CHAPITRE 2
Si je disparaissais subitement, est ce que quelqu'un s'en rendrait compte?
Je fixai l'écran de mon portable, une heure, cela faisait une heure que j'étais allongée dans mon lit les yeux rivés vers le plafond. Et la même question ne cessait de me revenir en tête. Qu'est-ce que je foutais ici? Normalement je devrais être en cours. Après tout je m'étais levée ce matin, j'avais fait ma toilette, je m'étais habillée pour la journée et je m'étais préparée à sortir. J'aurai pu sortir de cet appartement et faire de cette journée une journée tout à fait normale. Mais je m'étais vite rendue compte que ce n'était pas une journée normale. Ma mère était dans le coma, mon beau-père était en taule pour coups et blessures. La nouvelle avait dû vite se répandre dans le lycée et en m'y rendant je savais bien que je devrais affronter le regard des autres et s'il y avait bien une chose qui me frustrait était le fait de ressentir la pitié des autres.
- Je n'en ai pas besoin.
Non, je n'en avais pas besoin. Et de plus, je pense aussi que je n'avais pas eu envie de sortir tout simplement. J'avais donc décidé de rester dans cette chambre, toute la journée, à réfléchir, ou pas et ensuite j'irai chercher mon frère à la gare. Je ne voulais voir personne, même pas Rebecca et encore moins son copain. D'ailleurs en parlant de lui, ce mec semblait venir d'un autre monde, il était très beau certes, mais il était aussi très bizarre.
Je n'ai pas vraiment digéré le coup du pied baladeur et il avait cette façon particulière de me regarder, personne ne m'avait jamais regardé de cette manière, si; une mais sans importance. Mais à vrai dire, je ne savais pas si je devais prendre ça pour un compliment ou une sorte d'insulte. Cela dit il m'intimidait vachement et j'avais même cette peur de me trouver dans la même pièce que lui.
J'entendis alors la porte d'entrée claquer, il devait sûrement être parti étant donner qu'il ne restait jamais longtemps ici d'après ce que Rebecca avait dit. Je sortis alors de ma chambre, sentant la faim venir, c'est vrai que je n'avais même pas pris de petit-déjeuner ce matin. J'entrai dans la cuisine et sortis une tasse en bas d'un des tiroirs, je la remplis d'eau et la mis à chauffer.
J'appréciais le calme qui régnait dans l'appartement, c'est sûr que cette nuit n'avait pas été très tranquille, notamment pour les deux personnes en chaleur qui se trouvaient dans l'autre chambre. Ils avaient peut-être essayé d'être discret dans leurs ébats mais ça n'avait pas marché.
Je me retournai et poussai un hurlement. J'eus l'impression que mon cœur allait exploser tant il battait vite. À cet instant même, je me trouvai face à Justin, qui était proche de moi, vraiment proche, nos vêtements auraient pu se toucher et je ne compris pas pourquoi est-ce que je n'avais pas remarqué sa présence plus tôt. Et d'ailleurs, depuis combien de temps est-ce qu'il était là à m'observer comme un prédateur ? Il n'était pas censé être parti ? Lui et ses yeux si perturbants que je ne pouvais pas m'empêcher de détourner le regard.
- Tu n'as pas cours ? me demanda-t-il.
- Non... je...je n'avais pas envie...d'y aller aujourd'hui, répondis-je tremblante.
- C'est compréhensible, dit-il simplement.
Il saisit à son tour une tasse qu'il plaça en-dessous de la machine à nespresso qu'il mit en marche. Je n'ai pas bougé, j'étais toujours entre lui et la surface du plan de travail de la cuisine. Il était minutieux dans ses gestes et il parvenait à ne pas me toucher, de plus il dégageait un parfum que j'aimait bien. C'était peut-être pour ça que je n'osais pas bouger depuis qu'il était là.
- C'est chaud.
- Quoi ? fis-je ahurie.
- Ton eau, elle est chaude.
Il se mit alors sur le côté pour me laisser passer et je décidai enfin à bouger. Cayla, t'es la pire des connes ! Mon thé fait, je m'assis sur la table à la même place qu'hier et il fit de même.
- Rebecca est déjà partie ?
- Il faut croire.
À noter qu'il était le champion en matière de phrase courte, depuis hier il ne m'avait encore jamais dit une phrase de plus de dix mots. Comme quoi avant le silence me semblait reposant comme quoi désormais je le trouvais pesant et j'avais le soudain besoin de parler.
- Et toi, tu fais quoi aujourd'hui ? tentai-je.
- Rien qui te concerne, répondit-il en portant sa tasse à ses lèvres.
Bien, ça c'était dit. J'en conclus que ça serait les seuls mots qu'on aurait de la journée. Son déjeuner terminé, il ne prit pas la peine de ranger et entra dans la chambre de Rebecca. Il n'en sortit que quelques minutes plus tard sa veste sur son dos et un sac de sport sur son épaule. Il me lança un bref regard avant de sortir de l'appartement. Définitivement bizarre.
J'avais les yeux rivés sur l'écran de mon portable, je venais tout juste de le rallumer depuis deux jours et je lisais et relisais les messages affectifs que j'avais reçu. Je n'en avais pas eu des centaines, j'étais le genre de fille à avoir un cercle d'ami très restreint, c'est pour cela que je me retrouvais avec seulement une dizaine de messages. Mais celui qui attirait le plus mon attention fut celui de Vanessa.
De Vanessa:
Je ne sais pas réellement quoi te dire à part courage, restes forte.
Une simple phrase qui m'avait étonnée, puis fait sourire, Vanessa avait été, dans un passé lointain, ma meilleure amie, mais depuis notre première année de lycée elle avait choisi de faire sa vie de son côté sans me donner d'autres explications mais je savais bien qu'elle voulait se faire une place parmi les élèves connus. Je ne m'y étais pas opposée et désormais on se comportait comme de simples étrangères l'une envers l'autre.
Alors je ne pouvais pas mentir en disant que ce message me touchait plus que les autres. Mais je ne lui répondrai pas, je préférais lui parler en face, ainsi je pourrais avoir, qui sait, une réelle conversation avec elle. En attendant je m'ennuyais un peu à tourner en rond. J'aurai peut-être mieux fait d'aller en cours aujourd'hui.
[Gare Union Station Chicago 05:15 pm]
La gare Union Station de Chicago accueillait chaque jour 54 000 passagers, et parmi eux, mon frère Nate que je cherchais depuis dix bonnes minutes. D'habitude c'est ma mère qui venait le chercher et je commençais à regretter de ne jamais avoir voulu l'accompagner. Je ne m'étais pas trompée de quai à ce que je sache, ou alors c'était juste la mauvaise ligne !
- Je suis désolée, m'excusai-je auprès d'un passant.
En fait, c'est lui qui m'avait bousculé et n'avait même pas prit la peine de s'arrêter, mais bon, les gens étaient tout le temps pressés dans cette gare et quant à moi, je perdais patience.
- Eh petite !
Un sourire se dessina sur mes lèvres et je me retournai pour faire face à Nate, assis sur sa valise les bras croisés il me regardait avec un air de reproche. Il avait toujours eut l'habitude de m'appeler petite parce que pour une grande-sœur, il est vrai que j'étais vachement petite. Mais en le voyant, avec cette moue enfantine sur son visage, je pensais immédiatement à ma mère, il avait le même regard qu'elle. Je me jetai dans ses bras, jamais encore je n'avais été aussi contente de le voir.
- Tu te porte bien ? demandai-je en le serrant contre moi.
- C'est plutôt à moi de te poser cette question, j'ai voulu t'envoyé des e-mails mais tu ne répondais pas.
- Euh oui, j'ai laissé mon ordinateur à la maison et depuis je n'y suis pas retournée.
Une sorte de malaise s'installa entre lui et moi mais il me saisit la main et la caressa tendrement.
- Et comment va maman?
- C'est confus, on ne sait pas ce qui va se passer par la suite, il faut juste prier pour que son état s'améliore et qu'elle se réveille enfin.
Une boule se forma dans ma gorge, je n'avais pas encore pleurer depuis cet incident, je ne voulais pas pleurer et surtout pas devant lui, il était assez perturbé je ne voulais pas en remettre une couche. J'étais la grande sœur, c'était à moi d'être forte et non l'inverse.
- Tu dois être fatigué, viens on rentre pour que tu puisses te reposer.
- Chez Rebecca ou chez nous?
Je soupirai, il n'avait pas vraiment été ravi d'apprendre qu'il devrait squatter chez Rebecca, il l'aimait bien, mais il avait aussi compris son petit jeu et aurait cent fois mieux voulu rentrer à la maison.
- Ecoute Nate je suis désolée de te faire subir ça mais tu vas devoir supporter, et c'est pas comme-ci on était en famille d'accueil, Rebecca n'est pas souvent à la maison alors je ne pense pas que tu la verras souvent.
- Ce n'est pas ça qui me gêne et tu le sais, je me fous de la voir ou pas, je veux juste dormir chez moi, dans mon lit.
- Nate, s'il te plait, ne rends pas les choses plus compliquées.
Je pris sa valise et on se dirigea vers la sortie de la gare.
- D'abord je veux voir maman.
- Tu dois d'abord te reposer.
- Cayla sois pas chiante, rétorqua-t-il en appelant un taxi. Ça fait des jours que je ne l'ai pas vu alors je veux la voir !
Il était déterminé. De toute manière j'aurai beau lui dire non il trouverait bien un moyen de me faire céder alors autant accepter ça tout de suite.
[Mount Sinai Hospital 06:45 pm]
Une nouvelle fois, je me retrouvai dans cette chambre à penser à tout mais surtout à rien. Mon regard perdu vers la fenêtre, j'observais la nuit tomber petit à petit sur Chicago. Nate était assis à la même place où me j'étais tenue hier, nous n'avions lâché aucun mot depuis notre arrivée, ses yeux étaient rivés sur notre mère, il était en colère, ça se voyait, il n'avait jamais eu de bon rapport avec son père mais désormais, c'était de la haine, je le voyais dans son regard.
Et moi, je restais là, contre le mur, toujours mon regard fixant un point invisible vers la fenêtre, qu'est-ce que je pouvais dire; rien. Si je le consolais il me dirait à tout les coups qu'il va bien, si je lui disais que ce n'était pas sa faute, il me dirait le contraire tout en me lançant un regard noir. Je le connaissais par cœur, il ne parlait pas beaucoup et n'aimait pas exposer ses émotions. Il se prenait pour un homme alors qu'il n'avait que quinze ans.
- Tu veux boire quelque chose ?
Il secoua la tête. Je sortis alors de la chambre et allai au bout du couloir où se trouvaient deux machines à cafés. Je me commandai un chocolat chaud, une fois prêt, je ramenai le verre à ma bouche et eus un gémissement de douleur. C'était brûlant ! Mais quelle idiote ! Je soufflais et jetai le verre dans la poubelle, en fait, je n'avais pas soif, j'avais juste voulu sortir, marcher, faire autre chose que regarder ma génitrice couchée sur un lit entre la vie et la mort.
Je m'assis sur une chaise et mis ma tête entre mes mains. Je voulais partir d'ici, que Rebecca vienne nous chercher, hier déjà je l'avais entendu durant deux heures, aujourd'hui, je ne pense pas que je tiendrais, même-ci Nate voudrait rester un peu plus longtemps, je ne me sentais pas dans la capacité de tenir plus d'une heure ici, je détestais les hôpitaux et encore plus depuis deux jours.
J'entendis des pas arriver vers moi, je levai les yeux et le vis, lui, encore une fois marcher vers moi. Lui et sa démarche, élégante, il était sûr de lui, ça se voyait et il dégageait une telle aura que les cinq infirmières qui passèrent devant lui ne purent s'empêcher de se retourner pour le contempler. Il portait un bonnet qui recouvrait entièrement ses cheveux, mais cela lui donnait un sacré charme. Il portait aussi un large tee-shirt blanc accompagné d'un gilet, malgré son haut, je pouvais voir que son pantalon lui descendait légèrement en dessous des fesses. Définitivement sexy. Mais qu'est-ce qu'il foutait ici ? Il s'avança jusqu'à être à deux pas de moi, son regard rivé vers moi, j'eus l'impression qu'il se passa cinq minutes avant qu'il ne se décide à ouvrir la bouche.
- Rebecca a eu soit disant un empêchement, elle m'a donc supplié de venir vous chercher toi et ton frère.
J'haussai les sourcils. C'était la première fois que je l'entendais dire une phrase aussi longue. Comme quoi il pouvait faire des efforts quand il voulait.
- On aurait pu prendre le taxi, lâchai-je au hasard.
Cayla, t'a-t-on déjà dit que tu es la pire des connes ? Parce qu'à ce point ça devient vraiment une maladie ! Il me regarda de la tête aux pieds et fronça les sourcils.
- Ecoutes petite, je ne me suis pas ramené ici contre mon gré pour avoir ce genre de réponse. Prends ton frère pour qu'on puisse sortir de cet endroit.
« Petite », c'est donc comme-ca qu'il me voyait ? Pour qui est-ce qu'il se prenait ? Je me levai et m'aperçu qu'il était toujours aussi grand. Bon d'accord, il avait raison de m'appeler de cette manière, je pense que ça sera mon surnom jusqu'à la fin de ma vie.
- Mademoiselle Greene, entendis-je.
Le médecin qui s'occupait de ma mère vint nous rejoindre, je le saluai, ravie de pouvoir échapper au regard de Justin.
- Vous êtes le grand-frère? questionna-t-il en regardant Justin.
- Non, juste... un ami.
- Mademoiselle Greene je dois vous parler de votre mère.
Mon cœur loupa un battement.
- Elle va mieux ?
- Je ne pourrai pas vous le dire mais ce dont je dois parler est plus important.
Je pris une profonde respiration, je m'attendais au pire.
[07:25 pm]
Depuis toujours, je m'étais toujours dit que j'étais née sous un chantier de malheur, et je ne pouvais pas me mentir, c'était entièrement vrai il suffisait simplement de voir l'état actuel de ma putain de vie. Ma tête était posée contre la vitre de la voiture. J'écoutai la conversation que Justin avait avec mon frère, il était bien plus bavard avec lui qu'avec moi. J'étais perdue, anéantie, j'avais l'impression de me noyer, je m'engouffrais dans le vide, le désespoir, le malheur. Je m'étais attendue à toutes les annonce, sauf à celle-ci. « Nous avons décelé la naissance d'un cancer du sein ».
Je ne savais si c'était la poisse qui régnait sur moi ou si c'était simplement le destin qui s'acharnait sur moi mais je commençais à en avoir légèrement marre. « On peut encore lui faire une ablation chirurgicale. » J'avais eu une courte lueur d'espoir, je n'avais pas encore saisi la nouvelle, je ne m'étais pas encore rendue compte de la situation dans laquelle je me trouvais; « Le prix de l'opération est de 60 000 dollars ».
60 000 dollars. Voici, la triste vérité. Où trouver cet argent ? Je ne sais même pas si nos économies dépassaient les 10 000 dollars. Voilà pourquoi est-ce que je m'auto déclarais poisseuse. Il m'avait lâché ce prix comme s'il s'agissait de quelques billet à donner, non, cette fois-ci, c'était bien plus grave. Justin avait assisté à la scène mais n'avait pas ouvert la bouche une seule fois. J'avais cherché mon frère et nous étions partis. Et voilà comment est-ce que je me retrouvais à moitié couchée sur la banquette arrière, ma tête étant sur le point d'exploser. Elle aurait pu attendre de se réveiller pour pouvoir se mettre dans ce pétrin. Je n'avais jamais su que l'on pouvait être malade tout en étant dans le coma.
- Cay on est arrivé qu'est-ce que tu fous ? me questionna Nate.
La voiture de Justin venait de s'arrêter. Je descendis à mon tour et pris les affaires de Nate. On pénétra dans l'appartement, où Rebecca nous attendait, assise sur le canapé, je ne voyais pas pourquoi est-ce qu'elle avait envoyé Justin nous chercher puisqu'elle n'avait pas l'air d'être occupée. En nous voyant elle se précipita vers Nate qu'elle prit dans ses bras.
- Je suis contente de te voir ! J'ai l'impression qu'à chaque fois que je te vois tu grandis un peu plus, c'est fou ! Et en plus tu deviens encore plus mignon !
J'haussai les sourcils, elle avait déjà Justin, qu'elle ne s'en prenne pas à mon frère s'il vous plait. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre qu'elle posa ses lèvres sur sa joue. Définitivement dégoûtant.
- Alors, comment tu vas ?
- Eh bien ma mère est en ce moment à l'hôpital et mon père que je hais en taule, mais sinon ça va merci de t'en soucier, répondit-il avec une pointe de sarcasmes.
Il avait du répondant. Rebecca se rendit vite compte de sa bêtise et le lâcha, il prit sa valise se dirigea vers sa chambre, en fait c'était la mienne mais je ne pense pas que ça soit le moment de lui faire des remarques.
- J'ai fait une gaffe n'est-ce pas ? dit ma tante presque gênée.
- Non, il est juste perturbé, ça lui passera.
- On va dire ça, fit-elle avant de se tourner vers Justin qui s'était fait discret. Tu restes ici cette nuit ?
- Non, j'ai des choses à faire. Salut.
Il se dirigea vers la porte pour surement s'en aller mais Rebecca le retint et se prépara à l'embrasser. Mais il évita le baiser en lui saisissant les poignets et l'obligeant à reculer, une lueur de colère prit naissance dans ses yeux d'ordinaire si calme.
- Qu'est-ce que je t'ai dit ? demanda-t-il froidement.
Elle détourna le regard et se libéra de son emprise avant de passer devant moi et retourner prendre sa place sur le canapé. Je ne saisissais pas vraiment la scène qui venait de se dérouler, elle avait juste voulu l'embrasser, ils étaient censé être en couple non ? Je savais bien qu'il était bizarre mais pas à ce point, il n'avait pas eu besoin de s'énerver pour une si petite chose. Il sortit donc de l'appartement en claquant la porte.
Je regardai Rebecca, elle n'avait pas bougé. Alors je me décidai de le suivre, j'ouvris la porte et allai jusqu'à l'ascenseur où je le trouvais en pleine conversation téléphonique, je m'approchai discrètement, ne voulant pas me faire remarquer.
- Dis-leur qu'on aura dix minutes pas plus, on entre, on prend le gain et on se casse. Tout devra être parfait.
Cette conversation était étrange, bizarre. De toute façon, ça ne servait à rien de vouloir lui parler, je pense qu'il me détestait, il ne me répondrait surement pas, autant faire demi-tour.
- Restes là.
Je m'arrêtai dans mes pas et me tournai vers lui. J'avais cru qu'il ne m'avait pas remarqué, soit c'est moi qui devrait me faire plus discrète, soit c'est lui qui avait des yeux dans le dos. Il se tourna vers moi et me lança un regard noir, les battements de mon cœur se mirent alors à s'accélérer, il m'intimidait vraiment et je me mis même à regretter de l'avoir suivi.
- Tu as entendu ce que je disais ?
Je secouai la tête mais il ne sembla pas convaincu et s'avança vers moi. Définitivement apeurant.
- Tu en es sûre ?
- Je n'ai rien compris, pourquoi tu as des choses à cacher ? rétorquai-je.
- Bien alors qu'est-ce que tu veux ? m'interrogea-t-il en ignorant ma question.
- Je veux te parler à propos de ce qui s'est passé tout à l'heure à propos de ma mère, à l'hôpital. Ça doit rester entre nous, Nate ne doit rien savoir et encore moins Rebecca.
- Donc tu vas lui cacher ça ?
- Non, je veux simplement le protéger, me défendis-je. Il est assez mal comme-ça, je ne veux pas en rajouter.
- Comme tu veux, je reste en dehors de tes affaires et tu fais de même pour moi.
Il appela l'ascenseur et monta à l'intérieur.
- Et la prochaine fois, essaie d'être plus discrète, je t'ai entendu arriver dès que tu es sortie de l'appart, rajouta-t-il alors que les portes se refermaient.
Je n'avais rien compris à sa conversation et à vrai dire je m'en foutais, j'avais d'autre chose en tête. Mais ce garçon m'intriguait beaucoup trop pour que je le laisse tranquille. Il était lunatique, il était bizarre, il avait cette manie énervante de me dévisager, on avait l'impression qu'il était là sans être là et il dégageait cette aura qui me perturbait dès qu'il se trouvait trop près de moi. Il était définitivement attrayant
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Tadaaam alors qu'en pensez vous? ce n'est que le deuxième chapitre le rapprochement entre Justin et Cayla se fera plus tard
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