque chose. Ce n'était pas pareil que d'habitude.

La porte d'entrée s'ouvrit et je poussai un grognement. Me redressant, je vis Jarred et Dean, se tenir chacun d'un côté de la porte. Non mais je vous jure, on ne pouvais vraiment pas me laisser en paix, même pas pour une journée ! Ce n'était pas la mort merde ! Je demandais simplement une journée de tranquillité merde!

-J'avais dit de ne laisser entrer personne, fis-je alors que les deux filles se rhabillaient.
-Je t'ai cherché dans toute la ville, me dit Jarred.
-Et bien tu m'as trouvé, tu peux repartir maintenant. Et toi Dean, maintenant t'es de son côté ?
-Ben ouais, désolé mais ton frère est un peu plus flippant, enfin je veux dire en général, parce qu'en ce moment Justin tu me fais vraiment peur. Viens on s'en va.
-Tirez-vous si vous voulez mais je reste, je n'ai pas fini mes affaires alors...

Jarred s'approcha de moi et me saisit par le bras pour me lever, j'aurai voulu me débattre, l'en empêcher mais je n'en avais pas la force.

-S'il n'y avait que moi, je t'aurai laissé ici mais on a une chose plus urgente à régler.
-Vas-y dis-moi ce qui est plus important que de se tirer quelques lignes en compagnies de deux magnifiques femmes ?
-Le fait que Cayla se dirige en ce moment chez nous.
-Chez nous ?
-Ouais, chez nous, répéta-t-il. Tu sais cette maison abandonnée depuis seize ans maintenant, cette idiote pense y trouver quelque chose.

Évidemment la personne qui était capable de me gâcher mon plaisir ne pouvait pas être quelqu'un d'autre qu'elle. Et donc comme-ça, cette conne se dirigeait vers la maison de mes parents. Je voudrais bien voir sa tête lorsqu'elle apprendrait que les seules personnes qui y vivent ne sont peut-être que des fantômes.

Il n'y avait pas de personne plus naïve qu'elle. Je me plaçai à l'arrière de la voiture de Jarred.

-Vous auriez pu aller la chercher sans moi, lâchai-je.
-Bien sur, et tu penses vraiment qu'elle nous aurait écouté ? rétorqua Dean en arquant un sourcil.
-Alors vous n'aviez qu'à la laisser y aller et voir par elle-même, comme-ça j'aurai pu fêter l'anniversaire de leur mort comme il doit.
-En te droguant et en faisant des parties de jambes en l'air, résuma Jarred en me regardant de son rétroviseur.
-Exactement ! D'ailleurs, il faudrait faire une sorte de fiesta pour ça, après tout c'est un anniversaire non ? Je suis sûr que de là où ils sont ils ne doivent pas se faire chier, peut-être même que...
-Justin ferme la pour une fois.

Je lui lançai un regard noir en fronçant les sourcils.

-T'as peut-être décidé de faire comme-ci rien n'était mais ce n'est pas mon intention, alors laisse-moi me pourrir la santé comme je le peux merci !

[Palos Park
Chicago
03:10 am]

Avant que mon oncle ne décide de venir s'installer dans ce quartier, ce sont mes parents qui y avaient élus domicile. Mais cette maison dans laquelle je n'avais plus remis les pieds depuis des années se trouvait à l'opposé de la rue où vivait mon oncle, alors à chaque fois que je m'y rendais, je prenais toujours soin de ne pas passer par ici. Lorsque Jarred se gara devant la maison, les battements de mon cœur se mirent à battre plus rapidement. Je descendis de la voiture et le simple fait de me retrouver devant cette demeure me donna des frissons.

J'aurai voulu faire demi-tour, partir, en courant s'il le fallait, mais je ne voulais pas entrer là-dedans, je m'étais promis de ne plus jamais le faire. Mais évidemment il avait fallu que cette blonde s'en mêle pour tout chambouler comme à son habitude. Je vis alors son petit corps se tenir devant la porte d'entrée. Entrain de s'acharner à toquer comme une imbécile. Oh Seigneur, mais qu'allais-je donc faire de cette fille.

Jarred et Dean allèrent la rejoindre alors que je fis un pas en arrière. J'avais toujours été capable de tout assumer, je n'avais jamais vraiment eu le choix à vrai dire, j'avais tout affronter, toutes mes peurs, sauf la plus grande, celle de me retrouver confronté à mon passé. Je sortis le sachet de poudre que j'avais prit en sortant et en inhala un peu. Je fermais les yeux un instant. Quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas me permettre d'être faible devant Cayla, alors je ferai tout pour me montrer impassible.

-Cayla, il n'y a personne ici ! insista Jarred.
-Je m'en moque, j'attendrais que la personne revienne et puis c'est tout !
-Tu...tu sais que t'es vraiment chiante quand tu veux ?

Elle lui lança un sourire malicieux avant de croiser les bras. Je passai alors devant Jarred qui était sur le point d'exploser devant le regard amusé de Dean.

-Tu veux vraiment entrer Cayla ?
-Non, je veux simplement avoir une conversation avec ce fameux Jeremy rien de plus.

Je défonçai violemment la serrure de la porte de mon pied et ouvris la porte, sous le regard interloqué des trois personnes qui étaient avec moi.

-Vas-y Cayla, passe entre, puisque tu penses que c'est ici que tu auras toutes tes réponses.

Elle fronça les sourcils en me regardant et passa finalement à côté de moi, pour entrer dans la maison. Dean la suivit alors que Jarred me donna une tape sur la tête.

-Qu'est-ce que tu fous bon sang !
-Je lui donne ce qu'elle veut pour qu'elle me foute enfin la paix, répliquai-je. Ne t'en fais pas, je sais ce que je fais.
-Tu crois ?

Je ne répondis pas et entra à mon tour. Alors mon respiration fut comme coupée, non pas à cause de l'odeur de renfermé qui s'y trouvait mais parce que trop de choses ici m'étaient familière. Je me revoyais la dernière fois, entrer par cette même porte en jetant mes affaires dans un coin du salon.

« -Justin fais attention à tes affaires, tu risques de les abîmer.
-Ben au moins j'irai plus à l'école ! »

Je secouai la tête. Certes les meubles avaient été retiré, mais je me souvenais de tout, de chaque partie, de chaque coin de cette maison, je me souvenais encore de cette petite tache cachée par les rideaux que la femme de ménage ne parvenait pas à retirer à cause d'une des expériences de Jarred.

-Wahoo, c'est magnifique ici ! s'exclama Cayla en levant la tête et en tournant autour d'elle.
-C'est horrible, ça pue et il fait sombre, fit Jarred moins enthousiaste.

Je me dirigeai vers l'escalier qui menait à premier étage et le montai marche par marche. Une fois arrivé en haut, je vis le couloir qui menait à ma chambre. Alors tout me revint une nouvelle fois. Les cris, les coups de feu. Je devais être masochiste pour m'infliger cela.

« -Chut, ne parle pas sinon ils vont nous voir. Ne dis rien d'accord ? »

Mes pensées se mêlèrent à la voix de Cayla.

-Justin.

Je me retournai et écarquillai les yeux. Était-ce une illusion ? Non impossible, mais alors que faisait-elle ici ?Que faisait cette femme qui était ma mère devant moi ? Vêtue d'une robe blanche comme elle aimait en porter, elle avait ce sourire irremplaçable sur ses lèvres, il ne devait pas y avoir plus beau sourire que le tient.

-Justin, mon chéri, vient, m'appela-t-elle.

Je déglutis alors qu'elle me tendait la main. J'étais probablement entrain de devenir fou mais je ne céderai pas. Je reculai d'un pas alors qu'elle se rapprochait, toujours de son sourire angélique.

-Justin, tu n'as donc pas peur de moi, je suis ta mère.

Je secouai la tête et elle fronça les sourcils. Son visage se crispa alors et son sourire disparu mais elle continua à se rapprocher.

-Qui es-tu, toi le petit garçon faible pour oser me dire non ?
-Je ne suis pas faible.
-Tu penses vraiment ? dit-elle durement. Pourtant c'est ce que tu es et c'est ce que tu resteras, un garçon faible et lâche, restant à se cacher pendant que ses parents se font torturer, massacrer par ta faute.
-Je...je n'avais que six ans, comment voulais-tu que je puisse t'aider ?
-Jarred nous aurait aidé lui !

Je me mordis la lèvre inférieure pour ne pas hurler et me retrouvai dos au mur. Elle voulut me toucher mais je la repoussai violemment pris de panique.

-On était des gosses, me justifiai-je.
-Idiot, lâche. Tout ça es entièrement de ta faute Justin, tu ne te souviens pas, si tu n'avais pas fait se caprice, ton père et moi serions encore là.
-Je n'y suis pour rien...

Son visage sembla alors se décomposer.

-Tout est de ta faute ! hurla-t-elle en me tenant les épaules.
-Non...arrête, suppliai-je.
-Tout est de ta faute Justin ! Tu as tout brisé ! Tu es le seul fautif !

Plus elle me répétait cela, plus son visage se décomposait et quant à moi, j'avais cette impression de me retrouver dans mon corps d'enfant, incapable de me défendre, de pouvoir faire quoi que ce soit que fuir ou supporter la douleur. J'étais redevenu l'enfant que j'avais voulu faire disparaître. Je me débattais comme je pouvais mais elle semblait invisible, me frappant, me griffant, je n'avais pas d'autre choix que d'hurler à l'aide.

[POINT DE VUE CAYLA]

J'avais une drôle d'impression dans cette maison, où alors était-ce le regard meurtrier que m'offrait Jarred depuis qu'on était entrer ici.

-Arrête de me regarder comme-ça, exigeai-je.
-Tu sais que lorsque Justin va se rendre compte de ce que tu as fait il te tuera, et je ne serai pas là pour t'aider.
-Il le sait déjà, puisque c'est lui qui a ouvert cette porte.
-Non, pour l'instant, il est dans son monde, c'est à peine s'il est conscient de l'endroit où nous sommes.

Je lui fis une grimace et montai à l'étage voulant rejoindre Justin. En haut, je le vis dans le couloir, dos à moi, l'air perdu. Jarred, avait sûrement raison, il était dans son monde, à tous les coup c'étaient les effets de la drogue.

-Justin, l'appelai-je.

Il se tourna vers moi d'un air interloqué avant d'écarquiller les yeux. Pourquoi me dévisageai-t-il donc de cette manière ?

-Justin, tu viens ?

Il recula d'un pas, j'arquais un sourcil devant son attitude plus qu'étrange et avançais pour réduire la distance qui nous séparer.

-Tu sais tu n'as pas à avoir peur, ce n'est que moi.

Je lui tendis la main, mais il hocha la tête et recula un peu plus. Il me était dans un sale état et il en devait vraiment inquiétant.

-Justin, pourquoi est-ce que tu as l'air si affaibli ? questionnai-je.
-Je ne suis pas faible, rétorqua-t-il d'une petite voix.
-Je n'ai pas dis ça...allez viens, je te signale que nous ne sommes même pas chez nous ? Enfin un peu, puisque c'est une personne de ta famille qui vit ici. J'espère qu'il ne va se défiler comme vous hein, dis-je en le taquinant.
-Je...je n'avais que six ans, comment voulais-tu que je puisse t'aider ?

De quoi parlait-il ? J'avais l'impression qu'il déformai mes mots depuis tout à l'heure. J'entendis alors Jarred gueuler que l'on avait intérêt à partir dès maintenant.

-Et ce Jarred qui n'arrête pas de râler.
-On était des gosses, répliqua-t-il.
-Écoutes Justin, je ne sais pas ce qu'il t'arrive mais on va te remmener chez toi d'accord ? T'as vraiment pas l'air dans ton assiette, viens on rentre.
-Je n'y suis pour rien...

Jamais il n'avait prit une voix...si douce, si innocente. Je pouvais maintenant lire la peur dans son regard et j'avais toujours cru qu'il ne connaissait pas ce sentiment. À force de reculer, il s'était retrouvé dos au mur, sa respiration se fit plus forte et je remarquai qu'il transpirait, alors je mis ma main sur front et vis qu'il chauffait. Il me repoussa violemment, toujours en me regardant avec cette impression d'horreur.

-Justin, il vaut mieux que tu...
-Non...arrête, supplia-t-il.
-Tu m'inquiète vraiment là.

Il s'était alors mis à hurler et ne cessait de repousser. Il était en pleine crise d'hallucination, forcément dû à toutes les drogues qu'il adorait prendre, il était si sensible et encore plus brisé que d'habitude. J'appelai Jarred et Dean au renfort pour qu'ils puissent s'occuper de lui, et c'est lorsque Jarred le secoua à plusieurs reprises, qu'il sembla reprendra ses esprits. Et alors que je le crus descendu sur Terre, il s'évanouit et se laissa tomba sur son frère.

Mon cœur ne parvenait toujours pas à reprendre son rythme régulier. Je tremblais de peur en le voyant dans cet état. D'accord, j'avais déjà rêvé de voir comment était Justin malade ou perturbé mais je ne le pensais pas franchement, il était déjà assez marrant.

On était sortit de la maison et nous nous étions dirigés vers l'hôpital, le même où se trouvait ma mère. À l'arrière de la voiture, la tête de Justin était posée sur mes genoux et je pouvais voir toute la douleur qu'il avait, ressortir.

-Il a voulu en faire à sa tête, comme toujours ! râla Jarred en roulant. Et voilà où il en est maintenant !
-Ce n'est pas sa faute ! le défendis-je en serrant Justin contre moi.
-Oui, tu as entièrement raison, c'est de votre faute à tous les deux.
-Ouais, ben en attendant vous avez loupé l'entrée de l'hosto, dit alors Dean en regardant par la fenêtre.

Je soupirai en même temps que Jarred. Il fit demi-tour et l'on manqua de se faire emporter par un camion qui passait dans le sens inverse.

[04:30 pm]

-Putain, je vous dis juste de me donner ce que je veux, c'est pas la fin du monde.
-T'es dans un hôpital, tu ne penses pas qu'on va te donner ça ici.
-Et pourquoi pas ? Me faites pas chier, je suis en manque là, il m'en faut tout de suite !

Nous étions dans la chambre où nous avions placés Justin, il s'était réveillé mais semblait avoir besoin de sa dose de cocaïne si l'on ne voulait pas qu'il perde la tête une nouvelle fois.

-Monsieur Bieber, vous êtes dans un lieu public, il vous est donc interdit de consommer de...
-Toi je ne pense pas t'avoir sonné. Ne crois pas que c'est en portant une blouse blanche que ça te donne le droit de me donner des ordres.
-Justin, souffla son frère.
-Quoi ? Je veux juste ma dose, je ne demande pas le monde merde ! Je vous jure que si jamais vous...

Il ne finit pas sa phrase, qu'il renversa la chaise qui se trouvait près de lui.

-Justin, intervins-je en lui prenant la main.
-Ne me touche pas ! Tout ça c'est entièrement ta faute pauvre idiote !

Il repoussa ma main.

-Maintenant que tu as finis de te mêler de ma vie tu vas enfin pouvoir me lâcher non ? Parce que je ne supporte pas ta sale manie de fouiner dans ce qui ne te regarde pas.
-Tu crois que ça m'amuse ? Si je fais ça c'est...
-Pour quoi ? Pour m'aider ? Mais j'en veux pas de ta putain d'aide ! Tu peux comprendre ça ou pas?

Comme je me tenais devant lui, il me poussa de toutes ses forces et je perdis l'équilibre. Tombant contre le sol, je me cognai la tempe contre le pied de la table et une ouverture se forme. Jarred maîtrisa son frère alors que son Dean m'aidait à me relever. Je ne pensais pas que ça prenait une tournure aussi tragique.

Dean ainsi que le médecin m'accompagnèrent dans un autre sale où mon médecin entreprit les soins pour ma blessure.

-C'est bon, ce n'est que artificielle mais si jamais vous avez des douleurs, n'hésitez pas à prendre un verre d'aspirine avant de coucher.
-D'accord.
-Sans vouloir être indiscret, cela m'étonne qu'une fille aussi calme que vous soit avec un garçon aussi...agité..
-Les contraires s'attirent, et puis, il n'est pas si méchant, il est juste sur les nerfs.

Il posa minutieusement un pansement sur ma plaie.

-Dites-moi docteur, je voudrais savoir, si jamais Nate voulait faire un test de paternité est-ce qu'il aurait besoin de l'accord de son père ?
-Non, pas forcément, il faudrait d'abord lui demander et voir ensuite.
-Bien, merci.

Je sortis de la salle avec Dean et l'on resta dans le couloir. J'avais un peu peur de me retrouver une nouvelle fois face à Justin, je n voulais pas qu'il m'ouvre entièrement le crâne cette fois-ci. Je posai mon regard sur Dean, il était comme son ami, il ne parlait pas en présence de personne qu'il ne connaissait pas.

-Tu sembles avoir l'habitude des crises de délires de Justin.

Il me regarda en souriant avec malice.

-Après dix ans passés à ses côtés, je peux te dire qu'on s'y habitue à ses sautes d'humeurs. Mais aujourd'hui est un jour spécial pour lui, il...

Sa phrase fut coupée par Jarred qui sortait de la chambre où se trouvait Justin.

-Dean, tu peux le remmener chez lui s'il te plaît ?
-Bien.

Après qu'il nous ait quitté pour rejoindre son meilleur ami, Jarred me saisit le bras et m'emmena hors de l'hôpital.

-Tu savais que c'était la maison de nos parents n'est-ce pas ? questionna-t-il.

J'hochai alors honteusement la tête. Je l'avais su dès que nous y avions pénétré, il n'y avait pas de meubles, et même s'il y avait encore un certain entretien, on remarquait vite qu'elle était à l'abandon, ce sont tous ses signes qui m'avaient mis la puce à l'oreille. Mais je n'aurai pas cru qu'il puisse accepter de rester à l'intérieur à vrai dire.

-Où est-ce que tu m'emmène ? demandai-je en montant dans sa voiture.
-Tu veux savoir non, alors je vais tout te dire, lâcha-t-il en regardant droit devant lui.

Il roula durant une heure et je ne cessai de m'en faire pour Justin. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour son agressivité, ca avait dû lui faire un choc de se retrouver face à ses souvenirs, mais s'il devait avancer il était temps qu'il cesse de marcher à reculons, je savais bien que ce n'était pas facile, mais il ne pouvait rester enfermer dans le passer à ce point.

Jarred se gara devant l'église où je l'avais vu pour la première fois. Et une idée des plus assez folle me traversa l'esprit, mais je doute qu'il puisse faire ça. L'on entra pas dans la bâtisse, mais l'on marcha environ cinq à dix minutes jusqu'à arriver devant un cimetière. Donc il allait vraiment oser faire ça ?

Pratiquement de force il me fit entrer à l'intérieur et des frissons me parcoururent le corps, je détestais ce genre d'endroit, je n'avais pas peur, mais ça ne m'enchantait pas vraiment de me retrouvé parmi des morts. On marcha encore, voguant entre les pierres tombales, certaines étaient somptueusement décorées, alors que d'autre, à côté étaient à l'abandon.

Finalement il s'arrêta devant une tombe décorée de bouquet de fleurs et de bougies éteintes. Dessus, je pus lire le nom de Jeremy et de Patricia Bieber. Il avait donc osé me remmener devant la tombe de ses parents, moi qu'il ne connaissait que depuis quelques semaines.

-Pourquoi ici ?
-Lis ce qu'il y a écrit, m'ordonna-t-il en ignorant ma question.
-Non.
-Lis !
-A Jeremy Bieber, époux, père mais avant tout homme dévoué à la cause humaine, la mort ne lui aura pas laissé le temps de son empreinte dans le monde mais nous, simple entourage seront marqué à jamais par cet homme qui aura su être humble jusqu'au dernier souffle...

Je me stoppai dans ma lecture. Il n'avait pas le droit de m'infliger cela.

-Aujourd'hui nous sommes le 10 avril, ça va faire seize ans que nos parents sont morts. Ça ne l'est peut-être plus tant que ça pour moi, mais ça reste un souvenir marquant pour Justin, en attendant ce n'est pas vraiment étonnant. Lorsque tu es témoin du meurtre de tes parents, tu ne peux que te souvenir de ça.

Je posai mon regard sur lui.

-Tu ne t'en doutais pas ? Beaucoup d'enfants perdent malheureusement leur parent dans cette ville mais ce ne sont pas tous qui les voient se faire tuer sous leur yeux. Cette nuit c'est ce qui s'est passé avec Justin, moi je n'étais pas là. Il était seul avec les parents et ce qui devait arriver arriva, heureusement il avait toujours été fort pour se cacher, c'est de cette façon qu'il a pu survivre sinon tu n'aurais jamais eu la chance de le connaître Cayla.

Un sanglot m'échappa. Je ne pensais pas que c'était ça qui avait tout chamboulé dans sa vie, voir ses parents se faire tuer sous ses yeux, pas étonnant qu'il soit comme-ça maintenant.

-Continue de lire.
-Pa...Patricia Bieber...épouse...épouse et mère aimante...un soleil laissant derrière elle deux étoiles...

Je ne pus en lire plus et m'écroulai par terre, ne pouvant plus retenir mes larmes qui coulèrent abondamment sur mes joues et cette douleur que provoquait mon cœur à chaque fois qu'il tapait contre ma poitrine était horrible.

-Il n'avait que six ans, j'en avais dix, reprit Jarred en parlant au-dessus de mes pleurs. Il n'a pas tout de suite comprit ce qui se passait, et lorsque les flics sont arrivés tu sais ce qu'ils ont trouvé ? Ils l'ont trouvé, allongé entre sa mère et son père, les pensant seulement endormi. Ce fut pareil à l'enterrement, il a du mal à accepter que l'on mette ses parents adorés sous terre, il avait peur qu'ils meurent, le pauvre...il n'avait pas comprit qu'ils n'étaient déjà plus là.
-Arrête...
-Il n'est plus jamais revenu dans ce cimetière. Mais après ce fut encore pire, le foyer, fut un enfers pour nous mais surtout pour lui qui ne savait pas se défendre. Je peux te dire qu'il en a baver le petit Justin.
-Arrête ça...
-Un jour, regarde son corps, regarde au-delà de son beau torse et de ses tatouages, observe bien les marques de plusieurs années de galère et tu comprendras enfin pourquoi moi frère comme-ça. Tu sais, si...
-Arrête ! grondai-je. Je t'en supplie Jarred, tais-toi.

C'était un sacré paradoxe car j'avais toujours voulu qu'il me dise tout ce qu'il pouvait dire, qu'il parle enfin, mais maintenant que je savais cela, je ne voulais plus rien entendre, je me sentais moi-même écœurante, de l'avais critiqué, détesté, je l'avais même jalousé car il parvenait toujours à avoir ce qu'il voulait, car il donnait cette image de la personne qui ne savait pas ce qu'avoir une vie de merde, mais il cachait parfaitement bien son jeu.

-Tu sais, la raison pour laquelle Justin me déteste c'est parce que je n'étais pas là cette nuit là, personne n'était là pour le protéger, alors il m'en veut parce que je n'ai pas fait mon boulot de grand-frère tout simplement.

Il m'aida à me relever et sécha mes larmes.

-Ne pleure pas Cayla, il ne voudrait pas que tu pleures pour ça.
-Mais je...
-Je te conseille maintenant d'aller le retrouver et de rester auprès de lui, même s'il refuse de l'avouer, il a besoin d'une présence.

J'hochai la tête, il avait raison, je devais le voir, lui parler.

-De plus mon oncle est là et je doute qu'il soit ravi de voir une étrangère ici.

Je me retournai discrètement et vis une limousine garée devant le cimetière.

-Bien alors je pars mais...merci encore et désolée pour tout ça...
-Ce n'est pas ta faute.

Je lui fis une rapide bise et sortis du cimetière précipitamment. Je devais être à une bonne vingtaine de minutes de chez Justin à pied, mais je n'avais plus d'argent pour payer le taxi et le métro ne passait pas par là, quant au bus, je ne préférai pas y penser. Alors je me mis à courir, ainsi je testerai si j'avais toujours une si bonne endurance physique.

C'est dans les bras de Justin que je m'étais plainte pour la première fois, que j'avais exprimer mon mécontentement, que j'avais hurler ma rage, que j'avais insulté toutes les personnes que je haïssais et jamais il ne m'avait coupé, il m'avait toujours écouté, jusqu'au bout, me prenant simplement dans ses bras. Et moi ? Qu'avais-je fait pour lui depuis qu'on se connaissait ?

Je secouai la tête, il était temps que je fasse aussi la part des choses, que je me bouge enfin. Évidemment il m'était impossible de courir en sprint sur plusieurs minutes et à force de trébucher,je sais que je ne parviendrais pas à arriver chez lui intact. Alors je m'accrochai aux portes arrières d'un camion et profiter du trajet, c'est Justin lui-même qui m'avait apprit cela.

À deux rues de chez lui, j'abandonnai mon moyen de transport et repris mon trajet à pied. Je pénétrai dans le hall de son immeuble et me précipitai dans l'ascenseur qui était sur le point de se refermer. Je repris mon souffle, le temps de monter les quelques trente étages de son immeuble. Une fois arrivée, je toquai à la porte.

-Idiote, soufflai-je.

Comme s'il allait venir m'ouvrir tout sourire. Mais je n'avais pas de clé, rien qui me permettait d'entrer.

-Justin ! hurlai-je en frappant contre la porte. Justin je t'en pris ouvre !

L'ascenseur s'ouvrit une nouvelle fois pour laisser apparaître Tom, le gardien de l'immeuble.

-Vous êtes Cayla Greene n'est-ce pas ?

J'hochai la tête tout en continuant de frapper et l'appeler, sans espoir. Il n'ouvrirait pas.

-Dean m'a laissé cette clé pour vous, elle ouvre l'appartement de Justin.

Il me tendit la clé tant espéré et la lui saisit en bredouillant un vague merci. Je ne lui laissai pas le temps de parler que je m'enfermai dans l'appartement, à moitié soulagée.

-Justin !

Aucune réponse. Je montai à l'étage et pénétrai dans sa chambre, je ne le vis pas mais j'entendis le bruit des jets d'eau couler. Sans prendre la peine de toquer, j'entrai dans la salle de bain et le vis dans la cabine de douche ; assis contre le carrelage, entièrement habillé et laissant l'eau couler sur lui. Je pénétrai à mon tour dans la cabine, rencontrant l'eau glacée, je me baissai pour être à son niveau, rencontrant son regard qui me dévisageait depuis que j'avais pénétré la salle d'eau.

-C'est..c'est moi qui t'ai fait ça ? demanda-t-il en regardant la blessure sur ma tempe.
-C'est rien.
-Je n'étais...pas dans mon état, je suis...
-Je ne t'en veux pas Justin, rassure-toi.

Je passai mes mains sur visage et m'aperçus qu'il était brûlant, malgré l'eau froide qui coulait sur nous.

-Justin il faut que tu sortes, viens.
-C'est...c'est de ma faute Cayla...c'est à cause de moi s'ils sont morts.

Je mis mon doigt sur ses lèvres pour qu'il se taise. Voilà donc pourquoi est-ce qu'il avait eu ces hallucinations, parce qu'il culpabilisait. Cette douleur qui avait presque disparue revint en moi, je ne l'avais jamais vu aussi désemparé. Il était perdu, seul, il cherchait de l'aide, il ne pouvait pas le nier. Alors je le pris dans mes bras et le serrai fortement contre moi, autant que je pouvais, je le sentais trembler, sa peau était fiévreuse.

-Ce n'est pas à cause de toi, tu m'entends ! Arrête de t'en vouloir, tu n'y es pour rien Justin.

Ses yeux étaient rouges, mais je ne saurai jamais si c'était de vrai larmes ou seulement l'eau qui produisait cet effet. Je le relevai et alors que je voulus sortir de la cabine, il entoura son bras autour de ma taille.

-Il faut que tu m'aide Cayla. J'ai besoin de toi, plus les jours passent plus j'ai l'impression de me perdre, de tomber, il...j'ai besoin de ton aide...s'il te plaît.

Il ne m'avait jamais dit un seul mot de politesse, je vis alors toute la détresse qu'il ressentait ressortir sur son visage et le fait qu'il accepte enfin mon aide et même qu'il me la demande sous ce ton, n'était qu'une preuve de plus de son désespoir. Je mis une main sur ma bouche pour cacher mes pleurs et hochai la tête.

-Je te promet que je vais t'aider Justin...je ne peux pas te faire oublier le passer mais je peux faire en sorte de te faire voir...un autre avenir.

J'arrêtai l'eau et sortis de la douche avec lui. Il prit conscience de l'état dans lequel il se trouvait et retira ses vêtements, c'est lorsqu'il enleva son sweat que je remarquai sur son dos, quelques traces, des marques qui n'étaient pas nouvelles puisque je les avais déjà vu mais jamais je n'avais osé lui demander d'où elles provenaient.

-La vérité c'est que je suis maudit, dit-il en s'allongeant sur son lit.
-Ne dis pas n'importe quoi.
-Si, toutes les femmes que j'ai aimé sont parties un jour et toi aussi tu partiras, tu me laisseras comme elles.

Je secouai la tête alors qu'il me regardait d'un air vague.

-Si Cayla, si ce n'est pas toi, c'est moi qui te ferais souffrir jusqu'à ce que tu t'en ailles. C'est comme-ça.
-Arrête !

Je m'appuyai sur son épaule, en oubliant qu'il avait encore cette blessure qui lui faisait encore mal. Il était couché, j'étais assisse près de lui. Je ne savais pas comment m'y prendre avec lui, comment aborder une conversation aussi sensible. Peut-être devrais-je simplement le laisser se reposer avant tout. Tout en restant avec lui, en veillant sur lui. Je saisis mon portable et me levai mais il me retint par le bras.

-Je vais prévenir Rebecca que je ne rentre pas.

Il me laissa faire. Certes il y avait Rebecca à qui j'envoyai un rapide message lui disant que je dormirai chez Jessie, mais je me devais aussi d'appeler Blake pour lui dire que je ne pourrai pas être avec lui ce soir. Tapant sur mes touches, je priai pour être la plus discrète possible et ne pas que Justin m'entende.

-Cayla !
-Salut Blake, écoute je n'ai pas le temps de parler mais il fallait que je t'appelle.
-Il y a un problème ?
-Non, rien d'important mais...mon frère a eu un petit problème alors je suis en ce moment à l'hôpital donc je ne pourrai pas te rejoindre, mentis-je.
-Tu veux que je te rejoigne ? Tu sais je peux annuler et...
-Non, le coupai-je. Amuse-toi avec tes amis et de toutes manières je pense que j'aurai été un peu de trop. En tout cas je suis vraiment désolé de faire poser un lapin de cette...
-C'est rien je comprend, dit-il d'une voix déçue. Une prochaine fois dans ce cas.
-Oui, une prochaine fois.

On se salua brièvement avant que je ne raccroche. J'avais une petite boule à la gorge mais je ne voulais pas laisser Justin seul encore une fois. Seulement vêtu d'un de ses tee-shirts et rien d'autre, je revins sur le lit. Il avait maintenant les yeux fermés. En me sentant près de lui, il prit ma main dans la tienne et caressa le dos de son pouce.

Il se redressa et colla son front sur le mien, il monta sa main jusqu'à ma nuque et rapprocha mon visage du sien de quelques millimètres. J'avais mon idée sur ce qu'il voulait faire et plus il rapprochait ses lèvres des miennes, plus cette idée se confirmait. Je fis pivoter mon visage de manière à ce que ses lèvres se retrouvent sur ma joue.

-Je ne veux pas que tu te sentes obligé de faire ça, et tu risques de le regretter lorsque tu t'en rendras compte.

Il ne répondit pas et répéta les mêmes gestes qu'avant.

-Non Justin tu ne peux pas...tu vas le regretter. Tu m'as dit que tu n'embrassais que lorsque tu étais sûr que la fille soit peut-être la bonne, que tu es confiance en elle et inversement. Tu ne peux pas, d'un coup décider de m'embrasser juste parce que tu te sens mal.

Je ne voulais pas lui dire ça, s'il n'y avait eu que moi j'aurai déjà goûté à ses lèvres mais il y avait ma foutue conscience qui m'interdisait de profiter de cette situation. Il prit mon visage dans ses mains et fit rencontrer nos regards.

-Tu ne sais pas depuis combien de temps je me retiens de caresser ses belles lèvres Cayla. Ce n'est pas une consolation, je ne profite pas de toi. J'ai envie de t'embrasser, maintenant. Ça ne veut pas dire que je suis amoureux de toi, mais tu n'as pas idée de l'importance que tu as pour moi. Alors laisse-moi t'embrasser et je te le prouverais, s'il te plaît.
-Mais tu...

Ma phrase se perdit lorsqu'il plaqua ses lèvres sur les miennes. J'eus l'impression de rêver car pour moi le fait que Justin puisse un jour m'embrasser ne faisait plus que parti de mes fantasmes. J'avais les yeux grand ouverts toujours sur la surprise de pouvoir enfin toucher ses lèvres tentatrices. Des frissons traversèrent mon corps, mon cerveau fit une pause dans son fonctionnement et je crois bien que mon cœur était près à sortir de ma poitrine, quant à ma température n'en parlons pas, j'étais aussi brûlante que Justin.

Je m'accrochai à son tee-shirt car ce fut la seule chose qui me vint comme réflexe. À première impression je pouvais dire que ses lèvres étaient parfaites, comme je les avais toujours imaginé et à cause de sa fièvre, elles étaient toutes chaudes, encore mieux, je me croyais à la dégustation d'un désert, et quel désert ! Et alors que je commençais à reprendre mes esprits, il se retira brusquement.

Me fixant, il cherchait une réponse, une simple impression par rapport à ce nouveau contact. Mais déjà s'en était plus assez pour moi, j'en voulais plus. Je me jetai sur lui, entourant son cou de mon bras, nos bouches se rencontrèrent une nouvelle fois et ce fut cette fois-ci, un baiser plus fougueux et moins timide que le premier. Je ne saurai décrire le nombre de sentiment qui me traversait mais ce qui était certain était que j'étais entrain de passer l'un des plus beaux moments qui soient malgré les événements précédents. Nos langues se croisèrent alors et l'on eut tous deux, un soupir parfaitement audible.

Combien de fois avais-je eu envie d'être à la place de ses lèvres lorsqu'il se les léchait devant moi pour me taquiner ? Combien de fois avais-je été frustrée car il préférait mes seins à ma bouche ? Mais cette patience en valait le coup. Tout chez lui était parfait mais sa langue devait être le summum de sa perfection.

L'on se sépara une nouvelle fois, reprenant notre respiration. Mais il ne semblait pas vouloir s'arrêter là. Il se débarrassa alors du seul haut qui me recouvrait et je me retrouvai nue, sous lui puisqu'il se coucha sur moi. Reprenant son baiser, il devint plus fiévreux qu'avant et plus brutale. Le plaisir de sentir sa langue danser avec la mienne était indescriptible.

-Justin tu es sûr que...
-Chut...

Il descendit vers mon cou mais ne s'y attarda pas longuement. Sa main se promena vers ma poitrine où elle pétrit soigneusement l'un de mes seins, j'eus un gémissement, et le râle de Justin ne tarda pas à arriver aussi. Il se détacha finalement de mes lèvres à mon plus grand désespoir et prit mon sein en bouche. Je passai ma main dans ses cheveux et tira fortement dessus. Ses dents titillant mon téton me fit me cabrer contre les draps.

Justin tourna pour se mettre sur le dos et m'emporta avec lui. Je retirai son tee-shirt et posai mes mains sur torse. Ses lèvres revinrent sur les miennes alors que sa main libre s'aventurait entre mes cuisses. Il était si tendre et prévenant dans ses gestes, la manière qu'il avait de me caresser, d'embrasser mon corps étaient différentes de celles de d'habitude.

Mon intimité se frotta à son bassin. Il eut un long râle et je le sentis vibrer. Nous n'avions pas besoin de préliminaires de plus, notre seul désir était que nous nous unissions enfin. Alors il prit un préservatif dans sa commode et l'enfila. Il caressa ensuite mon visage et remis quelques méches folles dans l'ordre.

-Tu es si belle, murmura-t-il.

Je me mordis la lèvre car aussi loin que je m'en souvienne, il ne m'avait jamais fait de compliment de ce genre. C'est alors dans un baiser langoureux qu'il s'introduisit en moi et j'eus l'impression que la pièce trembla lorsque je gémis.

Je fis de lents vas et viens, Justin mis ses mains sur ses hanches, m'aidant dans mes déhanchés qui se firent plus rapides. Lorsque nous étions ainsi c'est le monde entier qui cessait de tourner et cette fois, une multitude de sentiments s'émanaient de nous.

Une nouvelle fois, il changea de position, se mettant entre mes jambes sans pour autant rompre le contact. Ma respiration était scandée, la tienne était plus forte. Nos regards se croisèrent alors que ses coups de reins se faisaient plus forts. Il m'embrassa tendrement.

-Ne m'abandonne pas Cayla...ne me laisse pas...comme les autres...

Je secouai la tête.

-Jamais...

J'enfouis mon visage d'en son cou et entoura sa taille de mes jambes, mes pieds se bloquèrent contre ses fesses, le forçant à être plus proche de moi-même. Nos plaintes s'accentuèrent, le plaisir était comme infini, on en voulait toujours plus et peu à peu se créait cette forme de complicité, je savais ce qu'il désirait et il en était de même pour lui.

Son phallus augmenta et je fus plus serrée que jamais. Mes ongles s'enfoncèrent dans ses omoplates, je râlai et hurlai pour pouvoir reprendre ma respiration mais elle fut coupée par son dernier baiser, le plus beau probablement. Mon corps entier se contracta et le moment tant attendu arriva, une liberté jouissive, l'éclat de tout un monde.

Justin s'écroula sur moi, y mettant tout son poids. Je posai mes lèvres sur le sommet de son front. _a n'avait peut-être pas été aussi torride et sauvage que d'habitude mais il y avait eu une communication entre nous. Pour la première fois, Justin ne m'avait pas baisé, il ne s'était pas défoulé comme il aimait le dire. Non, il m'avait simplement fait l'amour.

Il se roula sur le côté, épuisé par ses efforts, par sa journée. Après avoir posé ma tête sur son épaule, j'entourai un de mes bras autour de sa taille pour le rassurer, lui faire sentir ma présence. Cette journée avait été très dure, pour lui surtout. Je ne sais pas si je devais m'en réjouir ou bien m'inquiéter mais pour la première fois, j'avais pu voir son vrai visage, il cachait son jeu à la perfection ; aujourd'hui, j'avais découvert une personne sensible, brisé et attachant. Voilà comment était le véritable Justin.

Il n'allait peut-être pas changé, peut-être que dès demain il redeviendrait ce connard que je connaissais si bien mais ce n'est pas grave car je pense que c'est ça qui m'avait fait tomber amoureuse. Je ne pouvais plus le nier maintenant, j'étais folle amoureuse de cet homme, ce mec qui était un salaud de première, qui ne partageait sans doute pas les mêmes sentiments que moi et bien voilà, j'étais dingue de lui, de son sale caractère, de ses tendances bipolaires, de tous ses putains de défauts qui m'énervaient tant. J'en étais folle !

Et maintenant que j'avais découverte une autre facette de sa personnalité, ce côté enfantin, j'en étais encore plus dingue. C'est simple, j'étais totalement dépendante de lui.

********************************************

@cyrinnedrewbieber tes commentaires me donnent toujours le sourire :)

Chapitre terminé! On connait un peu plus de chose sur Justin, il va un peu plus se dévoiler à présent puisqu'il a accordé toute sa confiance à Cayla. Et en plus il l'a embrassée ! Bref, dites-moi ce que vous en pensez et j'espère qu'il vous aura plu!
On voit que Justin n'est pas seulement un briseur envers les filles mais aussi un brisé.

Je n'ai pas de questions pour ce chapitre.

Un avis et un vote ne font pas de mal. Merci xoxo ❤️

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top