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L'automne, ma saison préférée. Cet air frais, ces couleurs et les odeurs de la pluie et de la terre.

En mettant un pieds hors du taxi, c'est ce sentiment de plénitude qui m'envahit.
La Bretagne. Cela faisait des années que je n'y étais pas venu. J'habitais Paris et hormis quelques voyages scolaire, je ne bougeais pas vraiment. De plus, maman était une femme d'affaire, plus occupée par son travail que par le reste. En même temps, mon père nous a abandonné quand j'étais plus jeune et elle devait s'occuper de moi toute seule. Voilà pourquoi, je ne lui dis jamais non.
Mon retour n'était pas prévu, mais ma mère veut vendre la maison de ma grand mère. Elle est décédée il y a une semaine.
Pourquoi je ne pleure pas? Parce que je ne me souviens plus vraiment d'elle. Je lui parlais au téléphone quelques fois mais elle a toujours été mystérieuse, à ne pas parler d'elle. Je n'étais pas vraiment proche de elle, du moins, dans mes souvenirs.

- Diya? Tu viens?

La voix de ma mère me sorti de mes pensées.

- J'arrive.

Je récupère ma valise et aide ma mère à ouvrir le vieux portail, devant la maison. Nous marchons le long de la petite allée et ouvrons la porte d'entrée. A peine à l'intérieur, ma mère se mit à toussoter en dégageant la poussière avec sa main.

- Mon dieu, ça ne fait qu'une semaine et la maison est déjà poussiéreuse. Elle perdait vraiment la tête.

- Maman...S'il te plaît. Déjà qu'il n'y a ni la télé, ni la Wi-Fi. N'en rajoute pas une couche.

Je fis rentrer nos valises et ferma la porte d'entrée. Un sentiment de nostalgie m'envahit. Je ne savais pas pourquoi je me sentais comme ça. Je veux dire, je ne me souviens de rien donc je ne comprends pas ce qui pouvait me manquer.

- Ma chérie, pose les affaires, change toi et viens m'aider à nettoyer. On doit trier pour s'en débarrasser au plus vite. Me dit ma mère en allant ouvrir les fenêtres.

Je pris mes affaires et monta à l'étage, plusieurs portes s'offraient à moi, mais je ne savais pas pourquoi, la porte du fond m'attirait. Je me dirigea donc vers celle ci et ouvrit doucement la porte. Une odeur de rose empli mes narines, me forçant à m'arrêter quelques secondes.

- Qu'est ce qu'il se passe ici? Murmurai-je en reprenant mes esprits.

J'entra dans la chambre et posa ma valise au pieds du lit. La chambre était beige et rose, avec une vieille tapisserie florale sur les murs. Je fis le tour de la chambre en regardant les meubles et les objets. Quelques un m'étaient familiers, d'autres non.

- C'était ta chambre grand mère. Dis-je en prenant un cadre photo qui était posé sur une commode, sous la fenêtre.

Sur cette photo, elle était jeune, belle et souriante. La photo était déchirée et je ne l'avais jamais vu avec ce sourire. Qu'est ce qu'il lui était arrivé pour qu'elle ne soit plus heureuse? C'était le cas de le dire.
Certes je ne me souvenais pas de tout, mais les sourires qu'elle me faisait n'étaient pas comme celui ci, les photos qu'on avait à la maison ne la représentaient pas ainsi.
Je soupira et déposa le cadre, avant de me diriger vers ma valise. Je sortis une tenue plus confortable et descendis rejoindre ma mère.

- Maman? L'appelai-je en faisant le tour de la maison.

La porte d'entrée s'ouvrit et elle remit son téléphone dans sa poche en soupirant.
Je m'appuya contre le cadre de la porte du salon et attendis qu'elle m'annonce sa nouvelle.

- C'était Mathew n'est ce pas? Demandai-je en croisant les bras.

Mathew était son secrétaire, depuis le début. Il était présent pour elle mais aussi pour moi quand j'en avais besoin. Il était normalement censé s'occuper des affaires de maman pendant son absence. Mais quand il y a une urgence qui nécessite la présence de maman, on ne pouvait rien y faire.

- Un actionnaire Canadien vient d'arriver à Paris sans nous le dire. Et il veut me rencontrer... Me dit-elle en passant une main nerveuse dans ses cheveux.

- Et laisse moi deviner. Il est tellement important que tu es obligé d'y retourner? Lui dis-je en levant les yeux au ciel.

- Je suis désolée ma chérie. Mais tu sais que je ne choisis pas..
Elle s'approcha et me caressa la joue en souriant.

- Très bien. On part quand? Demandai-je en lui prenant la main.

- Je pars dans 1 heure.
Je fronca les sourcils en entendant qu'elle ne parlait que de elle.

- Comment ça "je"? Tu ne compte pas me laisser ici seule n'est ce pas?

- Mathew m'a réservé un billet d'avion d'urgence et il faut terminer de ranger ici. Je sais que c'est sécurisé ici et...
Je la coupa d'un geste de la main et remonta dans la chambre. Je l'entendis m'appeler mais ne répondis pas.

Une heure plus tard je l'entendis frapper à ma porte, mais comme je ne répondais pas, elle n'entra pas.

- Diya, ma chérie. Je pars. Fais attention à toi et n'hésite pas à m'appeler. J'ai fais quelques courses et je t'ai laissé ma carte de crédit. J'essaierai de faire au plus vite et de revenir.
Comme je ne répondis pas, elle me souffla un dernier au revoir et quitta la maison.

J'entendis le taxi démarrer et je compris que je resterai encore seule. Je savais que elle ne rentrerai pas vite et que ça prendrai du temps, mais cette fois, c'était spéciale. Elle devait être présente. Malgré tout, c'était sa mère.

Je soupira et entreprit de commencer le ménage, ça m'occuperai en son absence. Je priai juste pour qu'elle revienne rapidement.
Je mis de la musique et commença par le bas. Je passa ainsi la journée à nettoyer le bas. Je n'avais pas encore tout à fait fini, mais il faisait nuit et je devais me faire à manger. Je ferma donc la maison à clé et alla d'abord me doucher. Je me fis ensuite à manger et alla dans la chambre.

Je changea les draps et en retirant le dernier coussin, je sentis quelque chose de dur à l'intérieur. Je secoua le coussin et ce que je pensais être un livre en tomba.
Je le pris et constata rapidement que c'était un journal. Il était en cuir et un code le maintenait fermé.

- Le journal de grand mère.. Murmurai-je en touchant la couverture.

Je tenta de l'ouvrir malgré tout, mais il était bel et bien fermé. Je regarda le verrou et vit qu'il fallait quatre chiffres pour l'ouvrir. Sans savoir pourquoi, ma date de naissance fut la première chose à laquelle je pensai.

- 0804.. J'entra le code, tira sur la sangle et le journal s'ouvrit.

- Pourquoi ma date de naissance? Dis-je, surprise.

Je l'ouvri donc et une feuille tomba du journal, sur mes jambes. Je la pris et vis que c'était une lettre qui m'était adressée.

" Diya.

Si tu lis cette lettre, ma chérie, c'est que je ne dois plus être en vie. Mais si tu lis cette lettre, c'est surtout que le moment n'est pas encore arrivé.
Tu ne dois pas me comprendre. C'est vrai que ça fait longtemps que l'on ne s'est pas vu, mais je te porte toujours autant dans mon cœur. Je voudrais que tu prenne le temps de lire ce journal, page par page, en suivant les indications. Je l'ai écris pour ça, pour toi. Car je me doutais que je ne serais sans doute plus en vie quand le jour arrivera, après tant d'années.
Le 15 Novembre 2020...
Je me doutes que tu ne te souviens de rien, mais tu sais déjà tout, car je ne cessait de te raconter cette histoire et de te montrer. Tu le sais, mais tu as tout oublié. Les moments ou ta mère te laissait chez moi car elle devait s'occuper de son entreprise me manquaient énormément, tu étais la seule à me croire et m'écouter.
Alors si tu veux bien aider ta grand mère une dernière fois, pour que je repose en paix, lis ce journal et suis le. C'est la seule chose que je te demande ma chérie, la seule promesse que je devais tenir avant de mourir. Si je ne peux pas la tenir, tu dois la tenir.
Je te laisse le choix Diya, mais sache que tu fais plus partie de ma vie que tu ne le penses.

Ta grand mère qui t'aime. "

Je referma rapidement la lettre, la mit dans le journal et le rangea dans la commode.

- N'importe quoi. Elle perdais vraiment la tête. J'ai pas le temps pour ça moi. Je soupira et passa sous la couverture.

Je mis du temps à m'endormir mais finis par trouver le sommeil.

Le lendemain, je me réveilla légèrement perturbée. Mon rêve se résumait à des feuilles qui tombaient lentement sur le sol, au pied d'un arbre. Je ne voyais pas l'arbre, seulement son pied et les feuilles qui tombaient à côté, rien d'autre. Encore un rêve étrange parmi tant d'autres.
J'entrepris de me doucher et d'aller à la boulangerie acheter de quoi déjeuner. J'enfile une veste en laine, entrant en automne le temps de rafraîchissait légèrement, et sortie de la maison.

- Ou ce trouve la boulangerie déjà?

Je regarda à droite puis à gauche et me décida finalement de suivre mon instinct et de prendre à droite. Si je me souvenais bien, il y avait juste à traverser un champs de tulipes et je me retrouverais au centre ville. Je marcha en respirant l'air frais. Étonnement j'étais très relaxée comparée à mes journée à Paris.

J'arrive enfin au centre ville et marcha tout droit sous les regards étranges des quelques villageois qui étaient dehors si tôt le matin. Beaucoup me montraient du doigt en chuchotant. Je les ignora et entra dans la boulangerie.

- Bonjour!

- Bonjour Mademoiselle! Oh, je vois que vous n'êtes pas d'ici!

Il se mit à rire en s'approchant du comptoir. La boulangerie était vraiment petite, pas plus de trois personnes pouvaient y entrer mais l'odeur qu'elle dégageait était tellement délicieuse.

- Oui, enfin ma grand mère était d'ici.

Le boulanger leva la tête d'un seul coup et me fixa en fronçant les sourcils.

- Diya?

J'écarquilla les yeux surprise de savoir qu'il connaissait mon prénom.

- Vous me connaissez?

Il sourit, prît une poche et mit un pain aux raisins et une chocolatine à l'intérieur puis me le tendit.

- Comment saviez vous ce que je voulais prendre?

- Parce que quand tu venais avec ta grand mère, elle te prenais toujours la même chose.

- Je venais assez souvent pour que vous vous en souveniez?

- Mon enfant tu est resté 6 mois ici.

Je fût surprise de ce que je venais d'entendre. Je savais que j'étais venue plusieurs fois mais jamais plus de deux semaines. Comment était-il possible que j'y sois resté six mois?

- Je crois que vous faites erreur monsieur. Je n'ai jamais dépassé les deux semaines. Je pense que je vais rentrer. C'était combien pour les viennoiseries ?

- Ce n'est rien. Vois ça comme un cadeau de bienvenue.

Je ne répondis pas et m'apprêta à partir mais il sortie de derrière son comptoir et m'ouvrit porte.

- Tu sais Diya, il me semble que tu ne t'en souviens pas, mais ta grand mère t'aimais énormément. Tu étais la seule à qui elle pouvait se confier. Si tu veux en savoir plus sur elle, tu peux venir me chercher, j'habite derrière la boulangerie.

Je me contenta de le remercier et me précipita vers la maison en ignorant encore les regards des habitants. Arrivée au champs, je me mis à courir sentant des larmes me monter aux yeux, chose que je ne comprenais pas.
Je m'enferma à la maison et me laissa glisser le long de la porte en essayant de retenir mes larmes.

- Mais qu'est-ce qu'il m'arrive? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Sans plus attendre je me précipita dans la chambre et pris le journal. Je m'assis près de la fenêtre et pris une profonde inspiration avant de me lancer dans la lecture du journal .

" 12 Août 1940

Cher Journal,

Je n'aurais jamais cru devoir écrire un journal un jour mais il faut croire que c'est la tendance dans le village. Ma mère vient de me l'offrir pour mes 18 ans. Je sais que c'est juste le calme avant la tempête. Je ne suis pas bête, toutes les filles de mon age dans le village sont mariées et certaines ont déjà des enfants. Moi, je n'arrive pas a accepter les hommes que l'on me présente, je ne veux pas de cette vie de femme au foyer. Je veux voyager, me lancer dans des aventures et rencontrer l'amour, le vrai. Me marier sans amour ? Ce n'est pas possible. Je veux continuer à étudier, en apprendre plus sur le monde et aller à Paris. C'est mon rêve. La Bretagne c'est bien, mais j'aimerais voyager. Je pense qu'a partir de maintenant, il va falloir que je cache mon journal car si mes parents tombaient dessus, je risque de gros ennuis. "

Ainsi, durant le reste de la journée, je resta à lire son journal, essayant de comprendre ce qu'elle voulait que je fasse. Mais je n'avais aucune réponse, elle y avait détaillé ses journées, et son quotidien. Rien de très intéressant, du moins, cela me permettait de me rapprocher d'elle et cela me surprenait car je ne l'avais jamais pensé aussi rêveuse. En revanche, j'en étais ou 15 septembre et aucune promesse n'avait été mentionnée. Le journal était vraiment gros et chaque page représentait une journée , je ne savais pas combien de temps j'allais mettre avant de trouver ce que je cherchais.

Je leva la tête et vis qu'il faisait nuit. Je posa le journal sur la table de chevet et descendis me faire à manger. Je vérifia que tout été fermé et alla me coucher assez tôt. Encore une fois je fis le même rêve, mais cette fois, je ne vis pas que le tronc, je vis un arbre immense entourée de feuilles colorées. L'automne.

Je me réveilla, perplexe. Que représentait cet arbre pour hanter mes nuits? Je l'avais surement vu quelque part?

Je tourna la tête et vis le journal posé sur la table de chevet. Qu'est ce que je devais faire? Vue la longueur du journal et les recherches que je devrais surement faire, le 15 novembre arrivera sans même avoir eu le temps de le finir.

A ce moment la, une personne me revint en mémoire, le boulanger! Oui. Il avait l'air de me connaître et de connaître ma grand mère, je devais aller le voir et le lui demander directement.

Je pris le journal, le mis dans mon sac et me précipita vers la boulangerie. En prenant ce chemin, c'était comme si des bribes de souvenirs me revenaient. Comme si, j'y été habituée. Le regard des gens ne changeait pas, l'insistance était toujours présente, comme si ils attendaient que je leur souris ou leur dise bonjour. Mais malheureusement je n'avais aucun souvenir d'eux et je ne risquerais pas de faire un pas vers eux. De plus, j'avais d'autres préoccupation car finalement ce journal m'occupait bien pendant ma période éloignée du monde et de ma mère.

Arrivée à la boulangerie, j'entra prudemment à l'intérieur et chercha le boulanger des yeux mais ne le vit pas. Une jeune fille d'a peu près mon âge était derrière le comptoir, un sourire sur le visage.

- Bonjour! Je suppose que tu dois être Diya.

Je la regarda de haut en bas sans lui répondre. Elle me sourit encore une fois avant de reprendre.

- Tu ne dois pas te souvenir de moi. On jouait quelques fois ensembles quand tu étais petite. Vois-tu, ta grand mère et mon grand père étaient de très bons amis.

- Je ne m'en souviens pas désolée. Tu est?

- Lisa! C'est étrange que tu ne t'en souvienne pas, tu venais souvent et une fois tu as passé plusieurs mois ici. On devait avoir 7 ou 8 ans.

- Je...ça ne me dit rien. Je cherche ton grand père.

J'essayais de changer de sujet, gênée. Visiblement, elle avarit l'air déçu de voir que je ne me souvenais pas d'elle. Elle avait l'air de m'apprécier, du moins quand nous étions jeunes.

- Il est derrière la boulangerie. Tu peux passer par cette porte.

- Merci.

- Et diya?

- Oui ?

- Si tu te sens seule ou que tu as besoin d'une amie, tu peux compter sur moi. C'est pas parce que nous ne nous sommes pas vue pendant des années que je ne t'apprécie pas.

- Merci Lisa, je m'en souviendrais.

Je lui fis un petit sourire et passa par la porte qui menait à l'arrière. Lorsque j'ouvris la porte, je fut surprise par la vue qui s'offrait à moi. A quelques mètres se trouvait une rambarde et derrière cette rambarde, des montagnes, des champs fleuris, des vallées à perte de vue. Je m'approcha de la rambarde et regarda la vue.

- C'est magnifique n'est-ce pas?

Je sursauta à l'entente de cette voix et me retourna. Le boulanger était assis sur un chaise à bascule, admirant la vue en fumant sa pipe.

- C'est très joli et reposant.

Je me détacha à contre cœur de la rambarde et me rapprocha de lui. Je regarda autour de moi, hésitant à lui poser des questions.

- Je pense que si tu est venue me voir c'est que tu dois avoir des questions sur ta grand mère. J'étais son seul ami tu sais. Tu peux me poser des questions.

- Qui était-elle vraiment? J'ai l'impression que ce dont je me souviens est complètement faux et que c'était une autre femme.

Il me fit signe de s'asseoir près de lui. J'en profita pour sortir le journal et le lui tendre. Il haussa les sourcils et le prit en souriant.

- C'était donc la qu'il était? Quand j'ai appris son décès, la première chose que je cherchais était son journal mais je ne l'ai pas trouvé. Après ta mère est venue et vous vous êtes installées ici.

- Je l'ai trouvé dans un oreiller, bien caché. Comme si il m'attendait. Il y avait une lettre à l'intérieure mais je voudrais que vous m'en disiez plus sur elle avant que je ne vous en parle.

- Je comprends. Dans ce cas, dis toi que ce qu'a vécu ta grand mère n'était pas facile. Je pense que je sais ou je vais commencer et ou je vais m'arrêter.

- Vous arrêter? Comment ça?

- Le reste te sera raconté dans ce journal donc rien ne sert de radoter.

J'hocha la tête et lui fit signe de commencer. J'étais prête à entendre l'histoire de ma grand mère, du moins, ce que je ne savais pas.

- Il faut savoir que à ses 18 ans en 1940, ta grand-mère était la jeune femme la plus jolie, aimée mais aussi la plus jalousée et détestée de tout le village. Tu ne comprends surement pas comment on peut être aimé et jalousé? Et bien, elle était très jolie et naturelle. Elle aimait étudier et la lecture mais aimait aussi l'aventure, faire du cheval, et faire des travaux d'homme. Les hommes voulaient tous l'épouser, les jeunes filles avaient trouvé une copine formidable mais les aînés et les parents du village n'aimaient pas son comportement. Ma mère n'aimait pas que je sois ami avec elle, mais je m'en fichais car elle tenait à moi autant que je tenais à elle et même plus. Ses parents n'arrivaient pas à l'éduquer tel qu'ils le voulaient, elle rejetait toutes les demandes en mariages qu'elle recevait. J'avais un autre ami à moi qui s'appelait Pierre.

- Mon grand-père ?

- Oui ton grand père. Tu dois te demander pourquoi lui et pas les autres. Et bien figure toi qu'il l'aimait mais n'osait pas lui dire. Il se faisait tabasser par les jeunes du village quand ta grand-mère et moi n'étions pas avec lui. Elle ne l'a toujours vu comme un ami à protéger. Tu sais, elle était très "cool" comme dirait les jeunes. Malgré ça, elle se fichait des rumeurs, elle aimait ses parents et sa vie et ne comptait pas la changer. Du moins jusqu'au 5 octobre. Le jour ou de jeunes étudiants d'une école masculine de sécurité sont venue pour passer quelques vacances. C'est à cet instant que sa vie changea, l'instant ou il est entré dans sa vie.

- Il? Qui ça il? Vous voulez dire qu'il y avait quelqu'un d'autre avant mon grand père?

- Le reste de l'histoire se trouve dans ce journal. Le 5 octobre, c'est à partir de la que tu dois chercher.

Il me tendit le journal que je pris délicatement. Ce qu'il venait de me dire était tout le contraire de ce que je connaissais de ma grand-mère et maintenant, je le sais.

Je vais tenir cette promesse.

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