Chapitre 27
Le mois de mars apporte le redoux, mais Jungkook le voit à peine, car il a constamment les volets fermés et passe ses journées et ses nuits à jouer à Call of Duty avec des inconnus en ligne. (Et Yoongi, parfois.)
(Il ne joue plus à Overwatch.)
Après son petit éclat sur Twitter, on a parlé de lui pendant quelque temps, puis son nom est retombé dans l'oubli au profit d'un autre scandale, beaucoup plus terrible ; une sombre affaire d'abus sexuels dans laquelle plusieurs acteurs célèbres étaient impliqués. Tout le pays n'a plus eu que ça à la bouche, et il ne s'est plus trouvé personne pour venir insulter Jungkook sur son compte personnel.
Les rares fois où il sort dans la rue pour aller acheter à manger, c'est pareil ; maintenant que son visage n'apparaît plus dans la presse, tout le monde a oublié à quoi il ressemble. Avec un masque comme précaution supplémentaire, il est virtuellement assuré de passer incognito, même avec le vendeur désagréable du supermarché en bas de chez lui.
Malgré tout, en dehors de ces périples nécessaires à sa survie (et celle de Yoongi, qui déteste faire les courses et se fait sans cesse livrer), il reste cloîtré dans sa chambre, devant son PC, le casque sur les oreilles, à jouer aux jeux vidéo, à écouter des artistes amateurs sur SoundCloud, ou bien à regarder des vidéos de danse sur YouTube.
Quand il ne le fait pas, il a l'impression de tomber dans un puits sans fond d'anxiété et de dépression. L'absence de Taehyung en constitue la majeure partie, mais il n'y a pas que ça ; depuis leur rupture, il a arrêté toute activité physique, et non seulement il a l'impression de se ramollir du corps et du cerveau, mais en plus, il se sent coupable, ce qui entraîne encore plus de léthargie, qui entraîne encore plus de culpabilité. C'est un cercle vicieux.
Mais le pire, ce qui l'angoisse le plus, c'est qu'il n'a toujours pas retrouvé de boulot.
Pendant deux mois, il n'a pas trop cherché, car avec son moral au plus bas, il n'avait pas la force de s'atteler à cette tâche insurmontable, et de toute façon, qui aurait bien voulu l'employer, avec sa réputation merdique ? Et, ayant gagné plus d'argent en quatre mois de protection rapprochée qu'en un an à la police, il se disait que ce n'était pas pressé.
Mais quand on est au chômage, les économies fondent très vite, à Séoul plus que partout ailleurs, et s'il ne veut pas que Yoongi finisse par le virer parce qu'il ne peut plus payer le loyer, il a intérêt à trouver quelque chose fissa.
Le problème, c'est qu'en plus du facteur stressant des démarches à effectuer, il doit aussi composer avec un manque d'énergie presque total. Il a à peine le courage d'aller prendre sa douche avant de s'installer à son ordinateur.
Il laisse la situation stagner pendant bien trop longtemps, chaque jour un peu plus misérable que le précédent, honteux de son état de loque et de l'inquiétude qu'il cause à Yoongi et Jimin – jusqu'à un soir en particulier, lorsqu'il reçoit un message auquel il ne s'attendait pas du tout.
Hobi-hyung
Tu veux venir courir avec moi demain ?
Jungkook fixe l'écran de son téléphone, surpris. Depuis qu'ils se sont connus lors des répétitions pour la chorégraphie de Taehyung aux MAMA, ils sont devenus proches, et se parlent régulièrement. Il a fallu un moment pour que Jungkook s'ouvre réellement à lui ; mais Hoseok, à l'inverse de Jimin et de Yoongi, est subtil lorsqu'il essaie de lui remonter le moral, et son tempérament solaire, dénué de tout jugement, en fait quelqu'un de très agréable avec qui passer du temps. Au cours de ces deux derniers mois, en dehors de son colocataire et de son meilleur ami, Hoseok est la seule personne qui soit régulièrement venue lui rendre visite à l'appartement. Étrangement, sa présence apaise toujours temporairement son mal-être, comme si l'éclat de sa personnalité repoussait les ténèbres de celle de Jungkook.
Mais ils n'ont jamais évoqué l'idée de faire du sport ensemble, et Jungkook ne peut pas s'empêcher de se demander si c'est Jimin qui lui a soufflé l'idée.
Et c'est efficace, comme plan. Parce que Jungkook n'a aucun scrupule à envoyer bouler Jimin ou Yoongi lorsqu'ils lui disent qu'il faut qu'il sorte et qu'il se bouge, parce qu'il les connaît depuis longtemps, qu'ils sont comme ses frères, et qu'il sait qu'ils ne se vexeront pas s'il les rembarre.
Mais il ne connaît pas assez bien Hoseok pour ça, et c'est par ailleurs un athlète et un artiste qu'il admire et respecte beaucoup trop pour lui dire non.
Pourtant, il est terrifié à l'idée d'enfiler un jogging et d'aller courir. Ses mains tremblent alors même qu'il n'a pas encore commencé à répondre au message.
Ça va être trop dur, pense-t-il. Il en est incapable. Il n'a pas bougé son cul depuis deux mois. Il n'arrivera pas à tenir le rythme. Il n'arrivera même pas à passer la porte de chez lui.
Juste au moment où il s'apprête finalement à refuser, Hobi l'appelle.
— Allô ?
— Jungkookie, s'exclame-t-il (Jungkook ne sait vraiment pas comment il fait pour avoir l'air si heureux tout le temps, même au téléphone). J'ai bien vu que tu avais lu mon message, je me suis dit que j'allais t'appeler pour que ça aille plus vite. Alors qu'est-ce que tu en dis ? Un petit jogging demain ?
Jungkook est complètement pris de court. Évidemment, il aurait pu ne pas décrocher à l'appel, ce qui lui aurait permis de décliner plus facilement la proposition, mais il ne voulait pas être impoli envers Hobi, et maintenant, il le regrette un peu. (Beaucoup.)
— Euh... C'est-à-dire que...
— Quoi ? demande Hoseok, étonné. Je sais que tu n'as rien de prévu, ne fais pas semblant.
Jungkook lâche un soupir et se pince l'arête du nez. Comment est-ce qu'il est censé se sortir de ce merdier ?
Brusquement, il décide d'être sincère. Ce n'est pas comme si Hoseok ne savait pas ce qu'il traverse, de toute façon.
— Écoute, hyung... Je ne suis pas sûr d'arriver à tenir le rythme. Je n'ai pas fait de sport depuis un moment.
— Ça s'oublie pas comme ça, t'inquiète pas ! En fait, pour être honnête, je vais courir avec un collègue, d'habitude. Mais il s'est rompu le tendon d'Achille, et je déteste courir seul.
Oh, pense Jungkook, surpris. Alors ce n'est pas une tactique de Jimin pour le forcer à sortir de chez lui. Quelque part, il se sent soulagé – ce n'est pas un service que Hobi lui rend, mais l'inverse.
— Euh... D'accord, s'entend-t-il répondre (avant de se maudire mentalement).
— C'est vrai ? T'es d'accord ? Génial ! Je commence le travail à neuf heures, je passe te chercher à sept heures trente ?
Jungkook grimace en silence. C'est généralement l'heure à laquelle il se couche.
— Ok, finit-il par marmonner, sept heures trente.
Quitte à être fou, autant l'être jusqu'au bout, après tout.
Ce soir-là, pour la première fois depuis belle lurette, il quitte l'ordinateur à minuit et tente d'aller dormir – évidemment, le sommeil le fuit jusqu'à quatre heures du matin au moins, mais il réussit tout de même à fermer les yeux jusque sept heures, ce qui n'est pas un résultat plus mauvais que d'habitude, finalement.
Lorsque Hoseok frappe à la porte de son appartement, il a enfilé son bas de survêtement, son tee-shirt et un sweater à capuche, mais il a toujours l'impression que ses yeux sont collés par le manque de sommeil. En face de lui, comme d'habitude, Hobi est rayonnant – c'est à la fois amusant et fatigant.
— T'es prêt ? sourit-il.
— Non, marmonne Jungkook. Je vais mourir.
— Mais non ! Allez, viens.
Hobi l'entraîne vers le parc aux tertres qui se trouve à quelques rues de chez lui ; un grand espace vert en plein milieu de Samseong-dong où sont enterrés des rois décédés plus de cinq cent ans auparavant – et aussi l'endroit parfait pour courir sans devoir se préoccuper des voitures, et, à sept heures trente du matin, des touristes.
Lorsqu'ils arrivent dans le parc, ils commencent à s'échauffer rapidement, car l'air du matin en mars ne dépasse toujours pas les deux ou trois degrés, puis se lancent à petites foulées sur les chemins qui sillonnent le parc.
Il n'y a personne, le soleil se lève doucement dans un ciel bleu et pur, les oiseaux chantent dans les arbres, et ils entendent au loin le ronronnement des voitures, transportant leurs passagers au travail ou à l'école. Hoseok garde le silence pour ne pas s'essouffler.
Et à chaque fois que ses pieds touchent le sol dur, à chaque fois que l'air froid entre dans ses poumons, Jungkook se rappelle de sensations qu'il avait oubliées. Les muscles qui tirent, la douleur qui entraîne le plaisir, ce sentiment de ne faire qu'un avec son environnement. Lui qui a passé ces deux derniers mois dans sa chambre, à s'interdire de penser à un fantôme, il est tellement ému qu'il sent quelques larmes lui picoter les yeux, à moins que ce ne soit le froid.
C'est la première fois qu'il a l'impression d'être vivant depuis qu'il a rendu sa liberté à Taehyung.
Le temps file sans qu'il ne s'en rende compte, et ce n'est que lorsque Hoseok s'arrête, essoufflé, qu'il remarque que le soleil a poursuivi sa course dans le ciel et qu'ils ont couru pendant une heure.
— Pas mal, pour quelqu'un qui pensait ne pas tenir le rythme, se moque Hoseok.
Jungkook sourit. (Ça fait tellement longtemps qu'il n'a plus souri qu'il n'est pas sûr de ne pas être en train de faire une grimace, mais l'intention est là.)
— Merci, dit-il avec sincérité. Je ne pensais pas que ça me ferait autant de bien.
Hoseok lui rend un sourire (il les maîtrise très bien, lui), et lui claque l'épaule avec affection.
— Je savais que ça te plairait.
— Peut-être que ça me donnera de l'énergie pour chercher du boulot, ajoute-t-il d'un ton plus sombre.
Le sourire de Hoseok se fait compatissant.
— Tu vas y arriver, j'en suis sûr. On recommence demain, même heure ?
— D'accord, répond-il en hochant la tête.
Cette fois, il ne lui vient même pas à l'esprit de refuser.
Lorsque Hoseok apparaît sur le pas de sa porte le lendemain, le footing de la veille a déjà eu des effets positifs sur le moral de Jungkook, qui a passé tout son après-midi précédent à parcourir les annonces de travail et à écrire des CV. Il sait que ça risque de ne pas être facile, et envisage presque de présenter sa candidature sous un faux nom, pour ne pas subir les préjugés qui débarqueront obligatoirement lorsque les recruteurs iront vérifier ses informations sur Naver et qu'ils tomberont sur des dizaines d'articles qui disent tout et son contraire sur lui.
Mais ce n'est pas comme s'il avait le choix, après tout.
Après leur jogging (tout aussi satisfaisant que la veille), au lieu de le quitter pour aller prendre le métro et rejoindre son travail, Hoseok le saisit par le coude.
— Jungkookie, ça te dirait qu'on prenne le petit dej' ensemble ?
— Petit dej' ? répète Jungkook, surpris. Tu ne bosses pas ?
— Pas ce matin, je commence cet après-midi. J'aimerais bien qu'on discute un peu, toi et moi.
Aussitôt, Jungkook est sur ses gardes. Il accepte, mais sur le chemin qui le sépare du café où Hoseok l'emmène, il se pose mille et une questions. Ils discutent tous les jours, ou presque – qu'est-ce qu'il a de si important à lui dire qu'il ne peut pas dire par message ?
Brusquement, une idée débarque dans son esprit et refuse de le quitter. Et s'il voulait me faire une déclaration d'amour ? Il ne sait pas vraiment d'où il sort ça, parce qu'il ne voit pas pourquoi Hobi serait intéressé par lui, surtout dans son état actuel de loque, mais cette simple pensée le paralyse de terreur. Hoseok est la personne vers qui il se tourne en premier lorsqu'il a envie de parler, ces derniers temps, avant Jimin, avant Yoongi, et il n'a pas envie de gâcher ça.
Et surtout, il n'a pas envie ne serait-ce que d'imaginer remplacer Taehyung.
(Lorsqu'il a dit ça à Jimin, un jour où celui-ci lui demandait pourquoi il ne sortait pas pour rencontrer des gens, et peut-être un nouveau mec, celui-ci lui a ri au nez. "Alors tu vas passer le reste de ta vie célibataire ?" a-t-il demandé. Jungkook a hoché la tête avec sérieux. Jimin a levé les yeux au ciel et l'a traité d'idiot, une fois de plus.)
Quand ils arrivent au café et qu'ils s'installent, il est assez nerveux pour que Hoseok s'en rende compte.
— Qu'est-ce qui t'arrive ? demande-t-il, les yeux ronds. Tu ne tiens plus en place.
— Rien, marmonne-t-il, embarrassé. De quoi tu voulais me parler ?
Comme toujours, Hobi voit clair en lui (il ne sait pas comment il fait, mais c'est impossible de lui cacher quoi que ce soit).
— Oh, c'est pour ça que tu stresses ? Relax, Jungkook. Je ne vais pas te demander en mariage.
(Jungkook rougit légèrement – mais il n'empêche qu'il est rassuré.)
C'est donc intrigué qu'il s'assoit devant lui, un chocolat chaud dans les mains, tandis que Hoseok met un sucre dans son café, et qu'il lui demande :
— Alors ?
Son ami prend le temps de touiller son café, ce qui le met au supplice – et c'est pour ça qu'il le fait, bien entendu, parce qu'il aime plus que tout le taquiner.
— Écoute, dit-il après une éternité à faire mariner Jungkook. Je voulais te parler de quelque chose. Évidemment, tu es tout à fait libre de refuser, je ne t'en voudrai absolument pas.
Jungkook l'écoute, suspendu à ses lèvres.
— Alors voilà, continue Hobi. Tu sais, je t'ai dit hier que mon collègue à l'école de danse s'est rompu le tendon d'Achille.
— Oui, répond Jungkook, dont le cœur se met brusquement à battre la chamade, parce qu'il entrevoit peut-être où il veut en venir.
— Et... Je te connais, et je sais comment tu danses, et...
Les mains de Jungkook tremblent tellement qu'il manque de renverser son chocolat chaud sur la table. Il le repose, la tasse claquant brutalement dans la soucoupe. Hoseok le remarque, s'interrompt pour sourire, et continue :
— Ce serait juste temporaire, le temps qu'il revienne, mais il en a déjà pour deux mois d'arrêt maladie à coup sûr, et ensuite il y aura toute la rééducation, et il ne sait même pas s'il pourra vraiment redanser un jour... Et du coup, il nous manque un professeur...
Jungkook écarquille les yeux. Il n'ose pas y croire, et reste silencieux, de peur de dire une bêtise.
— Et j'ai pensé à toi pour le remplacer, termine Hoseok. On a répété ensemble sur les chorégraphies de Taehyung, et tu es meilleur que n'importe quel prof que je pourrais prendre à l'arrache. Je sais que tu es sérieux et dévoué. Et tu n'as plus de boulot.
— Hyung... C'est sérieux ?
— Très sérieux. Je voulais t'en parler avant, pour voir si tu étais intéressé, mais si tu l'es, je fais remonter ça à la directrice de l'école. Elle est embêtée, parce qu'il faut qu'elle trouve quelqu'un en urgence, donc si je te recommande, elle acceptera certainement tout de suite. Je te formerai pour que tu saches comment on procède, et ensuite, ce sera tout bon.
Jungkook est tellement abasourdi et reconnaissant qu'il ne sait pas comment réagir.
— Oh mon dieu, finit-il par marmonner. Hyung. Ce serait le rêve.
— Note que c'est juste temporaire, répète Hoseok. Si Junsik revient, on le réintègrera à l'équipe. Mais comme on ne sait pas s'il pourra revenir...
— Bien sûr, répond Jungkook en hochant la tête frénétiquement. C'est normal. Temporaire, ça me va. C'est super.
— C'est vrai ? Ça te dit ?
— Oui, évidemment, bafouille-t-il. C'est inespéré. Je ne sais pas comment te remercier, c'est... Tu me sauves la vie.
Hoseok éclate de rire. Jungkook a envie de lui faire un câlin jusqu'à la fin de ses jours.
— Si tu veux me remercier, continue à venir courir avec moi le matin ! Je déteste courir tout seul.
Ce n'est pas (ce n'est plus) un gros sacrifice pour Jungkook, qui sourit.
— C'est bizarre que tu dises ça alors que tu ne discutes jamais pendant que tu cours.
— C'est pas pour parler ! C'est pour profiter de la compagnie de l'autre en silence. Et aussi pour me motiver à me lever, admet-il avec un regard malicieux. Et ça me fait super plaisir de pouvoir courir avec un futur collègue.
— Je commencerais quand ?
— J'en parle cet après-midi à ma directrice, je te tiens au courant. Demain, c'est samedi, donc probablement lundi, si elle donne son accord. Il y aura des papiers à remplir, mais je te dirai tout ce qu'il faudra que tu ramènes. Tu sais où est l'école ?
— Près des locaux de Big Hot, non ?
Il pense à Taehyung, et se demande s'il le croisera de temps en temps sur la route ; mais d'après Jimin, il était aux États-Unis jusque récemment, et devrait débuter sa tournée mondiale sous peu, ce qui veut dire qu'il ne risque pas d'être dans le coin.
— Oui, je t'enverrai l'adresse. C'est bon pour toi, alors, sûr ?
— Sûr ! s'exclame Jungkook qui, pour la première fois depuis très longtemps, a l'impression de s'éloigner d'un pas du bord du gouffre. Merci infiniment, hyung.
— Tout le plaisir est pour moi, répond Hoseok, l'air rayonnant. Professeur Jeon.
Professeur. Jungkook va devenir professeur de danse. C'est tellement proche de son rêve d'enfance qu'il a de la peine à y croire.
Il ne sait pas s'il le mérite (ou plutôt, il sait qu'il ne le mérite pas), mais peut-être que tout n'est pas perdu pour lui, finalement.
TBC...
Ce chapitre est un peu moins rude que le précédent, mais si vous voulez vous sortir de l'angst et lire quelque chose de léger, j'ai publié un one-shot dont vous devriez trouver le lien ci-dessous, là où c'est marqué "lien externe". Si c'est pas le cas, le voici là :
https://www.wattpad.com/1181772042-taekook-de-l%27art-de-tomber-le-cul-en-l%27air-dans
Au programme : Jungkook mono de ski, Taehyung débutant, Yoonmin on the side, beaucoup de chutes et beaucoup de vin chaud. Si ça vous tente, allez donc la lire et faites-moi savoir si vous aimez ♥
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