19. Charlie

Je tressaille. Tout mon corps tremble et frissonne. Je suis perturbée par ce que qu'il vient de me dire. En même temps, qui ne le serait pas ? Est ce qu'il se rend compte de l'état dans lequel il me met ? Il me rend dingue, et cet effet qu'il a sur moi est fou. Ce contrôle qu'il a sur mes hormones et mon désir est hallucinant. Je n'ai pas cessé de penser au plaisir qu'il m'a procuré avec sa bouche magique sur sexe trempé.

Quand je lui ai demandé de me faire jouir, j'ai cru que nous allions coucher ensemble, mais il m'a assurée qu'il voulait prendre son temps et me faire découvrir toutes sortes d'orgasmes. J'ai compris que nous allions réitérer l'expérience encore et encore. Je ne vais pas m'en plaindre. Non seulement Carter est très doué avec sa bouche, mais qui plus est, il est très agréable à regarder, un pur beau gosse.

Je me demande si il n'a pas un peu trop bu. Je l'ai vu jouer au bière pong avec cette blonde aux seins siliconés, il a bu tous les verres. Blondie l'a bouffé des yeux pendant toute la partie, et je suis certaine qu'elle lui a proposé de coucher avec elle à la fin. Je me demande si il a refusé dès le début, peut être qu'il lui a dit de le rejoindre à l'étage, et que du coup je l'ai empêché de le faire en lui tombant dessus. Ca m'a énervée qu'il m'évite pour aller parader avec Blondie. Je n'ai pas compris sa réaction sur le moment, jusqu'à ce que je réalise que ce qui l'a mis en colère est la présence de Gabriel.

Depuis, Gabriel ne cesse de se confondre en excuses. Il me répète inlassablement qu'il n'a pas voulu me faire du mal, qu'il voulait maladroitement m'éloigner de Carter. Selon lui, Carter n'est pas fait pour moi, qu'il se sert de moi parce que je suis riche. Gabriel ne sait pas que je ne suis pas vraiment avec Carter, et je préfère ne pas lui dire. Il n'a pas à savoir que je pensais être frigide, et que Carter m'aide à me prouver le contraire. Il me prendrait pour une dingue.

Sa haine envers Carter le pousse à faire des choses incompréhensibles m'a t'il avoué. J'ai même eu le droit à une déclaration larmoyante. Gabriel prétend que je lui plais depuis un moment, mais qu'il n'a jamais osé me le dire. Je ne l'ai pas cru. Pour avoir tant espéré ce moment, je sais reconnaître une fausse déclaration. Je ne suis plus aveugle. Evidemment, je n'en dirai pas un mot à Carter, j'ai peur qu'il le prenne mal ou qu'il décide de s'éloigner de moi. Je ne suis pas prête à renoncer à ce que nous avons lui et moi.

La main de Carter sur ma hanche me ramène sur terre. Il me scrute de ses magnifiques yeux attendant une réponse de ma part. Je ne sais pas quoi lui dire. Evidemment que j'ai envie de lui, de sentir sa bouche contre la mienne, que sa langue s'entremêle avec la mienne ou alors s'active plus bas. Cependant, je ne peux pas dire oui. Je ne suis pas le genre de fille qui suit un garçon dans une soirée pour se faire prendre en cinq minutes au beau milieu des toilettes.

Je sais que Carter ne compte pas jouer à Papa dans Maman, qu'il a sûrement l'intention d'utiliser ses doigts ou sa bouche, mais est ce que je peux me laisser aller sans craindre de passer pour une fille facile ? Putain, je me pose trop de questions. J'aimerais tellement pouvoir mettre mon cerveau sur pause.

- Tu n'en pas envie ? demande t'il haussant un sourcil.

Je coupe mon cerveau le temps d'une heure. Je veux profiter de ce qu'il me propose aussi longtemps qu'il le voudra. J'acquiesce d'un signe de tête timide. Carter esquisse un beau sourire, son regard est plein de désir.

- Tu me fais confiance ? s'assure t'il.

- Oui...

Il me tend la main que je prends sans une once de doute. Nous traversons le salon en toute discrétion. Personne ne fait attention à nous étant tous occupés à boire ou à crier plus fort que l'adversaire pendant une partie de jeux d'alcool. Carter fait un signe de main à Jensen. Il me semble qu'à travers ce geste, il lui demande des clés, enfin je suppose. Jensen acquiesce avec un petit sourire qui en dit long, il pose ses yeux sur moi et me fait un clin d'oeil ayant compris ce que nous allons faire. Je me sens rougir tant j'ai les joues en feu.

Carter me conduit au sous sol de la maison. Sérieux, il me conduit dans la cave pour me faire jouir ? D'un coup, je suis beaucoup moins emballée. Jamais je n'aurais cru que les maisons de fraternités cachaient des pièces secrètes où tout et n'importe quoi peut arriver. Peut être que Jensen s'en sert pour des orgies, ou des rites sataniques, ou pire. Carter m'emmène peut être au milieu d'un sacrifice pour je ne sais quel dieu et je suis cette offrande.

Putain, éteins ton cerveau, Charlie !

Nous descendons un escalier en carrelages en forme de losange et multicolore, assez étrange comme décoration. Carter s'arrête à la deuxième marche, se baisse, retire un des losange où il extrait une clé se trouvant en dessous. Très astucieux comme cachette. J'avais raison. Carter a demandé à Jensen où se trouvaient ces fameuses clés ou plutôt si elles étaient toujours au même endroit. Ce n'est pas la première fois qu'il a accès à cette pièce, et donc qu'il y emmène une fille. Je suis assez déçue qu'il me conduise dans son repère à gonzesses.

Carter et moi finissons par arriver devant une porte rouge. Je ne peux m'empêcher de rire face à la couleur de cette porte. Elle me fait penser à une porte très bien connue par les lectrices de livres érotiques. Je me demande si Jensen a fait exprès de la peindre de cette couleur.

Oh mon dieu, j'espère que ce n'est pas ce que je crois !

- Y'a quoi derrière cette porte ? je demande anxieuse. Ne me dis pas que tu es adeptes du sexe BDSM parce que je te préviens, ce n'est pas du tout mon truc ! Tu peux faire une croix sur toutes pratiques de bondages, de fouets, de boules de geisha, de...

Il me fait taire en m'embrassant. Bordel, qu'est ce que ses lèvres m'ont manquées ! J'adore quand il me fait taire de cette manière, je crois que je pourrais faire exprès de parler et dire n'importe quoi pour qu'il réitère cette pratique radicale mais carrément efficace. Ses lèvres ont un goût de bonbon sucré, leur douceur m'envoie dans un monde de plaisir à chaque fois qu'elles me touchent ou m'effleurent. Elles me rendent complètement dingues !

Je n'ai pas le temps de bien apprécier le baiser puisqu'il se détache de mes lèvres pour ouvrir la porte. Contre toutes attentes, la pièce dans laquelle j'entre n'a rien à voir avec une chambre rouge ou avec un sanctuaire satanique, mais plus à une salle de jeux pour grands adolescents. Elle possède un billard, un babyfoot, une immense télé plasma, un petit bar contenant un tas de bouteilles d'alcool en tout genre, deux canapés disposés à l'opposé dans la pièce. Je remarque une autre télé, plus petite, qui doit servir pour les parties de jeux vidéos. Jensen ne se refuse rien et il a raison.

- Alors Anastasia pas trop déçue de ne pas trouver une pièce remplie de fouets ? me taquine t'il.

- Tu sais que ton humour laisse clairement à désirer ? plaisanté je. Je devrais peut être dire à toute ton équipe que tu lis des livres érotiques à tes heures perdues !

- Tu as découvert mon secret le plus intime, dit il en feignant d'être sérieux. Je suis désolé, Princesse, mais je vais devoir te tuer !

J'explose de rire face à son air menaçant pas du tout crédible. Carter a beau mesurer vingt cinq centimètres de plus que moi et peser plus de trente kilos que moi, il ne me fait pas peur du tout. Il peut bien avoir ce petit look de bad boy briseur de coeur, je sais qu'il ne me fera rien. A part jouir. Enfin si il se décide à avancer vers moi, parce que pour l'instant il se contente de me regarder de la tête aux pieds comme si j'étais une friandise.

Je trouve cela étrange d'être ici avec lui dans le seul but de se donner du plaisir. Est ce que nous sommes des amis qui se font du bien, un genre d'amitié améliorée comme on voit souvent dans les séries pour ados ? Je n'arrive pas à savoir ce qui nous lie et ça m'effraie un peu. D'un coup, j'ai besoin d'éclaircir les points. Je vais m'asseoir sur l'un des canapés, le plus grand bien évidemment.

- Tu emmènes beaucoup de filles ici ? demandé je sur un ton qui peut passer pour de la jalousie.

Carter sourit. Il me rejoint sur le canapé et m'attire contre son torse. Bon sang, son odeur de santal suffit à éveiller mes sens.

- Non, tu es la première... Je ne traitais pas les autres aussi bien !

- Oh, et que me vaut cette honneur ? je quémande en ricanant.

Il soulève les épaules comme pour dire " aucune idée ". Ce sera d'ailleurs sa seule réponse puisqu'il s'approche de moi déposant lentement ses lèvres sur les miennes. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il passe son temps à m'embrasser. Il prend son temps d'explorer mes lèvres tout en glissant sa main dans mes cheveux. Ma tête se penche en arrière pour mieux accueillir sa langue qui me taquine, joue avec la mienne. Ce n'est pas un simple baiser, Carter est en train de me dévorer la bouche, et putain, je sens déjà mon minou mouiller.

- Cette fois, Princesse, nous n'avons le temps que de s'occuper de toi alors tes mains et ta bouche restent en place, compris ? lance t'il sur un ton autoritaire qui me fait sourire.

- Oui, Monsieur Grey ! je rétorque moqueuse. Quoique je préfère Monsieur Bass, ou Bass tout court. C'est beaucoup plus sexy, beaucoup plus...

Sa main passe sous mon tee-shirt et mon soutien gorge pour pincer fort un de mes tétons. Aie. Au début c'est douloureux, mais ensuite je ressens une sorte de décharge électrique qui se loge dans mon bas ventre. J'adore quand il prend l'initiative de trouver ce qui me donne du plaisir, et le pincement de téton en fait partie. J'ai toujours cru que je n'étais pas une adepte du pelotage de nichons, que je n'étais pas sensible ici, mais ce que Carter me fait avec ses doigts me prouvent que j'avais tort.

Sa bouche est quelque part dans mon cou à le suçoter et le mordiller. Sa main défait mon bouton de jean, et plonge dans mon joli string en soie. Bordel, cette sensation est incroyable ! J'ai mis un ensemble en soie comme si je me doutais que j'allais faire des folies de mon corps ce soir. Je me suis prise de passion pour les sous vêtements grâce à ma tante, j'ai une petite préférence pour la marque Aubade même si elle est assez chère.

Carter presse son pouce sur mon clitoris, j'ai cessé de respirer. Sa bouche descend sur mon ventre qu'il embrasse tout en soulevant ma blouse qu'il fait passer par dessus ma tête. Ses doigts rencontrent mes lèvres humides le faisant grogner.

- Tu es trempée, Princesse ! souffle t'il sur mon ventre.

Je sens mes poils qui s'hérissent. Bon sang, son souffle chaud me chatouille. Il glisse deux doigts dans ma fente puis les retire aussitôt m'arrachant un cri de frustration. Carter se relève, me fixe des yeux en léchant les deux doigts qu'il a entré en moi deux secondes plus tôt. Ce geste est étonnamment sexy venant de lui. Il suce ses doigts en se délectant du goût, de mon goût. Soudain, j'ai très envie que sa bouche descendent plus bas, qu'elle prenne le relais de ses doigts.

Comme si c'était plus fort que lui, il fait glisser mon jean sur mes cuisses. Mon string rejoint mon pantalon en moins de deux secondes. Il se saisit de mes cuisses pour que je me couche totalement sur le canapé. Il se positionne devant moi, accroupis, place mes jambes autour de son cou et plonge sa tête entre mes cuisses.

Carter embrasse mon ventre puis l'intérieur de mes deux cuisses avant de me donner un coup de langue de bas en haut. Deuxième décharge électrique. Il prend mon clitoris entre ses lèvres qu'il suce en poussant un gémissement absolument craquant. Je remercie le ciel d'être tombée sur un mec qui aime autant ce préliminaire. Il mordille mon clitoris me faisait gémir bruyamment.

- On dirait que tu aimes ça, princesse ? demande Carter relevant la tête tout sourire.

- Oh oui, je réponds en mordant ma lèvre inférieure. Ta langue est magique, tellement..

Je ne réponds pas puisqu'il passe à nouveau un coup de langue de haut en bas sur ma fente beaucoup trop humide. Mon Dieu, sa langue est un cadeau du ciel. C'est encore meilleur que la première fois. Ses coups de langues sont précis, expert et provocateur d'un plaisir de dingue. Je peux affirmer à cent pour cent que les cunni sont le meilleur préliminaire au monde à condition qu'il soit bien réalisé. Et là, c'est clairement le cas.

Carter se délecte de mon goût poussant des grognements dès que sa langue s'aventure à l'intérieur de ma fente. C'est dingue, je ne pense presque plus à des sujets sans importance lorsqu'il me procure du plaisir avec sa délicieuse bouche. J'aime tout ce qu'il me fait. Je n'arrive pas à croire que je suis en train de faire des cochonneries dans une cave alors que la maison est remplis d'étudiants en pleine soirée. J'ai dû perdre mes neurones en commençant à voir Carter.

Ma bouche est sèche, je suis obligée de passer ma langue dessus plusieurs fois pour l'humecter. Je repense à une de mes conversations avec Poppy, celle où elle m'a conseillée de m'entraîner sur Carter pour réussir à mettre le grappin sur Gabriel. Aujourd'hui, je me trouve stupide d'avoir acceptée. C'est Carter qui m'a séduite, pas le contraire. J'ai imaginé un million de fois faire l'amour avec Gabriel, je me suis même touchée en pensant à nos ébats, mais je crois que je n'ai jamais autant été excitée par un autre homme que Carter Bass. Il me rend accro au sexe. J'aime être avec lui, être celle à qui il donne du plaisir. Je ne peux m'empêcher de ressentir une petite pointe de jalousie quand je pense à toutes ces filles avec qui il a couché.

Je n'en peux plus, j'ai envie qu'il m'embrasse quand je serai en train de jouir. Je veux sentir sa peau nue contre la mienne. Je pris la tête de Carter entre mes mains pour le forcer à me regarder.

- Embrasse moi ! le supplié je.

Il me gratifie d'un sourire carnassier avant de se ruer sur ma bouche sans se faire prier. Je me fous carrément de savoir où sa bouche se trouvait avant. J'ai juste envie de la sentir contre la mienne. J'entrouvre la bouche pour trouver sa langue au goût légèrement sucrée. J'agrippe son tee-shirt, le tire vers le haut pour qu'il finisse par l'enlever. Son torse touche le mien tandis que sa bouche regagne la mienne dans un baiser brutal et plein de fougue. Je réponds avec autant d'ardeur que lui et fais tournoyer ma langue contre la sienne. Carter fait glisser les bretelles de mon soutien gorge, le dégrafe pour le déposer par terre. Mes tétons pointent si durs contre son torse qu'ils pourraient le couper. Carter le sent et se frotte exprès contre moi. Bordel, c'est encore mieux que lorsqu'il les tiraient. Il me mord la lèvre inférieure qu'il attire entre ses dents. Je grogne contre sa bouche le faisant sourire.

Lorsqu'il aspire un de mes tétons avec sa bouche, je me cambre en balançant mon bassin comme si je cherchais quelque chose pour le combler. Carter comprend ma demande puisqu'il me pénètre d'un doigt provoquant un son rauque qui s'échappe de ma bouche. J'ai tellement envie de le toucher, de prendre sa queue entre mes mains.

- Carter, j'ai envie de te toucher, lancé je toujours aussi suppliante.

- Princesse, je te l'ai dit... On a pas le temps pour...

Je ne le laisse pas répondre plongeant une main dans son caleçon. Son jean était ouvert de toute façon. Je suis sûr qu'il a défait son bouton de jean parce qu'il se sentait trop à l'étroit. Son érection est encore plus importante que je l'ai cru. Dès que je serre son gland, Carter échappe un son étranglé de sa bouche, il souffle de soulagement comme si j'étais en train d'apaiser sa douleur. Il gigote dans tous les sens pour baisser son jean et son caleçon, libérant queue fièrement tendue vers moi. Je crois que je ne m'habituerai jamais au fait d'être responsable de son excitation. Ma main le caresse lentement me délectant de chacune de ses réactions. Il est si beau quand il perd le contrôle. Son pouce agace mon clitoris tandis que son index et son majeur me fouille de plus en plus profond. La pression est dingue sur mon clito gonflé, j'en oublie même de respirer.

Carter ne cesse pas de m'embrasser. Il alterne les baisers sur mes seins, mon cou et sur ma bouche. Mon corps est en feu, mon ventre se serre. Nos mains continuent de s'affairer sur nos sexes respectifs, de plus en plus vite et forts. Je suis sur le point de succomber, une vague de chaleur et naît dans mon bas ventre. J'accélère le rythme dans ma main sachant pertinemment que je vais m'abandonner. J'appuie très fort sur son gland que je pince douloureusement, puis recommence à le branler plus vite. Sa respiration est haletante, saccadée, il n'est pas loin de craquer lui aussi.

- Carter... Je vais...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase prise par des spasmes encore plus intenses que notre première expérience. Je sens mon minou se serrer et se contracter autour des doigts de Carter, je jouis son nom dans un dernier gémissement qui se meurt contre ses lèvres. Ma main est assaillie de jets humides et chauds tandis que Carter s'effondre contre moi en fermant les yeux. Lorsqu'il les ouvre à nouveau et qui les lève vers moi, je suis subjuguée par son visage incroyablement beau après un orgasme. Le désir s'est intensifié dans son regard. Il me regarde toujours avec autant d'envie.

- Tu es irrécupérable, Princesse. Tu n'écoutes jamais ! rit il en caressant mon bras tendrement.

- C'est ce que répète mon père depuis que je suis née ! soufflé je en souriant. Tu n'écouteras donc jamais Charlie ?! Tu es si décevante ! dis je en imitant la grosse voix de mon père.

Il me sourit timidement, il sait que mon père est un sujet fragile, mais cette fois c'est moi qui ai lancé le sujet donc ce n'est pas bien important. Carter se lève, prend une serviette en papier sur le comptoir et se nettoie le pénis avant de remettre son caleçon et son jean. Il m'en tend une pour que je fasse un brin de toilette. Carter se r'assied à nouveau sur le canapé et m'attire à lui. Je monte sur lui, sur ses genoux me retrouvant à califourchon. Il place ses mains sur mes fesses sans aucun gêne, et ça ne me déplaît absolument pas. Au contraire.

- Ton père est un abruti, Princesse !

J'hausse les épaules comme pour dire " ouais, pas important ".

- Il y a longtemps que je ne fais plus attention à ce que peut bien dire mon père !

- C'est quand même un abruti, affirme t'il.

Il ébouriffe mes cheveux pour me faire rire. Je dois déjà ressembler à une folle alors si il se met à me décoiffer. Je suis sûre que tout le monde va comprendre que nous avons fait des folies. En même temps, c'est tellement évident qu'un aveugle l'aurait vu.

Carter me regarde d'une manière si tendre que je me sens instantanément rougir.

- Tu es belle, princesse, surtout après un orgasme ! J'ai hâte de recommencer avec autre chose que mes doigts et ma bouche, si tu vois ce que je veux dire, rit il accompagné d'un clin d'oeil. Je t'avais dit que mes attributs te serviraient un jour !

Je lui tape à l'épaule en ricanant.

- Et si je me souviens bien, j'ai dit qu'ils étaient petits, rétorqué je taquine.

- Quand tu auras ma queue dans ta petite chatte, tu ne diras pas qu'elle est petite ! Puis, si je me souviens, tu as beugué un moment sur ma précieuse queue ! rétorque t'il en embrassant mon nez qu'il tord après.

- Ta précieuse queue ? répété je en riant, tu t'es pris pour Gollum ?

- Haan ! s'offusque t'il feignant d'être vexé.

- Je suis sûre que tu lui parles avec cette voix bizarre ! Ma précieuse, lève toi ma précieuse, plaisanté je en faisant ma meilleure imitation de Gollum.

Carter ricane.

- En y réfléchissant, c'est vrai qu'il y a un petit air de famille entre vous deux, j'ajoute avec sérieux.

- Tu n'es qu'une petite peste, princesse. Tu vas me le payer, menace t'il.

Il se jette sur mes cottes qu'il chatouille pendant que je continue à imiter la voix du monstre. Les chatouilles de Carter me font mourir de rire, j'en ai mal au ventre. J'aime tellement notre complicité naissante. Grâce à lui, j'oublie tous ce qui me tracasse en particulier mon harceleur de père qui me menace de me couper les vivres, et Gabriel qui est un abruti. Bref, avec Carter je suis bien.

Seulement, je n'arrête pas de me poser ces mêmes questions ; qu'est ce qu'on est l'un pour l'autre ? et encore combien de temps on va continuer à se donner du plaisir ? Je ne suis pas du genre à vivre au jour le jour, j'ai besoin de savoir un minimum où je vais.

- A quoi tu penses ? me demande t'il soucieux.

- Je... Je me demande ce qu'on est l'un pour l'autre... Je veux dire, on est à peine amis, enfin je te considère comme un ami, et je t'apprécie beaucoup. D'ailleurs, j'aime encore plus ce qu'on fait ensemble depuis.. la bibliothèque. Seulement, je ne sais pas ce que nous.. si..

- Tu veux continuer ou tu veux arrêter ?

- Continuer, m'empressé je de répondre le faisant sourire.

- Alors disons que nous sommes des amis qui se font du bien.. Pas de complications, de sentiments, juste du sexe..

Je ne réponds pas. A vrai dire, je ne sais pas si je suis d'accord avec lui. Est ce que je suis faite pour avoir un sexfriends ? Je sais que je m'attache à Carter et que si nous continuons je risque de développer des sentiments pour lui. J'ai conscience qu'il faut absolument que je protège mon coeur fragile ou il finira par être brisé en milles morceaux par l'ouragan Bass. Cependant, je ne suis pas prête à lui dire. Je n'ai pas envie de perdre ce que nous avons lui et moi. Peut être qu'une relation physique est mieux que rien.

- Enfin, si ça te va ? s'enquiert Carter intrigué par mon silence.

J'acquiesce. Je tais mes sentiments naissants pour mon bien. Je continuerai à expérimenter mon corps, ce qui me plaît, qui me fait jouir, le reste n'a pas d'importance. Carter et moi nous mettons d'accord sur la nature de notre relation. Dès que l'un de nous aura envie d'une bonne partie de coït, il envoie un message à l'autre, et vice versa. Je ne sais pas si je serai assez courageuse pour envoyer un message en premier, mais je sais que Carter le fera.

Nous retournons à la fête comme si de rien était. Carter reste avec moi. Il pourrait rejoindre ses coéquipiers de basket, mais il dit préférer ma compagnie. Je ne vais pas m'en plaindre, j'aime sa présence près de moi. Jensen ne nous fait aucune allusion sur ce que nous venons de faire, il est discret et je reconnais que c'est rassurant. Je ne tiens pas à avoir une réputation de fille facile qui me suivra pendant dix ans.

Soudain, je sens un bras passer derrière ma nuque et une main se poser sur mon épaule. Ce n'est pas Carter puisqu'il est en face de moi. Je tourne la tête pour faire face au détenteur de ce bras et cette main. De suite, je parviens à le reconnaître. Cameron, le frère de Carter. Ils se ressemblent tellement qu'ils pourraient être jumeaux, quoique la jeunesse de Cam par rapport à Carter est évidente. Mini Carter me lance un sourire charmeur, il est aussi dragueur que son frère, ça ne fait aucun doute qu'ils ont les mêmes gênes.

- Salut, beauté ! On a pas été présentés, je suis Cam...

- Pas touche, Cam, le gronde Carter en ricanant.

Cam écarquille les yeux comprenant je ne sais quoi. Il retire son bras autour de mon cou puis s'éloigne d'un bon mètre. Il lève les bras en l'air comme un signe d'abandon.

- Désolé, frérot, savais pas que c'était ta copine..

- Je ne suis pas sa copine, rectifié je.

Jensen ouvre la bouche mais Carter lui fait les gros yeux pour qu'il s'abstienne de prononcer le moindre mot. Cam me détaille comme si il se souvenait de moi.

- On s'est déjà vus, non ? demande t'il en plissant le front.

- Si, c'était en pleine nuit, au bord d'une route sombre et dangereuse. Tu sais, le genre de route que tu évites dans les films d'horreur si tu ne veux pas finir avec une pioche dans la tête... Ton frère s'est arrêté tel une sorte de chevalier servant, il m'a aidé tandis que toi tu étais en train de décéder à l'arrière de sa voiture. J'ai dû le supplier pour qu'il me laisse et rentre avant que tu vomisses sur sa banquette arrière... Honnêtement, il se fichait de ton sort avant que j'émette la possibilité que ses sièges se retrouvent plein de vomi... Pas très fraternel tout ça si tu veux mon avis, plaisanté je.

Cam explose de rire. Je ne regrette pas d'avoir déballer un tas de conneries pour une fois. Je sais que je n'ai pas à cacher qui je suis vraiment en présence de Carter et les autres. Ils ne sont pas gênés par mes monologues étranges, ils en rient tout le temps. Cam se tourne vers Carter en croisant ses bras sur sa poitrine.

- Tu es un enfoiré comme frère ! Je suis déçu et blessé, feigne Cam en séchant ses fausses larmes.

Carter ricane puis feigne une tête confuse. Ils sont mignons tous les deux à plaisanter pour un rien. Cam se penche vers moi pour m'avouer :

- J'ai vomi sur sa banquette à peine dix mètres avant d'arriver chez nos parents !

J'éclate de rire. J'imagine très bien la scène. Carter a dû péter un câble passant une rouste à son frère. Il a dû passer des heures à nettoyer, et l'odeur est sûrement restée imprégnée pendant des jours, voire des semaines. Dans un sens, je suis un peu coupable. Si Carter n'était pas intervenu pour m'aider à cause de ma panne, il serait rentré à temps, et Cam n'aurait pas vomi dans sa voiture. Je suis sûre qu'il m'a maudit. Moi, c'est ce que j'aurais fait.

D'un autre côté, je ne regrette pas que Carter se soit arrêté, car jamais je n'aurais connu la définition du mot " orgasme ". A peine j'y repense que mon bas ventre s'embrase à nouveau. Est ce qu'un jour je serai rassasié des prouesses sexuelles de Carter ?

- C'est bien fait pour lui, balancé je moqueuse. Ca lui apprendra à choisir de venir en aide à une fille alors que son frère est à moitié en train de mourir !

- Exactement. Enfin, à sa place j'aurais fait pareil ! La fille canon passe en premier..

Je souris. Cam est aussi charmeur que son frère. Carter pose une main possessive sur mon épaule et m'attire contre son torse. J'aime bien qu'il soit un minimum jaloux, cela prouve que je ne suis pas seulement un plan cul sans intérêt.

Pendant une demi heure, je discute avec Cam que je trouve adorable. Il est très intelligent, et sait très bien ce qu'il veut faire de sa vie. Tout comme son frère, il rêve d'intégrer une équipe de NBA après la fac, ou avant. Il a conscience que ce sera difficile, mais il est déterminé à réussir. Le pauvre chou m'a aussi raconté ce que sa copine, enfin son ex à présent, a fait avec un de ses coéquipiers de basket. Il ne s'en remet pas.

J'ai essayé de lui faire comprendre qu'il est jeune, et qu'avec le temps ça passera, mais pour le moment il est dans sa phase déprime où tu as l'impression que le monde entier est contre toi et que jamais tu ne pourras être heureux à nouveau. L'adolescence quoi ! Cam est un beau garçon, il trouvera facilement une autre copine quand il sera prêt. Pendant toute notre conversation, Carter nous a observé de loin avec un drôle d'air sur son visage. Cam le remarque et sourit.

- Il a beau dire que vous n'êtes pas ensemble, je vois bien qu'il tient vraiment à toi. Depuis Lucy, je ne l'avais pas vu aussi mordu d'une fille..

Lucy ? C'est qui Lucy ? Il n'en a jamais parlé. En même temps, pourquoi est ce qu'il m'en parlerait ?! Je ne suis que son " amie " depuis à peine quelques semaines. Cependant, je lui ai parlé de Gabriel, de mes exs et même de mes relations intimes avec eux, mais je réalise qu'il ne m'a jamais vraiment parlé de lui. Je sais qu'il a couché plusieurs fois avec Hannah, puis cette cougar de vingt sept ans, mais je ne sais rien d'autres.

Lucy devait être une ex petite amie, une qu'il a aimé, vraiment aimé. Je ne sais pas pourquoi mais cette pensée ne me plaît pas. Ce sentiment de jalousie me dérange. Je ne veux pas être déjà attachée à lui de cette façon. Bon sang, maintenant je veux tout savoir de cette Lucy, qui elle est, où elle est, comment elle est physiquement et surtout ce qui a pu se passer entre elle et Carter. Est ce que c'est lui qui l'a quitté pour sa carrière de basket ou elle pour une autre raison ?

Putain de sentiment de jalousie à la con !

Une heure plus tard, Carter et Cam sont sur le point de partir. Cam a un peu trop bu, et demain Carter se lève tôt pour aller s'entraîner. Lui aussi est déterminé à réaliser son rêve de devenir pro. J'admire l'ambition qu'il a, il se donne les moyens de réussir. Je préfère une personne qui se bat pour obtenir ce qu'elle veut, qu'une autre qui a tout ce qu'elle veut sur un plateau.

- Tu promets que tu viendras ? me demande Cam pour la cinquième fois.

- Promis juré, je viendrai te voir jouer un match, confirmé je en souriant.

- Vendredi prochain, on joue à domicile. Tu as intérêt d'être là parce que je vais surveiller les gradins !

- Je serai là, lui promis je.

- Carter, je l'adore, elle est cool... et vraiment canon.. Sors avec elle, balbutie Cam à cause de l'alcool.

Jensen se propose d'aller mettre Cam dans la voiture pendant que Carter s'approche de moi. Il s'avance de sa démarche de prédateur mouillant pour la seconde fois de la soirée mon petit string en soie bon pour la machine à laver ou la poubelle.

- Tu vas vraiment y aller ? interroge t'il.

- Bien sûr, je tiens toujours mes promesses ! lui affirmé je.

- Dans ce cas, on ira ensemble...

Je frémis au contact de sa main au creux de mon dos, provoquant en moi une once de chaleur se logeant immédiatement dans mon bas ventre. Il se penche vers ma joue où il dépose dessus un tendre baiser mouillé qui électrise mon corps de la tête aux pieds.

- Ce sera notre troisième rencard, me fait il remarque. Il promet d'être particulièrement.. intéressant..

Sur ce, il dépose un autre baiser sur ma joue avant de quitter la maison de Jensen. Ses paroles ont un effet aphrodisiaque sur moi. Je sais pertinemment qu'en rentrant dans ma chambre, je vais me toucher en pensant à lui et à ses lèvres magiques attendant impatiemment notre prochain rendez vous coquin. Notre troisième rencard est synonyme de coït, de vrai coït. J'ai hâte. Tellement hâte.

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