6. Carter
Un rencard. Elle a enfin accepté un rencard. Bon, elle a juste dit oui pour se débarrasser de moi, mais le résultat est le même. Mon petit plan se met en place doucement. Dans quelques jours débutera la semaine infernale et Charlie ne pourra pas faire un pas sans que je sois à ses côtés. Je ne vais pas la lâcher. Je vais envahir sa vie, son entourage, ses habitudes, elle ne pourra plus se passer de moi. J'ai conscience que je ne m'y suis pas pris de la bonne façon avec elle, mais si je l'insupporte je l'empêcherai de penser à cet abruti de Sheffield.
Je ne comprends toujours pas comment elle peut être attirée par un type comme Sheffield. Il n'a rien d'intéressant, a l'air d'être une parodie de gendre idéal. Ce mec est ennuyant et je suis à peu près certain que ce n'est pas un bon coup au pieu. Avec moi, Charlie serait pleinement satisfaite enfin sur un plan purement sexuel, le reste est inenvisageable. Dès que je l'aurais mise dans mon lit, je la laisserai. Peu importe si elle me plaît, je dois avant tout penser à ma revanche. Sheffield m'a pris Lucy et ne cesse de s'en vanter, je lui prendrai sa précieuse Lili et tant pis si je dois lui faire du mal...
Tu ne vaux pas mieux que Sheffield, me hurle ma conscience. Peut être bien oui, mais on a rien sans se salir les mains.
Ce week end, je ne vais à aucune fête de fraternités ou organisées par des amis sportifs. Je suis rentré chez moi pour dîner avec ma famille. Ma mère me harcèle depuis des semaines pour que je vienne. Selon elle, je ne viens pas assez souvent et je suis beaucoup trop obnubilé par mes entraînements de basket. Je sais qu'elle s'inquiète pour moi, qu'elle aimerait que mes études passent avant mon désir de devenir pro, mais je n'y peux rien. Mon rêve passera toujours avant tout, sauf ma famille évidemment. Ce sont eux les plus importants.
Dans notre cour, derrière la maison, j'enchaîne les tirs sur notre vieux panier de basket. Je ne m'arrête jamais. J'ai toujours besoin de sentir le cuir du ballon entre mes mains, de faire une centaine de shoots avant de me sentir pleinement satisfait. Je ne m'ennuie jamais avec le basket et si je pouvais je passerais mon temps sur un terrain. Petit, je jouais pendant des heures avec mon père et mes frères. Au bout d'une heure, ils arrêtaient, mais pas moi. Je continuais à dribbler, à shooter, à développer mes compétences pour devenir un jour le meilleur joueur du monde.
Aujourd'hui, j'ai peine à réaliser que mon rêve est à ma portée. Je suis sur la dernière ligne et rien ne m'en détournera. J'arme mon ballon, fais trois dribbles, plie mes jambes et tir. Le ballon rentre dans le panier sans toucher l'anneau. Swish. Je me souviens encore de la première fois où j'ai réussi à marquer de cette manière. Je sautillais partout dans la maison en hurlant que j'avais enfin réussi. Je n'arrêtais pas d'en parler, je soulais même mes parents. Maintenant, les Swish sont devenus mon quotidien. Je marque toujours de cette façon.
- Ton adresse est excellente, fiston, me complimente mon père en prenant mon rebond.
- J'y travaille en tout cas..
- La saison commence quand ?
- Dans quelques semaines.. J'ai hâte de mettre une raclée à Duke et à leur meneur, Reece Jefferson. J'ai un petit contentieux à régler avec lui !
La saison dernière cet enfoiré de Reece Jefferson a tenté de me blesser pendant toute la durée du match. Il n'a pas cessé de viser mon épaule en sachant pertinemment qu'elle était fragile depuis une chute face à l'équipe de Portland. Reece rêve lui aussi d'être drafter et de jouer pour les Bulls de Chicago. Il ne reculera devant rien et certainement pas devant moi. Il s'est mis en tête de me rayer de la circulation, du moins en ce qui concerne le basket. Je représente sa principale menace. Cet abruti n'a pas compris que je ne vise pas les Bulls. Moi, ce sera les Lakers de Los Angeles.
- Ne fais pas n'importe quoi non plus, me prévient mon père. Ce meneur de Duke attend que tu rentres dans son jeu pour te discréditer auprès des recruteurs !
- Je sais, Pa. Je vais seulement lui mettre la misère sur le terrain, je dis déterminé. Reece ne me fait pas peur, bien au contraire. Je suis meilleur que lui, plus rapide et plus adroit..
- Il a tout de même une défense agressive qui n'est pas négligeable.. Cameron est allé assister à un de ses entrainements, ton frère a dit qu'il avait fait des progrès pendant les vacances..
- Pourquoi Cam est allé à un de leurs entrainements ? je demande, intrigué.
- Duke est intéressé par ton frère, annonce mon père. Ils veulent lui donner une bourse pour qu'il devienne le nouveau meneur de leur équipe. Ils cherchent à remplacer Reece une fois qu'il sera parti et tu sais bien comme moi que les autres n'ont pas le niveau !
- Cam rejoindra notre équipe et prendra ma place chez les Tar Heels comme c'est prévu depuis des années, j'affirme sûr de moi.
- J'ai un doute, Carter. Ton frère ne semble pas décidé, l'offre de Duke lui a retourné le cerveau..
- Ils le prennent uniquement pour me provoquer, m'énervé je. Duke n'a pas réussi à m'avoir il y a quatre ans et voilà qu'ils veulent recruter mon frère ! C'est n'importe quoi, soufflé je.
L'entraîneur de Duke n'a jamais digéré le fait que je préfère rejoindre leur ennemi plutôt que son équipe. J'ai compris sa manège avec mon frère. Cam est pratiquement sûr de rejoindre mon équipe pour me remplacer, Vince le veut depuis qu'il l'a vu jouer contre moi à un entraînement improvisé. Les Tar Heels sont le rêve de mon frère depuis qu'il a douze ans. Duke est en train de le manipuler pour perturber ma dernière saison à l'université. J'espère que mon petit frère ne sera pas assez stupide pour accepter leur foutue proposition à la con.
- Duke couvre pratiquement tous les frais universitaires si Cam accepte.. Ce serait une bonne chose pour nous de ne pas sortir une grosse somme surtout avec les dettes qui s'accumulent au garage, temporise mon père.
- Je peux t'aider à payer, Pa, lui proposé je.
- Concentre toi sur le basket.. Enfin sans oublier ta vie sociale !
Je rigole. A chaque fois que je viens dîner à la maison, il me conseille de sortir un peu plus et de penser à mon avenir personnel. En gros, il aimerait que j'ai une petite amie, une relation sérieuse qui n'empiète pas sur ma carrière de basket. Il a rencontré ma mère à l'université dès sa deuxième année et elle ne l'a pas empêché de continuer à jouer. Sans elle, il n'aurait jamais surmonté son accident de voiture qui a mis fin à sa carrière de basketteur. Je crois que mon père s'inquiète pour moi si je ne réussis pas. Il a peur que je me retrouve seul.
Mon père ne se rend pas compte que les temps ont changé. Aujourd'hui, il est difficile de rencontrer une fille bien qui ne soit pas attiré par les apparences, l'argent ou la popularité. Les étudiantes de mon entourage sont si superficielles que pour leur plaire je dois investir dans une tonne de fond de teint et de faux cils. Puis, elles sont seulement attirées par Carter Bass, la star du basket du campus. Elles ne sont pas intéressées par qui je suis vraiment, par ma famille ou par ce que j'aime en dehors du basket. Tant qu'elles baisent avec mon nom, elles se foutent du reste.
Lui et ma mère sont immédiatement tombés amoureux. Leur histoire est allée très vite, trop vite. Ma mère s'est retrouvée enceinte quelques mois après le début de leur relation. Elle n'avait pas fini ses études mais a tout de même gardé l'enfant. Ils sont devenus parents à vingt ans et ne le regrette pas un seul instant. A la place de mon père, j'aurais mal réagi en apprenant la grossesse de ma copine, je suis pas du tout prêt à être père. Je n'ai que vingt deux et le basket est plus important que le reste. De toute façon, je suis extrêmement prudent. Je couche jamais sans préservatifs. Hors de questions que je me retrouve père.
Avant le dîner, je suis heureux de partager un moment avec Cassiopée. Ma soeur est encore plus pipelette qu'avant et avec la rentrée qui arrive elle est surexcitée. C'est dingue comme elle grandit vite. Elle va fêter ses quatorze ans dans un mois et fait sa rentrée au lycée cette année. Déjà ! Bon sang, je me souviens encore quand elle jouait aux poupées, qu'elle se baladait en couches culottes partout dans la maison et aujourd'hui elle est en âge de sortir avec des garçons. Putain, je déteste ça ! J'espère que Cam surveillera notre petite soeur. Ces petits cons de lycéens en chaleur ne toucheront pas mon innocente petite soeur.
Nous nous installons à table vers vingt heures. Je remarque très vite que l'assiette de Cameron n'est pas là.
- Où est Cam ? je demande. Je croyais qu'il serait là ce soir..
En effet, ma mère m'a certifié que mon frère serait présent pour le dîner. J'aurais aimé lui parler de cette histoire de Duke. Il est hors de question qu'il aille jouer pour ces manipulateurs. Il ne pourra pas s'épanouir avec eux, son talent sera aseptisé pour une question d'image. Cam mérite mieux et je sais que le Coach Vince sera parfait pour le canaliser, comme il l'a fait avec moi. J'étais un vrai petit con quand je suis arrivé dans l'équipe universitaire. Vince a su me tempérer et m'apporter des valeurs qui n'avaient aucune importance pour moi avant de le rencontrer. Sans lui, je ne serais pas aussi prêt d'intégrer la NBA.
- Il est chez Trent Cullen, répond ma mère en servant la salade.
- Trent Cullen, encore ? Vous l'avez autorisés à retourner là bas alors qu'il est rentré complètement bourré la semaine dernière de chez lui ? m'offusqué je.
- Il nous a promis de ne pas boire ce soir, réplique naïvement ma mère.
- Comme si il allait écouter, intervient Cassiopée.
- Cam a le droit de s'amuser un peu, il est encore en vacances..
- Les entraînements de basket ont repris ! Si il fait n'importe quoi, il ne pourra jamais aller à l'université de Chapel Hill, tenté je de le faire comprendre.
- Il aura toujours Duke..
Je soupir d'agacement mais m'oblige à ne pas répondre. Ils me font chier avec leur obsession de Duke. Si Cam ne demande que cette université, il se retrouvera dans la merde. Duke cherche plusieurs meneur dans le pays entier, ils ne s'arrêteront pas à un seul alors que la saison de basket n'a pas encore débuté. Ma famille est naïve. Terriblement naïve. Duke va lâcher Cameron à cause de son maudit caractère de rebelle. Il serait peut être temps qu'il se réveille ou il verra son rêve d'être pro lui passer sous le nez.
- Comment ça se passe au garage ? je demande pour changer de conversation.
- C'est compliqué, soupire mon père. La banque fait pression pour qu'on rembourse vite, puis il y a ce promoteur immobilier qui rachète les commerces de la rue pour les détruire et construire un complexe hôtelier à la place.. Il est déjà venu au garage pour me convaincre de le vendre, mais je ne cèderai pas !
- Pa, tu sais que je peux aider..
- Je te l'ai déjà dit, je préfère que tu te concentres sur le basket et tu es occupé avec ton boulot au Starbucks.. Ne t'en fais pas, fiston, tout va s'arranger. Je vais trouver de l'argent, affirme t'il déterminé.
Lui et ma mère s'échangent un regard inquiet pendant une fraction de secondes avant de forcer un sourire à ma soeur et moi. Leurs problèmes d'argent ont l'air plus graves qu'ils ne veulent bien l'admettre. Ma mère a l'air de regretter d'avoir choisi de ne pas travailler pour s'occuper de ses enfants. Depuis toujours, elle voulait une famille dont elle s'occuperait entièrement, sans nounous, juste avec son mari. Elle tenait à ne pas manquer un seul de nos moments, femme au foyer c'est tout ce dont elle rêvait.
A la fin du repas, j'aide ma mère à débarrasser, discute quelques minutes avec eux puis pars à la fraternité. Dès que je me gare devant la maison, je vois un tas de personnes dans le gazon un gobelet ou une bouteille à la main, entends une musique assourdissante provenant de l'intérieur. Génial, une soirée plein de gens bourrés et casse burnes, c'est exactement ce dont j'avais besoin pour finir cette sale journée en beauté. Putain, je n'ai aucune envie de supporter ce bordel. La proposition d'appart de Nash ne me semble plus aussi débile.
A peine j'entre dans la maison que je suis happé par Jay qui me force à aller dans la cuisine pour me servir un verre. Je ne refuse pas. Le dîner chez mes parents m'a mis un coup. D'habitude, je ne bois jamais ou alors quelques verres de bières, mais ce soir j'en ai besoin. Duke qui essaie de gâcher la carrière de mon frère, qui d'ailleurs fait n'importe quoi, les dettes de mes parents qui s'accumulent et créent des problèmes, tout part en vrille. Ces conneries me prennent la tête. Il faut que je les oublie le temps d'une soirée.
Jay m'emmène un verre de whisky comme si il avait compris que j'en avais plus que besoin. J'ai conscience qu'enchaîner les verres ne m'aideront pas et que demain je le regretterais pendant l'entraînement, mais ça m'est égale. Les filles de Gamma sont là, pas les aspirantes. Elles sont certainement en train d'accomplir une tâche stupide pour entrer dans cette sororité. Elles ne cherchent que la popularité qui mène elle même à la richesse ou une place de choix dans la société actuelle. Ou alors, elles essaient d'attirer l'attention d'un crétin de mec qui les larguera dès qu'il les aura mise dans son pieu.
Une heure plus tard, je suis totalement arraché. Le whisky fait plus d'effet que je ne l'aurais cru. Normal, je ne bois pas autant en temps normal. Mon état d'ébriété ne m'empêche pas de repousser pour la centième fois Hannah. Elle a un peu trop bu et pense que je vais céder à ses avances parce qu'elle a mis un haut qui moule sa poitrine plus que généreuse. Cette fille me fatigue, elle ne comprendra jamais que je ne recoucherai pas avec elle, même quand je suis une autre fille dans la salle de bains, Hannah garde espoir.
Dans cette salle de bains, je ne sais pas trop ce que je fais, ni pourquoi j'ai suivi cette petite blonde. Elle a mis sa main sur mon entrejambe qu'elle a serré fort et cela a suffit à me donner envie de la baiser. Du moins pendant une fraction de secondes. La blonde est devant moi en sous vêtements en dentelles rose et je ne bouge pas. Je crois que je n'en ai même pas envie. Elle m'embrasse et je ne ressens rien. D'habitude, je ne me laisse pas embrasser avec la langue mais je suis tellement à côté de la plaque que je me laisse faire. Je suis pathétique.
La blonde se décide à agir en prenant ma main qu'elle place entre ses cuisses. A travers le tissus de sa culotte, je sens combien elle est déjà trempée. Je ne l'ai même pas touchée et elle est excitée. Je suis sûr qu'elle attendait ce moment depuis un moment, que le simple fait d'imaginer coucher avec Carter Bass la faisait mouiller. La blonde dont j'ai oublié le nom m'enlève mon tee-shirt puis entreprend de me lécher le torse tout en me caressant la boule dans mon pantalon. Je bande mécaniquement, pas vraiment par envie de me taper cette fille.
Sa bouche trace un chemin humide de baisers dans mon cou jusqu'à mes pectoraux. Elle m'aspire la peau en gémissant. Elle m'entraîne vers la baignoire me priant de m'asseoir sur le bord. Elle baisse mon pantalon et mon boxer en s'agenouillant devant moi. La blonde s'empare de ma queue qu'elle prend dans sa main entamant des vas et vient lent.
- Elle est tellement grosse, Carter, gémit elle avant de la prendre dans sa bouche.
Putain, c'est si bon !
Je n'ai aucune idée de qui est cette fille mais bon sang sa bouche est un don du ciel, enfin pour ce soir. Ca ne me ressemble pas d'accepter de me faire sucer par la première pétasse du coin, mais ce soir je fais une exception. Elle me prend jusqu'au fond de sa gorge et grogne lorsque mes mains se posent sur sa tête pour l'attirer plus près de moi. Je bouge des hanches d'avant en arrière enfonçant ma queue dans sa bouche pulpeuse. Je prends le contrôle baisant sa bouche sans aucun ménagement. La blonde halète tout en se touchant, les doigts à l'intérieur de sa culotte. C'est chaud, terriblement hot.
Je soupire d'aise quand elle se met à aspirer mon gland entre ses lèvres. Putain, j'aime tellement les pipes ! Comment j'ai pu m'en passer aussi longtemps ? La blonde sans nom continue à me pomper me rapprochant un peu plus du précipice.
- Oh mon Dieu, s'exclame une voix féminine que je commence à connaître.
La blonde recule laissant ma queue libre de sa bouche. Putain, j'étais tellement bourré que je n'ai pas pensé à verrouiller la porte de cette maudite salle de bains. Je vais réellement finir par déménager pour plus d'intimité.
- Putain mais qu'est ce que tu fous là, pétasse ? hurle la voix de la blonde visiblement irritée qu'on soit dérangés.
Je lève la tête découvrant ma jolie princesse à l'embrassure de la porte. Elle est choquée par ce qu'elle voit. Ses yeux passent de mon visage à celui de la blonde tout en se posant sur ma queue. Elle comprend très vite ce qui s'est passé, en même temps la scène ne laisse place à aucun doute. Je suis un abruti. Je suis sensé faire la cour à cette fille et elle me surprend avec une autre en pleine fellation. Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Je ne peux pas garder ma queue dans mon pantalon dès que je bois un peu trop d'alcool ? Je suis minable. Je me r'habille en vitesse, un peu maladroitement tandis que la blonde se tient droite comme un i toujours en sous vêtements.
- T'es sourde, pétasse ? insiste la blonde.
- Non.. Désolée, je ne voulais pas vous.. Interrompre votre fellation party, répond t'elle en ricanant nerveusement. Je m'attendais pas à ça en cherchant les toilettes.. Quoique c'est une fête dans une fraternité, les gens baisent forcément, mais dans une salle de bains, c'est presque cliché ! Je n'ai jamais compris comment une fille peut s'abaisser à vouloir sucer un mec avec qui elle ne sort même pas. Qu'est ce qu'elle y gagne à part une sale réputation ? Le pire c'est qu'elle s'en vante sur le campus genre " j'ai sucé Carter Bass et je suis trop heureuse ", ironise Charlie.
Le simple fait qu'elle prononce cette phrase me fait tressaillir la queue. J'aimerais tellement qu'elle me prenne dans sa bouche. Elle est vraiment belle, le genre de beauté qui s'ignore mais qui est inoubliable. Sa tenue est simple, un jean brut, un top sans manches noirs et des derbys noires en guise de chaussures. Un rien la rend attractive et ça me fait clairement chier. Je suis sûr que mes colocataires l'ont remarqué, qu'ils l'ont dragué.
Bordel, mais qu'est ce qu'elle est venue faire à cette stupide soirée ?!
- Tu me traites de salope, pétasse ? s'énerve la blonde.
- J'ai un prénom, mais je suppose que ton vocabulaire n'est pas assez développé et que tu te contenteras encore de " pétasse ". Ecoute, j'en ai rien à faire de qui tu suces ou non, après tout c'est ton choix ! Quant à toi, Bass, dit elle en plantant ses yeux dans les miens. Tu viens de me prouver que je ne me trompais pas sur toi. Tu es répugnant..
Elle est sur le point de sortir lorsqu'elle se tourne une dernière fois vers moi.
- Oh et tu peux oublier notre rencard.. Je n'avais déjà pas envie de sortir avec toi, mais là c'est certain que ça n'arrivera pas !
Ses yeux furieux me fusillent avant de partir en claquant la porte. Je pourrais courir la rattraper et m'expliquer pour qu'elle m'accorde son pardon et renouvelle notre rencard, mais je sais que c'est inutile. Charlie n'est pas le genre de filles que l'on peut embobiner après de bonnes paroles. Elle n'est pas aussi naïve que cette héroïne de romans qui pardonne au mec qu'elle aime toutes les horreurs qu'il lui fait. En même temps, Charlie n'est pas ma copine. Elle est juste le premier rôle d'une revanche puérile mais nécessaire.
La blonde se rapproche de moi. Je sais qu'elle va essayer de reprendre là où nous en étions, mais je n'en ai aucune envie. Avoir vu Charlie m'a dessoulé en cinq secondes.
- Non mais quelle espèce de péta..
- Casse toi, je la coupe sèchement.
- Tu es sérieux ? Je t'ai..
- C'était bien sympathique.. Vraiment, mais j'aimerais que tu t'en ailles !
- Est ce qu'on va se revoir au moins ?
- Non.
Puisqu'elle ne semble pas vouloir se barrer de cette salle de bains, je sors sans un regard vers elle. J'ai conscience de me comporter comme un enfoiré, qu'elle ne mérite pas ça, mais je suis certain qu'elle va trouver un autre sportif à mettre dans son lit ou sa bouche. Charlie n'a pas tort sur cette blonde, elle va se vanter partout qu'elle m'a sucé, moi, le célèbre Carter Bass. Je suis un vrai débile de m'être laissé faire. L'alcool est à bannir dès aujourd'hui. Je dois me concentrer sur le basket et sur le pardon de ma princesse. Jamais, je ne renoncerai à mon plan, surtout pas à cause d'une petite pipe.
C'est mort.
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