15. Playdate

Le claquement impératif de mes talons hauts sur le sol verni résonne dans tout le hall d'entrée, attirant tous les regards sur moi. Moi qui pensais que la robe de la première mission n'était pas tout à fait confortable, j'en regrette déjà la fente qui me permettait de me mouvoir avec légèreté sans être obligée à faire deux pas pour un. Pas comme aujourd'hui. Je suis vêtue d'une jupe tailleur noire qui m'arrive au niveau de mollets et d'un turtle neck charcoal en laine d'alpaga. Littéralement emballée, sous cette chaleur en plus.

Ça, c'est sans compter le chignon très strict que je pote et pour lequel il m'a fallu mettre énormément de gel afin dompter mes boucles. La tension me donne déjà mal à la tête mais je ne pourrais me permettre de me plaindre lors de ma première mission en tant que Reine et surtout mon retard. Mon maquillage creuse mes joues et trompe mon âge. Finalement, je porte des lunettes qui ne sont pas à moi et empire ma migraine. Bref, je ne suis vraiment pas dans mon élément, mais rien n'y paraît, car je maintiens une démarche assurée et ma foi sexy.

Adam lui marche derrière moi. Lui aussi est dans la formalité avec sa tenue de col blanc. Même si les chemises bien ajustées sur son corps athlétique et les pantalons qui moulent son cul d'enfer et la petite cravate noire et raide lui vont à ravir, quelque chose dans son accoutrement me perturbe, me déplait.

C'est peut-être les lunettes...

Je termine mon petit défilé en arrivant au comptoir de la réception de IONIQ ou je dépose mon dossier. Le réceptionniste qui m'a regardé faire mon entrée remarquée depuis le début esquisse un sourire qui respire le faux et le jugement avant de prendre la parole.

— Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

Je lui retourne son sourire avant de pousser le dossier où l'insigne du ministère de l'Environnement est apposé.

— Nous sommes là pour une inspection surprise. Pouvons-nous voir votre patron ?

Son sourire s'évanouit. Il se met à pianoter sur son ordinateur.

— Je suis désolée mais il n'y a aucune inspection de prévue avant quatre mois.

Adam qui est censé jouer le rôle du méchant inspecteur pose violemment son pad sur le bureau, faisant sursauter le réceptionniste.

— C'est ça le concept d'une inspection surprise Einstein. La demoiselle a demandé à ce que tu fasses appel au responsable de cette usine suspectée d'être en irrégularité très grave. S'il n'est pas là dans les dix minutes, c'est les autorités qui iront le chercher.

Le regard de l'employé revient à moi, dans la recherche d'une confirmation sans doute et je ne fais que hocher la tête sans perdre le sourire.

— Hum... je... je vais appeler, dit-il en décrochant son téléphone de courtoisie avant de composer le numéro du poste qu'il veut joindre. Oui, Melissa ? Je dois parler à M. Lindsay.... Je sais qu'il est en réunion. Mélissa, c'est important, dit-il en levant les yeux vers mon chien de garde, très important. Oui, je sais qu'on risque notre emploi si on le dérange, mais là on risque plus gros s'il ne répond pas. Mais- dans une heure ?

Il nous regarde.

— M. Lindsay finira sa réunion dans une heure. Pouvez-vous patienter ? demande-t-il en indiquant des chaises au loin.

— Bien sûr, dis-je en souriant.

— Non pas bien sûr. Maintenant, c'est maintenant, claque Adam aussi sèchement que mes talons sur le carrelage tout à l'heure.

Je me tourne vers lui.

— Oui mais tu as bien entendu, il est occupé. On peut att-

Adam se saisit du téléphone du réceptionniste qui ne sait même pas comment réagir.

— Allo, Melissa c'est ça ? Vous allez dire à votre patron qu'il y a une inspection qui doit avoir lieu dans...

Il regarde sa montre.

— ... 7 minutes et que s'il ne se pointe pas d'ici là, vous et le réceptionniste ne serez pas les seuls à perdre leur emploi. Oui. Exactement. J'attends.

Puis il raccroche brusquement sous le regard médusé du réceptionniste. Moins de quatre minutes plus tard, Lindsay rapplique avec une femme à ses trousses. Elle est aussi serrée dans ses vêtements que moi, mais contrairement à Adam, Lindsay n'a pas la décence de marcher à son rythme.

Quelle ordure.

Il finit par arriver à notre niveau, suivi par la femme et deux hommes que je devine être des ingénieurs.

— Bonjour, monsieur l'inspecteur, je suis désolé pour cette confusion, on ne m'avait pas prévenu avisé d'une inspection surprise. C'est moi, Théodore Lindsay, le directeur de cette usine.

Il tend la main à Adam qui ne fait que la fixer, sans y toucher.

— Apparemment, je suis le seul qui connaît la définition de « surprise » ici.

Le faux sourire de Lindsay disparaît.

— Mais non ! Des inspections surprises on en a souvent, et on le passe toutes. Excusez-moi inspecteur je-

— Je ne suis pas l'inspecteur. Je ne suis que son assistant sur ce dossier.

Lindsay étonné regarde un peu partout.

— Et bien... où est-il alors ?

— Elle, se tient juste devant vous.

Lorsque le regard de Lindsay descend enfin sur ma personne, j'y lis la surprise bien sûre, le mépris et une envie de faire une blague bien sexiste.

— Elle va inspecter nos cuisines ?

Si prévisible...

Lindsay s'esclaffe et n'est accompagné que par l'écho de son rire solitaire dans le hall. Melissa, je crois que c'est Melissa, baisse la tête, visiblement honteuse, Adam lui ne l'a vraiment pas trouvé drôle. Je le sens se tendre à mes côtés. Pour coller avec mon rôle, j'éclate aussi de rire et Lindsay arrête quand il voit que je ris au lieu d'être offusquée par son humour qui nous a tous projetés un demi-siècle en arrière.

— Très drôle, mais non. Une autre fois peut-être. Je suis l'inspectrice Sarah Feather et voici mon assistant Julian McLaren. Très heureuse de faire votre connaissance.

Je lui tends ma main et lui souris. Lindsay la serre, un peu trop fort même, histoire de me rappeler qu'il est le sexe dominant et que je suis dans son fief. Je ne dis rien et continue à sourire comme l'inspectrice un peu conne que je suis censée être.

— Ah, enchanté mademoiselle Feather. Je vous avoue que je suis surpris que vous soyez...

Adam qui lui aussi a flairé la remarque sexiste lève un sourcil.

— ... si peu, que vous soyez si peu ! s'empresse-t-il de se rattraper. D'ordinaire, vous venez en comité pour les inspections.

— Mouis, mais pour les vraies inspections surprises, restreindre le nombre de personnes impliquées évite les fuites et que les entreprises soient prévenues.

— Je vois, je comprends.

— Bon, on la commence ou pas cette inspection ? demande Adam aussi désagréable qu'il doit l'être.

— Bien sûr ! répond Lindsay. Gilbert et Otto, allons-y.

— Oui monsieur.

— Très bien monsieur.

— Melissa vient aussi, s'interpose Adam.

Mélissa qui était en retrait lève soudainement la tête, confuse.

— m-moi ?

— Oui vous. Allons-y, on commence par les entrepôts.

Adam traverse les hommes en ignorant Lindsay qui lui explique que Mélissa n'est qu'une secrétaire, sans succès. Lindsay se tourne vers moi, outré.

— C'est vous l'inspecteur en chef non ? A-t-il le droit de choisir mes accompagnateurs ?

— Je sais plus... il n'en fait toujours qu'à sa tête de toute façon.

Je lui souris de nouveau et lui semble se retenir de me traiter de bonne femme inutile. Adam lui poursuit sa marche de l'empereur en direction des entrepôts comme s'il travaillait ici.

Je comprends alors ce qui me déplaît chez lui depuis le début de cette mission ; il a des allures de Leo.

Bah ouais, sa tenue soignée, les lunettes, sa posture, son regard sévère et par-dessus tout son intransigeance. J'ai l'impression d'être en présence de Leo et ça me rend malade. J'ai franchement hâte qu'on finisse pour qu'il retrouve son magnifique sourire et son regard enjoué.

L'inspection débute. Comme répétés, Adam et moi posons des questions sur chaque département que l'on visite, pointons les quelque irrégularité et notons les promesses de corrections que Lindsay et ses ingénieurs nous pondent. Ça fait près de deux heures qu'on parcourt l'usine qui s'étend sur près d'un kilomètre en posant mille et une questions. Je dis on mais c'est Adam qui dirige fermement cette inspection. Moi je joue l'idiote, j'ignore ce qui ne va pas et gobe ce qu'ils me disent, mais Adam lui ne laisse rien passer et cela commence à irriter Lindsay à en juger par son langage corporel.

— J'en ai plus qu'assez de visiter vos salles de refroidissement. Je veux inspecter la section d'élimination des déchets pour voir si elle est en règle, exige Adam quand je lui indique discrètement que Lindsay est suffisamment à bout.

— Pourquoi ? C'est pour la fin ça, noté-je.

— Il y a des rumeurs qui laissent entendre que les déchets de cette usine seraient si mal gérés que des enfants meurent du cancer par dizaines dans la région. Je veux en avoir le cœur net. On fera le reste après.

Lindsay devient tout pâle.

— M-m-mais il y a encore plein de sections à visiter, et l'élimination des déchets a déjà fait l'objet d'une récente inspection, ce n'est pas nécessaire.

— Élimination des déchets. Maintenant.

Lindsay se met à trembler légèrement et perd son sang-froid. J'ai remarqué qu'il a commencé à y avoir pas mal d'agitation de la part des employés depuis le début de la visite. Il pensait sans doute profiter du reste de la visite pour dissimuler des éléments non conformes. La décision de l'inspecteur McLaren met en danger son plan.

— Voyons Julian, interviens-je. Ce ne sont que des rumeurs. Jusqu'ici, tout est en règle et puis on a une procédure.

— Non. Je veux aller là-bas, immédiate-

Son téléphone se met à sonner au bon moment.

— Veuillez me pardonner, s'excuse Julian

Il se retire pour « répondre » à son appel. Lindsay en profite pour me prendre à part.

— Je le sens un peu tendu votre collègue, il est toujours comme ça ?

— Oui, malheureusement. Excusez-le. Si ce n'était que moi, j'aurais laissé tomber les déchets et cette inspection serait déjà finie.

— Comment faire pour me débarrasser de lui alors ? plaisante-t-il nerveusement.

Je ris avec lui alors que McLaren revient.

— Je suis vraiment, mais il faut que je quitte au plus vite.

— Que se passe-t-il ? Rien de grave, j'espère.

— C'est ma femme. Ils viennent de la transporter à l'hôpital. Elle est en train d'accoucher.

— Oh !

— Je suis terriblement navré d'abandonner une inspection aussi importante je-

— Ce n'est rien Julian. Allez, cours l'assister et accueillir votre tout petit. Félicitations, viens-là.

Je le prends dans mes bras. Je sais que ce n'est que pour le rôle, mais chaque fois qu'il m'étreint, que je sens son cœur à travers nos poitrines respectives et son odeur, je donnerais tout pour figer le temps et rester ainsi. D'autant plus qu'il a cette manière d'appuyer sur mes poignées d'amour avec délicatesse, ce qui ne manque jamais de me ramollir.

— Bonne chance Joker, soufflé-je dans le creux de son oreille, le faisant frissonner.

Il se sépare de moi, reprend son rôle, s'excuse auprès de Lindsay qui est ravi de le voir partir et ne le cache même pas.

Adam nous quitte. Avec un Lindsay refait, nous reprenons l'inspection en ajoutant des sujets n'ont pas lieu d'être abordés, comme nos vies privées. Pour rebondir sur le pseudoaccouchement de la femme de Julian, Lindsay me parle de celui de ses enfants. J'apprends qu'il a été marié trois fois déjà.

Quand il me parle de sa femme et de sa famille, je ne peux m'empêcher de remarquer les expressions de Melissa. Une valse entre jalousie, mépris, honte et culpabilité.

Ils ont une liaison.

Ça m'avait déjà fait tiquer quand elle l'a appelé par son prénom par inadvertance, deux ou trois fois pendant la visite. Elle doit avoir la moitié de son âge, voire moins... et Lindsay est détestable. Serait-ce son pouvoir sur elle qui fait qu'elle reste ? Est-ce par intérêt ou sous la contrainte comme avec Tyson ? J'aurais aimé savoir... l'aider, mais le Valet et Numéro 4 ont été clairs ; nous ne sommes pas des justiciers, on fait la mission et c'est tout.

Tout de même, quelle ordure.




Il y a deux types d'ordures sur cette terre.

J'appartiens à la première catégorie, ceux qui pour le pouvoir, l'argent ou la vengeance sont prêts à commettre les pires atrocités, des actes qui frôlent le crime contre l'humanité et que je tairai par souci de sensibilité. C'est habituellement eux qui constituent la majorité de vos livres d'histoires ou ce sont les super vilains des bandes dessinées de Heidi. De grands hommes, et femmes parfois, avec de grands projets, des ordures quand même.

Et puis il y a les ordures inutiles : sans la moindre classe, la moindre ambition, le moindre projet, le moindre prestige. Des cafards de la société.

Les ordures comme Dylan Lefebvre.

Oui, ce Dylan, l'ex de Maya qui l'a battue, abusée, tué son bébé et qui à présent la pousse au suicide. Et en regardant ce qu'il se trame devant moi, je comprends que Maya m'a caché certaines choses, sans doute parce qu'elle avait honte.

Dylan est un proxénète. Du moins, c'est ce que j'ai déduit quand je l'ai vu descendre de sa voiture avec deux des femmes, aucune n'ayant atteint la vingtaine pour les faire entrer dans une chambre du motel où je suis stationné depuis une heure. Un homme déjà à moitié nu en sort, lui tend une liasse de billets, fait entrer les filles terrifiées et sans doute droguées, ferme la porte.

Je vois le mode opératoire ; il recueille des fugueuses sans le sou et sans repère, leur fait croire qu'il les aime et finit par les injecter dans son réseau de prostitution. Maya a sûrement subi le même sort... sans oser m'en parler il y a deux semaines.

J'ai fait quelques recherches sur Dylan au cours des deux dernières semaines. Sur lui, son réseau, ses clients, ses patrons... ceux à qui il doit de l'argent, beaucoup, beaucoup d'argent.

Je n'ai pas été surpris d'avoir été en mesure de remonter jusqu'au clan Ricci. Les ordures comme Dylan sont les pions des ordures comme les Ricci. J'ai aussi trouvé quelques failles dans les transactions et découvert que Dylan se sert dans la caisse.

Dès qu'il entre dans sa voiture, je sors mon téléphone et l'appelle.

— Ouais, c'est qui ?

— Ils savent ! amorcé-je sur un ton alarmant.

— Quoi ?

— Ils savent qu'on ne leur verse pas tout qu'on gagne !

— Quoi ? Qui ça ?! Qui est à l'appareil ?!

— Ils ont envoyé leurs hommes pour nous buter. Ils savent que tu es au motel qui longe la 49 au sud.

Quand je donne sa localisation exacte, Dylan arrête de poser les questions que je ne veux pas qu'il pose. C'est fabuleux, la manière dont la peur annihile des millions d'années d'évolution.

— Quoi ?! Les hommes de qui ?!

— Mateo Ricci.

Parce qu'il n'y a que mon bien aimé cousin pour entretenir un réseau de prostituée mineure. Ça c'est un homme que Dylan connaît, un homme chez qui il s'est endetté il y a bientôt cinq ans.

— Qui a balancé ?!

— Parait qu'une de tes filles leur a tout dit parce que t'as pas voulu lui payer son dû. Gaby qu'elle s'appelle.

Gaby n'existe pas, mais je doute qu'il retienne le nom de sa marchandise.

— Cette pute ! J'étais sûr qu'elle me causerait des ennuis !! J'aurais dû lui éclater les dents quand j'en ai eu l'occasion ! Ça fait longtemps ?!

Bingo.

— Moi j'ai eu la nouvelle qu'ils nous cherchaient il y a quelques minutes et je t'ai directement contacté, mais apparemment ils sont déjà en route après avoir fouillé ton appartement.

Je peux le voir frapper son volant d'ici alors qu'il crie et jure et maudit ses putes à travers le combiné.

— Mec, calme-toi. Il n'y a pas le temps pour ça, ils arrivent ! Il faut déguerpir avant qu'ils ne te fassent la peau. Il faut quitter l'état, le pays !

— Putain, mais j'ai nulle part où aller moi, j'avais pas prévu ça.

— Quoi ?! Tu volais dans la caisse du boss et tu n'as pas prévu de plan si tu te faisais prendre ??!! T'es fou ?!

Je laisse la peur opérer sa magie quelques secondes avant de prendre la parole.

— Ok, moi je suis en train de me préparer à aller au Mexique, mais je n'ai pas encore quitté la ville. Je viens de quitter ma planque, peux t'amener avec moi et essayer de te faire passer la frontière. Mais il faut que tu me croises sur ma route, ils sont à nos trousses.

Si l'espoir a un son, Dylan vient de le produire.

— Oh, mon dieu, merci ! D'accord, je dégage avec toi ! Dis-moi où je dois te rejoindre.

Je lui envoie les coordonnées avant de raccrocher et de le regarder démarrer et prendre la route 49 vers le sud, sourire aux lèvres.

Les idiots sont tellement faciles à manipuler, ce n'est même pas drôle.

Je démarre à mon tour et quitte le stationnement du motel au moment où la police que j'ai contactée précédemment arrive sur les lieux. Ce soir, deux filles retrouveront leurs familles après avoir été trafiquées.

La bonne action, c'est pour te payer une bonne conscience pour ce que tu t'apprêtes à faire?

Non. Avec un peu de chance, elles vont parler à la police et mettre les affaires de Matteo à mal. Ça c'est pour avoir posé ses pattes sur moi lors de la dernière réunion, le reste c'est juste un bonus. Oui, je suis rancunier.

Discrètement, je prends Dylan en filature. Nous roulons ainsi près d'une heure. Puis quand il prend une route de campagne boisée et isolée, je le rappelle.

— Ok, je suis sur la route. T'es où toi ?

— Hum... une route dans un coin paumé. Le chemin Glasber, je crois.

— OK je suis proche. Entre dans les bois et caches-y ta bagnole, il ne faut pas de témoins.

— T'es un génie, mec. Ok, je suis stationné dans les bois.

— D'accord. J'arrive, je te vois.

J'entre à mon tout dans le bois, me stationne près de son véhicule. Il s'approche et je vois qu'il ne me reconnaît pas. Il ne faut pas lui donner le temps de réfléchir.

— Vite, j'ai amené des armes au cas où ça tourne mal, elles sont dans le coffre. Moi je dois vite rentrer. Attends, je t'en donne une.

Je sors et il me suit alors que je me rends à l'arrière de ma voiture. J'ouvre le coffre et lui en montre le contenu.

Il fronce les sourcils.

— Où sont les armes ?

— Bah là.

— Une batte ? Tu te fous de moi ?! Je suis censé faire quoi avec une batte moi ?!

J'attrape la batte et place mon autre main dessus avant de reporter mon regard vers lui.

— Pas toi, Dylan. La batte est pour moi.

Il n'a même pas le temps de réaliser que la batte va violemment s'écraser sur sa joue. Avec la puissance que j'ai mise, il s'envole littéralement avant de tomber un mètre plus loin. Trois de ses dents sont projetées hors de la gueule et ma batte s'en retrouve toute tâchée du sang.

— Pff, c'est tout ?! Tu commences à être rouillé Leo. Bon Dylan, on la refait, j'étais pas prêt.

Dylan ne répond pas, Dylan ne bouge pas.

— Ah... il bouge plus... t'es mort, Dylan ?

Je m'approche et m'aperçois qu'il est juste bien assommé. J'en profite donc pour me préparer. Je porte la combinaison que je viens d'acheter pour ne pas tacher mes vêtements. J'enfile mes gants, porte mon casque d'écoute, me saisis de la corde dans mon sac de sport et commence à ligoter mon nouvel ami. Je suis détourné de mes nœuds serrés quand je l'entends gémir faiblement.

— Arrrrhhh... hmmm...

— Cool, tu commences à te réveiller.

Quand il me voit, il est encore sonné alors sa réaction a très lente. Mais une délicieuse panique finit par prendre possession de lui. Je prends la batte qui reposait à ma droite et la tape sur ma main de façon régulière en le contemplant pendant qu'il gigote. Rien que de penser au moment qu'on aura rien que lui et moi, je suis tout émoustillé.

— On va pouvoir s'amuser rien que toi et moi, mon Dylan.









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C'était tout pour ce chapitre! Merci de l'avoir lu et pour ceux qui le font d'avoir interagi avec 🫶🫶🫶.

Retrouvez moi sur instagram: luxe_8831_ pour être informé de l'avancée de l'histoire et pour qu'on discute des théories de chacun quant à la suite des événements.

Luxe🪂

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