14. Carter
- Bass, qu'est ce que tu fous ? hurle le coach Vince.
- Je défends.
- Non, tu agites les bras comme si tu étais en pleine crise d'épilepsie ! Concentre toi avant que Sheffield prenne ta place, menace t'il.
Je grogne tentant de me concentrer sur le jeu mais c'est peine perdue. Mes pensées sont essentiellement prise par une magnifique étudiante aux cheveux uniques. Cinq jours que je cogite encore et encore sur son aveu au tournoi de beer pong. Frigide. Qu'est ce que ça veut dire au juste ? J'ai regardé la définition exacte sur internet, " qui n'éprouve pas de plaisir sexuel ". C'est une putain de connerie. Un tas de raisons peuvent expliquer son manque de désir ; un mauvais partenaire, une difficulté à se détendre, un manque de connaissance de son propre corps et j'en passe.
En ce qui concerne Charlie, je pense surtout qu'elle n'est pas tombée sur les bons partenaires. Flynn a beau être un mec plutôt cool et sportif, il n'a pas su la faire grimper au rideaux. Ils étaient jeunes, inexpérimentés, ne savaient pas comment s'y prendre. Charlie a besoin d'un homme qui sache ce qu'il fait, qui fasse passer son plaisir avant le sien. Je suis le meilleur candidat possible. L'effet que je lui fais rien qu'en l'effleurant ou l'embrassant n'est pas négligeable. Ses réactions prouvent qu'elle n'est pas du tout frigide. Il faut que j'arrive à l'en convaincre. Enfin, pour cela, il faudrait qu'elle arrête de m'éviter.
Elle regrette de m'avoir avouer son petit secret, elle en a honte. Je crois surtout qu'elle a honte d'avoir vomi devant moi. D'habitude, je fuis dès qu'une nana se met à gerber, mais je ne pouvais pas laisser ma princesse dans un sale état. Je l'ai ramené à son appartement avec l'aide de sa colocataire, la blonde dont j'ai oublié le nom. Je l'ai déposé sur son lit et ai voulu la changer mais la blonde m'en a empêché. Comme si j'allais en profiter pour peloter ma princesse, je ne suis pas nécrophile ! Le jour où on baisera elle et moi, elle sera en pleine possession de ses capacités.
- Putain, Bass, met la troisième ! Tu cours aussi vite qu'un putain d'escargot, grogne le coach. Qu'est ce que t'as foutu hier pour être aussi lent aujourd'hui ?!
- Je n'ai rien fait, coach. Je vais me reprendre, assuré je.
- Maintenant, sinon tu vires ta carcasse de ce terrain !
Les gars me regardent désolés pour moi. Sauf Sheffield et Reynolds. Ils sont ravis que le coach me gueule dessus. Sheffield se voit déjà prendre ma place. Quel débile ! Le coach ne le laissera jamais jouer meneur principal surtout lors d'un match important. Le premier année est meilleur que lui, c'est lui qui rentre à ma place quand j'ai besoin de souffler deux minutes. Sheffield n'est dans l'équipe que parce que son père donne de l'argent à l'université. Ce genre de procédés me dégoûtent !
Reprenant enfin le contrôle de mon esprit, je me concentre sur l'entraînement. Le Coach nous fait faire un match en nous donnant des objectifs personnels à réaliser. En tant que meneur, j'ai un quota de points à marquer en peu de tirs, je dois récupérer un tas de ballons en défense. Notre équipe est réputée pour être la meilleure défense du championnat, on ne lâche rien et si on veut continuer à encaisser le moins de points possibles, j'ai intérêt à me bouger le cul non seulement en défense mais aussi en attaque.
Le Coach fait des changements. Sheffield se retrouve face à moi pour mon plus grand déplaisir. Je n'ai aucun challenge face à lui. C'est trop facile de le passer, de lui piquer le ballon, de shooter sans qu'il parvienne à me contrer. Je n'arriverai jamais à progresser en jouant contre lui. Je préfèrerai largement avoir mon frère face à moi que ce bon à rien de Sheffield. Au moins, avec Cam, il y aurait de l'enjeu, il ne me ferait aucun cadeau, mais Sheffield c'est une autre histoire. Il va falloir que je m'entraîne durement pour être capable d'affronter Reece Jefferson, le meneur de Duke.
Je monte le ballon en zone avant en accélérant un peu. A peine je passe la deuxième que Sheffield a du mal à suivre. Il est tellement lent que c'est affligeant ! Il n'a même pas le temps d'anticiper que je suis déjà au panier après un jeu en triangle avec Jay et Reynolds. 2 points de plus pour moi !
- Sheffield, réveille toi bordel ! hurle le coach.
Les actions s'enchaînent et ne se ressemblent. Reynolds, Jay et moi arrivons à bien nous trouver sur le terrain, avec Collins et Wheeler aussi. Le cinq majeur de cette année est mortel, je ne crois pas qu'un autre cinq peut nous arrêter. Le coach de Duke aura beau faire tout ce qu'il veut, son équipe sera toujours en dessous de la notre. Cette année, nous remporterons pour la deuxième fois consécutives le championnat. Personne ne me fait peur !
L'équipe de Sheffield est encore en défense. Le coach tient à nous apprendre un nouveau système pour percer la défense des Wildcats de Villanova, nos derniers adversaires en final l'année dernière. Je les trouve meilleur que Duke du moins en défense. Villanova ont le même style de jeu que nous mais ils sont plutôt faible en attaque, du moins comparé à nous. Leur meneur est parti jouer pour les Cavaliers de Cleveland en Juin, celui qui a pris sa place a des lacunes en shoot extérieur. Quant aux ailiers, leur pourcentage de réussite ne dépasse pas les 65%. C'est peu pour gagner un match.
Sheffield défend comme un chien. Il ne me lâche pas d'une semelle. Malheureusement pour lui, je suis trop rapide. Je fais une passe à Jay, pose un bloque à Wheeler qui demande le ballon en tête de raquette, je ressors de la ligne des trois points en me démarquant, appelle la balle qu'il m'envoie. Je shoote lorsque je sens une épaule percuter la mienne avec force. Sous le poids de la douleur, je grogne et m'écroule au sol sur les genoux.
Putain, non. Pas encore.
Je me tiens l'épaule avec mon autre main et la fait bouger lentement pour m'assurer que je n'ai rien. Je ne peux pas encore me blesser. Il en est hors de question. C'est ma dernière saison, je ne peux pas me le permettre. Mon rêve est à deux doigts de se réaliser, ce n'est pas une petite douleur qui va m'en empêcher. Sheffield se penche vers moi et murmure d'une voix menaçante :
- Ne t'approche plus de Lili. Ce coup n'est qu'un avertissement, Bass.
Quel fils de pute !
Je savais que ce n'était qu'un lâche et un enfoiré mais à ce point c'est pas croyable. Il est prêt à tout pour ne pas que j'approche sa précieuse Lili. Cet abruti vient de commettre une grave erreur. Tout le monde a vu que son geste était volontaire. Le Coach ne le laissera plus défendre contre moi. D'ailleurs, il tient à avoir une discussion avec lui à la fin de l'entraînement. S'en prendre à un coéquipier, surtout un titulaire, est mal vu par tout le staff, l'équipe mais aussi l'université, c'est compromettre nos chances de remporter le championnat. Sheffield est débile.
Le Coach Vince m'envoie directement à l'infirmerie. Heureusement pour moi, plus de peur que de mal. Le coup ne m'a rien fait de grave, quelques séances de kiné après les entraînements et une musculation moins poussée feront l'affaire. Sheffield a raté son coup. Non mais quel minable ! Comme si j'allais arrêter de voir ma princesse uniquement parce qu'il me l'a interdit. Il ne posera plus jamais ses mains sur elle, je vais m'en assurer. A la fin de cette histoire, elle ne lui adressera plus un seul mot, plus jamais.
Après l'entraînement, je passe à l'appartement pour me changer. Je suis plutôt satisfait de ne plus vivre à la maison des Alpha Omega. J'en avais marre d'entendre les mecs brailler pour tout et n'importe quoi, des fêtes chaque soir, de l'odeur de bière et de transpiration, du manque d'intimité. J'aurais dû partir de cette maison bien avant, mais je craignais de perdre mon statut de capitaine au profit de Sheffield. Il essaie depuis deux ans de me discréditer aux yeux de l'équipe. Seulement, je suis un capitaine et un joueur hors pair, les gars savent qu'ils ont besoin de moi.
Une fois douché et changé, je file en cours. Je suis mort de fatigue mais il faut que je tienne ou le prof de philo va me recaler. Je me suis déjà endormi à trois reprises dans son cours. Les entraînements du matin ne me réussissent pas. Je m'installe à côté de Nash qui a l'air tout aussi fatigué que moi. Ce matin, il a fait l'ouverture du Starbucks soit à six heures et demi. Je crois qu'il est sorti hier soir, c'était l'anniversaire de sa copine, Cheryl. A en croire les bruits qui sortaient de sa chambre, ils n'ont pas beaucoup dormi.. Cheryl se souviendra de ses vingt ans.
Le cours est soporifique. Je me fais chier. Les premières années, j'aimais assez cette matière, elle me poussait à réfléchir. Mais plus maintenant. Je me concentre sur les tatouages de Nash que je trouve exceptionnels. Fan inconditionnel de Star Wars et de Harry Potter, il en a un tas qui représente le sabre de Luke Skywalker, du masque de Dark Vador, de maître Yoda, ainsi que la baguette de Harry, ses lunettes, les reliques de la mort, le patronus de Severus Rogue ainsi que le désormais célèbre " Always ". Harry Potter et Star Wars m'ont fait rêver plus d'une fois pendant mon enfance.
Putain, un bon Avada Kedavra sur cette prof me ferait le plus grand bien !
J'aperçois Hale à côté d'une blonde qui a l'air canon. Elle tourne légèrement la tête pour fusiller Hale du regard. Apparemment, elle n'a pas apprécié ce qu'il lui a dit. Je la reconnais de suite. Putain, je savais pas que j'avais cours avec elle. La coloc de ma princesse. Elle va peut être pouvoir m'aider à séduire son amie. La blonde tape l'épaule de Hale qui lui fait son plus beau sourire. Ils flirtent ? Bordel, c'est lui le mec qui la drague en philo ? Comment j'ai fait pour ne rien voir avant ? Merde, ça sent pas bon pour Jay.
Hale a l'air de jouer sur plusieurs tableaux. Charlie a beau répéter qu'ils ne sont qu'amis, je n'y crois pas. Hale la regarde comme si il avait envie de la dévorer, il est toujours derrière son cul. Je les ai vu manger ensemble à la cafète plusieurs fois. Je me suis abstenu de débouler droit sur eux pour enlever ma princesse des griffes de ce footballeur à la con. Charlie m'en aurait voulu. Attirer l'attention sur elle après ce qui s'est passé au tournoi n'est pas une bonne idée surtout qu'Hannah s'est fait un plaisir de raconter à tout le monde que ma princesse avait vomi lançant même un hashtag.
A midi, je mange dans un fast food de la ville avec Nash. Je sors mon portable pour checker mes messages mais rien d'important. J'ai envoyé un tas de sms à Charlie sans qu'elle me réponde. Je veux bien qu'elle m'évite après la révélation qu'elle m'a faite, seulement ça commence à m'agacer. Je n'ai jamais été avec une fille qui se dit " frigide ". Toutes les filles avec qui j'ai couché ont pris un pied d'enfer. Je suis certain qu'elles n'ont pas simulées, ce ne sont pas d'aussi bonnes comédiennes. Or une fille frigide c'est un terrain inconnu pour moi.
- Tu as déjà été avec une fille frigide ? je demande à Nash qui failli recracher sa gorgée de soda.
- Quoi ?!
Nash est à moitié mort de rire et choqué. Il ne s'attendait pas à ce genre de questions, ça c'est certain. J'aurais pu y aller moins franco mais je n'en voyais pas l'utilité avec ce sujet.
- Tu es sérieux ? interroge Nash.
- Oui.. J'ai euh.. rencontré une fille qui me plaît pas mal.. Mais, elle m'a confiée qu'elle était..
- Frigide, termine t'il pour moi.
J'acquiesce. Putain, je suis mal à l'aise d'avoir cette conversation. Je sais que Nash ne dira rien à personne et qu'il est certainement le seul mec à pouvoir m'aider. Cette histoire me prend tellement la tête que j'ai besoin de demander conseils à un ami. Puis, je sais que Cheryl se sentait frigide ou avait du mal avec le sexe au début de leur relation.
- Cheryl pensait aussi l'être mais elle est juste tombée sur des mecs qui ne savaient pas y faire.. Nous y sommes allés étape par étape pour qu'elle apprenne à connaître son corps, qu'elle sache ce qu'elle aime ou non.. Il faut qu'elle se sente à l'aise avec toi pour qu'elle se lâche ! Cette fille qui se dit " frigide " c'est sûrement parce qu'elle s'est montée la tête toute seule en se convaincant d'être nulle au pieu ou incapable de jouir.. Les femmes sont dingues, rit il.
- Depuis quand tu es expert en psychologie féminine ? me moqué je.
- Depuis que ma copine est la reine des psychopathes.. Je me suis renseignée sur leur cerveau encore plus complexe que la théorie des cordes ! Regarde Sheldon Cooper, c'est un génie et pourtant il ne comprend rien aux femmes, s'esclaffe t'il.
- Il a surtout un problème avec les comportements humains. Il est inapte socialement, souffre de troubles obsessionnels compulsifs et d'impression de supériorité. Normal qu'il ne comprenne rien aux femmes ! Je ne suis pas Sheldon Cooper.
- En effet, tu es largement moins intelligent que lui. Tu as plus l'air d'un véritable crétin !
- Merci du compliment, mec. Tu es un vrai boosteur de confiance, ironisé je.
- A ton service !
Bon, au moins j'aurais eu mon conseil. Charlie a besoin de se sentir à l'aise avec moi pour réussir à prendre du plaisir. Etape par étape avec en prime de nombreux préliminaires, ça ne me dérange pas j'aime ça. Il ne me reste plus qu'à convaincre ma princesse de me laisser la toucher, la caresser, la faire jouir.
- Alors c'est qui cette fille pour que tu te prennes autant la tête ?
- Toujours la même..
- Sérieux ? Elle te plaît vraiment alors ! Tu abandonnes ton petit plan débile ?
- Non, bien sûr que non. Dès que je l'aurais mise dans..
- Oh je t'en prie, Carter, arrête de dire n'importe quoi ! Cette fille te plaît vraiment. Tu n'en aurais rien à foutre de sa prétendue frigidité sinon. Tu la baiserais et la laisserais tomber sans te préoccuper d'elle ! Cette fille compte alors cesse de te cacher derrière une vengeance stupide !
Je ne réponds rien. Nash ne sait pas de quoi il parle. Charlie ne me plaît pas au point de.. Enfin.. Je n'en sais rien. De toute façon, je n'ai pas la tête à avoir une copine. Peut être que cette attirance entre nous se transformera en une relation purement sexuelle, mais ça ne sera jamais rien de plus. Je l'aide simplement à régler un petit soucis, ni plus ni moins.
Putain mais à qui est ce que je veux faire croire ça ?!
***
Le reste de la journée, je la passe à rattraper mes cours. J'ai beau être un sportif du campus aux privilèges illimités, je refuse d'avoir des A dans toutes les matières sans le mériter. Certains sportifs se foutent de leurs études espérant rejoindre très vite un club professionnel. Pas moi. Une carrière peut s'arrêter en un clin d'oeil. Il est hors de question que je me retrouve sans point de chute au cas où je ne réussis pas à devenir pro. Je ne me vois pas faire autre chose que basketteur pro, mais il faut bien que j'assure mes arrières.
Ma mère m'appelle environ tous les trois jours pour savoir comment vont les cours. Elle insiste toujours pour avoir une copie de mes résultats d'examens. Elle est toujours sur le dos de mes frères et ma soeur, elle ne nous lâchent pas d'une semelle. Elle pourrait paraître lourde pour certains, mais je sais qu'elle désire le meilleur pour ses enfants. Ma mère n'a pas eu la chance de finir ses études puisqu'elle est tombée enceinte de Clayton très tôt, elle se sent inférieure parce qu'elle a choisi d'être mère au foyer.
Elle ne se rend pas compte de combien je l'admire pour ça. Elle consacre sa vie à ses enfants, fait tout que nous soyons heureux, elle n'a aucune honte à avoir d'être mère au foyer. C'est l'un des plus beaux métier du monde. Certains mères ne voient même pas leurs enfants grandir tant elles travaillent tôt. Les pères aussi d'ailleurs. J'ai eu de la chance d'avoir deux parents extrêmement présents qui ont fait passer le bonheur de leurs enfants après le leur. Le jour où j'aurais des enfants, j'espère être aussi génial qu'eux.
Je suis sur le point de ranger mes affaires pour partir de la bibliothèque lorsque je vois ma princesse prendre place derrière un bureau. Je vais finalement rester un peu plus longtemps. Elle ne m'a pas encore vu s'adonnant à son job. Je me demande toujours comment j'ai fait pour ne pas la remarquer avant cette année. Je ne l'ai jamais vu en compagnie de Sheffield, cet enfoiré la gardait bien précieusement au chaud pour ne pas que les vautours tournent autour d'elle. Aujourd'hui, elle est visible et je compte bien en profiter.
Je l'observe taper sur le clavier de son ordinateur. Elle est belle, le genre de beauté qui s'ignore. Ses lunettes rondes font d'elle une nerd très sexy, je l'imagine bien les garder pendant que je la caresserai et embrasserai chaque partie de son corps. Nue, ne portant que ses lunettes, elle doit être fabuleuse. Rien que d'y penser, j'en ai une trique d'enfer. Ce n'est pas possible d'être aussi canon. J'ai connu un tas de filles, toutes si belles qu'elles pourraient défiler pour Victoria Secret, mais Charlie a un truc en plus, un charme hypnotique et déroutant.
Pendant un long moment, je reste assis à ma table à la regarder. L'air sérieux sur son visage quand elle est plongée dans ses bouquins me fait sourire. Elle est tellement concentrée qu'elle ne remarque pas les regards insistants d'un première année Il espère sûrement avoir une chance avec elle. C'est beau de rêver. Elle ne perdrait pas son temps avec un puceau pareil. Charlie aime les sportifs, elle a beau prétendre le contraire je sais qu'elle est attirée par les muscles. Il n'y a qu'à voir son ex, le quarterback de Duke, il est tellement musclé qu'il doit prendre des protéines.
La bibliothèque se vide en moins de dix minutes. Seuls quelques étudiants sont encore là. Charlie a quitté son bureau, elle range les livres dans les étagères des différentes allées. Elle porte une jupe plissée bleu pastel lui arrivant mi cuisse, un chemisier blanc, des collants transparents noires et des tennis blanches. Elle a l'air d'avoir cinq ans de moins mais est toujours aussi sexy. Je crois que je la trouverai canon même avec un sac en guise de vêtements. Bon sang, je bande tellement que mon boxer risque de craquer.
Je me lève de ma chaise lorsque je la vois galérer avec un livre qu'elle ne parvient pas à ranger tant l'étagère est trop haute pour son petit mètre soixante bien qu'elle soit sur une sorte de trépied.
- Besoin d'aide, princesse ?
Elle se retourne et manque de trébuchet, je la rattrape in extremis par les hanches. Sa poitrine s'écrase contre mon torse, ses yeux me fixent surpris tandis que sa respiration s'est coupée. L'avoir contre moi décuple encore plus mon érection. Cette fille est une diablesse. Elle ne s'attendait pas à me voir, je suis presque vexé qu'elle n'ait pas remarqué ma présence avant. J'aime bien son odeur de vanille et de cannelle, je devrais lui demander ce qu'elle utilise comme gel douche ou shampoing comme ça j'aurais son odeur toujours sur moi. Putain, tu pars en couilles, mec !
- Tu tombes dans mes bras comme dans mes rêves, princesse, enfin lorsque tu ne me vomis pas dessus, la taquiné je.
Elle se dégage de mes bras si vivement que ça me fait sourire.
- Tu n'es qu'un abruti, Bass ! Je ne t'ai pas vomi dessus qui plus est. Puis si Monsieur Bass avait bu quelques verres, je n'aurais pas fini aussi mal. Je me suis sacrifiée pour toi et ta foutue carrière de basketteur. Je mériterai une médaille pour service rendu à la NBA. Mais toi, évidemment, tu n'es pas reconnaissant pour un sous, m'accuse t'elle nerveusement.
- Tu as raison, princesse. Je te remercie de t'être sacrifiée pour moi. Un deuxième rencard pour me rattraper ? lui proposé je.
- Non.
J'esquisse un sourire, amusé.
- Qu'est ce que tu fais ici ? reprend t'elle plus sérieusement.
- Je m'ennuyais de toi alors me voilà ! Tu persistes à m'éviter depuis le tournoi de beer pong..
- Chacun son tour, Bass.
Outch ! Elle m'en veut encore pour ses dernières semaines, je ne lui ai toujours pas expliqué ce qui m'est arrivé.
- Touché.
Je m'empare du livre qu'elle n'arrivait pas à ranger pour le poser à sa place. Je continue de l'aider profitant de ce moment pour être avec elle. Je reconnais qu'elle m'a manqué ces derniers jours. Charlie est une bouffée d'oxygène, son sourire est si lumineux qu'il fait oublier les tracas de la vie. Je n'aurais pas dû l'ignorer aussi longtemps, ma vie m'aurait semblé moins terne. Je me promets de ne jamais plus la laisser seule plus d'une journée.
Je range un autre livre quand je sens mon épaule se tendre de douleur. Je grimace puis masse mon épaule avec mon autre main. Maudit Sheffield !
- Tu as mal à l'épaule ? s'enquiert Charlie.
- J'ai reçu un coup à l'entraînement..
- Tu es allé voir le kiné de votre équipe ?
Elle s'inquiète pour moi, c'est nouveau et pas désagréable.
- Oui.. Ce n'est qu'un coup, la rassuré je. Le kiné m'a conseillé de me faire masser tous les soirs, tu veux bien être ma masseuse personnelle ?
- Tu as déjà un kiné pour ça, Bass !
- Mais il est pas aussi sexy que toi !
Elle rougit instantanément. Elle ne doit pas avoir l'habitude d'entendre ce mot dans la bouche d'un mec. Je suis certain que le dernier est ce Flynn de Duke, ou alors ce geek de New-York. Ce crétin de Sheffield n'a jamais dû lui dire préférant souffler le chaud et le froid avec elle.
- Je ne serai pas ta masseuse personnelle, balance t'elle reprenant une attitude plus neutre.
- Pas encore, rétorqué je en lui faisant un clin d'oeil.
Elle roule des yeux puis continue son chemin poussant son chariot de livres. La bibliothèque est presque déserte et ça me donne une idée. J'ai envie de taquiner Charlie, mais surtout j'ai besoin de savoir pourquoi elle pense qu'elle est frigide. Si elle me l'a avoué c'est qu'elle me faisait un minimum confiance et qu'elle me jugeait capable de l'aider. J'ai envie de la tester. Je profite qu'elle soit dans l'allée la plus à l'abri des regards pour me coller à son dos, la bloquant entre moi et l'étagère.
Je pose une main sur sa hanche, puis caresse son bras de bas en haut pour atteindre sa nuque nue. Je dépose un baiser juste au dessous de son oreille. Son corps se tend, sa peau frissonne et elle ne peut s'empêcher de gémir. L'effet que j'ai sur elle est de plus en plus jouissif.
- Qu'est ce que tu fais ? interroge t'elle en bafouillant.
- Je vérifie ma théorie..
Elle se retourne haussant un sourcil. Je garde ma main sur sa hanche et fais un pas en avant. Il est hors de question que je laisse la moindre distance entre nous.
- Qui est ?
- Que tu n'es pas frigide !
Elle écarquille les yeux, choquée que je puisse dire son " problème " à voix haute. Elle regarde autour d'elle en espérant que personne n'est entendu, mais vu l'endroit où nous sommes c'est très peu probable. Je colle mon corps contre le sien, son coeur bat à une vitesse folle, sa poitrine se soulève dans son chemisier prêt à exploser.
- Oh mon Dieu ! Il n'y a aucune chance pour que tu oublies ce truc insignifiant ?
- Non, aucune. Et ce n'est pas insignifiant, princesse !
- J'ai dit n'importe quoi parce que j'étais ivre. J'aurais pu exiger que tu me ramènes une licorne ou même un dragon tellement j'avais bu ! S'il te plaît, oublie..
- Non parce que tu as tort.
- Tort ?
- Tu n'es pas frigide et je vais te le prouver.
- Quoi ? Comment ça tu vas me le..
Je ne la laisse pas finir m'emparant de ses délicieuses lèvres. Elle gémit contre ma bouche répondant à mon baiser la seconde d'après. Ma main se pose sur sa nuque pour approfondir le baiser tandis que ma main libre se loge dans le bas de son dos. Je prends mon temps pour l'embrasser, pour me délecter du goût de ses lèvres, de sa langue dont elle m'a accordée l'accès. Sa bouche est parfaite pour la mienne, douce, sucrée et bandante. La température de son corps a considérablement augmenté. Tout comme le mien. Putain, j'adore l'embrasser !
Charlie finit par rompre le baiser me provoquant un grognement. Je vois qu'elle lutte contre son désir, seulement je sais aussi que je réussirais à la faire craquer.
- Carter, je.. Qu'est ce que tu..
- Je veux seulement t'aider, princesse, murmuré je.
Une de mes mains se balade sur sa cuisse que je caresse du bout des doigts. Sa respiration se coupe, ses yeux me fixent remplis de doutes et d'appréhensions mais aussi d'excitation. Elle en a envie mais je sens que sa tête est envahie par un million de questions. Mes doigts se faufilent à l'intérieur de sa jupe remontant toujours plus haut. En venant à la bibliothèque, je n'avais pas prévu de faire des cochonneries avec Charlie, mais bon sang c'est la meilleure idée que j'ai eu en vingt deux ans d'existence !
- On ne peut pas.. Pas ici..
- Laisse moi te faire te montrer que tu as tort.
Elle ne répond pas. Je ne lui laisse pas le temps d'avoir peur me ruant sur sa bouche que j'embrasse fougueusement. Mes gestes sont beaucoup plus sauvages, ils traduisent mon désir incontrôlable pour elle. Nash a raison, elle n'est pas qu'un vulgaire moyen de me venger de Sheffield, je l'apprécie et elle compte pour moi. Putain, fais chier. Charlie perd, elle aussi, le contrôle. Nos langues se mêlent, se taquinent, se goûtent et s'apprivoisent. C'est de loin le baiser le plus bandant de toute mon existence.
Je la domine de presque trente centimètres et j'adore ça. Entre mes mains, elle est parfaite et étrangement silencieuse. Je lève sa cuisse que je ramène sur ma hanche, ma main sur ses fesses, je les presse fermement tout en embrassant et suçotant son cou et son oreille. Elle halète se cambrant tellement que sa tête s'appuie sur l'étagère qui la soutient. Une main s'infiltre dans son chemisier effleurant sa poitrine à travers son soutien gorge.
Je descends ma main sur sa cuisse remontant jusqu'à l'entrée de son collant. Charlie est tellement réceptive que je suis certain de la faire jouir en peu de temps. Je baisse son collant et glisse ma main dans sa culotte déjà trempée. Bordel, une fille frigide ne mouille pas autant ! J'en ai une gaule hallucinante. Ma bouche regagne la sienne tandis que je caresse son clitoris gonflé avant d'entrer deux doigts dans sa fente. Elle est tellement humide et serrée que je vais jouir dans mon pantalon.
Mes doigts bougent en elle s'enfonçant de plus en plus loin à chaque fois que je la pénètre avec. Le souffle de Charlie s'accélère, sa peau est brûlante, ses doigts maltraitent mes cheveux pendant qu'elle ondule contre ma main dont la paume frotte son clitoris. J'aspire sa langue, mordille et lèche ses lèvres tout en allant plus vite en elle. Elle gémit de plus en plus fort contre ma bouche. Je sens qu'elle n'est pas loin de l'orgasme. Tout comme moi. Putain !
- Carter..
- Jouis pour moi, princesse.
J'accélère un peu plus mes va et vient atteignant son point sensible. Elle vibre contre moi mais ne parvient toujours pas à jouir. Mes doigts commencent à fatiguer mais il est hors de question que j'arrête. Elle s'accroche à mes épaules me faisant légèrement grimacer à cause de la douleur dû à mon coup reçu à l'entraînement. Je la regarde fermer les yeux pour se concentrer et apprécier ce que je lui fais. Je lui fais du bien mais ce n'est pas assez. Si nous n'étions pas dans cette bibliothèque, je me mettrai à genoux pour la dévorer.
- Tu y es presque, lui susurré je à l'oreille.
Soudain, j'entends des pas en notre direction. Charlie l'a entendu aussi puisqu'elle ouvre grand les yeux et enlève ma main de sa douce petite chatte. Elle me fixe honteusement comme si elle réalisait seulement maintenant ce qu'on était en train de faire. Elle remonte son collant, arrange ses cheveux et rentre sa chemise dans sa jupe. Je mets en place mon érection devant ses yeux choqués par notre petite séance de pelotage. En rentrant chez moi, je vais devoir me branler plusieurs fois tant elle m'a excitée.
Charlie ne me regarde plus. Elle a la tête baissée depuis deux bonnes minutes. Ne me dîtes pas qu'elle regrette ?! Je ne suis plus si sûr de moi d'un coup. Je sais qu'elle a aimé ce que je lui fais mais est ce suffisant pour qu'elle ait envie de recommencer ? Bon sang, cette fille est en train de me rendre dingue !
- Hé, mec, on te cherche depuis une heure !
Je tourne la tête découvrant Jay et Wheeler tout sourires. Ils ne sont pas stupides, ils savent qu'ils ont interrompus un moment intime avec Charlie. Elle a les joues tellement rouges qu'elle ressemble à une tomate, une jolie tomate. J'adore voir l'effet que j'ai sur son visage et son cou. Ses lèvres gonflées font tressauter ma queue. Putain, je regrette que ces deux abrutis nous aient interrompus ! Elle était à deux doigts de l'orgasme, sans mauvais jeux de mots.
- J'espère qu'on ne vous dérange pas, lance Jay, un sourire narquois sur les lèvres.
- Non, pas du tout, s'empresse de répondre Charlie. Je.. Euh.. Je dois y aller de toute façon.
- On te chasse pas au moins ? s'enquiert Wheeler en la reluquant un peu trop longtemps.
- Non, vraiment, j'ai encore du travail...
Elle est plutôt bonne menteuse même si sa gêne est plus que visible. Maudit Jay, maudit Wheeler ! Charlie s'apprête à partir quand je la retiens par le bras. Elle plante ses grands yeux verts dans les miens toujours aussi mal à l'aise. Il va vraiment falloir qu'elle apprenne à se détendre avec moi même si je comprends pourquoi elle est ne peut pas en ce moment.
- J'ai le droit à un deuxième rencard ?
Ma question la surprend. Elle jette un oeil à Jay et Wheeler qui attendent aussi impatiemment que moi sa réponse. Si elle me mettait un râteau devant eux, j'en entendrais parler pendant des semaines. Faîtes qu'elle dise oui ou je jure de m'immoler par le feu ou de me couper la queue avec une scie.
- Je.. Je suppose que oui..
Alléluia, mon corps et ma bite son saufs !
Ma princesse quitte l'allée à toute vitesse. En la regardant partir, je sais que je ne pourrai pas me contenter longtemps d'une simple partie de pelotage. Je veux plus. Je la veux entièrement. Je la convaincrai de poursuivre le chemin qu'on a emprunté ce soir.
Ce n'est pas fini. Ce n'est que le commencement..
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