30. Quod erat demonstrandum
Son regard change en une fraction de seconde. Il devient animal et d'un coup je suis comme une proie devant un prédateur. Mon envie de fuir n'égale que mon désir d'être dévorée. Il ne me laisse pas le choix puisqu'il attrape mes joues et m'offre aussitôt sa bouche. Je sens déjà une douce chaleur naître dans mon ventre tandis que ses lèvres consument les miennes.
Un râle libérateur s'échappe, mais dans la confusion de notre baiser, je ne saurais déterminer s'il vient de moi ou de lui. L'air se fait rare, mais je ne peux me résoudre à séparer ma langue de la sienne. Je serre sa tête plus fort quand je sens ses doigts agiles dessiner la forme de mes reins.
À la force de ses bras, il se lève et me porte. Instinctivement, j'enroule mes jambes autour de ses hanches. J'entends des objets et des feuilles tomber sur le sol, puis je sens la dureté de sa table de travail contre mes fesses. Notre respiration souffle notre velléité et notre attirance commune.
Ses mains remontent mon dos avant de défaire mon soutien-gorge, libérant ainsi mes seins qui le pointent comme pour le désigner comme objets de mon désir. Comme si le message lui était parvenu par télépathie, il s'en s'empare, mordillant un téton durci de plaisir et empoignant l'autre de sa main experte. Je ne sais plus où donner de la tête, sa langue, ses mains, son souffle, ses cheveux ô combien soyeux, sa musculature saillante.
Je promène mes doigts le long de son abdomen affreusement bien dessiné avant d'arriver en dessous de son nombril couvert d'une légère pilosité qui me guide vers l'endroit que je souhaite atteindre.
Comprenant mon intention, Adam déglutit et met une distance entre nous.
— Qu'est-ce qu'il y a ?! râlé-je, trahissant mon impatience.
Il passe sa main dans ses cheveux, l'air déboussolé avant de fermer les yeux.
— Je... Je n'ai pas de préservatifs, avoue-t-il honteux.
Boum.
En un instant, le momentum est totalement gâché. Je reste d'abord immobile, ahurie, n'arrivant pas à croire qu'il va ainsi me laisser sur ma faim.
— Comment ça ?
— Je suis désolé... je n'invite jamais personne... ici... alors-
— Et toutes ces filles que tu voyais, tu devais bien en avoir avec elles.
— Si, si ! Mais j'ai oublié la boite chez la dernière que j'ai vue... je ne savais pas qu'on- arrgggghh !
Quel boulet...
— Je suis vraiment nul, désolé.
— Mais non, mais non ! mens-je, essayant de paraître sincère malgré ma frustration et ma déception. C'est... c'est pas grave. Écoute et si on s'arrêtait là ok ? De toute manière, nous sommes tous les deux exténués.
— Putain...
Il cogne sa tête contre le mur à répétition. Ça finit par m'agacer, moi qui suis déjà exaspéré par la finalité de cette soirée.
— Adam, je te parle.
Il s'arrête et me regarde.
— J'aurais besoin d'une serviette. Pour me doucher.
J'aurais mieux fait de rentrer à la maison....
— Bien sûr...
Comme un zombie, il va fouiller dans un de ses rangements et m'en lance une. Je me dirige vers la salle de bain attenante à sa chambre et prends une douche pour me nettoyer de la sueur de la soirée, mais également du liquide résultant de mon désir. Désir qu'il n'a pas su combler.
Comme à mon habitude à la fin de ma douche, je m'ébouillante littéralement la peau avant de mettre l'eau glacée puis de recommencer. Ces chocs thermiques ont l'effet de me remettre les idées en place.
On dirait que c'est là que je réalise que m'apprêtais à faire.
J'étais là, dans le moment, et rien d'autre ne comptait. S'il en avait eu des préservatifs, est-ce que j'aurais vraiment couché avec lui ? Oui. J'en suis certaine. Il était juste trop parfait. C'est ça qui m'énerve le plus.
L'eau fumante me rappelle l'effet qu'avaient ses lèvres sur les miennes, sur ma peau, sur mes seins. J'aurais tant voulu qu'il me cartographie encore ainsi. Comme un rappel, l'eau froide me ramène à la réalité et ma conscience ne me scande qu'un seul nom. Un nom aussi froid que l'Arctique.
Leonardo.
Je parviens à la mettre de côté, je suis trop frustrée pour penser ne serait-ce que quelques secondes à lui. Là, maintenant c'est la noirceur dans les yeux bleus d'Adam qui m'obsède.
Je tourne la poignée et sors de la douche. Après m'être séché le corps et grossièrement les cheveux, j'enroule la serviette autour de mon buste et ouvre la porte vers la chambre.
Je sursaute quand je vois Adam, de nouveau vêtu, jetant un tas de boites sur son lit. Il remarque que j'ai fini.
— Ok, j'ai tout, dit-il, essoufflé. Plusieurs marquent si tu en as une que tu préfères. Je ne savais pas si tu aimais ceux parfumés ou pas et qu'elle saveur, je les ai tous pris, j'ai aussi pris du lubrifiant, du gel et-
— Wow, Wow Adam, respire !
Il me regarde enfin. Sa poitrine se soulève dramatiquement, indiquant qu'il a couru. J'ai pris une douche d'à peine dix minutes, où il a trouvé tout ça ?
— Ça vient d'où tout ça ?
— La pharmacie du coin, elle est ouverte jour et nuit.
J'écarquille les yeux et regarde tout ce qu'il a ramené avant d'éclater de rire pendant qu'il sourit, gêné. On est clairement dans l'excès, il y en a pour une année de baise... mais je trouve ça adorable qu'il ait voulu me donner le choix.
Le peu de culpabilité que ma douche m'avait apporté s'envole quand sa mâchoire et ses poings se serrent alors qu'il me contemple, nue derrière la serviette.
Je la retire devant lui et il se tend. Ses yeux alternent entre mon corps et les miens, incapables de décider quoi regarder. Je m'approche de lui et pose ses mains toujours tremblantes sur mon corps.
— Qu'est-ce qu'on va faire de tout ça ? demandé-je en prenant les cordons de sa veste entre mes doigts.
Il sourit.
— Je déteste le gaspillage. Va falloir tout écouler.
— Tout ?!
Il hoche la tête en collant mon corps au sien dans un regain de confiance.
Sans décrocher mon regard du sien, je m'abaisse jusqu'à me retrouver sur mes genoux alors que je défais la boucle de son pantalon que je fais descendre le long de jambes musclées. Je libère son sexe tendu en faisant rejoindre son boxer noir au sol. L'extrémité est humectée, alors je pose un doigt dessus et le promène doucement.
Adam grogne une première fois. Sa main vient se placer derrière ma nuque, m'indiquant de mettre fin à son supplice.
Alors je prends sa queue en bouche, pleine et pulsante d'excitation. Je la sens cajoler les parois de mon orifice alors qu'il la conduit vers le fond, puis en sens inverse. Ma langue se concentre sur son sommet que je sais plus sensible que le reste de la longueur et j'entends à ses faibles gémissements que je vise le bon endroit. Une main agrippant mes cheveux et l'autre caressant mon sein droit, Adam jure à voix basse.
— Putain Heidi... je vais pas résister longtemps si tu continues comme ça...
Son avertissement avait pour but de me refroidir, mais je m'en retrouve doublement plus excitée, de savoir tout le bien que je lui procure. Alors je saisis ses couilles et les masse tout intensifiant les pivots de mes lèvres autour de son gland, le tout en prenant bien soin d'être sonore. Mais alors que j'étais déterminée à le faire jouir avec ma bouche seulement, Adam passe ses mains sous mes aisselles et me soulève de manière à me mettre sur mes deux pieds.
Nos lèvres se rencontrent à nouveau, dans une embrassade passionnée. J'en profite pour retirer sa veste pendant qu'il se débarrasse de son pantalon, de manière à se retrouver en tenue d'Adam.
Sans mauvais jeu de mots.
Ma peau retrouve la sienne, douce et chaude tandis que nous nous infectons mutuellement du fiévreux désir que nous éprouvons, et ce depuis plusieurs jours déjà. Il me veut comme je le veux, peut-être même plus.
Sans crier gare, Adam me retourne, se saisit de ma nuque pour m'obliger à me pencher sur le lit avant de s'accroupir et d'écarter mes jambes.
— Adam- ahnn !
Je serre le drap blanc quand sa langue vient effleurer ma vulve une première fois et tente de fermer les cuisses par réflexe, mais Adam les maintient écarter. À mesure qu'il explore et caresse mon intimité, mes jambes tremblantes faiblissent et sans le lit pour me soutenir, je me serais déjà écroulée.
— Adam...
— Encore un peu, m'implore-t-il. Laisse-moi te gouter encore un peu.
Cette supplication finit de m'achever. La tension qui grandissait dans mon bas ventre est relâchée et je me liquéfie contre son visage.
— Fuck Heidi...
Il lèche tout ce que j'ai éjaculé et me mordille les lèvres et les cuisses, réveillant déjà une nouvelle vague de plaisir en moi. Il se redresse, me claque la fesse, me faisant pousser un coincement malgré moi et se sert de mes cheveux pour me redresser. Je sens son sexe glisser entre mes cuisses et venir taper mon clitoris au rythme de ses palpitations. Adam continue de me baiser la nuque, l'épaule, ses grandes mains pétrissant mes seins, tirant sur mes tétons qui me font mal tant ils sont à présent sensibles. Je cambre le dos de pur plaisir, surstimulée par son pénis frottant contre ma vulve sans jamais y entrer et sa main qui est descendue dessiner d'interminables spirales avec une lenteur cruelle. Il me torture.
— Tu veux que je te dise ce que je te fais en songe ? susurre-t-il à mon oreille
J'ouvre la bouche pour répondre, mais son doigt y pénètre, me faisant taire. Alors je hoche la tête pour seule réponde. Oui ! Oui, je veux savoir ce qu'il me fait, comment il me voit et surtout, je veux qu'il le fasse.
— Je m'imagine te baiser devant ton enflure de copain, pour qu'il voie combien tu es belle quand on prend vraiment soin de toi. Je m'imagine te vénérer, toi et ton corps comme lui ne pourra jamais le faire. J'imagine qu'il me regarde te posséder.
Avec ces paroles, il me communique l'image de son fantasme qui devient également le mien. D'un coup, mon esprit matérialise Leo, là, sur le lit, attaché, me regardant me faire prendre par son petit favori, fou de rage.
— Oh putain...
— C'est beau n'est-ce pas.
— Hmm... hhnnnm...
— Dis-moi quelque chose sur lui, ordonne-t-il en ouvrant un sachet de condom.
Je ferme les yeux pour chasser le brouillard qui entrave mes neurones.
— Il-
Je gémis quand il s'insère en moi et mes yeux révulsent.
— Je t'écoute petite Heidi. Qu'est-ce qu'il aime puisqu'il ne t'aime pas, que je le lui prenne aussi ? demande-t-il en entreprenant des va-et-vient en moi.
Un plaisir ineffable devient maitre de moi, je me laisse tomber face contre le matelas pour étouffer mes cris et fuir le regard du Leo fictif. Alors je ne sais même pas s'il comprend ce que je dis quand j'énumère ce que Leonardo aime.
— Il aime la Formule 1, il aime le sport, il aime cuisiner, il aime se sentir supérieur aux autres, il aime être seul, il... il aime... les maths- hhmrrmm !
— Les maths ?
Je hoche la tête avant de gémir dans les draps quand il m'assène d'un coup de reins.
— Très bien. Conjoncture : Heidi sera mienne après que je lui aurai fait l'amour.
Quoi ?
— Démonstration.
À peine, ces mots ont-ils franchi mes oreilles qu'il resserre l'emprise de ses mains sur mes hanches et se met à me pilonner avec une force qui me foudroie le bassin. Le matelas sous mon visage ne suffit même plus à retenir mes plaintes qui se joignent au claquement de la rencontre entre nous deux corps en feu et en sueur. À chaque mouvement, chaque coup, chaque caresse, le désir grandit en moi et Adam le comble presque immédiatement. C'est un exquis cercle vicieux dans lequel il m'a emprisonnée.
Comme si ça ne suffisait pas, le roulement de sa voix qui murmure des obscénités que je n'oserais pas répéter pour décrire la sensation que mes entrailles lui procurent me rend complètement folle, soumise aux plaisirs de la chair.
Au plaisir d'Adam.
J'ose enfin lever la tête pour regarder mon Leo imaginaire assister à ça, me regarder cambrer comme jamais dans les bras d'un autre, un qui ne me voit pas comme un poids, un qui m'a élevée plus haut que je ne me serais jamais figurée, un qui trouve quelque chose de spécial et de beau en moi. Un sourire fend alors mon visage, d'une oreille à l'autre quand le sien se décompose de jalousie.
Regarde ! Regarde-le me baiser.
Adam me prend et me retourne avant de me porter dans ses bras puissants pour se réinsérer dans mon vagin qui réclamait d'être à nouveau comblé par lui. Il me conduit de bas en haut le long de sa verge pendant que nos langues se cherchent, se trouvent, s'égarent et se retrouvent à l'infini. Ses yeux sombres refusent de se défaire des miens et je m'y perds volontiers. Mais il finit par les abaisser.
— Regarde.
Je suis son regard vers sa queue qui entre et ressort enduite de mon désir. Nous passons un long moment, front contre front, captivés par notre union avant qu'Adam plante ses dents dans mon épaule en grognant, provoquant également chez moi un orgasme d'une puissance sismique.
Et je ne sais pas si c'est parce que je suis ivre de jouissance ou si j'ai simplement perdu la tête, mais je le serre contre moi et gémis en larmes :
— Je t'aime ! Adam, je t'aime !
Je tremble contre lui en reprenant mon souffle alors que la tension et la chaleur redescendent dans la pièce. Adam prend mon visage, m'embrasse tendrement, si tendrement avant de porter son regard par-dessus mon épaule, vers notre Leo fictif.
— C.Q.F.D.
— Fuck... attends... ma mère pourrait sortir... hmmm...
Heidi lève ses yeux qui ont pris une teinte dorée sous le rayon de soleil matinal qui perce le volet de la cuisine. Je voulais lui faire à déjeuner, pour la surprendre au réveil, pour lui faire plaisir après la nuit de folies qu'elle m'a offerte, mais elle s'est réveillée plutôt que prévue, affamée certes, mais d'autre chose.
Mon souffle s'alourdit quand elle accélère, enfonçant ma queue dans le fond de sa petite gorge serrée. Je prends appui sur le comptoir, ferme les yeux et mords ma main pour étouffer mon gémissement. Quand elle sent que je suis sur le point de céder, elle retire mon sexe de sa bouche chaude et humide et l'entoure plutôt de ses seins fermes et moelleux. J'éjacule si fort que ma semence finit son joli petit minois, ce qui la surprend, mais ne semble pas la déranger.
Elle se redresse pour que je voie bien mon foutre sur elle.
— Bonjour, me dit-elle enfin.
Je lui essuie le sperme sur sa joue avec mon pouce avant de le glisser dans sa bouche.
— Pas de gaspillage.
Elle sourit avant de m'embrasser. Je songe à la prendre ici quand la porte de la chambre de ma mère s'ouvre. Heidi et moi figeons. Maman apparait à la salle à manger.
— Adam ?
Je regarde Heidi dont une partie du visage est encore souillée. C'est bizarre à dire, mais je remercie le ciel pour sa cécité, voilà quelque chose sur laquelle je ne veux jamais confronter maman.
— Bonjour madame Cole, dit Heidi d'une voix décontractée.
— Oh... Heidi... tu es encore là.
C'est un euphémisme qui implique qu'elle sait qu'elle a passé la nuit et vu son ouïe surhumaine, elle a dû entendre des choses qu'une mère ne doit pas entendre son fils faire. Un sourire complice se dessine sur ses lèvres.
— J'allais te demander si tu as bien dormi, mais je présume que non-
— Maman.
— Oh, vous m'avez empêché de dormir, je peux bien me plaindre. Qu'est-ce que tu m'avais dit déjà ? Juste une amie ? Dis donc l'amitié a changé depuis mon temps.
Je m'inflige une claque. Ma mère ne m'est pas venue à l'esprit une seule fois hier, seule Heidi l'habitait. Heidi ricane avant de nettoyer son visage dans l'évier et de remettre son pull. Bon, je voulais déjeuner ici avec Heidi, mais ce ne sera pas possible, Violet va me foutre la honte. J'informe ma mère que nous partons maintenant pour l'université et elle acquiesce en souriant tristement.
Elle aurait sans doute apprécié de la compagnie, celle d'une autre personne que moi pour une fois. Heidi lui promet de revenir bientôt et je m'en réjouis autant que maman.
Alors que nous marchons vers ma moto et tout au long de la route vers le campus, je ne pense qu'à c'est mots quelle m'a dits hier.
« Je t'aime, Adam. »
Ils m'ont empli d'une joie incommensurable et rien que penser à son corps frémissant dans mes bras, je frisonne de bonheur. Nous arrivons une heure et demie après notre départ. Heidi descend de la moto et retire son casque, je fais de même. Mais au lieu des yeux aguicheurs qu'elle avait depuis hier chez moi, ce sont des yeux coupables qui s'offrent à moi.
Je déchante.
Ah... le rêve est terminé. Retour à la réalité.
— Adam...
Je secoue la tête. Je ne veux pas l'entendre de sa bouche.
— Je sais... tu l'aimes...
Ses sourcils se rencontrent, exprimant de la compassion. C'est vrai. C'est lui qu'elle aime. Ce qu'elle a dit hier, ce n'était que les paroles en l'air d'une fille qui prenait son pied. C'est avec lui qu'elle est.
Ce qu'on en fait hier et ce matin encore, c'était mal.
Elle hoche la tête, confirmant ce que je lui ai dit. J'en ai ressenti des douleurs, mais celle qui me lance en cet instant me semble fatale. Je soupire, cligne des yeux pour chasser les larmes venues laver la peine de mon cœur brisé et lui souris pour la rassurer.
— Ne t'en fais pas. Que ce soit réciproque ou pas, moi je t'aime Heidi, vraiment. Et j'attendrai que tu sois mienne. J'espère seulement qu'un jour tu réaliseras qu'il ne te mérite pas. Tu vaux qu'on délaisse tout pour toi, tu vaux tous les baisers de la terre, tu vaux qu'on meure pour toi. Je t'ai élue Reine de mon cœur, tu y demeureras souveraine tant et aussi longtemps qu'il battra. Alors j'attendrai.
Cette fois, ce sont ses yeux qui se voilent de larmes.
— Oh Adam...
— Et le jour où tu te rendras compte de ta valeur, je serai là pour t'aduler comme il se doit.
Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, je pose délicatement mes lèvres sur les siennes, dans ce qui s'apparente à un baiser d'adieu, mais pour moi, ce n'est qu'un au revoir. J'en suis confiant, c'est pour ça que je lui souris de nouveau.
— Sa Majesté est-elle prête pour notre cours de math ?
Elle semble chamboulée, je vois bien qu'elle veut me rétorquer quelque chose, mais ses lèvres finissent par se sceller, et elle opine. Nous nous rendons au cours donné par le coach Ricci. Après quoi, nous retrouvons nos amis qui sans surprise parlent du coup d'hier. La police n'a pas encore établi que The Players était responsable de l'attaque. On sait seulement que dix criminels ont été assassinés hier nuit lors d'un raid.
Fatigué de les entendre hypothétiser sur qui est l'auteur du massacre et voyant que ça rend Heidi mal à l'aise, d'écouter parler de ses meurtres, je change le sujet pour leur parler du match qui aura lieu vendredi contre une université avec laquelle nous entretenons une rivalité vieille de plusieurs décennies. Ce sera mon premier match en tant que capitaine officiel de l'équipe alors j'ai envie qu'il soit là.
Ok, c'est surtout une excuse pour inviter Heidi à venir me voir jouer, mais ça gardez le pour vous.
— Vendredi le 31 ? C'est Halloween.
— Je sais. Vous pouvez venir regarder le match et après on ira faire la fête comme prévu.
Ils se concertent.
— Okay, je n'y vois pas de problème. On viendra te voir !
Tous s'engagent à venir et Heidi me jette simplement une œillade timide pour confirmer sa présence au match du vendredi 31 octobre contre les Bull Dogs.
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