17. Charlie

Le trajet jusqu'à l'appartement ne dure pas longtemps, à ma grande déception. Je n'ai pas trouvé le courage d'avouer ma grossesse à Carter. Je l'ai voulu, mais dès qu'il a dit qu'avoir un enfant maintenant serait la fin du monde, j'ai paniqué. J'ai eu peur qu'il me quitte. Ce qu'il finira par faire en apprenant la vérité. Quelle idiote ! Si seulement j'avais eu le courage de tout lui dire dès le début, je ne serais pas dans cette putain de situation !

Dans les jours à venir, mon ventre va grossir. Adieu le ventre plat post-rupture, bonjour la baleine échouée d'une centaine de kilos ! Peut-être que mon futur gros bide fera fuir Carter à l'autre bout du pays. Au moins, s'il signe avec les Warriors de Golden State, il n'aura pas à assumer son rôle de père. Pourquoi j'ai l'impression que je vais être mère célibataire ?

Parce que tu continues à lui cacher la vérité, crétine !

Il faut que je lui avoue tout ce soir. Je n'ai pas le choix. Si ce n'est pas moi qui lui dit, quelqu'un d'autre le fera à ma place. Sa mère a eu l'air d'avoir deviné mon état. Est-ce que Madame Bass est une sorte de sorcière obstétricienne plus que perspicace ? Si vous voulez mon avis, je dirai que oui ! J'ose croire qu'elle gardera le secret jusqu'à ce que je l'annonce à son fils.

Reste à le faire !

Sur le chemin, Carter m'a posé un tas de question sur l'université de Charlotte accentuant mon malaise. Je me rends compte que nous allons forcément être séparés.

Ce qui me rassure en partant pour Charlotte, c'est que je ne vais pas être seule. Ryan a signé avec les Panthers le mois dernier qu'il rejoindra après l'obtention de son diplôme. Il a déjà un appartement qui l'attend là-bas fourni par son club. Il a proposé de me loger si cela ne pose évidemment pas de problèmes à Carter. A mon avis, il va vite changer d'avis en apprenant que je ne serai pas seule en Septembre mais avec un joli petit bébé.

Bon sang, j'ai hâte de rencontrer mon enfant ! Je ne parviens toujours pas à réaliser que je vais être maman. Y-a-t-il un rôle aussi beau qu'être mère ? Je suis persuadée que non.

Arrivés chez moi, Carter me saute littéralement dessus. Il ne me laisse pas le temps de poser mon sac ou même de respirer. Mes jambes sont tellement molles que je suis heureuse qu'il me tienne aussi fermement les hanches. S'il commence à m'embrasser aussi langoureusement, je ne vais pas pouvoir tout lui dire. Sa tête se refugie dans mon cou qu'il mordille puis lèche.

- Carter, me plaigné-je en soupirant.

- Ton corps me demande, princesse, je ne peux pas m'arrêter...

Il aspire mon oreille me faisant encore plus fortement gémir. Ma résistance ne va pas faire long feu. Je n'ai pas eu de rapports depuis trois mois. Trois longs mois sans sentir les mains de Carter me caresser ou sa bouche parcourir mon corps. Mes hormones sont au taquet. Je ne sais pas si c'est dû à ma grossesse ou simplement au manque, mais je suis en feu.

Carter nous emmène dans ma chambre. J'ai pris soin de bien ranger mon dossier sur ma grossesse afin qu'il ne l'apprenne pas de cette façon. Ou par lâcheté. Mon amant me pose sur le lit et retire son tee-shirt. Bordel, j'avais oublié à quel point son torse était alléchant. Ce n'est pas humain d'avoir des abdos aussi dessinés.

J'ai chaud. Terriblement chaud.

- Carter, il faut que je...

Il me fait taire d'un baiser tout en enlevant mon manteau qu'il jette sur le canapé. La sienne subit le même sort, tout comme nos pulls respectifs. Ses mains se faufilent sous mon tee-shirt et rencontrent la chaleur de ma peau, ce qui contraste avec la froideur de ses paumes. Il dépose un pluie de mes baisers dans mon cou et sur ma mâchoire. S'il continue, je vais me transformer en flaque d'eau.

C'est dingue comme je suis sensible à tout ce qu'il me fait. Un seul de ses regards suffit à me attiser le désir au creux de mes reins. Peut-être que la grossesse décuple toutes mes émotions. A vrai dire, je ne sais pas puisque je suis déjà très empathique de base. Je pleure pour un rien, une simple scène dite émouvante et je me transforme en crise de larmes.

J'aimerais lui dire à cet instant. Les mots sont coincés au fond de ma gorge mais ce qu'il me fait avec sa langue me fait tout oublier. Ses mains empoignent mes seins. Il grogne dans mon cou.

- J'ai l'impression que tes seins ont doublé de volume, remarque-t-il. Putain, ils m'ont tellement manqué !

Je ris jaune. S'il savait la raison, il ne serait pas aussi emballé. Je dois lui dire maintenant.

- Carter, s'il te plaît...

- Ne t'en fais pas, princesse, je vais te soulager, me coupe-t-il. Mais avant tout, laisse-moi te torturer un peu. Je veux m'amuser avec ton corps...

Mon tee-shirt ne fait pas long feu. Ni mes collants et ma jupe. En moins de dix secondes, je me retrouve en sous-vêtements. Carter observe mon corps en se léchant les lèvres. Tout le désir que je lis dans son regard décuple le mien. Je ne devrais pas me laisser faire mais plutôt ouvrir ma bouche. Malheureusement, j'en suis incapable.

- De purs merveilles, s'extasie-t-il en reluquant mes seins déjà fièrement tendus vers lui à travers mon soutien-gorge.

Il les embrasse l'un après l'autre par dessus le tissus en dentelles du balconnet. C'est tellement bon. Carter trace un chemin de baisers de ma poitrine à mon ventre. Je ne suis pas loin de la combustion instantanée. Je balade mes mains partout sur son corps que je m'approprie à nouveau. Il est brûlant. Je capitule au moment où il nous déshabille complètement. Nus l'un face à l'autre, on se contemple sans un mot. Il est tellement beau.

- Tu es magnifique, Charlie, dit-il en caressant ma bouche de son pouce.

Je lui souris timidement, puis attire sa bouche contre la mienne. Nos langues se mélangent, nos mains parcourent nos corps respectifs. Je me sens bien. A ma place. Je réalise seulement combien Carter m'a manqué. Mon Dieu, je ne pourrai pas supporter de le perdre à nouveau. Je ne peux pas lui dire. Pas maintenant.

Carter admire ma poitrine avant de se jeter sur elle et d'aspirer mes seins l'un après l'autre. Je couine tant le plaisir qu'il me déclenche me saisit le corps entier. J'ai envie de pleurer tellement c'est bon. Un autre homme ne pourrait pas me faire autant d'effet. La preuve, il est le seul avoir réussi à me faire jouir. Lorsqu'il se relève légèrement, j'embrasse son torse et m'amuse à titiller ses tétons. Ma douce torture lui plaît puisqu'il laisse échapper un gémissement rauque.

Mon coeur tambourine dans ma poitrine. Il a reconnu celui pour qui il bat. Je ne peux plus le nier, je suis folle amoureuse de cet homme. Comme ma révélation, je ne parviens pas à prononcer les mots. Tant que je ne lui aurai pas révéler ma grossesse, je ne pourrai pas dire que je l'aime plus que tout au monde. Carter mordille et lèche mes tétons déclenchant une onde d'électricité qui part de ma poitrine pour se loger dans mon bas-ventre.

- Prépare-toi, princesse, je vais me délecter de ton goût et je sais déjà que tu vas adorer ça, me susurre-t-il avant de déposer un chaste baiser sur ma bouche.

Je me mords les lèvres appréhendant avec envie ce qui va poursuivre. Même mon vagin se contracte tant il sait combien Carter est doué avec sa langue. Je vais mourir de désir. C'est possible, n'est-ce pas ?

Sa bouche se balade sur mon corps, sa langue titille des endroits particuliers et érogènes. Sérieux, qui savait que mordre une hanche pouvait faire autant de bien ? Moi, non ! J'enfouis mes mais dans ses cheveux pour qu'il revienne à ma bouche mais il résiste et secoue la tête.

- Tu es tellement délicieuse, Charlie, murmure-t-il.

- Je veux te toucher aussi, Carter, grogné-je.

- Non. Tu m'as beaucoup trop manqué pour que je te laisse prendre le contrôle cette fois-ci !

Je soupire, ce qui le fait rire au dessus de mon sexe. Son rire vibre partout dans mon vagin à tel point que je gémis bruyamment. Il embrasse l'intérieur de mes cuisses puis les mords avant de les lécher pour apaiser la légère douleur. L'appréhension décuple mon désir. Je vais réellement mourir. S'il espérait me tuer ce soir, il va y parvenir avec sa langue sans problème.

Ne pouvant plus tenir, je le supplie de me soulager. Au premier coup de langue, j'ai l'impression d'être foudroyée sur place. Il embrasse mon sexe, se délecte du goût puis tournoie sa langue autour de mon clitoris. Il alterne entre moment lent et fougueux me rendant de plus en plus folle. C'est certain, je ne vais pas tenir. Cet homme est un expert dans ce domaine, peut-être même meilleur qu'au basket alors imaginez le niveau !

- Tu n'es pas loin de jouir, princesse, me taquine-t-il. Peut-être que je devrais arrêter...

- Si tu arrêtes, je t'émascule, le menacé-je.

Il rit et une nouvelle fois tout vibre en moi.

- Je vais continuer, je tiens un peu trop à mes couilles !

Mon rire se meurt dans ma bouche quand il reprend sa douce exploration. Il entre un doigt en moi qui n'est pas loin de me faire exploser. Sa bouche couvre mon clitoris qu'il aspire fort. Il ne m'en faut pas plus pour voir des étoiles. L'orgasme qui me submerge est si intense que je mets un moment avant de redescendre.

Bon sang, qu'est-ce que ça m'avait manqué !

J'adore ce moment quand le plaisir laisse place à ce sentiment de plénitude totale. Je me sens détendue. Les problèmes sont loin derrière moi. Je suis tellement bien que je dois me calmer pour ne pas pleurer de joie.

Foutus hormones à la con !

Carter revient à ma hauteur et me sourit. A travers son regard, je lis tout l'amour qu'il ressent pour moi. Il est le miroir du mien.

- Tu es la beauté incarnée après un orgasme, dit-il. C'est dingue, j'ai l'impression que je peux te perdre à tout instant ou que je vais me réveiller et constater que rien n'est réel...

Son aveu me brise le coeur. La culpabilité me saisit et me fait blêmir. Je suis une idiote qui ne mérite pas Carter.

- Ca ne va pas, princesse ? s'enquiert-il.

Je suis enceinte et j'ai peur de te perdre alors non ça ne va !

Voilà, ce que je devrais répondre mais évidemment, ce n'est pas ce que je fais.

- Tu m'as manqué, Carter...

Ce n'est pas totalement faux. Vivre sans lui a été pire que difficile. J'ai réalisé que je l'aimais en Espagne bien que j'ai prétendu le contraire. J'ai vraiment cru qu'il ne m'aimait pas et que je n'avais servi qu'à sa vengeance ou même comme pansement de sa relation avec Lucy. Aujourd'hui, je sais. Il m'aime.

Carter me sourit puis caresse avec tendresse. Son corps au dessus du mien suffit à éveiller à nouveau mon désir pour lui. Mes yeux descendent vers son érection tellement gonflée qu'elle risque d'exploser à tout instant. D'un coup de maître, je le fais basculer sur le dos et monte sur lui.

- A moi de jouer, Bass, je dis en embrassant son torse puis de plus en plus bas.

- Putain, oui !

- Je t'ai promis ma bouche si tu marquais, lui rappelé-je, taquine.

J'effleure la base de son gland du bout de la langue le faisant déj frémir. Est-ce que ça fait de moi quelqu'un de pervers ou nympho si je reconnais que ce préliminaire m'a manqué ?

Je passe ma langue sur toute la longueur avant de prendre le bout dans ma bouche. Je crois que je n'ai jamais pris autant de plaisir à sucer un mec qu'avec Carter. J'aime le rendre fou et avoir le pouvoir sur son plaisir. L'entendre gémir et grogner accentue l'envie que j'ai de le faire jouir.

Appliquée à ma tâche, je le sens pas loin de perdre le contrôle lorsque je sens ses mains se faufiler sous mes bras pour me ramener à sa hauteur.

- Je veux jouir avec toi, princesse...

Il m'embrasse à pleine bouche se foutant royalement d'où elle se trouvait quelques secondes plus tôt. Je sens son érection à l'entrée de mon vagin. Nos regards s'accrochent et se parlent sans avoir besoin de mots. La dernière fois que nous avons faits l'amour, nous n'avons pas utilisé de préservatifs.

Voilà pourquoi tu es enceinte, crétine !

Carter me regarde comme s'il me demandait la permission d'entrer en moi sans protection. Il pense que je prends encore la pilule alors il ne s'inquiète pas d'une possible grossesse. Mon Dieu, s'il savait...

Dès que je m'empale sur sa queue, je me sens libérée. Mes muscles se resserrent autour de son sexe. Il me remplit totalement. Nos corps s'apprivoisent à nouveau. Tout n'est que sensations et gémissements. On se retrouve de la meilleure des façons pendant une bonne partie de la nuit. Ces dernières semaines à attendre ont été bénéfiques.

Après une dernière partie de jambes en l'air, je me love contre Carter. Je pose ma tête contre son torse tandis qu'il me caresse les cheveux et le bras tendrement.

- Quand est-ce que tu rejoins la fac de Charlotte ? me demande Carter sans cacher son appréhension.

- Je ne sais pas... Je n'y ai pas vraiment réfléchi...

A vrai dire, je serai certainement en plein accouchement au début des cours. Je vais me retrouver bien seule là-bas à élever mon enfant. Il va falloir que je trouve une solution pour aller à la fac et m'occuper de mon bébé. Ma tante sera à trois heures de ma nouvelle ville. Bon sang, je viens de me rendre compte que je n'ai même pas d'appartement là-bas ! Je suis sensée étudier dans cette université dans moins de six mois et je ne me suis pas du tout organisée.

- Je t'ai perdu, Charlie, rit-il. A quoi tu penses ?

- Je n'ai pas trouvé d'appartement et je ne sais pas si ça vaut le coup ! Je vais avoir peu de cours alors peut-être que je pourrai rester ici et faire la route et...

- Charlie, tu sais que ce n'est pas raisonnable. Charlotte est à deux heures et demie de route, tu ne vas pas tenir pendant deux ans à ce rythme ! Qu'est-ce qui te tracasse à partir là-bas ?

Merde, il est perspicace !

- J'ai peur d'être loin de tout le monde... Je sais que Ryan sera aussi à Charlotte mais il ira jouer à l'autre bout du pays la moitié de la semaine et je serai seule... Un tas d'étudiants partent à l'autre bout du pays loin de leur famille, mais je ne suis pas aussi courageuse. Ils vont me détester à Charlotte parce que je viens d'ici et surtout parce qu'il est évident que vous allez gagner le championnat universitaire. Je vais être leur ennemi. Charlotte est envahi de filles comme Hannah et Regina, elles vont faire de ma vie un enfer et...

Carter me fat taire d'un baiser. J'étais parti pour au moins dix bonnes minutes de monologue plein de peur. C'est un miracle que je n'ai rien dit sur le bébé. Je suis tellement stressée que ma bouche risque de ne rien filtrer.

- Personne ne va te détester à Charlotte, me rassure-t-il. Ryan sera beaucoup plus présent que tu ne le penses et moi aussi. Je n'ai pas encore choisi d'équipe, mais ce ne sera pas une de la Côte Ouest. Je refuse d'être à des milliers de kilomètres de toi...

- Mais ton rêve c'est les Warriors, lui fais-je remarquer.

- Oui, c'est vrai. Et un jour, je jouerai pour eux mais je veux une équipe avec un réel enjeux, une que l'on attend pas en haut du classement... Deux ans dans une équipe moyenne vaut le coup si je peux être avec toi.

Comment ne pas craquer pour cet homme ? Il est parfait sur tous les points et moi je ne suis qu'une menteuse. Il faut que je trouve un moyen de lui dire que je suis enceinte. Si j'attends encore, il ne me le pardonnera pas.

- Tu le vois comment notre avenir ?

Je pose le menton sur son torse puis le regarde.

- Terriblement chaud et plein de sexe tous les jours, plaisante-t-il.

Je lève les yeux au ciel en ricanant.

- Je nous vois heureux, reprend-il plus sérieux. Lorsque tu finiras tes études, on achètera une maison avec plein de chambre pour que nos amis et notre famille viennent passer quelques jours... J'aimerais qu'un jour tu portes mon nom, que tu deviennes enfin Madame Bass comme tu l'as toujours rêvé, même si je ne suis pas Chuck Bass !

Je souris. Chuck Bass n'arrive pas à la cheville de Carter Bass. Aucun homme ne le peut.

- Puis, je nous vois bien entourés d'un tas de mini Bass aussi turbulents que moi et aussi fous que toi mais pas avant une dizaine d'années...

Et bonjour la douche froide !

- Pas avant dix ans, je demande d'une voix faible.

- Bon peut-être pas aussi tardivement mais au moins cinq ou six ans ans. Avant d'avoir des enfants, il faudrait que nous soyons bien établis dans nos carrières, une situation financière et un environnement stables. Je n'ai pas envie de faire de faire des enfants et les trimballer de villes en villes tous les trois ans. Ce n'est pas sain ! On ne peut pas être égoïstes...

Je ne réponds pas. Sa réponse me fait mal. J'ai l'impression d'être égoïste de vouloir garder cet enfant. Seulement, je l'aime déjà et je n'envisage pas de ne pas l'avoir. Peut-être que Carter a raison. Ce n'est pas le moment pour nous d'avoir un enfant.

Putain, je déteste être aussi pleine de contradictions. Si je garde l'enfant, je perds Carter. Et si j'avorte, c'est mon âme que je perds.

- Hé, me dit-il en prenant mon menton dans ses doigts pour me forcer à le regarder, ne sois pas déçue, princesse. Je veux des enfants avec toi même si on est ensemble que depuis quelques mois. Je sais que mon avenir est avec toi ! Seulement, je pense qu'avoir un enfant avant d'avoir profités de notre jeunesse ensemble est un terrible idée. Puis, tu nous vois parents maintenant, ricane-t-il. On serait abominables !

Il m'embrasse sur le front puis me serre dans ses bras. Je force un sourire même si au fond de moi j'ai affreusement mal au coeur. Je ne sais même pas comment je parviens à ne pas m'effondrer. Il pense que je ferai une mère abominable peut-être parce que ma mère l'a été.

J'en viens à me demander s'il veut vraiment des enfants avec moi un jour. En même temps, je ne peux pas lui en vouloir. On se connaît depuis presque huit mois, ce n'est pas suffisant pour envisager tout un avenir ensemble. Je ne suis qu'une idiote.

Tu dois quand même lui dire, me rappelle ma conscience.

Je me dois de faire preuve de courage. Ca ne peut plus durer. J'ai laissé traîner cette annonce trop longtemps. Un mois que je sais que je suis enceinte et je me cache derrière mes peurs. Carter mérite de connaître la vérité même s'il me quitte après ça. Entre lui et mon bébé, le choix est fait depuis le moment où j'ai entendu son coeur battre.

J'inspire longuement puis m'apprête à parler lorsque j'entends un ronflement. Oh non, ne me dîtes pas qu'il s'est endormi ? Putain, si, il dort vraiment. Et en plus il ronfle. Depuis quand il ronfle ? Je n'arrive pas à le croire.

La vie se fout royalement de ma tronche !

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