25. Call me by your name
Adam prend ma main et nous reconduit jusqu'à son siège où il s'installe de nouveau et me refait prendre place sur ses genoux.
— Alors ? demande Jack.
— C'est bon. Mais puisque c'est Bailey qui est en jeu, c'est elle qui décidera de son sort. C'est elle qui jouera à ma place.
Jack hausse les sourcils.
— Je n'y vois pas d'inconvénient, mais êtes-vous sûr de vouloir la laisser jouer ? C'est vous qui avez l'accès, c'est vous qui avez été jugé capable. Si elle perd, vous perdrez votre unique chance en plus de la perdre elle.
Je lance un regard noir à Jack après ce qu'il vient de dire. C'est alors que je sens les lèvres chaudes d'Adam se poser sur mon épaule dénudée et détourner mon attention vers lui.
— J'ai entièrement confiance en elle.
Nous nous regardons et je hoche la tête. Le personnel nous fait signer les contrats nous engageant à renoncer à nos mises en cas de défaite. Advenant de simples abandons, c'est-à-dire pour ceux qui choisiront de se coucher, les joueurs concernés perdront leur mise, mais auront l'autorisation de retenter leur chance une autre fois. Mais si l'on ne se couche pas et qu'on perd, alors on sera tout simplement banni à vie du 21.
Abandonner est donc une option séduisante. Mais pas pour Adam.
Quand Adam signe, cela officialise que sa seule chance de trouver le Roi et de tout savoir sur son père repose entièrement sur mes frêles épaules.
La pression est doublée.
Puis, le personnel apporte les cartes. Ils nous expliquent que nous allons jouer à une version modifiée du Texas Hold Them.
C'est simple.
Le but est d'avoir la suite de cartes la plus haute de la tablée lorsqu'on combine les 2 cartes en main aux 5 cartes du centre. La probabilité d'avoir la main diminuant plus la suite est puissante, l'ordre de hauteur des suites est le suivant :
1. Une hauteur ; la carte de plus haut rang détermine la main. Le joueur avec la plus grande auteur l'emporte.
2. Une paire ; deux cartes de même rang. Si deux personnes ou plus ont une paire, elle qui a la paire du plus haut rang l'emporte.
3. Une double paire : deux paires de rang différentes. La plus haute paire l'emporte.
4. Un brelan ; trois cartes de même rang. Le plus haut brelan l'emporte.
5. Une suite ; 5 cartes de rang consécutif. La plus haute suite l'emporte.
6. Un flush ou couleur ; cinq cartes de la même couleur qu'importe le rang. Le rang le plus haut l'emporte.
7. Un full ou main pleine : 5 cartes parmi lesquelles se trouvent un brelan et une paire. Le brelan le plus haut l'emporte.
8. Un carré : quatre cartes de même rang accompagné d'une carte quelconque. Le carré le plus haut l'emporte.
9. Une quinte flush : une suite de rang consécutif et de même couleur. La suite la plus haute l'emporte.
10. Une quinte flush royale : Une quinte flush des plus hauts rangs consécutifs. Gagnant par défaut.
Une fois que nous avons tous nos cartes que les autres ne connaissent pas, un employé tourne le flop au centre.
Il s'agit de 3 des 5 cartes au centre avec laquelle nous pourrons peut-être faire les unes des 10 combinaisons de 5 cartes citées ci-dessus.
Une fois que tous les joueurs ont vu le flop, chacun analyse ses deux cartes et voit si la combinaison possible lui permettra de gagner.
S'ils pensent que leur combinaison est trop faible, ils se couchent ou ils bluffent pour décourager les autres. Si tous les joueurs se couchent sauf un, le dernier en jeu est le gagnant.
S'ils pensent que leur combinaison est décente, ils maintiennent la mise et bluffent aussi bien qu'ils peuvent. Le gagnant aura la main la plus forte.
S'ils ont confiance que leur combinaison l'emportera sur les autres, ils augmentent la mise, obligeant les autres à l'égaler sa mise ou se coucher. Il peut aussi bluffer pour donner confiance aux autres.
Le tout est donc d'influencer le choix des autres. C'est une véritable gymnastique mentale, il faut non seulement contrôler ses expressions, pour que notre main ne se reflète pas sur notre visage et contrôler les réactions des autres joueurs.
Et il se trouve que je suis la reine du bluff.
Après ce premier tour, déjà la tension augmente dans la pièce. Je regarde mes cartes, puis scanne les joueurs présents. Nous nous observons tous, cherchant à déceler la moindre micro-expression pouvant nous indiquer l'allure de la main de tout un chacun.
— Je me couche.
Un premier homme présent abandonne.
— Moi aussi, le suit une des deux autres femmes.
Tous les deux déposent leurs cartes de manière à ce qu'on ne les voie pas et qu'on ne puisse pas éliminer les possibilités de cartes dans les mains des joueurs encore en liste.
Le personnel escorte les deux dehors. Ils tenteront leur chance une prochaine fois.
Après ces deux premières éliminations, la pression monte. Chacun cherche à savoir qui a la main la plus forte, qui a la plus faible. Qui sera le prochain à se coucher. Beaucoup s'efforcent de garder la fameuse poker face.
Certains comme Jack sont tout sourire, d'autres ne parviennent pas bien à dissimuler leur déception. Je repère parmi eux un réel futur perdant, un bluffeur qui fait semblant de perdre et deux bluffer qui font semblant que leur main est excellente.
D'ordinaire, un d'entre nous augmenterait la mise, pour déstabiliser les autres, mais comme nos mises ne sont pas monétaires, elles ne peuvent augmenter graduellement. Nous allons simplement nous éliminer à l'usure, soit par forfait comme ces deux-là, soit par défaite technique.
Un joueur parmi nous a la meilleure combinaison, et je suis prête à parier que c'est Jack. Mais ce n'est pas encore fini. La prochaine manche pourrait faire un autre gagnant et même propulser la plus mauvaise main vers la victoire.
— Bon, nous allons procéder à la suite.
Le personnel tourne la quatrième des 5 cartes au centre, ajoutant une nouvelle carte à la combinaison des 5 cartes possibles.
Matteo Ricci inspire un chouia trop fort avant de figer son visage. Mais c'est trop tard. Ça voulait tout dire. Sans doute avait-il une main plutôt faible qui a pris de la valeur lorsque la quatrième carte a été révélée. Un carré ?
Jack aussi semble avoir compris que la dynamique vient de changer à l'avantage de Matteo.
— J'en connais un qui vient de sauver ses couilles, littéralement.
Matteo écarquille les yeux quand Jack révèle à tous qu'il est le joueur à sortir. Les autres se concentrent sur lui, mais je ne suis pas dupe. Jack a encore cet air confiant. Il ne faut pas que je perde de vue qu'il est très bon à ce jeu.
Deux autres joueurs se couchent. Jack se met à me fixer de manière plus intense, ce que je ne savais pas possible. Je frissonne.
— Vous m'avez l'air un peu stressée, mademoiselle Bailey. Ne vous en faites pas, je m'occuperai de lui montrer comment danser sur un poteau comme il se doit, me nargue-t-il.
Je ne réponds pas à ses provocations. Puis il regarde Adam et sourit.
— N'est-elle pas jolie, sa poker face ?
Adam regarde mes cartes, puis moi, mais lui non plus ne dit rien. Il est aussi tendu que moi.
— Bien, nous allons procéder à la dernière manche, celle qui déterminera qui est le ou la gagnante. Je rappelle que tous ceux qui perdront n'auront plus jamais de chance. Maintenez-vous votre mise ?
Je regarde Adam pour le consulter. Est-il prêt à risquer le tout pour le tout maintenant ou préfère-t-il revenir plus tard ?
Sa main qui est posée sur ma cuisse la caresse doucement, m'indiquant qu'il me laisse faire ce choix pour lui. Je ferme les yeux et réfléchis à mes options. Alors que j'ai les yeux fermés, j'entends d'autres personnes se coucher, se lever et quitter la pièce. Si bien que quand je les ouvre de nouveau, il ne reste à table que moi, Adam, Jack, Matteo, le Saoudien et l'agent Morgan.
Le personnel vient alors pour tourner la dernière carte cachée au centre ; la rivière, quand il s'approche, Jack porte son regard vers moi et Adam, puis vers l'homme, mais avant qu'il ne la tourne, j'interviens.
— Un instant.
L'employé s'arrête.
— Qu'il y a-t-il ? demande Jack.
Je tourne la tête vers Adam.
— Sors, s'il te plaît.
Il fronce les sourcils, avant de comprendre que depuis le début de la partie, c'est lui qui révèle notre main à Jack, car il n'est pas aussi bon que moi pour bluffer. Il m'obéit et quitte la salle.
L'employé s'approche de nouveau de la carte, mais à nouveau je l'interromps.
— Est-ce que je peux moi-même tourner la rivière ?
— Pourquoi donc ?
— En gage de votre... intégrité.
— Et qu'est-ce qui m'assurera que vous êtes intègre, mademoiselle Bailey ?
Je regarde mes deux cartes.
— Vous avez raison, je ne peux pas vous garantir mon intégrité. Mais je peux vous garantir la sienne, dis-je en désignant l'agent Morgan.
Il est droit dans ses bottes. Il ne trichera jamais, même pas à ce jeu. Jack me fixe longtemps, un éclat de mécontentement dans le regard, mais il garde le sourire.
— Très bien.
L'employé recule, laissant la place à l'agent Morgan qui tourne alors la rivière. Le prince saoudien soupire et se couche.
— Personne d'autre ?
Nous nous fixons.
— Monsieur Ricci ?
— Je maintiens ma mise.
— Monsieur Wyatt.
— Je maintiens ma mise.
— Mademoiselle Bailey ?
Mon cœur bat plus vite, car même si je l'ai empêché de tricher sur cette dernière manche, rien ne me dit qu'il ne va pas gagner à la régulière.
— Je maintiens ma mise.
Un sourire vient fendre son visage.
— Voyons voir si vous avez fait le bon choix.
Matteo dépose ses cartes et révèle un brelan. Morgan lui a également un brelan de plus haut rang, Jack nous présente fièrement sa suite. Seul moi n'ai pas encore déposé mes cartes.
— Que vous arrive-t-il, mademoiselle Bailey ? Vous êtes bien pâle tout d'un coup. Entrevoyez-vous déjà votre futur de serveuse nue à mon service ?
— Non. Je me demandais juste si vous vouliez savoir ce qui nous différencie vous et moi, Jack.
Il arque un sourcil face à ma confiance nouvellement acquise.
— Dites-moi, mademoiselle Bailey.
Je dépose mes cartes pour révéler ma quinte.
— Moi j'ai déjà gagné contre Leonardo au poker.
Il écarquille les yeux, l'air surpris des cartes que je viens de présenter.
Tricheur.
Puis il me dissèque du regard, conscient que j'ai eu recours à la triche pour contrer la sienne, mais sans parvenir à savoir quand et comment je m'y suis prise. Leonardo lui avait trouvé ce qui avait annulé ma seule et unique victoire contre docteur Ricci.
— Vous avez triché, mademoiselle Bailey ?
— Vous avez triché, Jack ?
Son étonnement se transforme en rire sincère. Puis, d'un geste, il indique à son personnel de tous nous escorter dehors. On nous reconduit à l'étage où se trouve la grande salle de jeu.
— Jack reviendra vous chercher d'ici peu, m'informe la femme qui nous a ramenés ici.
Elle s'incline avant de disparaître. De nouveau ici, je vois certains des joueurs qui se sont couchés en train de jouer à d'autres jeux, dépités. Normalement, je devrais pouvoir réclamer leur mise, mais elles ne m'intéressent pas, seule l'identité du Roi m'importe.
— Je savais que tu y arriverais.
Je me tourne pour voir Adam qui tient dans ses mains deux flûtes de champagne. Il m'en tend une.
— Comment tu sais que j'ai gagné ?
— Si tu avais perdu, tu serais en train de me servir ce champagne, toute nue... quoique ça n'aurait pas été si mal.
Je ricane avant de trinquer avec lui et de boire. Une des serveuses dont j'ai failli faire partie passe et récupère nos verres avant de s'éloigner.
Adam et moi nous occupons à jouer aux jeux présents, profitant de notre soirée à Vegas pour la première fois. Ici aussi, nous gagnons à maintes reprises, si bien que nos jetons se sont accumulés. Quand je ne sais plus le poids de la chance peser sur mes épaules, je décide de partir avec mon butin.
— Je vais aller échanger mes jetons.
— D'accord, je t'attends.
Je prends mes jetons et me dirige vers le guichet d'échange. J'ai remporté un quart de millions ce soir. La fille du guichet me remet l'argent, joliment organisé dans une mallette.
Lorsque je me tourne pour aller rejoindre Adam et profiter du reste de la soirée, je me retrouve face à face avec l'agent Morgan.
— Mademoiselle Mäkinen.
Merde.
— Agent Morgan, c'est bien cela ?
— C'est bien cela. Je vois que vous vous portez à merveille depuis votre prise d'otage. Pas trop traumatisée j'espère.
Je m'efforce à garder mon calme.
— C'était difficile au début, mais je m'en suis sortie.
— Vous m'en direz tant...
Il ne gobera rien de ce que je lui dirai. Je suis définitivement dans sa ligne de mire. Son regard déjà inquisiteur descend sur ma mallette.
— Vous êtes une joueuse hors pair dites donc !
Je rougis.
— Merci.
— En plus d'être une pilote certifiée, avez-vous d'autres talents, comme je ne sais pas... l'assassinat ?
Lui et moi nous jaugeons, mais je ne fais que lui sourire.
— Non. Mes talents se limitent au pilotage et au poker. Même à l'école je suis plutôt nulle, la danse n'en parlons même pas.
Il plisse les yeux.
— Hmm... donc quand je ferai analyser ce verre par notre laboratoire, il n'y aura pas de correspondance avec l'ADN que nous avons retrouvé sur une scène de crime. N'est-ce pas ? me demande-t-il en sortant une flûte de champagne de nulle part.
J'y vois la trace laissée par mon rouge à lèvres. Les pensées affluent dans ma tête, à la recherche d'une solution. Je contemple même la possibilité de le tuer ici et maintenant. Mais je ne me précipite pas.
S'il y a bien une chose que j'ai retenue de mon duel contre Leo, c'est que le mot d'ordre est de garder mon calme pour avoir la maitrise de la situation, aussi déplorable soit-elle.
— Bien sûr. Je n'ai rien à avoir avec votre scène de crime. Je ne suis qu'une étudiante normale venue profiter des derniers jours de l'été à Vegas avant la reprise des cours. Vous pouvez analyser mon verre. Vous voulez que je crache dedans ?
Si je parviens à m'approcher de lui, mieux encore, l'isoler, je peux l'assommer avec ma mallette et le tuer en moins de 10 secondes. Il faut que je sois rapide et efficace.
Morgan m'examine de son regard déjà inquisiteur, puis il s'approche et me tend la flûte de champagne contenant. Confuse, je fronce les sourcils et le questionne du regard.
— Vous avez gagné mon intégrité ce soir, mademoiselle Mäkinen, et je suis bon joueur. Amusez-vous bien, vous et votre petit ami. La prochaine fois, je ne vous raterai pas.
Il me tourne le dos et s'en va.
Ça veut dire qu'il ne va pas enquêter sur moi ?
La pression redescend et je vais retrouver Adam qui commence à s'impatienter de l'absence de Jack. Il est vraiment tendu et agit bizarrement depuis que Matteo Ricci nous a révélé les circonstances qui ont causé l'exécution de James.
Il n'a pas semblé très choqué d'apprendre que son père a été trahi et exécuté. Comme s'il le savait déjà. Mais il a semblé choqué d'apprendre que c'est Leonardo qui l'a tué. Il a même pleuré.
Depuis, il évite les regard prolongé avec moi. Chaque fois que je plante mes yeux dans les siens, la culpabilité les traverse et il détourne le regard.
Il me cache quelque chose.
Mais quoi ?
Alors que j'analyse son non verbal, Jack refait son apparition après nous avoir fait poireauter près de deux heures.
— Veuillez m'excuser, j'avais quelques affaires qui m'ont retenu.
— Pas grave. Tant que vous nous dites qui est le Roi maintenant.
Jack ricane. Comme il le fait depuis le début de la soirée, il ignore la question d'Adam, tourne les talons et s'éloigne. Moi aussi je commence à en avoir assez de son petit jeu. Je pars à sa poursuite, suivie d'Adam. Jack qui marche plutôt vite pour son âge sort de la salle. Nous le suivons jusqu'au même ascenseur que nous avons pris pour aller jouer, jusqu'au hall de ce qui ressemble à un hôtel de luxe et jusqu'à l'extérieur où il s'arrête devant une Cadillac noire d'où sort un chauffeur qui lui ouvre la porte.
Mais il n'entre pas. Il se tourne et d'un geste nous invite à nous y engouffrer avant lui. Je fais un pas pour entrer, mais Adam me retient. Seulement alors je réalise mon erreur. J'allais entrer dans un espace clos avec un étranger potentiellement dangereux. En remarquant notre méfiance, Jack demande :
— Eh bien, vous n'entrez pas ?
— Pourquoi devrait-on vous faire confiance ?
— La confiance n'est-elle pas votre credo, Joker ?
Il nous laisse bouche bée.
— Oui en nos membres, pas pour des inconnus.
Je tique quand il répond cela puisque ce n'est pas tout à fait vrai. Au moment de notre rencontre, j'étais une étrangère, une simple otage, mais Adam m'a accordé une confiance quasi aveugle pour le sortir du pétrin dans lequel il était. Bon après, il a fait son affaire personnelle de faire de moi une membre, mais tout de même.
— Tu as raison. Et si je gagnais ta confiance en la pariant ? Bien évidemment, je parierai également la mienne.
— Si je gagne, vous me donnerez votre vrai nom ?
— Son vrai nom ?
— Son nom c'est son identité, c'est son passé, c'est sa famille, ce à quoi il tient, ce qu'il protège de ce qu'il est maintenant. Pareil que pour nous avec nos identités.
— Jack n'est pas son nom ?
— Bien sûr que non. C'est un pseudonyme. Jack signifie Valet.
L'homme en face sourit et je décèle même un rien de fierté dans ses yeux bleus, semblable à celui que je voyais parfois dans ceux de Leonardo quand il regardait Adam.
— Et vous allez parier sur quoi ?
— Pourquoi pas nos identités justement ? Je parie que tu ne t'appelles pas vraiment Nate.
— C'est trop facile ça. On sait que personne ici n'utilise sa véritable identité, intervins-je. Vous n'avez pas mieux ?
Jack me fixe, mais ne semble pas perturbé.
— Rien ne vous échappe, mademoiselle Bailey. Très bien, dans ce cas je parie que tu t'appelles Adam. Adam Cole.
En voyant notre réaction qui ne peut que confirmer sa victoire, il sourit de plus belle.
— J'ai vu juste, non ? Alors j'ai gagné. Allez, suivez-moi.
Il se tourne et entre dans la voiture. Adam lui semble toujours hésitant et perturbé que l'homme connaisse son nom.
— Vous... vous me connaissez ?
— Absolument pas, mais j'ai connu James et son visage est inscrit sur le tien. Tu es un Cole, aucun doute là-dessus. Par contre, j'ignorais que tu existais il y a encore 48h.
— Alors comment savez-vous mon prénom ?
— Parce que si ton père a tenu sa promesse, toi et moi avons le même prénom.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top