17. Charlie
Sur le trajet jusqu'à l'appartement de Carter, nous ne parlons pas vraiment, du moins j'ai oublié ce que nous avons dit. Je n'ai pas cessé de penser aux doigts magiques et aux sensations de dingues qu'ils m'ont procuré. J'ai aimé tout ce qu'il m'a fait et maintenant je m'attends à ce qu'il m'envoie au septième ciel à chaque fois qu'il me touchera. Je ne sais pas si il a réussi à régler une bonne fois pour toute mon problème de frigidité, mais j'ai envie de le découvrir encore et encore.
L'appartement de Carter est simple, propre et bien rangée. Si j'ai bien compris, il le partage avec un ami de la fac, un qui ne joue pas au basket. Je pensais qu'il habiterait avec le métisse canon qui est toujours avec lui, mais apparemment ce dernier n'est pas prêt de quitter la maison de la fraternité dont il fait partie. Il adore le confort qu'elle lui apporte et surtout toutes les soirées de débauche qui s'y passe. Jay est encore un ado qui ne s'intéresse qu'à sa prochaine conquête. Je comprends pourquoi Poppy a refusé un deuxième rencard avec lui.
Carter me dit de faire comme chez moi pendant qu'il nettoie un peu sa chambre. Je profite de son absence pour détailler sa cuisine meublée et son salon très masculin. Canapé en cuir, meuble de télé noir avec des consoles de jeux des deux côtés de l'immense écran plasma qui leur sert de télé, des figurines à l'effigie de Bilbo Sacquet, Legolas, Gandalf, Aragorn, Jon Snow et j'en passe, font office de décoration. Pas de coussins de couleur, de tableaux accrochés sur les murs gris métallique. Je suis surprise par le nombre hallucinante de fenêtres. Grâce à elles, le séjour et la cuisine sont idéalement bien éclairées.
J'aime bien son appartement, je m'y sens bien et pas du tout mal à l'aise. Peut être est ce dû au fait qu'il appartient à Carter. A chaque fois que je me rends quelque part avec lui, je finis par m'y sentir à ma place. Il est tellement détaché de tout que je finis moi aussi par l'être. Ne pouvant plus attendre patiemment le retour de Carter, je me dirige vers le couloir pour chercher une trace de Carter. Je m'arrête devant une porte entrouverte découvrant Carter en plein rangement. Il porte une pile de vêtements sales dont il se débarrasse dans la pièce voisine.
Je ricane en le voyant faire. Il se dépêche de rendre sa chambre à peu près présentable et instaurer une ambiance légèrement romantique. Je ne pensais pas qu'il se souciait autant de mon bien être, mais j'en suis touchée. Sentant ma présence, Carter lève les yeux vers moi. Il esquisse un sourire qui suffit à me donner envie de m'emparer de ses lèvres. Rectification, j'ai toujours envie de sa délicieuse bouche, de tout ce qui se trouve sur lui.
Je détaille Carter en me mordant la lèvre inférieure. Ce mec est un plaisir pour les yeux, rien que son physique suffit à me donner des fantasmes pour les prochaines semaines. Son tee-shirt bleu nuit moule ses muscles et ses abdos, son jean lui fait des fesses hallucinantes que je juge fermes et musclées, son cou est un appel aux baisers tout comme sa bouche. Le fait qu'il ne soit pas rasé lui donne un air de mauvais garçon qui fait pulser mon entre-jambes.
- Tu es en train de me mater, princesse, ricane Carter.
- Je.. Putain, oui ! Tu as un physique de malade, genre irréel et terriblement bandant ! Si j'avais un pénis, je serais en pleine érection..
Carter éclate de rire, puis enlève son tee-shirt. Nom d'un Dieu en couches culotte ! Carter Bass est un putain de Dieu vivant. Il n'a rien d'un banale humain. Son sexe appeal surclasse de loin tous les acteurs que j'idéalise, même le charme de Chuck Bass ne lui arrive pas à la cheville. Son torse est encore plus sculpté que dans mon imagination. Bonté Divine, il est bandant à souhait. Je le dévore des yeux remerciant silencieusement mon attirance pour les sportifs. Y'a pas à dire, ce sont eux les plus sexy !
- Mes yeux sont plus haut, princesse, se moque t'il.
Je reviens à moi me sentant devenir rouge écarlate. Mes joues sont complètement en feu, comme pratiquement chaque partie de mon corps. Bordel, je suis une craie gamine. Je me comporte comme une vierge qui fait face au loup pour la première fois. Pathétique. Punaise mais j'ai quel âge pour réagir cette façon ? Douze ans, voire moins.
- Je.. Euh.. Tu as un corps de dingue !
- Ca t'excite ? me taquine t'il.
- C'est carrément de la provocation, Bass, me plaigné je.
Il continue sa petite provocation en retirant ses chaussettes et son jean, ses yeux plantés dans les miens. Une bouffée de chaleur s'empare de moi. Je ne peux détacher mon regard de son corps alléchant. C'est pas croyable, tout est parfait chez lui ou c'est seulement moi qui le trouve beaucoup trop sexy pour être réel ? Je serre les jambes pour contrôler le désir qui déferle en moi. Il est en caleçon devant moi et je ne sais absolument pas comment réagir. Est ce que je dois le rejoindre et lui sauter dessus ou me déshabiller en tentant d'être un minimum sexy ?
L'ambiance est étrange entre nous bien que nous ayons dépassé le stade des préliminaires. Je crois que l'électricité entre nous a encore augmenté. Si il ne me touche pas dans les cinq minutes qui suivent, je sens que je vais me transformer en flaque d'eau ou en boule de nerfs. Carter n'a pas l'air décidé à me sauter dessus. Je vais devoir prendre les devants, mais je ne sais foutrement pas comment m'y prendre. Bon sang, pourquoi est ce que je suis aussi intimidée ?!
- Tu veux qu'on regarde un film ? interroge t'il pour me torturer un peu plus.
Je secoue la tête. Décidée à lui faire comprendre ce que je veux et pourquoi je l'ai suivi chez lui, j'ouvre la fermeture éclair de mon jean que je fais descendre sensuellement sur mes cuisses et mes mollets. Carter est surpris, dans le bon sens à en voir ses yeux sombre de désir. Je suis en culotte à dentelles devant lui et je ne suis pas du tout nerveuse. Au contraire, je crois que mon excitation en est plus intense.
- Tu veux boire un verre ?
Une nouvelle fois, je secoue la tête. Il entre dans mon jeu et j'aime ça. J'enlève ma blouse sans manches puis remet sa veste des Tar Heels me souvenant qu'il voulait me voir le porter sans rien en dessus. Bon, j'ai toujours mes sous-vêtements mais l'intention est là. Carter déglutis difficilement. La bosse dans son caleçon grandit à vue d'oeil. Il a l'air aussi excité que moi et ça suffit à faire mouiller ma culotte.
- Qu'est ce que tu veux ? demande t'il en avalant sa salive.
- Toi. Je te veux toi.
Je n'ai pas l'habitude de formuler ce que je veux mais cette fois j'ai envie de prendre le risque. Je veux suivre mes désirs et avoir d'autres orgasmes avec Carter. La partie de tripotage à l'arrière du pick up ne m'a pas suffit, j'en veux beaucoup plus.
Ma réponse a plu à Carter puisqu'il s'avance vers moi les yeux fou de désir. J'ai l'impression d'être nue à travers son regard. Lorsqu'il arrive devant moi, il remet une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Mes poils de bras s'hérissent lorsqu'il caresse ma main du bout des doigts. Ma bouche est sèche, terriblement sèche. J'avale ma salive difficilement, mon coeur bat anormalement fort et vite. Il me met dans un état de nerfs impressionnant.
Dès qu'il est près de moi, tout se réveille en moi, et surtout un endroit qui se trouve au sud. Carter se rapproche encore se collant contre moi. Nos torses se touchent, son souffle chaud caresse mon oreille, tandis que mon désir s'agrandit encore plus.
- Tu es tellement belle...
Je souris timidement. Je ne suis pas encore habituée aux compliments sincères qu'il me fait mais je sais qu'ils ont toujours un sacré effet sur moi. Dès l'instant où je lui ai révélé mon problème intime j'ai voulu l'éviter, mais je ne regrette pas qu'il ait insisté pour s'introduire dans ma vie et mon entourage. Sans lui, je ne connaîtrais pas la véritable signification des mots " jouir " et " désir ". J'ai aimé sentir ses doigts en moi et maintenant je veux découvrir ce que sa bouche peut faire, ou même son immense pénis.
- Dis moi de quoi tu as envie, s'enquiert il.
- De ta bouche..
Carter dépose ses lèvres sur mes joues coupant ma respiration instantanément. Mon coeur tambourine fort contre mes oreilles, je suis sûre qu'il l'entend. Je suis dans l'incapacité de parler et de réfléchir normalement. Je ne sais pas à quoi il joue, ce qu'il cherche à faire en m'embrassant de plus en plus près de la bouche. Je tremble, je veux sa bouche ailleurs et il le sait.
- Où est ce que tu la veux ? dit il en m'embrassant au coin des lèvres.
- Contre mes lèvres..
Carter sourit approchant son visage du mien. Il déplace des mèches de mes cheveux pour pouvoir me regarder droit dans les yeux. Je déglutis une nouvelle fois lorsque sa bouche n'est plus qu'à quelques millimètres de la mienne. Il aime avoir le contrôle de la situation. Il joue avec mes nerfs, attise le désir qui prend possession de moi, je suis déjà complètement trempée. Il n'a qu'à me toucher à travers ma culotte pour s'en rendre compte. Cet homme m'excite plus que de raison.
Mon Bass ne se fait pas prier une seconde de plus puisqu'il capture enfin ma bouche. En cinq seconde, ce baiser innocent se transforme en baiser plein de passion et de sensualité. Je ne peux retenir mes gémissements tant sa bouche est un pure délice. Je lui rends chacun de ses baisers, me délecte du goût de sa langue, fourre mes mains dans ses cheveux pour l'attirer encore plus près de moi. J'ai conscience que nous nous aventurons sur un chemin dangereux qui va changer le cours de notre amitié naissante. Mais pour le moment, je veux juste en profiter.
Nous nous embrassons en prenant le temps de sentir nos lèvres les unes contre les autres. Carter sait parfaitement comment s'y prendre avec moi, ce que j'aime, ce qui me fait du bien. C'est divin. Sa langue lèche ma lèvre supérieure, la mordille du bout des dents et l'aspire provoquant une onde d'électricité qui parcoure mon échine. Ce baiser est de loin le plus extraordinaire qui m'ait été donnée de connaître dans toute mon existence. Il m'embrasse avec une avidité déconcertante qui me fait oublier mon propre nom.
Soudain, je suis soulevée par deux bras musclés sur mes hanches. J'entoure sa taille de mes jambes tandis que ses mains trouvent mes fesses pour s'en emparer avec fermeté. J'aime sa manière de prendre possession de mon corps, de tout mon être même. Il me porte jusqu'à son lit et s'allonge dessus, mon corps sur le sien. Nos bouches et nos langues se sont pas quittées. Carter grogne quand j'aspire la sienne entre mes lèvres. Je suis en feu. Tout mon corps réclame le sien.
Carter me bascule sur le dos et grimpe sur moi. Une de ses jambes s'infiltre entre les miennes pour les écarter. Sa main s'aventure sur ma poitrine, il titille mon téton à travers mon soutien gorge et le tire déclenchant un soulèvement de mon bassin.
- Où est ce que tu la veux maintenant ?
- Partout sur ma peau nue..
Une nouvelle fois, il grogne contre ma bouche avant de se ruer dans mon cou. Il dégrafe mon soutien gorge qu'il remonte à peine pour pouvoir prendre un téton dans sa bouche. Oh putain de décharge électrique ! Je ne vais pas tenir longtemps. Sa bouche est magique, meilleure que ses doigts. Je me cambre sous ses caresses divines. Il pince, suce, mordille, aspire mes tétons tour à tour déclenchant une nouvelle vague de désir.
- Bordel, tes seins sont énormes et fermes ! lance t'il en les malaxant fort. Je pourrais mourir entre eux !
Il les embrasse tour à tour avant d'enfouir sa tête entre eux.
- Putain oui, c'est comme ça que je veux mourir; entre tes splendides seins...
Ma poitrine a toujours fait cet effet, Flynn et Jared les adoraient. Je suis en train de m'embraser. Littéralement. Carter ne fait que me toucher et m'embrasser, pourtant j'ai l'impression que je vais me consumer. Un autre orgasme en moins d'une heure c'est presque irréel. Est ce possible de mourir de désir ? Je sens l'érection de Carter contre ma cuisse, et ne peux m'empêcher de sourire en sachant que c'est moi qui la provoque.
Ses mains agacent mes tétons examinant chacune de mes réactions. Je n'ai pas honte d'avouer que je suis excitée par tout ce qu'il me fait. Son érection se frotte contre ma cuisse me donnant l'envie de rencontrer le monstre qu'il a entre les jambes. Je descends ma main jusqu'à l'entrée de son caleçon mais il m'arrête au moment où je la passe en dessous.
- Non, Princesse. Tout pour toi !
Mama Seigneur, oui !
Alors là c'est sûr, mon corps s'embrase. Tout pour moi ? J'ai bien entendu ? Il s'agit d'une des phrases que les femmes rêvent d'entendre de la part d'un homme. Vous n'imaginez pas tous les hommes qui ne pensent qu'à eux pendant une partie de jambes en l'air. Carter est différent. Non seulement il me vient en aide, mais il se préoccupe de mon plaisir avant le sien. Ses mains se dirigent vers ma culotte qu'il retire. Me voilà presque nue devant lui. Pendant un instant je suis inquiète qu'il ne voit que mes défauts, mais je suis rassurée quand je lis le désir qui émane de ses yeux.
- Magnifique, murmure t'il la voix enrouée par le désir. Prête à jouir encore une fois ? reprend t'il un sourire carnassier sur le visage.
Je me mords la lèvre avant de lui répondre provoquante :
- Je veux ta bouche en bas, Bass !
- Chaque chose en son temps, princesse..
Il continue son exploration sur mes seins qu'il lèche comme si c'était deux glaces à l'italienne. Il les palpe, tire mes tétons, les aspire entre ses magnifiques lèvres qui me rendent dingue. Les sensations qu'il me procurent sont exquises, je n'arrive pas à croire que je peux ressentir autant de plaisir avec une simple bouche collée à mes tétons. Jamais, je ne me suis enflammée de cette manière avec des préliminaires. Carter suce mon téton plus fort me faisant gémir si fort que ma vue se trouble légèrement.
Ne me dîtes pas que je suis capable de jouir de cette façon là ?!
Il quitte mes seins pour déposer un collier de baiser dans mon cou, puis sur mon ventre, mes cuisses. Il s'interrompt, me force à enlever son blouson et se débarrasse de mon soutien gorge puis s'allonge sur le dos. Cette fois, je suis entièrement nue, de la tête aux pieds.
- Viens t'asseoir sur mon visage, ordonne t'il en se léchant les lèvres.
- Sérieux ? je demande, surprise.
- J'ai envie de te goûter dans cette position !
- Je ne l'ai jamais fait de cette façon, je lui avoue soudainement mal à l'aise.
- Raison de plus pour le faire aujourd'hui.. Donne moi ta jolie petite chatte, princesse..
J'hésite une demi seconde, puis obéit. Je m'installe au dessus de sa bouche et descends timidement.
- Oh putain, oui, grogne t'il.
La tête de Carter prend place entre mes jambes. Il me regarde les yeux toujours emplis de désir. Je suis gênée par ce qu'il s'apprête à faire. On m'a déjà fait des cunnilingus, mais cela n'a jamais été concluant. Je me mords la lèvre en sentant son souffle chaud contre mon sexe. Au premier coup de langue, je soulève mon bassin en gémissant un peu trop fort. Cette position est dingue. J'ai l'impression d'avoir l'ascendant sur lui alors que c'est lui qui contrôle mon plaisir.
Carter tournoie sa langue autour de mon clitoris, qu'il aspire, lape et lèche si bien que je ne suis plus que hurlements plaintifs. Il prend son temps pour que je ressente un maximum de plaisir. Il apprend à connaître mon corps, ce que j'aime ou non, ce qui me fait le plus de bien. Cependant, j'en veux beaucoup plus. Je tente de me relever à peine mais ses mains fermes sur mes hanches m'en empêchent. Mon clitoris est hyper sensible. Je m'appuie contre le mur en face de moi appréciant chaque caresse de sa langue surnaturelle.
- Carter, je t'en prie... Encore plus vite, le supplié je.
- Es tu en train de me dire que tu vas jouir ? se moque t'il en relevant la tête. Où est passée cette prétendue frigidité ?
- Tu n'es qu'un...
Sa langue reprend son exploration de mon sexe, se réfugiant sur mon clitoris gonflé par le désir, et me faisait taire par la même occasion. Carter écarte les parois de mon sexe enfonçant sa langue à l'intérieur. Il glisse un doigt dans ma fente m'arrachant un cri sourd. J'ondule contre sa bouche sans le moindre complexe. C'est beaucoup trop bon.
Je ne suis pas loin de l'orgasme, je le sens si proche que j'ai envie de pleurer. C'est encore meilleur qu'à l'arrière de son Pick up. Aucune de mes sessions masturbation n'ont été aussi foudroyantes et fortes que ce que je ressens à cet instant grâce à sa langue. Je suis sur le point d'être submergée par un orgasme de malade qui va ravager mon corps entièrement. Je vais mourir de plaisir, j'en suis persuadée. C'est une belle mort quand on y pense !
Des sons rauques s'échappent de la bouche de Carter, il prend du plaisir à me lécher. Ses doigts s'activent en moi en s'enfonçant toujours plus loin. Je me mords les joues pour ne pas crier tant ce qu'il me fait est bon. Je frissonne, je suis au bord d'un gouffre et sur le point de sauter dans le vide. Les yeux de Carter sont brûlant de désir et je crois que ce sont eux qui me font partir dans un autre monde.
Je jouis. C'est fulgurant, hallucinant, une sensation sans égale. Mon corps est pris de spasmes tandis que je sens mon sexe se contracter autour de la langue de Carter. C'est juste inexplicable, au delà de ce que j'avais imaginé. J'ai envie de pleurer tant je suis heureuse de ne pas être étrange, et surtout de ne pas être frigide. Cette fois, je n'ai plus aucun doute. Je n'ai pas de problème, d'incapacité à jouir, je fonctionne normalement.
J'étais seulement frustrée parce que je ne tombais pas sur les bonnes personnes. Je reprends doucement mon souffle puis me lève du visage de Carter. Il s'allonge à côté de moi et me sert contre son torse. Je suis d'un coup très mal à l'aise. Je ne sais pas quoi dire, quoi faire. Il vient de me faire jouir, de me donner un orgasme de malade, et me voilà muette et gênée.
Je sens le regard de Carter sur moi attendant une réaction de ma part. Enfin je suppose. Je me tourne vers lui le surprenant en train de mater mes seins tout en se léchant les lèvres.
- Mes yeux sont plus haut, Bass ! le réprimandé je en souriant.
- Je suis amoureux de tes seins.. Vraiment. Je pourrais passer ma vie entre eux...
J'éclate de rire. Carter est bel et bien un homme, obsédé par la poitrine d'une femme. Mes yeux se posent sur son érection toujours gonflée dans son caleçon. Je culpabilise un peu d'avoir eu un orgasme de malade alors que lui non. C'est la troisième fois qu'il s'occupe de mon plaisir avant de penser au sien. Je ne l'ai jamais remercié et je me sens un peu mal polie de ne rien faire.
- A quoi tu penses, Princesse ? A comment me dire merci pour avoir prouver que tu n'es pas frigide ? me taquine t'il. Tu sais, je ne suis pas difficile. Une pizza au fromage ou à la viande, un match de basket, une bonne petite branlette...
Je le frappe à l'épaule pour qu'il se taise, mais il explose de rire ne cessant de répéter entre deux rires " dis merci, dis merci, dis merci ". Je n'ai donc pas le choix. Pour le faire taire, je vais devoir employer la manière forte. Je me lève pour me positionner sur lui, son érection contre mes fesses. Il pousse un grognement plaintif quand je bouge à peine mon bassin. Ca suffit à m'exciter à nouveau. Bon sang, ce n'est pas possible d'avoir encore envie après ce que je viens de vivre ! Je suis en train de me transformer en nympho.
- Qu'est ce que tu fais, Princesse ?
Sa vulnérabilité soudaine me surprend. Depuis que je le connais, j'ai l'habitude de voir Carter sûr de lui, qui plaisante de tout, mais là, il est beaucoup moins confiant. J'ai envie de le voir perdre ses moyens quand il sera sur le point de s'abandonner. J'ai envie de lui faire plaisir mais surtout d'exploiter l'excitation qui grandit une nouvelle fois en moi.
- Je te fais taire en te disant merci, dis je en infiltrant ma main dans son caleçon.
- Je plaisantais... Je ne...
Il se tait quand ma main rencontre son membre dressé. J'enlève lentement son caleçon que je fais glisser jusqu'à ses chevilles. Il est nu, devant moi, et putain que son corps est bien fait. Il n'a rien à envier aux sportifs professionnels ou aux mannequins Calvin Klein. Carter est musclé, pas à outrance, seulement comme il faut. Mais surtout, sa queue est longue et grosse et me fait saliver.
Sa peau est dorée, rempli de grain de beauté que j'ai envie d'embrasser. Je prends le temps de le détailler, de lui caresser le torse du bout de mes doigts. Il frissonne partout où mes doigts passent sans me lâcher une seconde du regard. Il admire tout ce que je fais comme si j'étais une sorte d'ensorceleuse. Je lui ai jeté un sort et il est totalement à ma merci. J'adore avoir du pouvoir sur lui. C'est terriblement excitant.
J'embrasse son cou, le lobe de ses oreilles, ses clavicules, ses pectoraux en passant ma langue sur ses tétons. Son souffle est de plus en plus irrégulier, il laisse échapper de petits sons rauque qui me font sourire. J'aime être celle qui contrôle son désir. Je laisse traîner ma langue sur son torse que je lèche jusqu'à son nombril alors qu'une de mes mains a pris son pénis entre elle. Il halète, frotte son bassin contre ma main, il est à deux doigts de gémir.
Ce n'est qu'au moment où je lèche son gland qu'il gémit assez fort. Il ne s'attendait pas à ce que je le prenne dans la bouche. Les hommes pensent que toutes les femmes font des fellations par obligation, mais moi je n'ai rien contre, j'y prends du plaisir.
- Charlie, je... tu n'es..
- J'en ai envie, Carter, lui avoué je avant de lécher à nouveau son gland.
Je lèche toute la longueur avant de le prendre dans ma bouche. Ma main continue ses vas et vient, le branlant tandis que ma bouche le suce de plus en plus rapidement. Je n'oublie pas ses testicules que je prends avec mon autre main et les malaxe délicatement. Carter soulève son bassin en poussant un cri guttural. Sa respiration se fait de plus en plus saccadée. Ma langue s'enroule autour de son gland, lèche, suce et aspire tout ce qu'elle peut de lui.
Je ne perds pas une miette du spectacle que me donne son visage. Il perd ses moyens, fermant les yeux à chaque fois que ma bouche aspire son gland, sa bouche entrouverte me donne une furieuse envie de l'embrasser. Je ne sais pas combien de temps j'ai son sexe dans ma bouche, mais je ne me lasse pas de son goût étrangement sucré. Le désir entre mes jambes est tellement insoutenable que je suis obligée de l'apaiser avec mes doigts.
Je n'ai jamais rien fait de tel avant mais je ne ressens aucune gêne avec Carter. Je sais qu'il ne me prendra pas pour une obsédée si je me touche, au contraire, son plaisir en sera encore plus décuplé. Il remarque mes doigts en moi et souffle bruyamment.
- Tu vas tuer, princesse. Continue à te toucher. Prend moi plus loin dans ta bouche..
J'obéis avançant ma bouche. Carter fourre ses mains dans mes cheveux et appuie ma tête contre sa queue. J'alterne entre sucions et coups de langues tout en me caressant de plus en plus vite. Mes gémissements font vibrer sa queue qui tressaute dans ma bouche. Ce moment est de loin le plus torride de toute ma vie. Rien ne m'a autant excitée avec Flynn ou Jared. C'est tellement plus que je ne trouve aucun mot pour le décrire.
Je ne mets pas longtemps à jouir une nouvelle fois tant mon clito était déjà énormément gonflé. J'aspire son pénis une dernière fois entre mes lèvres faisant grogner Carter qui n'est pas loin de se perdre. Un gémissement rauque m'informe qu'il y est presque. Son pénis est trop grand pour ma bouche, et je ne suis pas vraiment une fille qui " avale ", alors je laisse ma main finir. Je sais qu'il n'est pas loin de jouir tant ses halètements sont de plus en plus irréguliers.
Carter éjacule dans ma main, poussant un long gémissement rauque, les yeux voilé par l'orgasme qui le secoue. J'ai eu ce que je voulais, il est vulnérable et terriblement beau après un orgasme. Il embrasse ma joue avant de se munir de sa serviette pour se nettoyer. J'en profite pour m'emparer d'un tee shirt de Carter gisant sur le sol et le met.
Carter enfile un boxer et se laisse tomber sur le lit m'attirant contre son torse. Les battements de son coeur sont rapides, forts, tout comme les miens.
- Tu es incroyable, Princesse !
- Un merci suffira, le taquiné je.
Il ébouriffe mes cheveux tendrement puis embrasse le sommet de mon crâne. Je relève la tête vers lui. Aucun mot ne pourra réussir à lui faire comprendre à quel point je lui suis reconnaissante, mais un minimum ne lui fera pas de mal. Malheureusement pour moi, je n'en ai pas le temps puisque c'est lui qui prend les devants.
- Je peux te poser une question ? interroge t'il étrangement timide.
- Oui..
- Tes exs n'ont vraiment jamais réussi à te faire jouir ?
Je réfugie mon visage dans mes mains pour cacher ma honte. Je ne m'attendais pas à ce genre de questions. Ok, nous sommes intimes mais de là à parler de ma vie sexuelle avec Flynn et Jared c'est autre chose. Je n'ai aucune raison de ne pas lui faire confiance. Jusqu'ici, il m'a prouvé qu'il pouvait en être digne alors peut être que je ne devrais pas me renfermer. Carter appuie légèrement sur ma hanche pour me faire réagir.
- Honnêtement, je ne sais pas.. Je prenais du plaisir mais dès que le moment.. fatidique arrivait, je me refermais comme une huître par peur.. Je me mettais tellement de pression qu'au final je parvenais pas à atteindre l'orgasme..
- Avec moi, tu y arrives, du moins les préliminaires.. Ce que je comprends, moi, c'est que tout est dans ta tête. Tu n'as aucun problème pour jouir, tu l'as fait trois fois rien qu'aujourd'hui !
- Je devais être dans un bon jour..
- Reconnais que c'est grâce à moi !
- Prétentieux.
- Seulement réaliste, princesse ! Tes exs ne savaient pas comment s'y prendre avec toi alors que moi oui, s'amuse t'il.
- Très bien tu veux que je l'avoue. Toi et moi, nous avons une sacrée comptabilité sexuelle. Tu n'as qu'à me toucher ou même me regarder pour que je sois tellement trempée que je pourrais remplir une piscine olympique ! J'avais une complicité de dingue avec Flynn, on était sur la même longueur mentalement mais sexuellement ce n'était pas aussi génial.. Quant à Jared, c'était un peu mieux niveau sexe mais nous avions un manque de complicité.. Je crois que j'avais besoin des deux pour réussir à..
- Jouir, finit il pour moi.
J'acquiesce. Ce n'est pas si difficile de me confier à Carter, c'est même plutôt agréable. Il ne me juge pas, apporte son aide sans rien me demander en retour. Bon, il gagne des parties de jambes en l'air, mais il aurait pu me dire non et se moquer de moi.
- Cet abruti de Sheffield n'aurait pas réussi à te faire jouir, tente t'il de me faire remarquer. Je me demande ce que tu peux lui trouver..
- Je me le demande aussi, murmuré je pour moi même.
J'ai beau avoir parlé bas, Carter m'a entendu. Je n'ai pas pensé à Gabriel depuis des jours. Cette année, je ne le reconnais plus. Ses reproches m'ont fait du mal, il m'a manqué de respect et je n'ai pas apprécié son attitude envers moi. Je crois que je réalise enfin que j'étais tombée amoureuse d'une illusion, d'une image parfaite que je m'étais construite parce que je le pensais lui aussi parfait.
- Il n'est plus avec Freya Coleman, me révèle t'il.
Je devrais être heureuse d'apprendre son célibat, mais à vrai dire je ne ressens rien. Ca ne me fait rien d'entendre que l'homme de rêve est libre. Rectification, l'ancien homme de mes rêves. Je ne suis plus certaine de ce que je ressens. Je n'ai pensé qu'à Carter ces dernières semaines. Ce dernier scrute ma réaction comme si il cherchait la moindre excitation de ma part face à cette nouvelle.
- Peu importe avec qui il est ou non.. Gabriel ne me mérite pas !
- Enfin une parole sensée, princesse ! Cet abruti ne t'arrivera jamais à la cheville..
Il me serre un peu plus les hanches pour que je me rapproche de lui. Ma tête posée sur son torse, je me sens parfaitement bien. Je sais que notre histoire est purement sexuelle mais je compte bien en profiter un maximum. J'ai la chance de pouvoir coucher avec un sportif ultra canon qui réussit à me faire beaucoup de bien donc ce serait stupide de ma part de ne pas en profiter pendant un temps. Carter finira par se lasser de moi. A ce moment là, je pourrais me déclarer " guérie ".
- J'aimerais comprendre, princesse. Qu'est ce que tu lui trouvais ? insiste Carter.
- Tu vas me trouver stupide si je te le dis..
- Je te jure que non !
Je soupire. Je me dégage du bras de Carter et m'assieds contre la tête du lit.
- Quand j'ai emménagé à Raleigh, je rêvais de faire partie d'une vraie famille. J'adorais ma tante, mais je ne me sentais pas toujours à ma place parmi elle et sa famille.. Gabriel vivait à quelques mètres de nous.. Je suis très vite devenue amie avec Willa, sa soeur. La première fois que j'ai été invitée chez eux, je les ai tous trouvé parfaits.. Gabriel était le gendre idéal, le fils parfait. Je me suis dis qu'avec lui, j'aurais enfin ma famille idéale.. C'est tout ce que j'ai toujours voulu après tout, expliqué je les yeux rivés sur mes pieds.
Carter est silencieux. Je n'ose même pas affronter son regard tant je me sens stupide.
- Je me rends compte en le disant à haute voix que c'est réellement débile, ricané je nerveusement.
- Ce n'est pas débile et je comprends mieux cette obsession pour Sheffield. Tu voulais tellement que ton rêve se réalise que tu ne voyais pas qui il était vraiment..
- Autant dire que le réveil a été difficile, avoué je avec peine.
Carter me prend le menton du bout des doigts afin de me forcer à le regarder. Ses yeux ne me jugent pas, au contraire, ils sont plein de compassion.
- Ne te prend plus la tête pour ce minable.. Un jour, tu auras ta famille, celle que tu mérites, je te le promets..
Je ne sais pas très bien comment interpréter cette promesse mais je me contente de sourire timidement. J'espère qu'il a raison et qu'un jour je pourrais avoir ce que je désire le plus au monde. Je me fous bien de l'argent, des choses matérielles ou encore de devenir célèbre ou toutes ces conneries, je désire seulement une famille. Ma famille.
Soudain, Carter me tire par les jambes et grimpe sur moi. Il a compris que j'avais besoin de me changer les idées après cette conversation un peu trop personnelle.
- Voyons voir si tu es encore capable de jouir grâce à ma bouche..
Oh bon sang oui !!!
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