07. The stranger in my bed
— Oh mon dieu Leo, tu m'as fait peur! m'exclamé-je, portant ma main à mon cœur pour vérifier s'il bat encore.
— T'étais où?
— Tu es là depuis quand? tenté-je pour détourner le sujet.
— D'où viens-tu comme ça?
— Pas longtemps, j'espère.
— Heidi.
— Quoi, Quoi, Quoi?!
— Où étais-tu toute la journée?
— Moi j'ai une meilleure question : en quoi ça te regarde?
Il ne dit rien et me fixe de son regard félin. Ça me déstabilise quand il fait ça.
— Alors? Je n'ai pas le droit de sortir m'amuser sans que monsieur soit au courant de tous mes faits et gestes?
Toujours ce silence, toujours ce regard inquisiteur.
— Dis quelque chose.
Un mort a plus d'émotion que ça.
— Je ne voulais pas aller en cours aujourd'hui et ne me demande pas pourquoi.
Il ne le fait pas. Il me fixe et c'est tout.
— J'en ai marre de l'école. Je suis juste allée me changer les idées.
— Ce n'est que le deuxième jour de cours et tu sèches. Après tu viendras me dire que tu ne comprends rien à tes cours.
OK, mauvaise approche.
— Peu importe. Je ne faisais rien de mal si c'est ça qui t'inquiète.
— Bien sûr.
— Je t'assure.
— Je te crois.
— Non, tu ne me crois pas. Je le vois dans ton regard. J'ai juste rejoint un ami, ok?
— Qui?
— Leo arrête.
— Qui?
Je garde le silence, car je vois à son regard qu'il me cramera immédiatement si je mens.
— Adam.
— Cole?
Leo a une excellente mémoire.
— Oui. On a juste eu un peu de plaisir avant de se lancer dans l'année scolaire. Je serai plus sérieuse à partir de maintenant.
Allez, lâche l'affaire.
— Du plaisir?
— Du plaisir.
— Très bien, raconte-moi ce que vous avez fait de si plaisant.
Lorsque vous mentez, vous accuser de quelque chose de grave facilitera le mensonge et vous donnera l'image de quelqu'un d'honnête.
— On a juste passé l'après-midi à errer et à fumer des joints.
Il arque un sourcil.
— Tu fumes?
— Occasionnellement et toi?
— Ça pourrait expliquer ta perte de QI.
Typique de Leonardo, ignorer tes questions pour te lancer une pique.
— C'est bon, tu as fini ne me faire l'interrogatoire?
— Je ne sais pas, ai-je fini?
— Ne me le demande pas.
— Ce n'est pas un interrogatoire si tu refuses de coopérer.
J'abandonne.
— Bon, j'étais dehors et j'ai commis des actes illégaux pour le plaisir. C'est tout ce que je me permets de te révéler.
Il m'étudie silencieux. Puis il s'incline sur le divan avant de soupirer. Il me croit.
— D'accord, je vais fermer les yeux sur ta petite aventure de rebelle. Je m'en fiche un peu à vrai dire.
Je respire enfin.
— Changeons de sujet, ok?
Je hoche la tête.
— Très bien, commençons; il y a quoi dans ce sac de sport? Je suppose que vous ne vous êtes pas entraînés.
— ...
— ...
— ...
FUCK!!!!!
Il m'a eu.
Mon regard descend sur le sac à mes pieds. Je ne vais quand même pas lui dire «Oh trois fois rien, des CV, les documents confidentiels d'un groupe terroriste, un micro, des clés et des vêtements s'élevant à quatre fois mon salaire mensuel.»
— Euh...
— Fais attention à ta réponse Pinocchio, si tu me dis que c'est des vêtements de sport, je vérifie. Et si je vérifie et qu'il s'avère que tu me mens... dit-il, laissant sa phrase en suspens pour que j'imagine moi-même la conséquence.
— Tu sais déjà que je vais te mentir, pourquoi t'acharner?.
— Je tiens à savoir. Réponds Heidi.
Je ne gagne jamais à ce jeu avec lui
— Trois fois rien, un CV, des documents, un micro et des vêtements chers. Tu es content là? Si tu as fini ton petit questionnaire, c'est mon tour. Que fais-tu ici? Comment sais-tu que j'ai séché mes cours, tu me surveille?
— Qu'est-ce que tu vas t'imaginer idiote? On devait se voir ce soir, tu m'as supplié toute la semaine dernière. Mais tu n'étais pas à l'heure. J'ai croisé Felix qui m'a dit qu'il ne t'avait pas vue de la journée et j'ai compris que tu n'étais pas venue sur le campus.
Oh... c'est vrai...
J'étais tellement stressée par l'entrevue que j'ai oublié qu'on devait se voir avec Leo ce soir.
— Je... ça m'était sorti de la tête désolée.
Il me fixe alors que je mets mes mains dans mes poches, espérant être aspirée dans mes vêtements.
Puis quelque chose me vient à l'esprit.
— On devait se voir au campus, pourquoi es-tu ici?
— Ce n'est pas important ça.
— Si ça l'est. Regarde-toi, tu as l'air d'un taré à être aussi contrôlant au point de t'introduire chez moi et de m'attendre dans le noir.
Il détourne le regard.
— Bien. Je suis désolé de m'être introduit chez toi pour t'attendre. Seulement, ta mère et toi allez devoir corriger votre habitude de laisser les fenêtres débloquées. C'est à cause de ça que ce criminel a pu entrer chez vous la dernière fois.
C'est bien lui ça. Il tourne toujours les conversations à son avantage.
Leo attrape la télécommande sur la table devant lui et allume la télé. Quand il fait ça, c'est pour me signaler qu'il en a fini avec la conversation.
— Qu'est-ce que tu fais?
— Je t'avais dit qu'on allait passer la soirée ensemble non? Tu m'as supplié pour que je t'accorde de mon temps. Eh bien, me voici.
— Oui, mais tu sais très bien ce que je voulais dire par là.
— Oui et?
— Ma mère pourrait rentrer n'importe quand. Ça ne te ressemble pas de prendre des risques.
C'est assez sexy. J'ai toujours eu comme fantasme que quelqu'un nous attrape en plein ébat. L'interdit m'excite.
Il met la chaine d'information où un accident de bus survenu dans l'après-midi fait manchette.
— À mon avis, elle et ton père seront occupés toute la soirée.
Mon sourire disparait.
Leo ne prend jamais de risque. Tout est toujours calculé, millimétré avec lui. Je soupire avant d'aller fouiller dans ma chambre à la recherche de croustilles et de friandises. Je me vois dans l'obligation de les cacher puisque ma mère fait une guerre contre tout ce qui n'est pas recommandé par le guide de l'alimentation. Je descends et rejoins Leo qui est en train de choisir un film.
Il va falloir que je redouble de prudence avec elle. Elle ne se pliera plus à mes indications comme avant.
— Mrrhhh, Heidi.
Ma main va se perdre dans sa chevelure alors qu'elle s'applique à me sucer. Le deuxième film de la soirée joue encore, mais avec les bruits de ses succions et la sensation de ses lèvres sur mon sexe, je ne suis plus vraiment ce qu'il s'y raconte.
— Heidi.
Sa bouche se défait de ma queue.
— Oui?
— Hier, cet Adam avec qui tu discutais au lieu de m'écouter pendant mon cours, qui était-ce?
Elle lève les sourcils.
— Pourquoi?
— Simple curiosité.
— Tu ne serais pas plutôt jaloux par hasard? dit-elle toute souriante, comme si l'idée la ravissait.
Et puis quoi encore?
— Ne dis pas n'importe quoi.
Elle se redresse, déployant l'entièreté de son corps dénudé avec lequel je me suis amusé un peu plus tôt dans la soirée. Elle monte à califourchon sur mes genoux avant de m'embrasser.
— C'est juste un ami.
Menteuse...
— Je ne le connais pas pourtant.
— Tu ne connais pas tous mes amis.
Elle m'insère en elle et attache ses cheveux en queue de cheval.
— Tu n'as pas à être jaloux. Je n'ai d'yeux que pour toi Leo.
Elle entreprend de délicieux mouvements de bas en haut.
— Maintenant, arrête de penser à tes cours et aux garçons que je fréquente. Baise-moi encore, Leo.
Je trouve la télécommande, éteins la télé avant d'empoigner ses fesses et de faire ce qu'elle requiert de moi. Ma bouche va s'emparer de ses seins au téton durci de désir et les suçote goulument, lui subtilisant gémissements et encouragements variés. Je m'allonge sur le divan afin de donner plus de puissance à mes coups de reins et pour pouvoir voir sa somptueuse poitrine rebondir sous l'effet de ceux-ci.
Ses mains parcourent mon abdomen, viennent se positionner sur les miennes et les retirent de son corps avant de les placer au-dessus de ma tête. Heidi s'incline légèrement vers l'arrière, ses bras reposant sur mes cuisses et entreprends de dessiner des formes diverses avec son bassin sur mon pénis.
Elle le fait jusqu'à jouir dans une plainte aigüe. Elle ondule encore sur moi, savourant encore son orgasme, un sourire carnassier aux lèvres.
Elle est belle quand elle jouit, dommage qu'elle ne puisse pas voir combien.
Je me redresse et l'embrasse tendrement.
Je la fais descendre de sur moi, reboutonne ma chemise, remets ma cravate, remonte mon pantalon et attache ma ceinture alors qu'elle me regarde faire.
— Tu dois déjà partir?
— J'ai affaire oui.
Elle baisse la tête.
J'attrape son menton et l'embrasse à nouveau.
— Si tu veux, la prochaine fois ne me pose pas de lapin, ça nous accordera plus de temps ensemble.
Elle hoche la tête et s'excuse à nouveau pour son oublie.
— À plus, Pinocchio.
— À plus Leo, je t'aime.
— Je sais.
Avant de partir, je m'assure que toutes les fenêtres sont correctement verrouillées. Je sais qu'elle ne le fera pas et je me mordrais les doigts s'il devait lui arriver malheur. Au pas de sa porte, nous échangeons un dernier baiser.
Alors que je sors de chez elle, je reçois un appel de Jay.
— Allo.
— Ton père est rentré d'Italie.
Manquait plus que ça
— Et il veut quoi cette fois?
— Il réclame la présence de son fils. Ton mépris fait jaser au sein de la communauté et lui fait perdre de la crédibilité, à lui et au clan Ricci.
— Rien à foutre de sa crédibilité.
— Il a aussi dit qu'il pense être la cible d'un groupe. Avec ses alliés, il s'affaire à se défendre et à contrattaquer. "Je les veux tous morts", a-t-il précisé.
Je m'arrête devant la portière de ma voiture.
— Lequel?
— The Players.
J'ouvre la portière et m'installe.
— Dis-lui que je peux le voir samedi soir et que je vais l'aider à éliminer les membres de The Players.
— Dis-lui toi-même. Moi je te rapporte seulement ce qu'il s'est dit au conseil que tu as encore manqué pour aller sauter ta meuf, je suppose.
Je soupire.
— Bien. Merci Jay.
— De rien Ricci.
Je jette un dernier coup d'œil à la maison de Heidi.
Si mon géniteur est de retour, je dois vraiment redoubler de prudence, surtout avec cette petite peste.
Je démarre avant de prendre la direction de chez moi.
Je regarde la voiture de Leo s'éloigner de depuis mon balcon après mettre vêtu d'un peignoir.
Ça s'est passé beaucoup mieux que prévu. J'ai vraiment cru qu'il allait fouiller dans mon sac de sport et voir l'insigne de The Players sur mon matériel.
Je vais devoir redoubler de prudence, surtout avec quelqu'un d'aussi perspicace que lui.
Je prends une douche rapide. Entre-temps, ma mère rentre du travail. Après avoir dîné avec elle alors qu'elle me racontait son roulement infernal après cet accident et ses disputes avec papa, je monte dans ma chambre.
Je m'assois devant mon bureau et me penche sur les cours que j'ai déjà eus. Leo a raison, avec mon niveau je devrais éviter de prendre du retard sur mes cours.
Je mémoriserai le plan pour samedi plus tard.
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C'était tout pour ce chapitre! Merci de l'avoir lu et pour ceux qui le font d'avoir interagi avec 🫶🫶🫶.
Retrouvez moi sur instagram: luxe_8831_ pour être informé de l'avancée de l'histoire et pour qu'on discute des théories de chacun quant à la suite des événements.
Luxe🪂
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