Les flammes dévoraient ma maison. Ce matin encore elle était entière et intacte, mais désormais elle était en feu. Des personnes qui m'ont reconnu ont couru vers moi, me criant des mots inintelligibles. Les voisins étaient immobiles, l'air nerveux. Le camion de pompiers ne pouvait pas accéder à ma maison car la voie était bloquée. Je suis resté là, figé. C'était la fin de l'été et les premiers jours de l'automne. Le ciel était bleu et l'air était frais. Je ne savais pas quoi penser, quoi ressentir ou quoi faire. Tout à coup, j'ai pensé à maman. À ce moment précis, ma maison s'est effondrée dans un fracas. Elle était complètement enveloppée par les flammes. Ou plutôt c'était une gigantesque flamme à elle-même. Le toit, les piliers, les murs et ma chambre se sont effondrés comme s'ils étaient faits de sable. Tout ce que je pouvais faire c'était les regarder avec des yeux vides.

Des personnes ont fait irruption devant moi. Je les ai entendus dire que le camion de pompiers était finalement passé. Quelqu'un m'a pris par l'épaule et m'a demandé urgemment, "Est-ce qu'il y a quelqu'un à l'intérieur ?" Je l'ai juste regardée fixement. "Est-ce que ta mère est à l'intérieur ?" Elle me secoua par l'épaule. "Non, il n'y a personne." Je me suis entendu dire ça. "Qu'est-ce que tu veux dire ?" C'était une des femmes de mon voisinage. "Qu'est-il arrivé à ta mère ? Où est-elle ?" "Il n'y a personne." Je n'étais pas sûr de ce que je disais. Quelqu'un passa à nouveau devant moi.