23. Charlie
Deux semaines.
Deux semaines de pure bonheur.
Encore une fois, je suis submergée par un orgasme dévastateur. L'expression " baiser comme des lapins " prend tout son sens avec Carter Bass. Je me doutais bien qu'il était doué au lit, mais c'est beaucoup plus que ça, c'est un Dieu du sexe. Nos corps se correspondent idéalement, s'emboitent à la perfection. A chacune des ses caresses, je me sens transportée dans un autre monde. Je ne sais pas comment il s'y prend pour m'exciter à ce point, il y parvient à chaque fois.
Sa manière de m'embrasser, de me toucher, de me caresser me rend complètement dingue. Il sait comment me satisfaire à chacun de nos ébats. Carter a réussi à me prouver que je n'étais pas frigide, que j'étais capable de jouir, et plusieurs fois. Je n'en reviens toujours pas de ce que nous faisons depuis quinze merveilleux jours. Je ne suis pas du genre à avoir un sexfriend, à m'envoyer en l'air tout un week end entier, et pourtant je me suis dévergondée en l'espace de quelques semaines.
Carter me change et je dois dire que je ne déteste pas. Notre première fois a été magique pour moi. J'ai découvert de nouvelles sensations, j'ai eu l'impression d'être rempli de chaleur et de bonheur à chaque vas et vient de Carter. Plusieurs fois, il m'a demandé si il ne me faisait pas mal. Pour être tout à fait honnête, il n'a pas cessé de me faire du bien, à chaque instant. C'est moi qui l'ai poussé à être plus sauvage, plus brutal. Cet abruti m'a rendu accro au sexe.
Le dos de Carter s'écrase contre le matelas de son lit tandis que je m'écroule contre son torse humide. Je me suis habituée à sa présence, à ses visites imprévues mais tellement plaisantes. Je me sens bien avec lui, dans ses bras, ma tête contre son torse. Etant sexfriends, on ne devrait pas s'accorder des moments de tendresse, ni même dormir ensemble. Seulement, nous ne parvenons pas à nous décoller l'un l'autre.
Nous finissons par nous détacher pour que Carter puisse se débarrasser du préservatif dans la poubelle. Il revient dans son lit pour entourer ma taille de ses bras. Sa tête se réfugie dans mon cou qu'il embrasse tendrement. Je ne le pensais pas aussi affectueux, mais je ne vais pas m'en plaindre. Il caresse mon bras du bout des doigts, entreprend de faire des mouvements circulaires sur mon ventre. Je suis comme admirée par lui.
Sa main gauche se pose sur un de mes seins qu'il malaxe et empoigne comme pour marquer son territoire. Je sens sa semi érection contre mes fesses me faisant sourire. J'adore sentir l'effet que je lui provoque.
- Déjà prêt ? je lui demande amusée.
- Toujours pour toi, princesse !
- Vraiment ?
J'ai envie de me montrer audacieuse et provoquante, je veux le rendre dingue. Je bouge le bassin pour me frotter contre son érection qui grandit au rythme de mes balancements. Son souffle devient rapidement rauque. Il couvre mon cou et mon dos de baisers, mon corps entier de caresses de ses mains. Il fait monter le plaisir dans mon bas ventre tandis que je sens déjà sa queue dure contre mes fesses.
Je passe une main derrière pour me frayer un chemin jusqu'à son membre dressé pour moi. Je le prends en main et le serre. Il grogne dans mon cou qu'il mord violemment. Je pousse un cri mêlé de douleur et de plaisir. Je commence à entreprendre des va et vient, mais Carter bloque mon poignet.
- Tu ne te rends pas compte à quel point j'ai toujours envie de toi, me susurre t'il la voix enrouée de désir. Laisse moi te le montrer...
Sa voix est comme un supplice, mais un supplice autoritaire. Sa demande me rend perplexe, je ne sais pas bien comment l'interpréter. Je me laisse complètement faire. Carter m'oblige à lui faire face. Son regard me transperce de ses iris verdâtre. Il dépose un baiser sur mes lèvres avant de parcourir mon corps de sa langue. Mon plaisir s'accroît à chaque coup de langue. Il s'attarde sur ma poitrine, pince les pointes de mes tétons, les mordille.
Je passe mes mains dans mes cheveux, je gémis, lui demande de continuer. Je deviens aussi inflammable qu'une braise. En peu de temps, je me retrouve trempée. Sa bouche descend sur mon ventre, mes hanches, qu'il embrasse tendrement. Il me regarde le rictus aux lèvres. Il sait que j'en ai envie, que ce qu'il s'apprête à faire peut me rendre dingue, surtout quand c'est lui qu'il le fait.
Il écarte mes jambes d'une main, je me mords les lèvres le suppliant du regard de le faire. Il embrasse mon intimité. Sa bouche est humide, parfaite. La sensation de sa langue contre mon clitoris est exquise. Il joue avec du bout de sa langue. Le plaisir qu'il parvient à me provoquer est dingue. Il contrôle totalement mon plaisir comme si il était une sorte de chef d'orchestre.
Enfin vous voyez ce que je veux dire !
Il s'agrippe à mes hanches tandis que je laisse retomber ma tête en arrière. Carter accélère ses coups de langues auxquels il joint deux de ses doigts. Je ne suis plus que gémissement, je ne pense à rien, je suis ailleurs. J'ai l'impression que lui aussi prend du plaisir à chaque qu'il m'entend gémir. En peu de temps, je suis consumer par l'orgasme.
Foudroyant.
Il embrasse mes cuisses, mon ventre, mon cou. Son souffle est saccadé, chaud, lourd. Il s'allonge sur moi, la tête toujours dans mon cou qu'il suçote pour laisser sa trace. Il n'a clairement pas besoin de ça pour que je me souvienne de lui. Il est toujours dans ma tête. J'essaie de reprendre mon souffle, de revenir sur terre après ce qui vient de se passer dans mon bas ventre. Il pose une main sur mon sein comme si il lui appartenait.
- Je ne me lasserai jamais de ton goût, princesse, m'avoue t'il en embrassant ma mâchoire.
Je glousse. C'est bien la première qu'un mec vénère autant le goût de mon minou trempé. Peu d'hommes aiment se délecter du goût de leur partenaire sexuelle. J'ai de la chance d'être tombée sur Carter, qui lui, adore ce préliminaire.
- Ah oui ? interrogé je haussant un sourcil. Je devrais peut être te remercier, Bass !
Je prends l'initiative de presser mes lèvres fort contre les siennes. Je trouve rapidement sa langue qui me fouille, qui joue avec la mienne. Son érection contre mon sexe palpite. Il ne m'en faut pas plus pour m'exciter. Mes doigts s'aventurent de plus en plus bas. Je ne le quitte pas des yeux. J'aime le regarder me regarder.
Quand je prends son membre dans ma main, je lis une certaine extase dans ses yeux. C'est comme si nous étions seuls dans ce monde, rien que lui et moi. Sa bouche vient directement embrasser mes seins. Je voulais le contenter lui, pas qu'il s'occupe encore de moi, mais je ne vais pas m'en plaindre. Il passe le bout de sa langue sur chacun de mes tétons m'arrachant un léger gémissement.
Je frissonne quand il mordille mon téton provoquant une décharge qui se prolonge jusque mon bas ventre. Son menton caresse mes cottes, sa barbe fait frissonner tous mon corps. Je place mes mains autour de la nuque de Carter, et l'attire à moi, contre moi. Je l'embrasse doucement, sensuellement, plein d'intensité.
Je lui montre à quel point j'ai envie de lui, à quel point je suis raide dingue de ce que nous faisons. Il se munie d'un nouveau préservatif qu'il enfile à la hâte. Je me mords la lèvre inférieure tandis que mon bas ventre est brûlant, brûlant de désir pour lui. Je suis certaine que je ne pourrai jamais ressentir autant de plaisir avec un autre.
Carter se place sur moi. Il se saisit d'une de mes jambes qu'il dépose sur son épaule. Doucement, il me pénètre en écrasant ses lèvres sur les miennes. Cette fois, nous voulons seulement assouvir un besoin primaire, bestiale. Je me cambre me calquant contre lui pour qu'il s'enfonce un peu plus en moi. Mes ongles se plantent dans son dos que je griffe pour le pousser à accélérer. Je lui rends chaque coup de rein le touchant partout. Son corps est chaud, moite. Je ne peux m'empêcher de le regarder tant il est beau au dessus de moi. Un son guttural sort de sa bouche quand il entreprend de me pilonner sauvagement.
- Putain, princesse, tu es tellement belle dans cette position, grogne t'il en prenant mon autre jambe qu'il place sur son épaule libre.
- Continue, je t'en prie, le supplié en donnant un coup de bassin.
- Tu es devenue insatiable, se moque t'il avant de reprendre son pilonnage sauvage.
Je ne perds rien de ses soupirs qui se font de plus en plus rauque. Il grogne puis va de plus en plus vite. Je suis sûre que nos ébats sont perceptibles dans tous l'appartement. Je ne sais pas bien si Nash est là, mais je m'en fous tant je prends du plaisir pour la deuxième fois ce matin. Je plante mes ongles dans son dos l'attirant plus près de moi. Il grogne posant mes jambes autour de ses hanches pour se rapprocher de moi.
Son torse se penche vers le mien, mes tétons pourraient le couper tellement ils sont durs. Mes cuisses tremblent tant le plaisir est intense. Mon orgasme n'est pas loin. Je le sens gagner du terrain tel un raz de marrés de chaleur. Les spasmes me submergent totalement. Je suis prise par un orgasme fulgurant et puissant. Je hurle son nom tandis que je sens Carter se déverser en moi en poussant un long gémissement.
- Bon sang, princesse, c'était... Incroyable, soupire t'il en tombant doucement sur moi.
Je glisse mes doigts dans ses cheveux et les torture tendrement. J'ai toujours adoré plongé mes mains dans les cheveux d'un homme. C'est un moment plein de détente, qui me relax autant que les trois orgasmes que je viens d'avoir en moins d'une heure et demi. Carter se réfugie dans mon cou, il s'imprégne de mon odeur.
Quand je pense que je ne le connaissais pas il y a presque trois mois, je ne regrette pas d'être tombée en panne sur cette maudite route adulée par les serials killer. Et je remercie Cam pour être allé à une soirée obligeant son frère à aller le chercher. Sans lui, je ne connaîtrais pas encore la signification du mot " orgasme ".
Je regarde l'heure sur le réveil de Carter, et comprend que je vais être en retard si je ne me dépêche pas de partir d'ici.
- Carter ?
- Hum... ?
- Il faut que tu bouges, j'ai un cours de psycho dans quarante minutes, l'affolé je.
Il grogne dans mon cou ne voulant pas s'en déloger. Je souris appréciant qu'il soit aussi ronchon à l'idée que je doive m'en aller. Je lui tapote l'épaule pour qu'il se relève.
- Dis que tu es malade, propose t'il en levant au dessus de mon visage.
Son sourire espiègle ne laisse aucun doute sur ce qu'il pense. Il aimerait sûrement qu'on passe la journée au lit.
- C'est très tentant, mais je ne peux pas...
Il souffle. Si j'ai appris quelque chose en fréquentant Carter Bass c'est qu'il n'aime pas qu'on lui dise non, et moi j'adore m'en amuser.
- On vient de s'envoyer en l'air deux fois d'affilés, on se voit ce soir après ton entraînement, et tu aimerais que l'on passe encore tout l'après midi au lit ? je ris.
- Que veux tu, princesse, je suis accro à toi... Du moins à ton petit cul, à ta poitrine merveilleuse, à ta chatte toute douce...
Il empoigne mes fesses, embrasse ma poitrine puis mon minou. Les décharges électriques qu'il me déclenche sont si incroyablement plaisantes. Je ne m'en passerai pas. Malheureusement, je le dois au moins pour quelques heures. J'attire son visage contre le mien pour déposer mes lèvres sur les siennes. Je profite de son manque d'attention pour le faire rouler sur le dos, et ainsi prendre le contrôle de la situation.
Sa langue m'explore, me fouille, tournoie avec la mienne dans un ballet de danse sensuelle. Après un long baiser langoureux, je détache mes lèvres et me penche vers son oreille pour lui murmurer :
- Promis, je serai à toi toute la nuit, j'embrasse son oreille lui arrachant un long soupir.
Je m'assieds sur le bord du lit pour remettre mes fringues disposés par terre. Je sens la présence de Carter derrière mon dos. Son souffle me fait frissonner. J'enfile ma culotte en dentelles à la hâte, puis reçois l'aide de Carter pour attacher mon soutien gorge. Il en profite pour embrasser mon épaule avec douceur. Son côté affectueux a beau m'étonner de jour en jour, je ne m'en lasse pas. Je me sens belle avec lui.
- J'adore ton odeur de cannelle et de vanille, m'avoue t'il en déposant un nouveau baiser dans mon cou en sentant mes cheveux.
- Je dois surtout sentir le sexe, je plaisante en ricanant.
- C'est encore mieux !
- Tu es intenable !
Je me lève du lit pour enfiler mon jean et ma blouse à manches longues. Je prendrai ma douche vite fait dans ma chambre à la résidence. Carter n'en perd pas une miette, il ne me quitte pas des yeux. Il s'est allongé sur le dos en mettant ses bras derrière sa tête et se mord les lèvres. Je reconnais que ce geste est sexy venant de lui, quand est ce qu'il arrête d'être aussi séduisant. Je vous jure, même en dormant il est canon.
La nature n'est pas aussi généreuse avec tous le monde. Carter a dû gratifier d'une faveur ou alors son père s'est envoyé avec Dame Nature. J'en viens à désirer rencontrer sa mère pour vois si elle aussi elle est belle. Carter vient d'une famille de beaux gosses, c'est évident. Il n'y a qu'à voir son père et son frère pour comprendre qu'ils sont tous parfaits.
Une fois habillée, je m'avance vers Carter pour l'embrasser furtivement. Il y a quelques temps, je n'aurais pas osé m'approcher de lui pour l'embrasser. Seulement, je me sens si à l'aise avec lui que je ne m'empêche pas de profiter de sa bouche. Il prend toujours son temps pour m'embrasser. Je n'ai jamais vraiment aimé les langues trop rapides. Je préfère les baisers lent, plein de passion, prendre mon temps pour apprendre à connaître une autre langue. Carter n'a pas l'air de s'en plaindre.
- A plus tard, Bass, je le taquine contre ses lèvres.
Je lui mine un baiser, puis part en l'entendant rire. Je ne pensais pas que notre arrangement serait aussi simple. Ce genre de relation finit toujours assez mal surtout si l'un des deux tombe amoureux de l'autre sans que ce soit réciproque. J'apprécie chaque moment que je partage avec Carter, et je sais que ce n'est que physique entre nous. Il ne développera pas de sentiments à mon égard puisqu'il est pris par sa carrière de basketteur qu'il compte réussir, il n'a pas le temps pour une petite amie. Quant à moi, je reconnais qu'il me fait un effet monstre, qu'être avec lui me fait le plus grand bien et que, oui, j'ai des sentiments pour lui.
Bon sang, ce n'est pas bon pour mon coeur fragile !
Mon cours de psycho est ennuyeux à mourir. Je ne suis rien de ce Mme Henderson me dit. D'habitude, j'adore ses cours, elle est passionnante et vraiment géniale avec les étudiants, elle nous vient en aide à chaque fois qu'un cours est difficile pour nous. Seulement, aujourd'hui j'ai du mal à me concentrer. Je n'arrête pas de penser à Carter. Je ne sais pas quoi faire de mes sentiments pour lui. Si je lui en parle, il voudra tout arrêter. Je n'en ai aucune envie.
En plein cours je reçois un énième message de ce cher Charles Jeremiah Walmont. Mon géniteur a essayé de me joindre une centaine de fois. Je lui ai répondu seulement une fois en lui disant de ne pas insister, que je ne viendrai pas à Londres malgré toutes les menaces qu'il pourra me faire. Il n'a pas du tout apprécié en me traitant de fille ingrate, et que je payerai pour mon insolence. Il ne m'atteindra pas. Il ne peut rien contre moi, et il ne peut rien contre tante Greta et oncle Rob.
Mon père se donne beaucoup trop de pouvoir parce qu'il gagne des millions, mais son influence est largement moins importante qu'il ne le croit. Je ne suis pas stupide, je sais que si il insiste pour que je vienne c'est qu'il a une autre idée derrière la tête que ce dîner. Il veut reprendre le contrôle sur moi, me convaincre de travailler avec lui. Il se fourvoie totalement si il pense que je vais accepter ce job. Je me fous de gagner des millions, ce que je veux c'est soigner les blessés graves, les âmes brisées.
***
A midi, je rejoins Poppy et Ryan à la cafétéria du campus. Malheureusement, Poppy n'est pas là. Apparemment, elle avait mieux à faire que de manger avec nous. Je la trouve très étrange depuis un moment. Elle ne sort presque pas de notre appartement, ne parle très peu et ressemble à un zombie la plupart du temps. Elle m'inquiète et je suis certaine que c'est à cause de ce satané Monsieur Wallace. Il a changé ma Poppy.
Je m'installe à table avec Ryan qui tire une tronche inquiétante. Je crois que son histoire avec Poppy n'avance pas et que ça le mine vraiment. Il est accro à mon amie et ne sait plus quoi faire pour tenter de la séduire. Je crois que ce n'est seulement pas le bon moment pour elle. Poppy aime bien Ryan mais ce con de Monsieur Wallace l'a rendu méfiante envers tous les hommes. Ryan doit s'accrocher et il finira par avoir Poppy. Enfin, si il arrête de parler à cette dinde de cougar.
- C'est très agréable de déjeuner avec toi, Hale, tu es scotché à ton téléphone, lui reproché je. J'ai tenté de discuter avec ma salade, mais elle ne m'a pas encore répondu ! C'est fou comme les légumes sont mal élevés de nos jours. Heureusement pour nous, ils n'ont pas de portable !
Il esquisse un sourire, finit de taper son sms et range enfin son portable pour me prêter attention.
- Désolé, j'écrivais à Lauren...
- Sérieux, tu vas vraiment revoir cette fille ?
- Elle est canon.
- Ah oui ? Ce n'est pas toi qui as dit qu'elle n'était qu'une pimbêche refaite ?
Il ricane.
- C'est vrai, concède t'il. Mais sa bouche refaite est capable de faire des trucs de dingues ! Hier soir, elle m'a aspiré le gl...
- Je veux pas savoir, le coupé je en mettant mes doigts dans les oreilles. Tu es répugnant, Ryan.
- Oh je t'en prie, ne joue pas aux vierges effarouchées alors que tu t'envoies en l'air avec Bass dans tous les endroits possibles !
- C'est faux...
- Poupée, tu es rayonnante depuis plus de deux semaines et il n'y a que les orgasmes qui rendent aussi beaux et épanouis... Ca ou l'amour...
Je manque de recracher mon bout de viande en l'entendant parler d'amour. C'est un bien grand mot. Bien que j'éprouve des sentiments pour Carter, de là à parler d'amour c'est beaucoup trop tôt.
- N'importe quoi, soupiré je.
Ryan n'insiste pas mais je sais qu'il est persuadé avoir raison. Depuis le début, il ne cesse de répéter que Carter et moi allions finir ensemble, que cette histoire de sexfriends est une perte de temps parce qu'on se comporte déjà comme un couple. Ce n'est pas totalement faux. Carter s'amuse à m'embrasser en plein milieu des couloirs, de la cafétéria, du campus. Il adore montrer à tous les autres étudiants que je suis chasse gardée. Sa possessivité me plaît même si j'aimerais que ce soit officiel entre nous.
- Continue à te mentir, poupée, mais je sais très bien que ton coeur a succombé à Bass assure Ryan. Bon, tu perds au change en choisissant un basketteur plutôt qu'un footballeur, mais Bass n'est pas si mal !
- Carter n'est pas pour les petites amies, lui et moi ce n'est que physique, tenté je de le convaincre.
Enfin, de me convaincre.
- Que des conneries ! C'était peut être le cas il y a quelques mois, mais plus maintenant. La carrière de Carter est importante, mais tu l'es autant voire plus... Nils Pennington est ami avec Jay et ce dernier affirme que ton basketteur est accro à toi. Continue à jouer à l'autruche et lui aussi, mais faîtes attention aux vautours parce qu'ils sont nombreux, dit il en désignant d'un coup de menton Gabriel et Hannah.
Ces deux là sont toujours aussi inséparables bien que je ne comprenne pas vraiment pourquoi. Hannah tente de rendre jaloux Carter en sortant avec son pire ennemi mais c'est peine perdue pour elle, Carter en a rien à faire. Je me demande si Carter a eu la même idée en se rapprochant de moi, est ce qu'il l'a fait pour emmerder Gabriel ou se venger d'un autre ? Non, il ne me ferait pas ça. Je ne le vois pas aussi manipulateur.
Ryan finit par partir, il a un entraînement de football pour préparer son match de ce soir à New-York. Son départ laisse le champ libre à Gabriel qui débarque devant moi, un sourire lumineux sur les lèvres.
- Bonjour, Lili, lance t'il de sa voix suave qui me faisait de l'effet avant.
Gabriel m'a souvent parlé durant ces deux dernières semaines, il s'est montré gentil, drôle et a essayé de retrouver notre complicité d'avant. Je le trouve toujours aussi beau, mais quelque chose s'est brisé entre nous. La magie de l'amour a disparu si je puis dire, enfin si c'était réellement de l'amour. Je n'arrive plus à savoir si j'ai toujours des sentiments pour lui. Est ce que ça vaudrait le coup de nous laisser une chance ? Je n'en suis plus très sûre.
Gabriel porte son jogging et sa veste à l'effigie de l'équipe de basket de l'Université. Il le trimballe partout.
- Salut Gabriel, je réponds enfin.
Il me tend le muffin.
Génial un dessert en plus !
- Je suis allé au Starbucks, j'ai vu ce muffin aux noisettes et j'ai pensé à toi... Je sais que c'est ton préféré !
- Je... Euh... Merci, je dis confuse en prenant le muffin.
Je crois que c'est la première fois qu'il a une petite attention envers moi. Je dois reconnaître que j'en suis très troublée. Son sourire est assez craquant, charmeur. Avant, je succombais directement quand il me gratifiait de son sourire enjôleur. Aujourd'hui, c'est différent. Je ne sais plus très bien quoi penser de lui, de ce qu'il veut réellement. Il prétend vouloir tout recommencer avec moi, apprendre à découvrir la vraie Charlie, pas celle qu'il a toujours considéré comme un seconde petite soeur. Je ne crois pouvoir lui faire à nouveau confiance.
C'est drôle mais son physique ne me fait plus autant d'effet qu'avant. Ses yeux noisettes, ses cheveux blonds coiffés à la perfection, ses fossettes quand il sourit ne parviennent plus à m'émoustiller. Il n'est plus l'objet de mes fantasmes, ce n'est pas son visage que je vois avant de m'endormir ou au réveil mais celui d'un beau brun aux yeux aussi ambrés que verts. Carter alias le Professeur X m'a retourné le cerveau.
- Lili, je... ma visite n'est pas sans arrières pensées, avoue t'il en passant nerveusement une main dans ses cheveux.
- Comment ça ? j'interroge intriguée.
- Ma mère me demande toujours de tes nouvelles et Willa me harcèles pour que je passe plus de temps avec toi... Je ne suis pas venu parce qu'elles me l'ont demandé, j'avais envie de te voir, mais aussi pour t'inviter à passer Thanksgiving à la maison...
Je soupire. Il vient me parler uniquement parce que sa mère lui a demandé, pas parce qu'il en a envie. Il ment, encore une fois.
- Je... Désolée... Tu m'excuseras auprès de ta mère mais je suis déjà prise pour Thanksgiving... Willa devrait le savoir si elle lisait mes messages, je balance amèrement.
Willa ne m'envoie presque plus de messages. Enfin si, seulement pour se plaindre ou pour parler de sa merveilleuse vie à New-York. Elle ne se soucie pas de ma vie alors qu'elle est le culot d'harceler son frère pour qu'il passe plus de temps avec moi c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
- Oh, et où est ce que tu le passes ? Je sais que ta tante et ton oncle vont en Californie !
- Je le passe avec... Chez... Chez les Bass, je réponds en marmonnant.
Le visage de Gabriel est soudain déformé par la rage. Je crois que ma réponse ne lui plaît guère, voire pas du tout.
- Vraiment ? Chez les Bass ? Alors c'est vraiment sérieux entre vous ? interroge t'il sans cacher son mécontentement et son dégoût.
- Je... Je suppose oui...
- J'arrive pas à le croire. Je suis venu ici pour t'inviter à la maison et qu'on reparte à zéro toi et moi, qu'on se laisse une vraie chance toi et moi, mais voilà que j'apprends que tu sors vraiment à cet abruti de Bass !
- En quoi est ce que ça te regarde ? m'énervé je.
- Mais bon sang, Lili, ce mec se fout royalement de ta gueule ! Il ne sort avec toi uniquement pour se venger de moi. Son ancienne petite amie l'a quitté pour moi, parce qu'elle est tombée amoureuse de moi en me voyant en cours de droit. Il s'est mis en tête que tout était de ma faute, que je l'avais dragué, mais c'est faux ! Lucy et moi sommes sortis ensemble pendant des mois, notre relation était sincère. Bass se venge en sortant avec toi. Dès qu'il t'aura baisé, il te laissera !
Je suis sans voix. Je ne crois pas un mot de ce qu'il raconte, mais qui plus est il me manque de respect avec ses mots. Utiliser le mot baiser comme si je n'étais qu'une vulgaire chose ne me plaît pas du tout. Est ce là la considération qu'il a pour moi ? Je sais que Gabriel ment parce qu'il n'est jamais sorti avec une dénommée Lucy. Je le saurais sinon. J'étais obsédée par lui à l'époque, je cherchais n'importe quelle info sur lui sur les réseaux sociaux. J'étais encore mieux renseignée que la CIA et le FBI réunis.
- Tu te trompes, Gabriel...
- Je ne crois pas... Attends, réalise t'il. Ne me dis pas qu'il t'a déjà baisé, s'indigne t'il.
- Non mais tu t'entends parler, Gabriel ? Depuis quand est ce que tu me manques autant de respect ? Je ne suis pas une chose !
Il écarquille les yeux réalisant enfin la manière dont il m'a parlé.
- Lili, je... Putain, je suis désolé... Je ne voulais pas te manquer de respect. C'est que... Putain, ça me rend fou de savoir que tu sors avec Bass ! Il te fera du mal, il te jettera dès l'instant où il aura trouvé une autre fille pour s'amuser ! Il ne veut pas de petite amie, il n'en voudra jamais. Si tu éprouves le moindre sentiment pour lui, il te brisera et je refuse qu'il te fasse le moindre mal...
- Pourquoi est ce que ça t'intéresse ?
- Parce que tu comptes pour moi... J'aimerais réellement qu'on reparte de zéro toi et moi, que tu acceptes de me laisser une vraie chance... Je sais que je me suis très mal comporté avec toi, que je n'ai pas été honnête sur mes intentions, que j'ai menti. Mais, pour toi, je veux devenir un homme bien... Tu es importante pour moi, Lili... Tu l'as toujours été, j'ai juste été trop lent pour m'en apercevoir !
Alors là, c'est la surprise totale.
Je n'en reviens pas de ce qu'il est en train de me dire. Il est en train de me dire tout ce dont j'ai toujours rêvé d'entendre depuis cinq ans. Pourtant, ce que je ressens à l'intérieur de mon coeur n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. J'ai cru que lorsqu'il me ferait sa déclaration, je lui sauterais dans les bras pour l'embrasser, mais là je suis plus gênée qu'autre chose. Je ressens surtout une énorme culpabilité envers mon beau Chuck Bass.
- Gabriel, je... suis désolée mais Carter est...
- Putain, j'arrive pas à le croire ! Tu le choisis lui même si je t'avoue vouloir être avec toi, s'énerve t'il. C'est toujours cet abruti qui est choisi en dépit de tout ce que je fais ! Ce mec est un enfoiré de première qui ne mérite pas toutes ces attentions. Il ne deviendra pas basketteur pro et il ne réussira pas à t'arracher à moi !
Encore une fois, il me considère comme une chose. Il croit que je lui appartiens comme un putain de jouet. On dirait un enfant. Il ne s'amusait plus avec moi mais dès qu'un autre enfant commence à prendre son jouet, il retrouve inexplicablement de l'intérêt pour ce jouet. Bordel, qu'est ce que ça m'énerve.
Comment est ce que j'ai pu être amoureuse de lui pendant toutes ces années sans voir qui il était réellement ? Force est de constater que je ne connais pas Gabriel. Ce mec devant moi est un inconnu, un inconnu que je ne veux pas connaître.
- Il vaudrait mieux que tu t'en ailles, Gabriel, j'en ai assez entendu !
- Comme tu voudras. Mais je te prouverai que Bass se sert de toi pour m'atteindre, lance t'il déterminé.
Et me voilà encore déçue par Gabriel Sheffield ! Ça devient une habitude lassante.
Il part furieux. Non mais pour qui il se prend ? Il vient me parler pour s'assurer que je suis encore à ses pieds ou pour tenter de me reconquérir en me manipulant, mais dès qu'il est contrarié il devient méchant en me balançant des horreurs à la figure. Je me rends compte que Gabriel est un homme nerveux et presque capricieux. Son intérêt soudain pour moi est faux. Ce n'est que le reflet de son orgueil touché.
Je suis inquiète de ce qu'il va essayer de faire pour me prouver une chose qui n'existe pas. Dans un sens, Gabriel a réussi à me mettre le doute. Est ce que Carter serait capable de me laisser pour un autre plan cul ? Non. Ce que nous partageons lui et moi va au delà d'une relation physique. C'est Ryan qui a raison. Carter et moi sommes déjà un couple seulement nous ne nous l'avons jamais dit clairement.
A Thanksgiving, je lui dirai que je veux essayer d'avoir une vraie relation avec lui. Je suis prête à prendre le risque.
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