CHAPITRE 49

SURPRISE !! Comme vous avez été nombreux/ses à demander la suite plus tôt et comme je suis gentille, voici le chapitre 49 en avance qui est donc du point de vue de Aaron ! 😀

J'attends vos réactions avec impatience en espérant que vous ne serez pas déçus 😶😁

/!\ Certains propos pourraient choquer certaines personnes

Il ne faut aussi pas oublier que l'on ne naît pas mauvais, on le devient.

Le chapitre est un peu plus long que les autres et fait 5500 mots au lieu d'environ 3000 dernièrement.

Bonne lecture 😊

CHAPITRE 49 : AARON POV

Assis sur un canapé, mon verre de champagne à la main, je fais abstraction quelques secondes du monologue un peu agaçant de Grant pour jeter un coup d'oeil circulaire autour de moi. Tout le monde discute, rit, mange, boit, danse. Mes parents et Anne discutent avec le fils d'un vieil ami à mon père, Harry danse avec sa sœur et ses amis sur la piste. Louis leur tient compagnie et semble passer un bon moment. Je ne sais pas à quoi il joue en décidant de passer du temps avec Harry. Peut-être que je devrais le garder quand même à l'oeil, même si, comme il me l'avait dit, les savoir ici tous les deux avec Louis jouant un rôle, a quelque chose d'assez excitant.

Mais pour l'instant je ne vais pas me plaindre, ma soirée semble être un succès et tout est sous contrôle. Sous mon contrôle. Je connais assez chacun de mes invités pour savoir comment ils fonctionnent et ce qui les divertis. C'est ça le secret d'une soirée réussie. Il ne faut jamais rien laisser au hasard sinon il y a un risque que la situation t'échappe.

- Eh Johnson, tu m'écoutes ? M'interpelle soudainement Grant.

- Honnêtement ? Non, je réponds d'un ton un peu lasse. D'ailleurs si tu veux bien m'excuser, il est temps pour moi d'aller faire un tour aux toilettes.

- Tu pourrais te retenir d'agir comme un petit trou du cul parfois ? Se moque-t-il.

- C'est ce qui fait mon charme, je lui réponds avec un sourire en coin.

- Si tu le dis, pouffe-t-il.

Quand je me lève, Maho se lève à ma suite. Je l'interroge silencieusement du regard pour savoir ce qu'il fait.

- Je te suis, j'ai besoin d'y aller aussi et je ne sais pas où c'est, se justifie-t-il.

Je ne dis rien et le laisse me suivre. Une fois à l'intérieur des toilettes, j'entends le bruit d'un verrou dans mon dos et me retourne vers lui en haussant un sourcil.

- Qu'est-ce que tu fais ? Je lui demande assez froidement en vérifiant rapidement que la pièce est bien vide.

Il s'avance lentement vers moi en me fixant étrangement. Une fois face à moi, il pose ses mains sur mon torse par dessus ma chemise puis les descend langoureusement de plus en plus bas jusqu'à accrocher le bas de mon smoking. J'attrape fermement ses deux poignets et les éloignent de moi en le toisant durement.

- J'ai envie de toi, geint-il. Depuis que je t'ai vu dans ton costume, j'ai envie que tu me baises avec...

- Et alors ? Est-ce que moi j'ai l'air d'en avoir envie ? Si ça serait le cas, je l'aurais déjà fait.

- Mais...

- Pas de mais. Ce n'est ni le lieu ni le moment de faire ta salope en chaleur alors ressaisis-toi un peu.

Ses yeux se voilent d'un coup et il baisse tristement la tête. Réalisant que j'y suis peut-être allé un peu fort, je soupire et l'attire vers moi en prenant son visage en coupe pour déposer un léger baiser sur ses lèvres.

- Pardon Ma'. C'est juste que tu sais très bien qu'on ne peut pas faire ça maintenant n'est-ce pas ?

- Oui, parce que Harry est dans les parages...

- Exactement, je ne veux prendre aucun risque. Harry ne doit rien savoir, il ne comprendrait pas.

- Que tu le trompes dès qu'il a le dos tourné ? Lance-t-il amèrement.

Ma prise se fait plus forte sur ses joues, jusqu'à ce qu'une grimace d'inconfort traverse le visage de mon ami.

- J'aime Harry, tu le sais très bien. Ce qu'il ne comprendrait pas c'est que malgré tout l'amour que je lui porte, il ne pourra jamais me combler à lui seul. J'ai besoin de choses qu'il ne pourra jamais m'apporter.

- Mais que moi, je peux t'apporter, dit-il avec un petit sourire satisfait.

- Exactement bébé, ton joli petit cul apporte des sensations uniques à ma grosse queue, je lui souffle à l'oreille.

Il rougit mais son sourire satisfait n'a pas quitté son visage.

- Et ce gars, Louis, tu te le tapes aussi ?

- C'est un régulier, oui. Pourquoi, tu es jaloux ? Je le taquine.

Il hausse les épaules en feignant l'indifférence mais je sais que ce n'est pas le cas. Je le connais trop.

- Il est pas mal...

- Mais tu n'as pas à être jaloux Maho. Tu es mon meilleur ami, tu as une place spéciale dans mon coeur. Louis n'est qu'un garçon parmi d'autres. Il m'amuse bien pour l'instant et quand je m'en débarrasserais, toi tu seras toujours là.

Je caresse sa joue et l'embrasse une dernière fois avant qu'il ne fasse demi-tour et reparte. Je passe rapidement à l'urinoir puis je me lave les mains au lavabo. Je redresse ma cravate en m'observant et souris à mon reflet avant de retourner dans la salle.

Alors que je m'apprête à rentrer dans la salle de réception, je me fais interpeller.

- Aaron.

Voix chaude et profonde aux doux accents latinos. Rien que la façon dont il roule le R dans mon prénom me fait durcir. Je me tourne dans sa direction avec un sourire charmeur et m'avance.

- Agustin, mon chère ami, je m'exclame en venant serrer chaleureusement sa main. Je suis si heureux que tu ais finalement pu venir.

- Oui, j'ai finalement réussi à me libérer. D'ailleurs je serais encore là demain et lundi.

Il me tend ensuite une carte que je récupère sans hésiter.

- C'est l'adresse de mon hôtel avec le numéro de ma chambre. Ma porte t'es entièrement ouverte si tu veux passer.

Il me rend le sourire charmeur que je lui ai lancé avant en apportant son verre de champagne à ses lèvres. Ses délicieuses lèvres, il sait faire des choses si merveilleuses avec...

Il continue son jeu de regard le temps de prendre une autre gorgée puis il me lance un discret clin d'oeil en faisant volte-face.

Ah Agustin...J'ai rarement eu un amant si chaud comme la braise. Il sait pourtant pertinemment que je suis en couple et heureux avec Harry pourtant ça ne le gêne pas de devenir mon amant pour quelques heures quand il fait des déplacements à New York ou moi à Buenos Aires. C'est un homme posé et intelligent qui aime profiter de la vie et c'est ce que j'apprécie chez lui.

Je le regarde partir puis cherche mon Harry dans la salle. En même temps ce n'est pas difficile, j'ai juste à chercher l'homme le plus magnifique de cette soirée, et c'est ce qu'il est, sans aucune hésitation. C'est d'ailleurs ce qui m'avait le plus marqué quand je l'ai vu pour la première fois, il était infiniment beau, doux et surtout inaccessible. Quand je l'ai vu sourire puis rire la toute première fois, j'ai jalousé instantanément la personne à qui ce si magnifique sourire était destiné. Ce fameux soir, beaucoup d'hommes et de femmes avaient les yeux rivés sur lui et au fond de moi, je savais que je devais le faire mien et écarter tous les autres. C'est ce que j'ai fait et je ne regrette rien. À cette époque je collectionnais les coups d'un soir et les prostitués, je pensais que les choses allaient être pareil avec Harry, que j'allais le voir deux trois fois puis me lasser et passer à autre chose, mais rien ne s'est passé comme prévu.

Harry représente toutes les bonnes choses que je ne suis pas, ou plutôt que je ne suis plus. Il est la tendresse, la tolérance, la bonté, la gentillesse, la compréhension incarné avec une légère touche d'innocence et de naïveté. Et j'ai fini par me rendre compte que je voulais plus que son corps, que sa présence m'apaisait et me comblait comme jamais je ne l'avais été avant. Il rend mes blessures moins douloureuses et il me rappelle que le monde n'est pas si noir qu'on peut le penser.

J'aurais aimé qu'il puisse me combler entièrement, mais j'ai si peur. Si peur qu'il découvre cette part de moi qu'il arrive lui seul apaiser et qu'il me fuit. Quand il n'est pas à mes côtés, je replonge, mais dans un sens je crois que c'est une bonne chose. J'ai besoin de laisser aller cette part sombre de moi avec des partenaires qui n'ont aucune importance à mes yeux, des partenaires que je peux utiliser et briser à ma guise, car jamais je ne me pardonnerais de le faire avec Harry. Je veux lui donner le meilleur de moi et non le pire. Le pire je le réserve pour tous les autres, Maho, Agustin, Louis et bien d'autres encore.

Harry est le seul avec qui je me sens différent, le seul avec qui j'envisage un avenir et peut-être même une vie normale. Je prendrais soin de détruire tout ceux qui voudront me prendre mon ange, mon seul coin de paradis, mon seul havre de paix.

Il m'a toujours dit que je ne trouverais jamais personne et que je ne le devais pas si je voulais atteindre mes objectifs. Mais sans Harry je ne suis rien. Si je travaille si dur, c'est pour lui, pour lui offrir le monde, car c'est ce qu'il mérite.

Je m'apprête à esquisser un pas dans sa direction, conduit par la soudaine envie de le serrer fortement dans mes bras, mais je me fais une nouvelle fois accoster.

- Mon chéri ? Je peux te parler un petit instant ? Me demande doucement ma mère.

Qui suis-je pour lui refuser quoique soit ?

- Évidement maman, j'ai toujours du temps pour toi, je lui réponds avec un sourire.

Elle me sourit pour toute réponse mais je vois dans son sourire crispé que quelque chose ne va pas et la tracasse.

- Tout va bien maman ? Je demande d'un ton plus dur.

Son air inquiet ne quitte pas ses traits et elle me tire d'un coup par le bras pour m'amener à l'extérieur à l'arrière du bâtiment. Elle passe la porte de service qui même aux poubelles et me fixe avec sérieux.

- Tu m'inquiète là. Quelque chose ne va pas ?

Elle semble chercher ses mots puis elle se lance enfin après avoir pris une grande inspiration.

- J'ai conscience que ce n'est ni le lieu ni le moment pour parler de ça mais je n'en peux plus ! Cette histoire me ronge de l'intérieur et je ne sais pas quoi faire à part t'en parler.

- Je t'écoute.

- Tu connais mon amie avocate, Alicia Veron ?

- Oui, je me suis souviens d'elle.

- Quand tu étais à Londres elle m'a contacté au sujet d'une affaire qu'elle traite actuellement. C'est sensé être confidentiel au point que même la presse ne doit pas être au courant.

- Pourquoi t'en a-t-elle parlé ? Tu n'ai pas impliqué au moins ?

- Non bien sûr que non. Mais Alicia pense que toi, tu pourrais l'être.

Elle s'arrête ensuite de parler et me fixe les yeux border de larmes. Elle semble sonder mon regard pour y trouver la réponse à une question que elle seule connaît.

- Maman, parle moi. De quoi s'agit-il ?

- Michael Holder a été arrêté. Plusieurs de ses stagiaires de ses sept dernières années ont porté plaintes contre lui pour harcèlement sexuel, attouchements sexuels, abus de pouvoir et pour certains, viols. Il les aurait également menacé de détruire leur future carrière ou celle d'un de leur proche si ils parlaient de ce qu'il leur faisait à qui que ce soit.

Mon cerveau s'arrête un instant de fonctionné, je sens le tremblement plus vraiment familier de la peur secouer mes mains.

« Ne montre jamais tes émotions à qui que ce soit, les émotions sont des armes que l'ont peu utilisé contre toi. Ne montre jamais rien sinon les autres vont te manger tout cru. Le business est un monde de requin Aaron et si tu veux réussir, soit le plus gros et le méchant de tous. Mais ne t'inquiète pas, je serais là pour t'apprendre... »

Je me ressaisis soudainement, les mains arrêtent de trembler et mon visage redevient neutre.

- Serais-tu entrain d'insinuer que moi aussi, je pourrais être une victime de Michael ?

- Eh bien tu étais son stagiaire en 2012, il y a 7 ans...

- Michael était un ami proche de papa, tu penses sincèrement qu'il aurait pu me faire quoique soit ? Je lui dis sèchement.

- Justement je n'en sais rien ! S'écrit-elle. La simple idée qu'il ai pu poser ses sales pattes sur toi juste mon nez me met hors de moi Aaron, tu comprends ?

Des larmes roulent sur ses joues pendant qu'elle respire profondément pour se calmer.

- Alicia m'a dit qu'il aurait évoqué ton nom à plusieurs reprises, en disant que tu étais « le seul » et que les autres « n'ont pas su être assez fort et comprendre que c'était pour leur bien ». C'est pour ça qu'elle m'a contacté, elle pensait que tu pouvais avoir un lien avec tout ça. J'étais si bouleversé que je lui ai dit que je t'en avait parlé et que tu m'avais assuré que rien ne s'était passé. Alors dis moi, est-ce que je me suis trompé en lui disant ça ? J'ai besoin de savoir Aaron...

- Michael ne m'a jamais touché maman, je t'en assure. Ce n'est qu'un vieux fou pervers qui délire totalement. Il cherche certainement à se faire passer pour fou pour éviter la prison.

Elle essaye de protester mais je l'arrête directement.

- Je te le jure maman. Maintenant tu vas respirer un bon coup puis tu vas rentrer rejoindre papa, prendre une coupe de champagne et t'amuser en oubliant toute cette histoire, d'accord ?

- Oui, d'accord, affirme-t-elle en reniflant.

Lentement, elle se met en marche et retourne à l'intérieur. Je me retrouve seul dans cette cours déserte. Le vent froid caresse mon visage et je ferme les yeux. Des images, des paroles reviennent malgré moi à la surface. Je croyais les avoir enfouis, pour toujours. Je croyais être passé à autre chose mais il fallait qu'il vienne tout gâcher à nouveau.

- BORDEL DE MERDE ! Je hurle en jetant le premier objet qui me tombe sous la main, soit une petite poubelle.

Pourquoi ? Pourquoi ! Tout allait bien ! Tout était sous contrôle ! Pourquoi il a fallu qu'elle me parle de ça !

« Tu es trop jeune pour le savoir Aaron, mais la légende qui dit que ce n'est qu'en travaillant dur que nous gravissons les échelons et que nous arrivons au sommet, ce n'est vraiment qu'une légende. Mon entreprise est la plus rentable de Londres et pour y arriver j'ai du me montrer persuasif, stratège et sans pitié. J'ai anéanti mes concurrents, persuadé mais collaborateurs et mes investisseurs sans rentrer dans l'illégalité et ce n'est pas donné à tout le monde. Je vais te prendre sous mon aile Aaron, je vois le potentiel en toi. Ce que je vais t'apprendre ne s'apprend pas en restant gentiment assis derrière un bureau. Je vais t'apprendre à devenir un chef d'entreprise puissant et implacable, je vais t'apprendre à t'endurcir. Et sais-tu comment on endurcie un homme Aaron ?

- N-Non...

- En commençant par le briser. »

Le cliquetis affreusement familier de sa ceinture lorsqu'il l'a défaisait s'insinue peu à peu dans ma mémoire. Je me tiens fortement la tête en la secouant de droite à gauche pour ne plus l'entendre.

« Mmmh...Oh oui, tu me prends si bien, tout entier. Je vais te défoncer si fort ma petite salope...

Suce plus vite et reste bien sous le bureau, ma secrétaire doit bientôt passer !

J'ai contacté quelques amis à moi et je leur ai parlé de toi, ils meurent d'envie de t'essayer. »

Un hurlement de pur rage quitte mes lèvres et résonne dans toute la ruelle. Sans me contrôler je frappe et donne des coups de pieds dans tous les sens, comme pour repousser une personne pourtant invisible. Ou plutôt pour lutter contre un démon qui me hante depuis des années et que je m'efforce pourtant d'oublier. Je hurle, je frappe car c'est tout ce que je peux faire face aux souvenirs qui m'assaillent et me dévorent l'esprit.

- C'est moi. Qui ait. Le contrôle ! Je crie.

Moi ! Plus lui ! Il n'a plus aucun contrôle sur moi depuis longtemps ! Il ne peut plus rien contre moi ! Je suis désormais celui qui joue, celui qui utilise. Je suis celui qui brise et non plus celui qui est brisé ! Je suis fort et lui n'est plus rien ! Plus rien !

Essoufflé et tremblant, je tombe à genoux au sol. Je ferme fortement mes yeux puis les rouvre, le regard à nouveau calme et neutre.

Il n'est plus rien. C'est moi qui ai le pouvoir maintenant. Je me relève habilement, époussette mon pantalon et mes mains comme si rien ne c'était passé puis rentre sans attendre à l'intérieur. Je fais un détour par la salle d'eau où je viens laver mes mains. Je me passe un peu d'eau sur le visage pour retrouver une meilleur mine, passe une main dans mes cheveux pour les remettre impeccablement à leur place et me dirige vers la porte. Une fois devant, je me stoppe quelques secondes, juste le temps de dessiner un sourire que tout le monde trouvera sincère sur mes lèvres et je sors enfin.

- Tu étais passé où ? Me demande Grant un peu inquiet quand je reviens vers le canapé.

- J'étais dehors avec ma mère puis ensuite j'ai reçu un appel qui a duré longtemps.

- Ta mère paraissait étrange quand elle est revenu, remarque Maho.

- Vous connaissez ma mère, elle en fait toujours trop. D'ailleurs Grant, je pense qu'il est temps. Tu l'as bien apporté, j'espère ?

Mon ami me sourit en coin avant de sortir un écrin de la poche de sa veste. En même temps sa famille a fait fortune dans le secteur de la joaillerie, je ne me voyais mal demander à quelqu'un d'autre.

Je l'ouvre avec précaution et sourit en voyant la bague magnifique qui se trouve à l'intérieur. Du coin de l'oeil, je vois Maho la fixer avec contrariété et je me sens soudainement agacé. Ami ou pas, il devient collant et je crois que je devrais bientôt me débarrasser de lui avant qu'il ne fasse ou dise quelque chose qui pourrait mettre en péril ma relation avec Harry. Et s'il le fait, je lui ferais amèrement regretté.

Quand je me lève en dissimulant l'écrin dans la poche intérieur de la veste, Grant me retient par l'avant bras.

- Tu veux le faire maintenant ? C'est peut-être un peu tôt.

- Au contraire, je pense que le moment est parfait. Je ne veux pas attendre plus longtemps.

D'un pas décidé, je rejoins la salle centrale et me dirige vers la petite scène. Je sais que Harry a mal réagit quand on a évoqué le mariage samedi dernier. Mais je pense qu'il était simplement surpris, et même s'il n'est pas encore prêt, j'attendrais le temps qu'il faut. On peut commencer par se fiancer et la mariage aura lieu où et quand il le souhaite, même si c'est dans plusieurs années. Je veux que le monde entier sache qu'il est à moi.

Et concernant Louis, que j'ai amadoué en lui faisant croire que rien n'était sérieux entre Harry et moi, je serais le manipuler à nouveau en lui laissant croire qu'on m'a forcé la main et que ce n'était pas sincère. Je pourrais simplement m'en débarrasser, mais je n'ai pas envie d'abandonner son petit cul pour le moment.

Je fais signe au DJ d'arrêter la musique, ce qui attire l'attention de tout le monde.

- Bonsoir tout le monde. Je suis absolument ravi de vous voir tous réuni ce soir en l'honneur de mon anniversaire mais surtout en l'honneur de notre anniversaire, à Harry et moi.

La foule constitué de mes proches applaudit et certains lèvent leur verre vers moi.

- Deux ans. Deux ans que je partage la vie de l'homme le plus merveilleux qu'il m'ait été donné de rencontrer. Je crois que je ne peux même pas exprimer à quel point je me sens chanceux de l'avoir pour moi seul.

Je cherche mon bouclé dans la foule et le repère au fond de la salle, près d'un buffet, en compagnie de Niall, Kendall...et Louis. Je fronce quelques secondes les sourcils en reprenant mon discours.

- Harry est ce qu'on peut appeler l'homme idéal. Il est patient, compréhensif, doux, attentionné, toujours présent pour ceux qu'il aime. Je crois que je ne remercierais jamais Anne d'en avoir fait un homme si merveilleux.

Quelques rires tendres traversent l'assemblée et je ris à mon tour en jetant un coup d'oeil circulaire à tout le monde. Mon regard se stoppe soudainement en repérant un visage malheureusement familier.

Zayn.

Un sourire au bord des lèvres, il me fait un léger signe de la main quand il remarque que je le fixe. Mais qu'est-ce qu'il fait là bon sang !

Intrigué, perturbé et contrarié, j'essaye de refouler la mauvaise intuition qui me tord les entrailles pour pouvoir poursuivre.

- Vous pouvez donc comprendre qu'un homme comme Harry, on ne le laisse pas filer. On fait tout pour le garder auprès de soit. Vous savez aussi que je suis un homme qui n'aime pas parler pour rien dire, et pour qui un acte à une plus grande signification que n'importe quelle promesse. C'est pour ça que ce soir, je vais agir. Pour Harry. Pour moi. Pour nous. Cet acte sera ma promesse de mon amour inconditionnel pour lui.

Lentement je sors l'écrin, sur les exclamations de certaines personnes dans la foule. Je mets ensuite un genou à terre en fixant l'homme de ma vie au loin.

- Harry Edward Styles, mon amour, mon ange, ma raison de vivre, veux-tu m'épouser ?

Tous les regards convergent vers lui alors qu'il aborde une mine choqué.

- Avant que tu dises non, je commence en riant nerveusement, sache que nous avons tout notre temps. Nous nous marierons quand tu seras prêt. Je veux simplement que tu saches que moi, je le suis, et que je saurais t'attendre. Que ce soit dans un an, deux ans voire même trois ans. Car je suis à toi Harry, aujourd'hui et pour toujours.

Des « aww » se font entendre puis les gens s'écartent pour laisser passer Harry. Il monte à mes côtés sur la scène et je lui tends le micro.

- Wow, je...Je dois dire que c'est une sacré surprise ! Et je vais répondre à ta demande, soit en sûr. Mais avant ça, j'ai moins aussi un petit discours à faire donc tu peux redescendre si tu le souhaite.

Tout heureux que Harry souhaite lui aussi s'exprimer, je quitte la scène et viens me poster près de mes parents en rivant mon regard dans sa direction. J'oublie soudainement Louis, Maho, Agustin et tous les autres, même la présence plus que menaçante de Zayn. De plus, s'il essayait d'intervenir, je saurais m'en débarrasser .

- Aaron...Il y a tellement de choses à dire sur toi, sur nous que je ne sais même pas par où commencer ! Je crois même qu'à moi seul, je ne pourrais même pas trouver tous les mots pour te décrire. Je veux dire, vous connaissez tous le Aaron souriant, charmeur, bosseur, toujours là pour ses proches. Un patron demandeur mais juste, un collègue intelligent et observateur. Alors laissez-moi vous parler du véritable Aaron, celui que moi je connais et que vous devez aussi connaître. Un Aaron que je qualifierais de...de...Vous voyez, je n'ai même pas les mots ! Louis, pourrais-tu venir s'il-te-plaît, tu pourras certainement m'aider ?

Mon sang se glace alors que plusieurs personnes se demandent ce qui se passe et pourquoi Harry fait ça. Il demande un autre micro au DJ et le tend à Louis quand il arrive à ses côtés. Je n'aime pas ça du tout !

- Les mots que tu cherches, Harry, sont certainement....menteur ? Manipulateur ? Pervers ? Sans coeur ?

- C'est quoi ce cirque ? Murmure mon père. Qui est ce garçon ? Et de quoi parle-t-il ?

Je n'ai pas le temps de dire quoique ce soit que Harry reprend la parole.

- Oui, voilà ! Ce sont ces mots là ! Vous le saviez vous que Aaron adorait mentir et berner tout le monde autour de lui ? Faire croire qu'il est quelqu'un de bien alors qu'au fond c'est la pire ordure qui soit ?

Des exclamations choquées résonnent dans toute la pièce et des messes basses sont soudainement échangées de partout.

- Oui, car Aaron ici présent, le parfait Aaron, me trompe depuis presque autant de temps qu'on sort ensemble ! Les cornes que je porte doivent être encore plus grandes que celles du diable en personne tellement il a eu d'amants. Enfin, tellement il en a, parlons au présent.

- Si vous ne croyez pas Harry, laissez-moi vous faire part de ma propre expérience avec lui, intervient Louis.

Non ! Non ! Non ! C'est un cauchemar n'est-ce pas ? Les regards dégoûtés de presque tout mes invités se tournent vers moi alors que ma mère me fixe complètement choquée, incapable de dire quoique ce soit.

- Il se fait passer pour un homme lambda, Perry Jefferson, et cible des garçons un peu naïfs qui ne risquent pas de savoir qui est Aaron Johnson.

- Il nous fait croire monts-et-merveilles et quand il se lasse, il nous abandonne en nous faisant nous sentir comme la pire des merdes, annonce une nouvelle voix, celle de Zayn, alors qu'il monte à son tour.

Et ils continuent à parler de moi alors que je suis presque tétanisé sur place. Comment les choses ont fait pour en arriver là ? Ça ne devait tout simplement pas arriver ! J'étais persuadé d'avoir tout sous contrôle !

« Tu n'es qu'un faible Aaron, un petit garçon pourrit gâté par papa maman. Tu es si faible que tu mérites amplement ce que je te fais subir. Et je continuerais, encore et encore, jusqu'à ce que tu deviennes un homme, un vrai, assez fort pour me stopper. Tant que tu continueras à te laisser faire et marcher sur les pieds, tu resteras un faible. Et moi les faibles, j'aime leur démonter leur joli petit cul de soumis. »

Sa voix résonne dans ma tête, comme tout à l'heure. Si ça continue je vais devenir fou !

« Je te contrôle car je connais tout de toi, Aaron. Chaque points faibles. Et c'est ça la clé de la maîtrise, c'est la connaissance. Les ignorants sont par nature des faibles, car ceux qui savent auront toujours le dessus sur les autres. Et donc si tu veux être fort, tu ne dois laisser aucunes inconnues à l'équation complexe que constitue ton environnement. Si une seule personne détient une information que tu ne sait pas, c'est elle qui aura le pouvoir, plus toi. Et le pouvoir, c'est la clé de la réussite. Tu comprends ? C'est pourtant simple. La connaissance apporte le pouvoir et le pouvoir amène la réussite. »

- Non ! Je hurle ne sachant pas vraiment contre qui. Ça suffit !

Ils arrêtent enfin leur petit numéro de cirque et se taisent en même temps que tout le monde dans la salle. Je boue d'une rage sans nom, une rage si grande que mon corps en tremble et que ma vision se trouble.

- Je n'ai aucune putain d'idée de comment vous en êtes arrivé là, mais ça s'arrête maintenant ! Vous pensez faire quoi, exactement ? Vous pensez sincèrement que mes proches vont croire des conneries pareilles ? Zayn et Louis, vous n'êtes que de pathétiques petites putes ! Vous n'êtes rien, rien du tout ! Vous êtes insignifiants et ce n'est pas vous qui m'enlèverez Harry !

Je ris nerveusement, de manière presque incontrôlée, mais c'est impossible, car c'est moi qui ait le contrôle, moi. Moi et pas eux. C'est moi qui décide.

Mes oreilles bourdonnent tellement les paroles de Michael se bousculent dans ma tête. Je secoue vivement ma tête de droite à gauche en faisant tout pour les ignorer. Il ne ne peut pas me reprendre le contrôle, pas maintenant.

Mon poing s'écrase violemment contre une table en espérant couvrir le bruit des voix dans ma tète et je m'avance vers la scène en poussant un grondement sourd.

- Tu ne vas pas les croire hein, Harry ? Tu ne peux pas les croire ! Ils sont justes jaloux de nous et ils essayent de te monter la tête contre moi !

Il me fixe, les yeux remplis de dégoût et de larmes.

- C'est finit Aaron. Je sais tout...

- TU N'AS PAS LE DROIT ! Je hurle. TU NE COMPRENDS PAS !

J'attrape la première chose qui me tombe sous la main, cette fois-ci une nappe, et tire violemment dessus, faisant voler tous les verres, bouteilles et plats s'y trouvant.

- Ces hommes ne signifient rien ! Rien du tout ! Il n'y a que toi ! Je leur ai toujours donné le pire pour garder le meilleur pour toi ! Je t'aime bordel Harry ! Rentre toi ça dans ton putain de crâne !

- Mais ce n'est pas comme ça que je veux être aimé ! Crie-t-il en retour. Je veux être le seul, celui a qui on donne le meilleur comme le pire. Tu ne m'as pas aimé Aaron, tu m'as humilié !

- Tu n'aurais pas aimé cette partie de moi, je lui dis la voix étranglée.

- J'aurais voulu le décider par moi-même, décrète-t-il froidement.

Ses mots me font si mal. Je cache mon visage avec mes mains pour dissimuler les larmes qui s'y accumulent.

- Tu ne peux pas...TU NE PEUX PAS ! C'est moi qui décide de quand ça se termine !

- Aaron, calme toi...Intervient prudemment ma mère.

- Toi, tais-toi ! Pourquoi il a fallu que tu parles hein ? Tu n'aurais pas pu te taire ! Mais il faut toujours que tu l'ouvres encore et encore ! Tu n'aurais pas dû évoquer Michael. Je commençais à passer à autre chose grâce à Harry mais tu as tout gâcher, vous avez tout gâcher !

J'entends des petits cris choqués dans l'assemblée et un rire sombre quitte mes lèvres alors que mes larmes coulent désormais librement.

- De quoi, je vous choque ? Vous êtes choqué ? Eh bien j'en ai strictement rien à foutre ! Allez tous vous faire voir. De toute façon maintenant plus rien n'a d'importance. Harry m'a quitté et je redeviens faible, je le laisse gagner !

Emporté par ma rage et mon désespoir, je renverse d'un coup la table dont j'ai précédemment jeté la nappe. Je m'attaque ensuite à la suivante, la saccageant en hurlant et pleurant.

- Je suis faible à nouveau, je geins en laissant aller mes nerfs et mes sanglots.

- Tout le monde dehors ! Ordonne mon père dans mon dos d'une voix lointaine. Aller, partez !

J'entends un énorme mouvement de foule mais j'y prête peu attention, continuant à m'acharner sur la table face à moi. Chaque verre, chaque bouteille, chaque plat, tout y passer, venant s'éclater plus loin en mille morceaux.

- Occupez de vous de lui, empêchez le de se faire du mal et d'en faire aux autres, dit mon père. Ramenez le dans notre hôtel, dans notre chambre, voici la clé. Et...N'hésitez pas à faire ce qu'il faut pour le calmer.

Me faire du mal ? Je me rends soudainement compte que mes mains sont en sang, de petits bouts de verres sont plantés partout. Je me stoppe un court instant pour les fixer. Je ne sens même pas le douleur, tellement elle est insignifiante comparée à celle que je ressens à l'intérieur de moi, la douleur d'être brisé à nouveau.

Ma contemplation est interrompue quand deux hommes viennent soudainement m'attraper par mes bras et me tirent contre mon gré vers l'arrière. Après un coup d'oeil je réalise que se sont les deux hommes que mes parents ont engagé pour contrôler les entrées.

- Lâchez-moi ! Je hurle. LÂCHEZ MOI !

Ils me traînent comme un vulgaire sac et alors qu'ils se dirigent vers l'entrée et que je me débats, mon regard croise à nouveau celui de Harry, collé contre Louis et Zayn, avec un air choqué sur le visage.

- C'est de ta faute tout ça ! J'aurais tout donné pour toi ! C'EST DE TA FAUTE !

Zayn me fait un doigt d'honneur, le visage remplit de colère et je ris comme un hystérique. Quand j'atteins la porte, toujours traîné par les deux gorilles, mon regard croise cette fois-ci celui de ma mère. Elle a les larmes aux yeux et l'air effondré, c'est elle qui détourne ses yeux en premier, se cachant contre le torse de mon père qui lui me toise tristement.

Les portes se referment ensuite devant moi et je recommence à me débattre comme un lion.

- Arrêtez de vous débattre Monsieur Johnson, ça ne sert à rien, me dit l'un des gardes du corps.

- J'arrêterais si vous me lâchez ! Vous n'avez pas le droit, je vais vous traîner en justice !

Ils essayent ensuite de me faire rentrer dans la voiture qui a emmené mes parents. Je persiste à ne pas vouloir rentrer jusqu'à apercevoir une grimace d'agacement sur le visage d'un des deux hommes. J'ai à peine le temps de réaliser qu'un poing s'écrase sur mon visage et de sentir une vive douleur, que ma vision se trouble déjà et que je rejoins le pays des rêves.

Un pays doux où j'ai toujours le contrôle des choses, où Harry est encore avec moi et où Michael n'existe pas...

💣💣💣💣💣💣💣💣💣

Voilà voilà 🙈🙊 c'était donc le chapitre tant attendu !

Je l'imaginais comme ça dès le départ. Les trois confrontant Aaron devant ses proches alors que ce dernier explose complètement en nous laissant voir ses failures...

J'espère que ce chapitre vous aura plus et qu'il aura pu répondre à vos question sur Aaron et vous aider à le comprendre un peu mieux !

N'hésitez pas à commenter, donner votre avis et poser vos questions si certaines passages sont un peu flous pour vous !

Bon week-end à tous et à mercredi pour la suite 💙💚

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